Psychologie de l enfant - compte-rendu ; n°1 ; vol.60, pg 278-284
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Psychologie de l'enfant - compte-rendu ; n°1 ; vol.60, pg 278-284

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Description

L'année psychologique - Année 1960 - Volume 60 - Numéro 1 - Pages 278-284
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

II. Psychologie de l'enfant
In: L'année psychologique. 1960 vol. 60, n°1. pp. 278-284.
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II. Psychologie de l'enfant. In: L'année psychologique. 1960 vol. 60, n°1. pp. 278-284.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1960_num_60_1_6842— Psychologie de l'enfant II.
Spitz (R. A.). — La première année de la vie de l'enfant. — In-8°
de 150 pages, Presses Universitaires de France, 1958.
Dans cet ouvrage qui porte le sous-titre significatif de Genèse des
premières relations objectâtes, l'A. fait une synthèse de ses travaux
publiés en diverses revues depuis une dizaine d'années.
L'exposé phénoménologique et théorique qui constitue la première
partie de l'ouvrage est riche de faits, d'idées, et solidement charpenté.
Guidé en toutes ses démarches par la théorie psychanalytique,
Spitz procède cependant « à l'envers » de Freud. Alors que celui-ci, et
avec lui la thérapie psychanalytique, se sert de la méthode reconstruct
ive, Spitz procède par l'observation directe du développement de
l'enfant dans la perspective longitudinale. Cette observation porte
toujours sur des effectifs d'enfants suffisamment nombreux pour arriver
à des conclusions statistiquement significatives. Elle est armée de
tests qui donnent une base de comparaison quantifiable, et d'enregi
strements cinématographiques qui permettent une analyse plus fine
des phénomènes.
La notion directrice de l'A. est celle de relation objectale. Si le
concept d'objet libidinal est fondamental dans le freudisme, l'étude
de la relation entre la mère et l'enfant par quoi se forme et se définit cet
objet n'est encore qu'à peine ébauchée.
L'A. s'emploie à distinguer trois stades : stade pré-objectal, stade de
l'objet précurseur (3e mois : apparition du sourire), stade de l'objet
(8e mois : apparition des manifestations d'angoisse).
Le stade pré-objectal est celui de la non-différenciation primitive.
Le monde extérieur est alors inexistant pour le nouveau-né puisque
toute perception a lieu, pendant cette période, en fonction du système
intérocepteur. A ce propos, l'A. se séparant d'un grand nombre de
psychanalystes, rejette toute interprétation psychologique des phéno
mènes observés, et notamment le traumatisme à la naissance comme
phénomène d'angoisse. On observe, dit-il, un mode de réaction sur des
lignes strictement physiologiques : tension et réduction de tension. Il
n'en reste pas moins vrai que le fonctionnement psychologique aura à
se dégager, ultérieurement, de ce physiologique.
Le stade de l'objet-précurseur est marqué, vers l'âge de trois mois,
par la réaction du sourire au visage de l'adulte. Cette nouvelle réaction
est rendue possible par les progrès de la maturation nerveuse et du
conditionnement. Elle marque le passage de la passivité complète au
comportement actif. Le visage de l'adulte n'est cependant pas encore LIVRES 279
un véritable objet. D'une part, la réaction du sourire n'est pas limitée
à un seul individu : n'importe qui peut provoquer le sourire. D'autre
part, le visage doit être de face et mobile : le visage humain de profil
n'est pas reconnaissable pour l'enfant. Le visage n'est donc encore qu'un
gestalt-signal, pas encore vraiment un objet dont les qualités restent
immuables à travers toutes ses vicissitudes.
L'objet libidinal est formé vers l'âge de huit mois : la preuve en est
faite par le déplaisir, l'angoisse que l'enfant manifeste à l'approche
d'un visage étranger. L'enfant est devenu capable de percevoir le
visage en tant que tel, de distinguer entre le visage étranger et le visage
de sa mère : une véritable relation objectale est établie. Ainsi la manif
estation d'angoisse (le terme d'anxiété conviendrait sans doute mieux)
considérée classiquement comme pathologique apparaît ici comme tout à
fait normale.
Dans cette partie consacrée à la genèse des relations objectales, le
chapitre le mieux réussi est sans doute celui que l'A. consacre aux
« forces formatrices dans la relation mère-enfant ». Avec beaucoup de
finesse, de prudence, de talent, l'A. s'interroge sur ce que peut être la
communication entre la mère et l'enfant dans la première année de la vie.
La seconde partie de l'ouvrage, consacrée aux déformations et dévia
tions des relations objectales, est tout aussi passionnante que la première,
mais beaucoup moins convaincante. L'A. qui a déjà popularisé la
notion d'hospitalisme, décrit ici d'autres syndromes ou symptômes en
rapport avec les insuffisances et les anomalies des relations mère-enfant.
Il propose en un tableau (p. 91) une classification des troubles psycho
gènes de l'enfant en fonction de l'attitude maternelle. Les argumentat
ions et preuves paraissent ici de valeurs très inégales. Mais l'A. reconnaît
lui-même que ce n'est là qu'une ébauche.
Nous sommes reconnaissants à Spitz d'avoir su donner sous une
forme si attrayante, et directement dans notre propre langue, la synthèse
de ses recherches et de ses réflexions.
R. Z.
Andre-Thomas, Autgaerden (S.). — JPsychoaffectivité des premiers
mois du nourrisson. Évolution des rapports de la motilité, de la
connaissance et de l'affectivité. — In-8° de 248 pages, Paris, Masson,
1959.
L'étude du nouveau-né et du jeune nourrisson a été déjà entreprise
par l'A. en collaboration avec Mme Saint-Anne-Dargassies dans un esprit
plus neurologique que psychologique, à partir d'un examen minutieux
des réflexes et réactions aux stimuli sensitivo-sensoriels émanant du
milieu ambiant. Avec Mlle Autgaerden, l'A. reprend les mêmes méthodes
d'examen enrichies de films cinématographiques pour analyser les
réflexes primaires de la première décade et décrire le comportement de
l'enfant dans les premiers mois de sa vie. Il s'attache surtout à l'examen
des situations essentielles que représentent la préhension à vue, la 280 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
position assise et l'équilibration, la station et les mouvements de la
marche. Un chapitre est consacré au tonus musculaire et ses variations
et un autre aux mouvements anormaux.
Désignant par le terme d'affect l'évolution de la réaction au stimulus
qui attire ou éloigne, l'A. essaye de montrer comment, à partir de
réactions plus assidues et plus empressées, s'opèrent les premières
sélections et réflexes conditionnés qui déterminent le passage de 1' Affect
aux premiers éléments de la psychoaffectivité. En fait, les réflexes les
plus primitifs sont déjà déclenchés par des stimulants affectogènes et
si cette interprétation paraît délicate dans le cas de réflexes qui s'effacent
rapidement dans une évolution normale, elle se justifie par leur réappar
ition ou tout au moins par une forme analogue de réponse chez l'enfant
plus âgé, ayant acquis cette fois une expression qui met nettement en
réponse le caractère allogène de la réponse.
Le chapitre consacré au passage de l'Affect à l'affectivité à propre
ment parler, donne de nombreuses observations sur l'apparition du
sourire et sur les premiers déplacements en direction de la mère contrôlées
par des expériences illustrées par les planches XXIV et XXV (proster
nation à l'appel de la mère, rejet en arrière, recherche de la mère).
Les réactions de plus en plus complexes du nouveau-né et du nour
risson représentent une vaste association de sensations et d'impressions
exogènes recueillies par l'écorce cérébrale où elles se trouvent en relation
avec les afférences endogènes dont l'ensemble synthétique constitue
en quelque sorte la représentation totale du corps ; mais, à mesure que
les états mnémoniques de la première période du développement se
transforment en souvenirs, le cerveau fait disparaître progressivement les
réactions primaires de la motilité. Par contre, les manifestations de la
vie végétative et neurovégétative subsisteront indéfiniment en se
teintant toutefois de plus en plus d'intelle

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