Psychologie sociale - compte-rendu ; n°1 ; vol.67, pg 334-344
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Description

L'année psychologique - Année 1967 - Volume 67 - Numéro 1 - Pages 334-344
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 8
Langue Français

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Psychologie sociale
In: L'année psychologique. 1967 vol. 67, n°1. pp. 334-344.
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Psychologie sociale. In: L'année psychologique. 1967 vol. 67, n°1. pp. 334-344.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1967_num_67_1_29994Psychologie sociale
Viet (J). — Les méthodes structuralistes dans les sciences sociales. —
Paris-La Haye, Mouton & Gie, 1965, 246 p.
Il importe de définir le cadre de l'ouvra~e : publié par le service
d'échange d'informations scientifiques de la Maison des Sciences de
l'Homme, dans la série « Méthodes et techniques », cet ouvrage est
d'abord une enquête sur les différents usages de la notion de structure
dans les disciplines qui se réclament des sciences humaines. Pour
autant qu'elle utilise une méthode structuraliste et s'intéresse aux phé
nomènes sociaux, toute discipline relève de cette enquête. Ceci dit à
seule fin d'éviter toute surprise au psychologue qui trouvera réunies
dans le chapitre consacré à sa science les disciplines, théories ou méthodes
suivantes : caractérologie, psychanalyse, théorie de la forme, phéno
ménologie, théorie du champ, analyse factorielle et enfin psychologie
génétique, tandis que la psychologie sociale des petits groupes se trouve
rattachée à la sociologie.
Notons aussi que l'auteur ne traite pas de la linguistique car elle se
distingue des autres sciences humaines par la perfection où elle a atteint.
L'auteur s'intéresse donc plus aux méthodes structuralistes qu'à la
notion de structure, sur laquelle nous avons déjà l'ouvrage publié
sous la direction de R. Bastide. Cette orientation tient à ce que le
choix d'une méthode structuraliste parmi les autres renvoie à une cer
taine position épistémologique à l'égard de la réalité.
J. Viet distingue quatre grandes tendances structuralistes. Tout
d'abord le structuralisme des modèles, qui veut que la notion de structure
se rapporte non à la réalité empirique mais à des systèmes de relations,
à des modèles, c'est-à-dire à des ensembles d'objets abstraits définis
par les relations qui les unissent, et les opérations qu'on peut légitim
ement effectuer sur eux. Une autre tendance au contraire, loin de dis
tinguer la structure de l'objet concret, fait de la première une simple
expression du second. Ainsi, tandis que pour Lévi-Strauss « les relations
sociales sont la matière première employée pour la construction des
modèles qui rendent manifeste la structure sociale elle-même », pour
Radcliffe-Brown « le terme de sociale désigne un système de
relations sociales existantes ». La phénoménologie illustre la troisième
tendance. Si elle se caractérise par une volonté de retour au concret,
elle n'a, comme l'écrit excellemment J. Viet, « de sens qu'à l'égard d'un
monde auquel la science n'a pas encore donné forme en son langage ».
Sans prétendre que la psychologie soit une science achevée, on peut PSYCHOLOGIE SOCIALE 335
trouver là une raison du sentiment de désuétude que le spécialiste
éprouve à la lecture des lignes consacrées à cette tendance en psychol
ogie. Enfin c'est à résoudre le problème de l'évolution temporelle,
problème difficile pour le structuralisme, que s'attache la dernière ten
dance, celle de la pensée dialectique marxiste. J. AAiet cherche à montrer
quelles sont entre ces tendances les divergences et les convergences, à
travers les diverses sciences sociales : psychologie, anthropologie, socio
logie, sciences économique et politique.
L'écueil de l'entreprise réside bien sûr dans la difficulté d'analyser
des résultats ou des démarches diverses dans des disciplines variées,
d'une façon qui satisfasse chaque spécialiste, c'est-à-dire exacte et à
jour. Pour ne citer qu'un exemple, dire que les travaux sur les réseaux
de communication font « du réseau la structure même du groupe »
et projettent cette structure dans l'espace, c'est donner un peu vite une
conclusion à série de recherches. Toutefois, si tous les détails du
panorama ne sont pas fidèles, le lecteur saura gré à l'auteur de le lui
avoir tracé, révélant ainsi entre les sciences sociales plus de points de
convergence qu'on n'en aurait supposé.
J.-P. Poitou.
Flament (C). — Théorie des graphes et structures sociales. — Paris,
Gauthier- Villars, 1965, 167 p.
L'ouvrage offre au lecteur psychologue une initiation à une théorie
mathématique (la théorie des graphes), susceptible d'application aux
problèmes de psychosociologie des petits groupes et dans d'autres
disciplines. L'auteur présente la théorie des graphes comme l'un des
moyens permettant de manipuler des structures non numériques assez
pauvres mathématiquement, mais dont les propriétés sont aisément
décelables dans la réalité psychosociale. C'est, écrit-il, « une théorie
des relations quelconques ».
L'auteur est d'autre part bien conscient que la simplicité des appli
cations, dont il fournit deux exemples, peut paraître disproportionnée
avec la complexité (pour le lecteur non mathématicien) des démonst
rations mathématiques.
La première partie de l'ouvrage fournit cependant les rudiments
indispensables à la compréhension de ces démonstrations. Les deux
parties suivantes sont consacrées à l'utilisation de la théorie des graphes,
dans l'étude des réseaux de communication et dans les processus
d'équilibration. Dans l'ensemble démonstrations et applications sont
toutes accessibles au lecteur non mathématicien, quoique parfois cer
taines expressions mathématiques soient assez elliptiques pour le
décontenancer un instant. On aurait pu, en outre, souhaiter un index
des symboles utilisés. Malgré ces quelques inconvénients l'étudiant
comme le chercheur trouveront dans cet ouvrage une introduction à
une méthode et à un langage fort utiles pour leurs travaux.
J.-P. Poitou. 336 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Berkowitz (L.). — Advances in experimental social psychology
(Progrès récents dans le domaine de la psychologie sociale expéri
mentale). — New York, Academic Press, vol. 1, 1964, 319 p ; vol. 2,
1965, 348 p.
Les deux volumes actuellement parus sous ce titre ne sont, dans
l'intention de L. Berkowitz, qui en est à la fois le promoteur et le respon
sable, que les deux premiers d'une série continue et sans doute régulière.
Répondant à la nécessité de plus en plus contraignante du stockage
des informations dans le domaine de la psychologie expérimentale, ces
ouvrages rassemblent une quantité impressionnante de résultats et de
réflexions, mais n'entrent en concurrence ni avec les Psychological
Abstracts, ni avec Y Annual Review of Psychology, dans la mesure où
chaque chapitre cherche à intégrer la multitude quelquefois désespé
rante et souvent incohérente des faits observés, c'est-à-dire à rassemb
ler, à structurer, à interpréter et à généraliser les faits observés selon
des perspectives nouvelles. Il répond ainsi au besoin croissant de théories
en psychologie sociale, dans la double perspective d'une synthèse des
faits observés et d'une orientation pour l'avenir des recherches. Chaque
auteur présente ainsi une « revue de question », dans un domaine auquel
il a personnellement contribué, qui est à la fois un bilan récent et un
essai de conceptualisation théorique ; chaque chapitre comporte égal
ement une très riche bibliographie. L. Berkowitz, dans la préface du
second volume, souligne le rapprochement qui s'effectue actuellement
en psychologie sociale, et dont témoignent les deux ouvrages : après la
seconde guerre mondiale, la psychologie sociale apparaissait comme un
amalgame de psychologie et sociologie, situé en dehors de la psychologie.
Aujourd'hui, au contraire, cette distinction ne peut s'appliquer aux
formulations théoriques : les psychosociologues se sentent et se veulent
d'abord psychologues ; ils font référence aux événements internes,
ils s'appuient autant sur les concepts, les hypothèses et les faits de la
psychologie géné

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