Psychologie ethnologique et sociale. Psychologie religieuse - compte-rendu ; n°1 ; vol.20, pg 364-376
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Description

L'année psychologique - Année 1913 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 364-376
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 29
Langue Français
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Extrait

6° Psychologie ethnologique et sociale. Psychologie religieuse
In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 364-376.
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6° Psychologie ethnologique et sociale. Psychologie religieuse. In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 364-376.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1913_num_20_1_4360364 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
parfois quelques mouvements des lèvres, quelques battements des
paupières, de vagues bruits du larynx, de petits hochements de
tête, des gestes du bras : ces apparences peuvent simuler, comme
il a semblé à Dufour, un vertige épileptique, d'autant que l'émotion
intervenant, la face est sujette à changer de couleur. En regard de
cette forme assez rare, il y a la dysphasie convulsive : dysphasie c/o-
nique et dysphasie tonique, aux manifestations souvent combinées,
mais parfois distinctes; dans un cas la parole est troublée par la
contraction répétée, rapide et saccadée des muscles et groupes
musculaires actuellement en jeu; dans l'autre elle est suspendue
par la contraction tétaniforme des appareils de respiration, phonat
ion et articulation; simultanément le sujet pince ou distend ses
lèvres, cligne des paupières, serre les dents, se congestionne la face,
comme dans un violent effort. Toujours se produisent des réactions
vaso-motrices : rougeur, salivation, sueur, etc., et le phénomène
s'exagère sous l'influence des émotions, principalement de la timi
dité. Meige signale l'exacte ressemblance de ces troubles avec ceux
que présentent les enfants atteints de la maladie de Little et les
pseudo-bulbaires.
De ce bégaiement spasmodique, il eut, quelques semaines plus
tard, l'occasion de présenter lui-même un cas, avec palilalie et
locutions d'habitude ponctuant le discours à tout instant, mais cette
fois encore sans écholalie. Dans le chant, la lecture à voix chu-
chotée, la parole solitaire, ces troubles disparaissent, ils subissent
l'influence des émotions : diminués par la colère, augmentés par la
timidité.
La constance de ces faits me semble autoriser ces quelques
remarques : 1° la palilalie n'est pas d'origine mentale comme les
stéréotypies; 2° elle est distincte de l'écholalie qui semble se
référer surtout à la perception; 3° elle paraît être spécifiquement
d'ordre moteur; c'est une manifestation spasmodique, en rapport
étroit avec les manifestations émotives qui souvent l'accompagnent,
la favorisent et qui sont favorisées par le même ensemble de condi
tions anatomiques et fonctionnelles. Enfin elle présente une grande
ressemblance d'une part avec les redoublements syllabiques, dont le
bégaiement offre un spectacle pathologique, de l'autre avec la
persévération, qui, dans certains cas du moins, paraît tenir à la
décontraction lente et difficile de l'adaptation psychique.
H. Wallon.
6° Psychologie ethnologique et sociale.
Psychologie religieuse.
GUIDO VILLA. — La Psicologia e le scienze sociali (La psychol
ogie et les sciences sociales). — Psiche, II, 2, 1913, p. 73-82.
Conformément aux vues de Mac Dougall, l'auteur pense que la
psychologie collective doit fournir ses principes généraux à la
science des phénomènes sociaux, en déterminant quels sont les PSYCHOLOGIE ETHNOLOGIQUE 365
instincts, les impulsions et les émotions qui constituent le substrat
psychologique permanent de la vie collective envisagée aussi bien
du point de vue dynamique que du point de vue statique.
Et, sous cet aspect, la psychologie économique, grâce à la simp
licité particulière des sentiments et impulsions qui la régissent,
constituerait un des domaines où l'observation et l'analyse
peuvent se donner libre jeu avec le plus de sécurité et de préci
sion; elle peut examiner des phénomènes simples et isolés comme
la psychologie individuelle s'adressant à des processus élémentaires
de perception; elle jouerait en psychologie sociale le rôle fonda
mental de la psychophysique en individuelle.
Et, comme exemple de ce que peut être cette psychologie écono
mique vraiment scientifique, l'auteur cite l'ouvrage du professeur
de statistique de l'Université de Pavie, Francesco Coletti, sur l'émi
gration italienne.
Le facteur psychologique dans la détermination des courants
d'émigration paraît en effet à ce statisticien, non pas un élément
secondaire, mais un des éléments essentiels.
Il n'est pas besoin de dire que ce facteur psychologique (le besoin
et sa non-satisfaction) sera considéré par les sociologues comme
relevant de la mentalité sociale, et par conséquent de la pure socio
logie.
Peu importe, disons-le une fois de plus, ces questions en somme
bien arbitraires d'étiquettes ; les études consciencieuses doivent tou
jours être bien accueillies, et les faits bien établis, qu'ils le soient
par des sociologues ou des psychologues, sont toujours précieux
pour la science. H. P.
G. P. ZELIONY. — üeber die zukünftige Soziopsychologie (Sur la
socio-psychologie future). — Archiv für Rassen und Gesellschafts
biologie, 1912, 4.
L'auteur critique très justement la notion de « conscience
sociale » : La conscience n'est pas une qui peut intervenir
dans la science, car on ne peut jamais connaître que la sienne
propre; s'il en est ainsi pour la conscience individuelle, à plus forte
raison doit-il en être de même pour ce qu'on appelle la conscience
sociale.
Allant plus loin, Fauteur dénie même à la sociologie la spécificité
du « phénomène social ». Quand un homme plonge un couteau
dans la poitrine d'un autre, il y a là un phénomène perceptible,
mais le crime qu'il a commis n'est pas un phénomène.
La Sociologie, pour rentrer dans le groupe des sciences de la
nature, doit être physiologique. De même que pour les animaux
(abeilles, fourmis, etc.), il y aura une socio-physiologie des hommes
étudiant les rapports réciproques des hommes entre eux.
Il y a là un jeu de réactions que le socio-physiologiste envisagera
comme des réflexes, dont le psychologue envisage les concomitants
psychiques. 366 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
M. Zeliony rapproche sa conception de celle de Waxweiler et de
l'Institut de Sociologie d'Ernest Solvay, faisant aussi de^a socio
logie la science des phénomènes réactionnels dus aux excitations
mutuelles des individus de même espèce sans distinction de sexe.
La différence, c'est que ceux-ci envisagent les processus psychiques
qui seraient impliqués par ces phénomènes réactionnels.
En somme, dans l'école de Pawlow, parallèlement aux concep
tions de Bechterew, se développe une philosophie générale à partir
de la notion du réflexe conditionnel, d'abord appelé réflexe psy
chique. Toute la psychologie et maintenant toute la sociologie se
construiraient sur cette base.
C'est là de la philosophie, ce n'est pas de la science. Quand
M. Zeliony proteste contre la notion, toute métaphysique, d'une
conscience sociale, on ne peut que l'approuver, mais je ne le suis
plus quand il nie le phénomène social. En effet nous savons que les
sciences ne diffèrent pas par leur objet comme il semble Je croire,
mais par notre point de vue et nos méthodes ; le fait de plonger un
couteau dans la poitrine d'un homme peut être étudié au point de
vue physique ou chimique, aussi bien qu'au point de vue physio
logique, psychologique et sociologique.
La psychologie se constitue parfaitement sans faire appel à la
notion de conscience, la sociologie doit en faire de même. Mais le
fait que ce n'est plus la méthode physiologique qui est utilisée par le
psychologue, ni la méthode psychologique, par le sociologue, suffit
pour justifier une distinction de disciplines. Et il n'y a pas à notre
avis d'opposition réelle entre le sociologue qui prétend étudier les
« phénomènes sociaux » et celui qui se borne à l'examen des réac
tions mutuelles des hommes, car ce sont ces réactions mutuelles
qui constituent les phénomènes sociaux.
On se perd en discussions vaines sur ces questions d'étiquettes et
de classifications scientifiques. Mieux vaut faire progresser la
science par l'étude de nombreux faits, que ceux-ci soient considérés
comme spécifiquement sociaux et même comme relevant d'une

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