Psychologie différentielle et hérédité - compte-rendu ; n°2 ; vol.57, pg 474-482
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Psychologie différentielle et hérédité - compte-rendu ; n°2 ; vol.57, pg 474-482

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Description

L'année psychologique - Année 1957 - Volume 57 - Numéro 2 - Pages 474-482
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 32
Langue Français

Extrait

Henri Piéron
Maurice Reuchlin
3° Psychologie différentielle et hérédité
In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°2. pp. 474-482.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri, Reuchlin Maurice. 3° Psychologie différentielle et hérédité. In: L'année psychologique. 1957 vol. 57, n°2. pp. 474-
482.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1957_num_57_2_26630474 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
qui essaie de relier l'apprentissage à l'aptitude. Ce concept est envisagé
par l'auteur comme une fonction mathématique. Celui-ci expose les
différentes formes prises par un modèle à quatre variables (performance
et expérience dans la tâche X, performance et expérience dans la tâche Y)
et souligne l'importance de ce concept pour l'établissement de plans
expérimentaux. Ainsi, une covariation qui peut être observée entre
deux ou plusieurs types de performances est conceptualisée comme
une forme de transfert. Ferguson illustre quelques idées générales sur
le transfert en exposant certains exemples puisés dans la littérature
psychologique et dans les ouvrages d'anthropologie culturelle. Les
travaux de Fleishman montrent, par exemple, que les aptitudes impli
quées à un certain stade de l'apprentissage diffèrent de celles qui sont
mises en jeu à un autre stade. Ils alimentent en outre le débat relatif à
l'intégration ou à la différenciation des aptitudes en fonction de l'âge.
Les études de Burnett montrent, par ailleurs, que les patterns d'ap
titudes diffèrent suivant que les enfants sont élevés dans des commun
autés relativement isolées ou dans des centres urbains.
Ferguson conclut son article sur deux ordres de considérations. Il
affirme, en premier lieu, que les méthodes de la psychologie différentielle
peuvent être utilisées dans le domaine de l'apprentissage, celui-ci étant
décrit, à ses différents stades, en termes de patterns particuliers d'ap
titudes. En second lieu, le rôle considérable joué par l'apprentissage
dans la modification des patterns d'aptitudes accroît la responsabilité
sociale du psychologue. « Gela signifie qu'une société, grâce au contrôle
de l'environnement et du processus éducatif, peut, dans une large mesure,
déterminer les patterns d'aptitudes de ses membres. »
A. L.
3° Psychologie différentielle et hérédité
HEUSE (G. A.). — Études psychologiques sur les Noirs soudanais et
guinéens. — Rev. Psychol. Peuples, 1957, 12, 35-68.
L'auteur, dans un but de standardisation en psychologie sociale,
a employé toute une série de tests, en général déjà étalonnés, sur une
centaine de soldats soudanais et guinéens en garnison à Marseille.
Illettrés pour les deux tiers, ils connaissaient suffisamment le français
pour comprendre et s'exprimer. Les données recueillies exposées concer
nent la partie psychologique de l'enquête, qui comportait en outre des
déterminations anthropométriques, morphologiques, biochimiques et
physiologiques.
Pour la finesse d'appréciation au gravimètre, le décilage (avec étalon
de 325 g) fut le suivant, comparé à celui de 153 écoliers parisiens de
14 ans, en erreur moyenne (gramme).
Déciles 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Noirs 9 10 15 25 40 45 55 65 75 125
Ecoliers 8 13,5 16 20 24 32 32 32 46,3 93,3 PSYCHOLOGIE GENERALE 475
On voit que les supérieurs des 3 premiers déciles chez les Noirs
sont meilleurs que les écoliers parisiens supérieurs ; en revanche les
inférieurs sont aussi nettement plus mauvais ; le médian est moins
bon.
Dans les différentes illusions perceptives, il y a un moindre pour
centage de Noirs qui s'y montrent sensibles (surtout pour celle de
Poggendorff, ce qui est intéressant). Dans un test de mémoire de Curie,
l'erreur moyenne a été de 2 s sur 5, de 8,5 s sur 30 et de 16,3
sur 60.
Mais on doit noter que l'hétérogénéité marquée au test du gravimètre
ne permet pas de donner un grand poids au médian ; les décilages sont
plus intéressants.
La mémoire immédiate des chiffres est faible, ce qui n'est pas sur
prenant ; la grande majorité s'arrête à 4 chiffres, 25 % restant au-dessous
environ 20 % atteignant 5 ou 6 chiffres.
La mémoire concrète des objets (12 sur 20 reconnaissances correctes)
comme valeur médiane, est assez proche des valeurs habituelles chez
des Blancs.
Mauvais résultats au test d'attention par double barrage de Zazzo.
Au test des disques de Bonnardel les valeurs obtenues par l'auteur
s'ajoutent à des séries d'étalonnages de Bonnardel (en minutes) :
Nombre 1er quartile 3e quartile Médian de cas
944 2,80 2 1,50 Ouvriers français
502 2,35 1,68 1,30 Allemands
2,54 1,81 Sarrois 103 1,32
Italiens 107 2,78 2,02 1,60
Polonais 126 3,19 2,23 1,66
Vietnamiens .... 422 3,44 2,30 1,67
Nord-Africains . . 743 5,55 3,52 2,36
91 8,30 6,21 4,20 Noirs (Heuse) . . .
Les valeurs les meilleures et les plus mauvaises pour les derniers
étaient de 1,31 et 14,02.
Dans le test du tourneur, la lenteur est notable (médian de 9,4 mn
contre 3,9 chez des Français) mais la précision est très bonne (nombre
médian d'erreurs de 14, contre 17 chez des Français.
Avec l'ovale de Bize, si l'on admet un temps limite de 15 tau mi
élimine plus de 80 % des sujets, mais, en laissant plus de temps, un
constate des réussites chez 50 % des éliminés.
Les données fournies par toute une série de tests de personnalité
sont exposées par l'auteur qui, dans un appendice décrit les techniques
de tous les tests employés.
Il s'agit là d'un travail sérieux.
H. P. 476 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
KORCHIN (Sh. J.), BASOWITZ (H.). — Age differences in verbal
learning (Différences d'âge dans V apprentissage verbal). — BASO
WITZ (H.), KORCHIN (Sh. J.). — Age differences in the perception
of closure d'âge dans la perception de structuration). —
J. abn. soc. Psychol., 1957, 54, 64-69 et 93-97.
Examen de l'acquisition de couples de mots, d'équations simples
sans signification (p. ex. E x 2 = 6) et d'équations fausses, par 24 sujets
de 22 à 33 ans (dont 12 médecins), et 36 pensionnaires de maison de
retraite de 65 à 85 ans.
Parmi eux on compare les scores de 2 groupes (ayant en moyenne 26
et 78 ans) qui ont des résultats équivalents dans un test de vocabulaire.
Les valeurs sont les suivantes pour les 3 listes à acquérir :
1° 2° 3°
Jeunes 14,19 25,0 24,81
Vieux 30,38 7,43 7,19
Ainsi les gens âgés sont plus capables d'acquérir la liste de couples
de mots usuels, mais n'arrivent pas à apprendre le matériel nouveau
consistant en équations simples, mais dépourvues de signification ou
fausses.
Les deux mêmes groupes de 16 sujets sont comparés aussi dans les tests
de complètement de figures, et de « flexibility of closure » de Thurstone.
L'infériorité des gens âgés se marque nettement dans les deux groupes
de tests (réussite de 15,5 et 36,9 contre 44,7 et 77,3 chez les jeunes).
H. P.
BURT (C), HOWARD (M.). — The multifactorial theory of inhe
ritance and its application to intelligence (La théorie multif actor ielle
de r hérédité et son à V intelligence). — Brit. J. Stat. Psyc
hol., 1956, 9, 95-131.
Get article prolonge d'autres travaux de Burt précédemment ana
lysés dans V Année. Les auteurs exposent d'abord l'hypothèse de l'héré
dité multif actorielle. Ils définissent le mot « intelligence » comme « cette
part du facteur cognitif général qui est attribuable à la constitution
génétique de l'individu ». Les critiques mettant en cause l'idée même d'un
facteur héréditaire d'intelligence s'appuient sur une conception périmée
de l'hérédité. De même, la prétendue opposition entre théories mendé-
liennes et l'observation de variations continues pour certains caractères
a été dépassée par la formulation d'une généralisation des théories
mendéliennes par Fisher (Trans. Roy. Soc. Edin., 1918, 52, 399-433).
L'hypothèse centrale est que la mesure de l'intelligence d'un indi
vidu est déterminée, du point de vue génétique, par un grand n

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