— Psychologie des enfants et pédagogie - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 466-483
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 466-483
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 23
Langue Français
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Extrait

XI. — Psychologie des enfants et pédagogie
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 466-483.
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XI. — Psychologie des enfants et pédagogie. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 466-483.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1220XI
PSYCHOLOGIE DES ENFANTS ET PÉDAGOGIE
SOMMAIRE
Sensations. — Évolution du sens des couleurs chez les enfants, par Gar-
bini ; Expériences de Gilbert sur la sensibilité musicale des enfants.
— Mouvements. Expériences de Hancock sur l'habileté motrice des
enfants. — État physique. Recherches de Venn sur la corrélation de la
puissance physique et de la puissance intellectuelle. Notes complément
aires de Binet. Recherches de Mosso, de Hofpner et de Keller sur la
fatigue des écoliers. — Sentiments. Recherches de Schallenberger sur
la notion qu'ont les enfants de leurs droits et devoirs. Jeux d'enfants,
imitation, etc. — Hérédité. Yoder : l'enfance des grands hommes, etc.
BALDWIN (M.). — Suggestion de personnalité (Personality suggest
ion). (Psych. Rev., vol. I, n° 5, mai 1894, p. 274 à 281.)
Cet article com plète un autre article du même auteur sur Ylmila-
tion (Mind., janv. 1894, p. 26-55). M. Baldwin, d'après des observa
tions faites sur ses deux enfants, décrit sous le nom de suggestion de
personnalité la manière dont les enfants entrent en relation psycho
logique avec les personnes. Il distingue quatre degrés : 1° une dis
tinction entre les personnes et les objets, fondée sur les mouvements
des personnes ; 2° un sentiment de l'irrégularité des
des personnes, comparativement à la régularité des
des objets; 3° un sentiment du caractère personnel des individus;
4° l'attribution aux individus des propres sentiments que l'enfant
éprouve. A. Binet.
DE WE Y (J.). — La psychologie du langage des enfants.
(Psych. Rev. I, n°l, p. 63-66.)
Quelques remarques sur un travail de M. Tracy paru en 1893 sur
le Langage de l'Enfance (Am. Jour, of Psychol., VI, n° 1). En compt
ant le nombre moyen des parties du discours, employées par 20 en
fants, M. Tracy arrive au résultat suivant : noms, 60; verbes, 20;
adjectifs, 9; adverbes, 5; pronoms, 2; prépositions, 2; interjec
tions, 1,7; conjonctions, 0,3. 467 GARBINI
M. Dewey, après avoir donné quelques résultats personnels, fait
remarquer la difficulté qu'il y a à interpréter le langage des enfants
d'après nos règles grammaticales ; il est probable que dans beaucoup
de cas l'enfant donne le sens d'un verbe au nom qu'il emploie. Quoi
qu'il en soit, le nombre de verbes employés par l'enfant est supérieur
au nombre qu'on rencontre dans le langage normal, nombre qui est
de 11 p. 100 : cet excès des verbes prouverait la prépondérance des
concepts d'activité dans l'esprit des enfants.
A. Binet.
A. G ARBINI. — Évolution du sens chromatique chez les enfants
(Broch. italienne, 104 p., in-8°, Vérone, 1894.)
Travail très méthodique, contenant des résultats fort instructifs.
Cuignet (Annales d'oculistique, vol. XLVI, p. 117, Bruxelles); Vie-
rordt (Physiologie des Kindes, 1877); Schaffhausen (Verhand. der
Berlin. Gcsellsch. für Anthr., 1878) ; Uffelmann (Handbuch der privat
en und öffentlichen Hygiene des Kindes, Leipzig, 1881) ont étudié
déjà cette question. Preyer, en employant ce que j'ai appelé la mé
thode d'appellation, qui consiste principalement à faire nommer les
couleurs par l'enfant ou à lui faire donner les couleurs qu'on lui
nomme, a vu sur son enfant que l'ordre de désignation correcte des
couleurs est le suivant : jaune, rouge, violet, orangé, vert, bleu.
(Preyer, Die Seele des Kindes, Leipzig, 1884.)
J'ai employé chez un enfant de deux à trois ans la méthode de
reconnaissance, qui consiste à retrouver une couleur, un écheveau de
laine, d'abord montré et ensuite confondu avec d'autres ; l'ordre cor
rect a été : rouge, bleu, orangé, violet, vert, jaune (Binet, 'Percep
tions d'enfants, Revue philosophique, 1890, p. 582). M. Garbini l a
fait des observations sur une plus grande échelle, sur 323 enfants. Il
divise le développement du sens visuel chez les enfants en plusieurs
périodes :
lre période. A la naissance, l'enfant est photophobe, comme le sont
les individus nouvellement opérés des yeux, comme l'est toute per
sonne qui, après avoir gardé longtemps les yeux fermés, les ouvre
brusquement à la lumière ; l'enfant ne bat pas des paupières à la
lumière, mais les ferme énergiquement ; cette occlusion des yeux
accompagne, il est vrai, toutes les sensations douloureuses des enfants,
mais on a des raisons de croire qu'elle est produite ici par la lumière
elle-même. Très vraisemblablement l'enfant, à cette époque, n'est
(1) M. Garbini ne cite pas le travail de Wolfe, qui a fait des expériences
sur les enfants de l'école de Lincoln-Nebraska, et trouve que les couteurs
les mieux perçues sont dans l'ordre suivant : blanc, noir, rouge, bleu,
jaune, vert, rose, orangé et violet. (Voir Wolfe, On the Color-Vocabulory
of Children, Nebraska University Studies, juillet 1890, p. 205 à p. 234.)
Ces résultats different de ceux de Preyer, des miens et de ceux de
Garbini. 468 L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE. 1894
point sensible aux couleurs, mais seulement à la lumière ; il sent la
lumière, il n'en perçoit pas les éléments.
2e période (du 5° jour au 30e). L'enfant devient photophile, il
recherche la lumière, cesse ses cris quand on le porte vers la fenêtre.
Cette photophilie se produit en moyenne le 13e jour. Déplus, l'enfant
distingue le clair de l'obscur ; placé dans une chambre sombre, s'il
crie, il cesse de crier quand on le rapproche de la fenêtre, faisant
ainsi une distinction entre son champ visuel obscurci et le champ
visuel éclairé. Si on éclaire seulement une partie de son champ visuel,
il faut que cet éclairage soit très intense pour produire un effet; ainsi
un enfant pleurant est calmé par une lumière de lampe, il n'est pas
calmé par une feuille blanche, médiocrement éclairée, qu'on présente
devant ses yeux.
3° période (de la 5° semaine au 18e mois). L'enfant peut suivre
avec les yeux seuls, sans tourner la tête, un objet qui se meut. Ces
mouvements indépendants de la tête ont lieu à la 5e semaine; à la 7°,
l'enfant suit une chandelle ; à la 13°, un doigt ; à la 17e, un pen
dule ; au 13e mois, un objet qui tombe ; à 27 mois, un objet qui
court ou vole. Ce sont à peu près les mêmes résultats que ceux de
Preyer.
4e période (du 18e mois à 1 an et demi). La perception des cou
leurs commence. Un enfant pleurant se calme mieux quand on lui
présente certaines couleurs que d'autres, notamment le rouge.
5e période (de 2 à 3 ans). L'enfant peut se prêter à des expériences.
M. Garbini emploie deux méthodes : 1° la méthode verbale, celle
de Preyer ; 2° la méthode muette, la nôtre, qu'il modifie ; au lieu de
dire à l'enfant de chercher et retrouver une couleur montrée, on lui
fait trouver une couleur pareille à l'échantillon qu'on lui montre,
ce qui exige de lui moins d'attention et de mémoire. Je reconnais
avec empressement que cette modification de ma méthode est un
perfectionnement. Les expériences de l'auteur ont été faites sur 8 en
fants. On constate, par la méthode muette, que l'enfant perçoit assez
bien le rouge, puis le vert ; il commence à différencier le jaune ; il a
les premières impressions, non encore bien différenciées, de l'orangé,
du bleu et du violet. La méthode verbale donne des résultats un peu
différents : 50 p. 100 des enfants nomment bien le rouge; 25 p. 100
le vert ; aucun ne nomme exactement les autres couleurs ; ce qui con
firme les résultats de la première méthode, en montrant les difficul
tés de l'acte de nommer. Parmi les fausses dénominations, l'auteur
note que les plus fréquentes sont celles du rouge, puis du blanc, puis
du vert. Le violet et le bleu sont parfois appelés obscur et noir.
(Comme par les hystériques ; l'auteur aurait peut-être pu comparer
ses résultats à ceux de l'anesthesie hystérique de la rétine.)
6e période. Nous sommes dans la quatrième, la cinquième et la
sixième ann&#

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