Psychologie générale - compte-rendu ; n°4 ; vol.89, pg 617-625
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Description

L'année psychologique - Année 1989 - Volume 89 - Numéro 4 - Pages 617-625
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 15
Langue Français

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Psychologie générale
In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°4. pp. 617-625.
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Psychologie générale. In: L'année psychologique. 1989 vol. 89, n°4. pp. 617-625.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1989_num_89_4_29373L'Année Psychologique, 1989, 89, 617-645
ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
PSYCHOLOGIE GÉNÉRALE
Findlay (C. S.) et Lumsden (G. J.) (Edit.). — The creative mind,
Londres, San Diego, Academic Press, 1988, 189 p.
Ce volume est constitué par une réimpression du Journal of social
and biological structures (11, n° 1, 1988). Il comporte un long article
introductif (55 p.) de C. S. Findlay (du Département de Médecine et
de Zoologie de l'Université de Toronto) et C. J. Lumsden (Départe
ment de Médecine de la même université), exposant une théorie évo-
lutionniste de la découverte et de l'innovation. Cet article est suivi
de 34 contributions très diverses offrant des commentaires à cette
théorie. Elles occupent ensemble 121 pages.
Pour Findlay et Lumsden, les actes créatifs ne sont pas des pro
cessus aléatoires comme les mutations mais les produits du cerveau
humain qui a été soumis à une longue évolution. Le processus créatif
doit donc être compris comme un aspect d'une co-évolution du génome
et de la culture. Il doit être envisagé au sein d'un système dans lequel
les composantes de la cognition individuelle (intelligence, apprentissage,
mémoire, personnalité, motivation) interagissent avec les caractéris
tiques de l'environnement socioculturel. L'activité créatrice est une
stratégie évoluée. Ces conceptions théoriques sont illustrées par des
données empiriques empruntées à la science cognitive, à l'anthropologie
sociale et à la génétique du comportement. Les auteurs suggèrent,
pour formaliser leurs conceptions, un modèle neurologique et un modèle
abstrait situant dans un espace multidimensionnel la diversité des
actes créatifs (la théorie de Darwin, la 5e Symphonie de Beethoven et
le pneu gonflable servent d'exemples).
M. Reuchlin. Analyses bibliographiques 618
Pétry (S.) et Meyer (G.). — The perception of illusory contours,
New York, Berlin, Springer Verlag, 1987, 320 p.
L'ouvrage comporte une série d'articles présentés par des auteurs
spécialisés dans le domaine de la Psychologie, de la Neurophysiologie
et de l'Intelligence artificielle. Les approches théoriques et métho
dologiques se réfèrent, par conséquent, à des niveaux d'explication
différents. Cependant, les investigations se situent souvent à l'inte
rsection de deux ou des trois des domaines concernés par les problèmes
de perception des formes. La particularité des contours « illusoires »,
« virtuels », « subjectifs », « cognitifs », « quasi perceptifs » ou « margi
naux » réside dans le fait qu'ils sont perçus comme des « vrais » contours,
or, aucune des conditions nécessaires à la formation de tels (présence
d'un trait continu, discontinuité locale de luminance, de texture ou
de couleur) n'est apparemment remplie.
L'introduction de l'ouvrage contient une brève revue de question
historique, les termes et descriptions se référant aux différents types
de stimuli à contours « illusoires » (cf. le triangle ou le carré de Kanizsa,
la figure d'Ehrenstein, la croix de Benary) et une revue des principales
approches théoriques (bottom-up, top-down, « middle-out ») visant
l'explication du (ou des) phénomène (s). Les chapitres qui suivent
l'introduction sont organisés en fonction des différents cadres théo
riques et méthodologiques. Dans une première partie sont présentés
trois articles de Schumann, Ehrenstein et Kanizsa qui nous rappellent
les grands principes de structuration perceptive formulés dans les
lois de la Gestalt. Cette approche se situe au niveau de la description
des conditions phénoménales de l'émergence perceptive des figures
à contours « illusoires ».
Les tentatives d'explication du phénomène par des processus de
traitement relevant du niveau de la cognition visuelle sont exposées
par la suite. Divers auteurs comme, par exemple, Rock ou Gregory
mettent l'accent sur les variations des processus de prise de décision
et des stratégies perceptives des sujets en fonction des conditions de
présentation des figures. L'approche neuroréductionniste, qui fait
l'objet du chapitre suivant, vise l'explication de la perception des
contours « illusoires » à des niveaux précoces de traitement (early
vision). On trouve dans cette partie un article de Grossberg et Mingolla
qui constitue une synthèse (relativement digeste contre toute attente)
de leurs articles de 1985. Selon les auteurs, la perception des contours
« illusoires » est générée par les mêmes mécanismes de traitement que
celle des « vrais » contours. Le niveau critique d'intégration serait
celui des cellules corticales sensibles à l'orientation qui sont censées
répondre à des fins de ligne colinéaires et à des lignes continues. Ces
arguments s'appuient sur des données électrophysiologiques récentes.
Des enregistrements unitaires dans l'aire 18 du singe et dans l'aire 17
du chat ont montré que les cellules testées répondaient à des fins de Psychologie générale 619
lignes colinéaires et à des traits continus. L'importance des cellules
binoculaires dans la perception de surfaces « illusoires » en vision stéréo-
scopique est discutée dans un article de Ramachandran.
Les approches psychophysiques sont traitées dans un autre chapitre
où on trouve par exemple, un exposé de Coren, Porac et Theodor qui
présentent des travaux sur la perception des contours « subjectifs » en
fonction du contexte et de l'expérience. Des procédés de mesure de
seuils d'incrément dans la figure d'Ehrenstein et dans des grilles fan
tômes sont présentés par Jory. Les résultats exposés par l'auteur sont
malheureusement peu concluants.
L'ouvrage se termine avec la présentation d'une variété de figures
à contours « allusifs » et la conclusion philosophique : conspicior, ergo sum.
Nous approuvons !
B. Dresp.
Vocate (D. R.). — The theory of A. R. Luria : Functions of spoken
language in the development of higher mental processes, Hillsdale (nj),
Lawrence Erlbaum, 1987, 191 p.
Cette vue sur la façon dont A. R. Luria conçoit le langage dans sa
fonction de régulateur des autres fonctions cognitives est essentiell
ement une présentation analytique des travaux, traduits en langue
anglaise, de l'auteur soviétique. Il se présente comme une suite orga
nisée de citations articulées par des résumés.
Sont ainsi successivement rapportés, après une description de la
carrière professionnelle et intellectuelle de Luria, ses propos sur : la
régulation verbale des comportements ; la conscience (seul trait dis-
tinctif entre la cognition humaine et la cognition animale) ; la mémoire ;
le développement cognitif ; les organisations neuropsychologiques et
neurolinguistiques ; le dernier chapitre énumérant, sous la forme de
huit propositions argumentées, les relations postulées par Luria entre
les processus cognitifs de haut niveau et le langage. La conclusion, qui
se veut une approche métathéorique de l'œuvre de Luria, est exclusive
ment laudative à son égard et argumente l'importance de cette théorie
comme cadre de référence pour les recherches futures.
Je ne connais pas suffisamment l'œuvre de Luria pour pouvoir
juger, sur tous les points abordés, de la fidélité de la paraphrase ; si
on se fie à Michael Cole, qui préface l'ouvrage, elle est grande. De
cette fidélité dépend le seul intérêt de ce livre. En effet, celui-ci n'est
ni une thèse sur les positions défendues par Luria, ni une tentative
d'articulation de son apport avec d'autres travaux, contemporains
ou actuels, qui traitent de sujets voisins ou similaires. Jamais le propos
de Luria n'est dépassé, relativisé ou plus simplement commenté.
Même si la redondance, dans les citations comme dans les résumés,
est parfois agaçante et même si on ne voit pas toujours l'

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