Psychologie Ethnique et Paléo-Sociologie - compte-rendu ; n°1 ; vol.30, pg 498-508
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Description

L'année psychologique - Année 1929 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 498-508
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

b) Psychologie Ethnique et Paléo-Sociologie
In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 498-508.
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b) Psychologie Ethnique et Paléo-Sociologie. In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 498-508.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1929_num_30_1_4960■y ay; - — ". - — — ,«- --y- ~ - yv^~- -y^-""^ .- -— - y
498 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
détache des rameaux tels que la psychologie de groupe, la psychologie
collective et la psychologie ethnique, dont l'ensemble vise l'étude des
produits de la culture. La envisage l'homme complet,
c'est-à-dire à la fois l'homme intérieur, connu par introspection et
l'homme extérieur connu par expérience objective, et les relations
sont étroites entre les deux aspects ; l'individu pur n'existe pas,
c'est une abstraction, toute psychologie a un caractère social ; l'i
ntrospection exige un certain degré d'expérience sociale, et n'est pas
possible à l'enfant.
En terminant, l'auteur dégage les conséquences philosophiques
qui lui paraissent impliquées par le développement moderne de la
psychologie collective. H. P.
b) Psychologie Ethnique et Paléo- Sociologie
629. — G. H. LUQUET. — Sur l'origine des notions mathématiques.
Remarques psychologiques et ethnographiques. — Société de Psy
chologie, 12 janvier 1928, J. de Ps., 1929, p. 733-761.
Série d'observations et de remarques intéressantes sur l'origine
concrète de certaines notions géométriques et arithmétiques, pou
vant, dans l'esprit de l'auteur, être généralisées à toutes les notions!
mathématiques.
La notion de volume est une extension de la perception de volume,
laquelle est fondée essentiellement sur l'épaisseur. L'épaisseur, c'est
l'impossibilité de percevoir un objet sans « en faire le tour », elle est
donc liée à la sensation éprouvée ou imaginée d'une résistance à
l'effort, pour pénétrer dans la partie de l'espace que cet objet occupe.
C'est donc l'effort musculaire qui nous fournirait les éléments de
cette notion.
La vue, par contre, semble propre à nous donner le point de départ
des notions de surface sans épaisseur, de ligne sans largeur (limite
de deux surfaces contiguës), de point (frontière entre deux lignes).
Elle nous offre par ailleurs des modèles de figures géométriques régu
lières (le plan de la surface d'un étang par temps calme, l'horizon de
la mer, Parc-en-ciel, certains aspects du soleil ou de la pleine lune) :
la régularité géométrique existe dans la nature.
Mais l'homme n'est pas qu'un être « contemplatif » : il est homo
faber, et son industrie s'est appliquée dès l'origine à régulariser les
formes matérielles
La vannerie dont on rencontre des traces dès le Néolithique,
semble avoir été particulièrement propre, selon L., à donner à
l'homme primitif le « sentiment vécu » des formes géométriques. Le
tissage perpendiculaire, le plus simple, a pu lui offrir la perception,
sinon la notion de toute une série de figures géométriques : droites,
intersections de droites, angles droits, quadrilatères, rectangles,
segments de droites égaux, rectangles égaux, droites parallèles. Par
là même, certaines propriétés de ces figures ont pu lui apparaître,
certains théorèmes géométriques se révéler à ses yeux sous forme
intuitive : ceux, par exemple, qui ont trait aux angles droits, aux ■
'
ETHNIQUE ET SOCIALE 499 PSYCHOLOGIE
•*
lignes parallèles. Le tissage en spirale (déjà en «sage dans le néoli
thique espagnol) a pu, de même, contribuer à développer les notions
de cercle, de circonférence, etc.
Mais, pour exécuter correctement son travail, l'ouvrier devait,
dans chaque cas, déterminer pendant combien de carrés chaque
bande devait rester à l'endroit avant de passer à l'envers ; il devait
compter de quelque manière, a/oir la représentation du nombre
« nombre », du nombre arithmétique. L'arithmétique a ainsi accom
pagné la géométrie.
A l'appui de ces remarques, L. donne 26 figures de vanneries des
Guyanes qu'il a choisies dans sa riche réserve de documentation
ethnographique. I. M.
630. — H. KÜHN. — Kunst und Kuïtur der Vorzeit Europas. Das
Paläolithikum (L'Art et la civilisation préhistoriques en Europe. Le
Paléolithique). — Berlin et Leipzig, W. de Gruyter et C°, 1929,
in-4de529 p., avec 169 figures, 126 pi., dont 6 en couleurs, et 8
cartes.
Ce livre est le premier d'une série äe quatre, qui doivent étudier
l'art européen des âges préhistoriques, c'est-à-dire des temps sur
lesquels nous ne sommes renseignés que par les vestiges matériels
provenant de fouilles et non, sinon à la fin et dans une faible mesure,
par des documents écrits, en gros, jusqu'à l'époque des grandes invà'-
sions. Plus encore que pour les périodes postérieures, Part préhis
torique ne peut être compris qu'en le replaçant dans l%nsemblë du
milieu et spécialement de la civilisation matérielle et spirituelle, dont
inversement on n'aurait sans lui qu'une image incomplète.
Ce premier volume est consacré à la période paléolithique. C'est
assurément le plus complet et le plus approfondi des ouvrages pu
bliés jusqu'ici sur le sujet. Non seulement l'auteur, grâce à une vaste
érudition, a tiré parti de tous les travaux, de détail ou ^ensemble, de
ses prédécesseurs, en particulier de Breuil et d'Obermaier à qui son
livre est dédié, mais encore il y ajoute sur plus d'un point d'import
antes contributions personnelles, faits et idées.
Le plan est simple et clair. Une introduction étudie le Paléoli
thique aux points de vue géologique, paléontologique, anthropolo
gique et industriel (relevons que l'auteur donne une très utile syno
nymie des noms des types industriels en allemand, en espagnol et en
français) ; elle en indique les diverses subdivisions, leur chronologie
relative et même, dans la mesure du possible, leur chronologie absol
ue. Le Paléolithique supérieur, depuis l'Aurignacién où l'art fait
son apparition jusqu'au Néolithique, s'étend en gros du 30e au
10e millénaires avant J.-C. Malgré une ressemblance générale de
style et „des influences réciproques, on peut distinguer dans l'art
paléolithique trois groupes régionaux ou provinces, l'art de toute
l'Europe jusqu'aux Pyrénées, connu sous le nom d'art franco-canta-
brique, qui correspond à la civilisation aurignaco-magdalénienne,
l'art de l'Espagne orientale et l'art de l'Afrique du Nord, qui sont
tous deux des manifestations de la civilisation capsienne.
A chacune de ces provinces artistiques est consacrée Une des par
ties suivantes du livre, subdivisée elle-même en deux sections : hiB* 500 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
toire des découvertes et étude de l'essence et de l'évolution de l'art
dans la région envisagée. Enfin, un dernier chapitre rattache les
manifestations artistiques à la mentalité de leurs auteurs pour dégager
la signification de l'art paléolithique et les conceptions philoso
phiques qu'il traduit.
Un compte rendu, même détaillé, ne saurait indiquer que les très
grandes lignes des développements que l'auteur consacre à son sujet.
L'art apparaît en Europe avec l'Àurignacien. Son origine peut être
étudiée au point de vue géographique et au point de vue psycholo
gique. Bien que la civilisation aurignacienne paraisse venue d'Afrique,
l'art aurignacien a pris naissance dans la région franco-cantabrique,
ce qui n'exclut nullement pour l'Afrique du Nord vers la même
époque la naissance parallèle d'un art indépendant. La genèse de
l'art aurignacien a consisté, comme je l'ai soutenu moi-même, dans
la répétition intentionnelle par l'homme, en vue de reproduire
l'image d'êtres réels, de tracés fortuits dans lesquels il avait aperçu
une ressemblance, et dans des modifications apportées à des acci
dents naturels pour accentuer une ressemblance partielle. L'art
n

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