Psychologie pathologique - compte-rendu ; n°1 ; vol.62, pg 336-342
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Description

L'année psychologique - Année 1962 - Volume 62 - Numéro 1 - Pages 336-342
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1962
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

V. Psychologie pathologique
In: L'année psychologique. 1962 vol. 62, n°1. pp. 336-342.
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V. Psychologie pathologique. In: L'année psychologique. 1962 vol. 62, n°1. pp. 336-342.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1962_num_62_1_7266— Psychologie pathologique VI.
Benton (Arthur L.). — Right-left discrimination and finger localiza
tion. Development and Pathology (Discrimination gauche-droite et
localisation digitale). — In-8° de 185 pages, New York, Harper and
Brothers, 1959.
L'A. a réussi dans cette monographie de 185 pages une excellente
synthèse de questions qui ont été l'objet depuis 1881 (date de la première
description faite de l'allesthésie par Obersteiner) d'une très abondante
et très confuse littérature.
A l'analyse critique de cette littérature, l'A. ajoute ses propres
observations, cliniques et psychométriques, pathologiques et génétiques.
On trouve notamment dans le chapitre d'introduction la technique
complète de ses épreuves pour mesurer la discrimination gauche-droite
et la localisation digitale.
Les troubles de la discrimination gauche-droite et de la localisation
digitale sont en fait des concepts très larges, chacun en référence avec
plusieurs types de comportement appartenant à des niveaux diffé
rents. Ces troubles sont des perturbations du schéma corporel et ils
peuvent être associés comme dans le syndrome de Gerstmann : mais la
nature essentielle de leur relation reste encore obscure.
Les anomalies des deux fonctions considérées soulèvent de nombreux
problèmes. Il y a là d'abord l'exemple de lésions cérébrales relativement
limitées (dans la région pariétale de l'hémisphère dominant) qui influen
cent un ensemble d'activités complexes. Le fait que ces lésions sont
presque toujours localisées dans dominant soulève, d'autre
part le problème de l'importance et des limites de la dominance céré
brale latérale dans le comportement. On peut se demander aussi si la
rareté de ces anomalies chez les adultes atteints de lésions cérébrales
n'est pas due simplement à l'insuffisance de l'examen neurologique
ordinaire.
Ces divers problèmes soulevés par l'A. dans ses recherches précé
dentes sont repris ici de façon systématique, sur la base d'une étude
génétique des deux fonctions. Ainsi sont examinés comparativement des
enfants normaux de six à dix ans, des enfants débiles, des enfants
atteints de lésions cérébrales.
L'A. arrive ainsi aux constatations suivantes :
1) La discrimination droite-gauche et la localisation digitale se déve
loppent régulièrement dans la période d'âge considérée ;
2) Pour la discrimination droite-gauche on rencontre chez certains
enfants une relation inversée entre le symbole verbal et le côté LIVRES 337
du corps, en d'autres termes ces enfants distinguent très bien la
droite et la gauche, mais en nommant systématiquement gauche ce
qui est droite et inversement ;
3) La plupart des enfants atteints de paralysie cérébrale ont, en compar
aison des enfants normaux de même âge mental, un rendement
très pauvre aux deux épreuves de discrimination et de localisation ;
4) Contrairement à ces enfants, les adultes dont la pathologie cérébrale
est d'origine récente, présentent rarement des perturbations de
localisation et de discrimination ;
5) Chez les débiles mentaux, comparés aux enfants normaux de même
âge mental, les déficits sont très nets pour la discrimination droite-
gauche et plus encore pour la localisation digitale, et quelle que soit
l'étiologie (endogène ou exogène) de la débilité ;
6) Une corrélation faible mais néanmoins significative existe entre
discrimination droite-gauche et localisation digitale. L'existence
d'un facteur commun à ces deux fonctions paraît donc confirmé.
Une bibliographie de 135 titres complète ce très important ouvrage.
R. Z.
Sarason (S. B.), Davidson (K. S.), Lighthall (F. F.), Waite (R.R.),
Ruebush (B. K.). — Anxiety in elementary school children (L'anxiété
chez les enfants d'âge primaire). — In-8° de 351 pages, New York,
John Wiley, 1960.
Ce volume rend compte de six années d'une recherche d'équipe
poursuivie sous la direction de S. B. Sarason. Le thème le plus général
en est les rapports entre possibilités et efficience. Mais si ce volume
apparaît comme une excellente contribution à la connaissance de
l'enfant, et par-delà, à l'explication génétique d'aspects fondamentaux
de la personnalité, c'est que cette équipe a su, très sagement, se limiter et
s'astreindre à une position expérimentale de problèmes précis : ainsi
a-t-elle pu parvenir à dégager tout à la fois des notions, des méthodes,
des instruments et quelques résultats.
Première limitation : la recherche porte sur les rapports entre
anxiété et efficience, l'anxiété étant de façon très générale conçue
comme de nature à diminuer l'efficience (ce qui pourrait certainement
se discuter beaucoup plus que ne le font les AA.). L'anxiété, selon Freud,
possède trois caractéristiques : 1. Une qualité désagréable spécifique ;
2. Des phénomènes efficients de décharge ; 3. Une conscience plus ou
moins claire des deux caractéristiques précédentes. Il y a anxiété
lorsqu'il y a menace : l'anxiété est un « signal de danger ».
Mais le champ ainsi défini est encore trop vaste : les AA. choisissent
donc de se centrer sur un type d'anxiété situationnellement bien défini :
l'anxiété en face du test. En fait, la situation de test est conçue de
façon très large : c'est l'anxiété en d'examen, qui apparaît
chaque fois que, en classe ou même dans la famille, un adulte (parent
A. PSYCHOL. 62 22 338 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
ou maître) interroge l'enfant. Qu'il s'agisse de contrôler ses connais
sances ou de le placer dans une situation-problème, il se sent alors
observé, évalué, jugé, et cette situation est anxiogène. Mais le niveau
et la nature de l'anxiété varient selon les enfants, en fonction de mult
iples facteurs, et notamment de l'équipement individuel (donc des
échecs et des réussites dans l'histoire antérieure) et des attitudes des
parents et des maîtres. L'enfant anxieux développe tout le complexe
d'hostilité, de culpabilité et de dépendance vis-à-vis de l'adulte, que la
psychanalyse a mis en évidence ; et l'anxiété s'accroît des interdits qui
pèsent sur l'expression de l'hostilité, de la culpabilité elle-même, et
de l'insatisfaction presque fatale du besoin de dépendance, constamment
frustré par l'adulte quand il crée les situations d'examen (où l'enfant
doit « se débrouiller tout seul »).
Tels sont les thèmes généraux de la recherche ; ils sont développés
en deux chapitres, dont un de revue de la littérature.
Cette recherche a été conduite pour l'essentiel grâce à deux instru
ments, tous deux des questionnaires applicables en collectif : formule
qui présente évidemment l'avantage considérable de permettre de réunir
en peu de temps un très grand nombre de réponses, mais qui présentent
l'inconvénient d'introduire dans la signification de ces réponses des
incertitudes notables. Les AA. ont tenté de réduire cet inconvénient
par une méthode dont nous parlerons plus loin (l'échelle « mensonge »).
Ces deux questionnaires sont baptisés :
— Le premier, Tasc (Test Anxiety Scale for Children) : c'est l'instrument
essentiel. Il comporte 30 questions, du type :
1) Est-ce que tu t'inquiètes (do you worry), quand le maître dit
qu'il va t'interroger pour savoir ce que tu sais ?
5) Est-ce que tu rêves parfois la nuit que tu es à l'école et que tu ne
sais pas répondre aux questions du maître ?
— Le second, Gasc (General Anxiety Scale for Children), est un invent
aire des réactions d'anxiété dans des situations diverses. Il comprend
45 questions, dont voici trois exemples :
3) As-tu peur des souris et des rats ?

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