— Psychologie sociale - compte-rendu ; n°2 ; vol.53, pg 635-649
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Description

L'année psychologique - Année 1953 - Volume 53 - Numéro 2 - Pages 635-649
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

VII. — Psychologie sociale
In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 635-649.
Citer ce document / Cite this document :
VII. — Psychologie sociale. In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 635-649.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1953_num_53_2_30138■
— Psychologie sociale. VII.
1° La psychologie des groupes
a) Points de vue théoriques.
(1) BION (W.). — Group dynamics : a review (La dynamique de
groupe: une revue). — ■ Internat. J. Psychoanal., 1952, 33, 235-247.
— (2) CATTELL (R.). — On the theory of group learning (De
la théorie de V apprentissage de groupe). — J. soc. PsychoL, 1953,
37, 27-52. — (3) HOROWITZ (M.), PERLMUTTER (H.). —
The Concept Of the SOCial group (Le concept de groupe social). —
J. soc. PsychoL, 1953, 37, 69-95. — (4) JAQUES (E.). — On
the dynamics Of SOCial Structure (De la dynamique de la structure
sociale). — Hum. Relat., 1953, 6, 3-24. — (5) LIPPITT (R.). —
Group dynamics. II : Group dynamics and personality dynamics
(La dynamique de groupe. II : Dynamique de groupe et dynamique
de personnalité). — Amer. J. Orthopsychiat., 1951, 21, 18-31.—
(6) SHAKOW (D.). — Group dynamics. Ill : Discussion (La dyna
mique de groupe. III : Discussion). — Amer. J. Orthopsychiat.,
1951, 21, 32-35. — (3) SNYDER (R.). — A theory of group
dynamics (Une théorie de la dynamique de groupe). — Relig.
Educ, 1951, 46, 39-43.
Bion (1) a consacré huit années de recherches à l'étude théorique
et expérimentale de la dynamique des groupes; il en présente la
synthèse en montrant à quelles théories il aboutit en appliquant un
certain nombre de concepts surtout psychanalytiques à l'explica
tion du comportement des groupes; l'essence du groupe ( groupness)
peut être définie comme les effets que les participants peuvent avoir
sur les idées, les émotions, les motivations de l'individu.
Cattell (2) se fonde sur l'analogie structurale de la personnalité
individuelle et de la «syntalité » du groupe pour définir, l'apprentis
sage de groupe comme le processus qui amène des changements
dans la syntalité du groupe comme tout. Il distingue l'apprentissage
des moyens par lequel un groupe cherche à atteindre un but fixe,
accepté par l'ensemble des membres, et qui a fait l'objet de nomb
reuses études expérimentales et cliniques, et l'apprentissage des
fins, qui vise à modifier l'intégration dans le groupe, c'est-à-dire à ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 636
contrôler, modifier, supprimer et adapter les désirs individuels, de
telle sorte qu'une satisfaction plus totale résulte de l'appartenance
au groupe. Cet apprentissage ne suit jamais les lois du conditionne
ment; il est essentiellement un processus adaptatif, dynamique,
précédé par une insight de la situation ou atteint par tâtonnement
essai-erreur; lorsqu'il est réussi, il se prolonge en un apprentissage
qui n'a aucune correspondance en psychologie individuelle : l'a
pprentissage synergique d'expansion, par lequel, les membres du
groupe fonctionnant comme un tout, perçoivent dans l'environne
ment de nouvelles possibilités de satisfaction et les choisissent comme
buts afin d'augmenter la somme totale des intérêts des individus
d'appartenir au groupe (synergie du groupe). L'apprentissage des
moyens est mesurable par les changements apportés dans les dimens
ions de syntalité qui se réfèrent également aux caractéristiques de
structure et de population du groupe; de même l'apprentissage des
fins serait mesuré par les changements opérés dans la synergie du
groupe; une analyse des variables fourniraient les facteurs qui déter
minent, dans l'un et l'autre cas, l'efficience- du groupe. En fonction
de ces réflexions théoriques, Cattell fait la revue d'un certain nombre
de problèmes techniques pour l'étude des changements de la synergie
d'un groupe, des différentes variables pouvant influer sur la réussite et qui ont déjà fait l'objet d'études dispersées : deux
de ces variables semblent particulièrement rendre compte de la
variance : le mode de distribution de la récompense, et le mode de
structuration du groupe. Horowitz et Perlmutter (3) examinent les
différentes critiques adressées à la conception du groupe-comme-tout,
accusée le plus souvent de tendances a-scientifiques à la réification
et à la métaphysique. Beaucoup de psychologues sociaux (Allport,
Klineberg, Krech...) ont rendu insoluble le problème des processus
de groupe en mettant l'accent sur l'individu-dans-le-groupe ou en
refusant au groupe tout champ physique sous-jacent. Or, poser la
question de l'existence d'un groupe, cela signifie en psychologie
objective de l'étude du comportement, demander quels sont les
critères scientifiques de l'existence du groupe. C'est en fait le groupe
qui donne son sens à la fonction de la partie; et la psychologie des
groupes consiste à observer, à décrire et à expliquer les parties,
membres du groupe, d'un point de vue focalisé sur le groupe comme
tout d'un point de référence « total »; c'est le caractère de groupement
(groupness) qui en est l'objet, et non les différences individuelles des
comportements partiels qui ne sont considérées que comme des
indices d'une Gestalt totale qui doit être inferrée à partir des interac
tions complexes. Ces interactions ne sont pas seulement verbales,
elles ne peuvent être comprises qu'en termes de situation totale
de groupe. Il semble aux auteurs que puisqu'on peut ainsi observer
un comportement de groupe, on peut définir une existence empi
rique du groupe en termes de mémoire, apprentissage, perception PSYCHOLOGIE SOCIALE 637
de groupe, même en l'absence d'un cerveau unique de réception et
de direction. Les lois au niveau de groupe seront celles par lesquelles
les individus dans la situation totale du groupe, tirent leurs propriétés
du groupe même. Il convient, pour comprendre ce niveau d'expli
cation, de considérer un modèle hiérarchique d'explication scienti
fique : les lois, à chaque niveau, décrivent les propriétés uniques de
ce niveau, requièrent des méthodes d'études différentes, expriment
de nouvelles relations d'organisation entre les différentes parties et
l'ensemble. Ici est cité Schneirla : « Toute organisation sociale repré
sente un niveau qualitativement nouveau qui émerge et qui n'équi
vaut pas à ce qui peut être atteint par une simple sommation des
propriétés de ses constituants individuels... » Ce modèle de synthèse
psychologique des deux niveaux individuel et collectif se réfère au
principe d'incertitude d'Heisensberg selon lequel l'exactitude de
la prédiction d'un événement est proportionnelle à la connaissance
de la totalité dans laquelle se produit cet événement; plus isolée est
une partie, moins certaine est la prédiction de son comportement : les
lois de la psychologie sont par conséquent essentiellement, hiéra
rchiquement et dynamiquement relatives; l'existence empirique du
groupe, plus complexe à étudier et à définir, est paradoxalement
plus fondée que celle de l'individu. La psychologie sociale doit donc
continuer à définir objectivement son objet, c'est-à-dire vérifier
expérimentalement les lois de l'organisation, du développement,
de la maturité, de la cohésion, de la dislocation et du changement
des groupes.
L'article de Jaques (4), contrairement au schéma précédent,
trouve le fondement d'une dynamique du groupe dans la force qui
pousse l'individu à entrer dans des associations organisées, pour se
défendre contre l'anxiété et la dépression. Certaines institutions
sont ainsi inconsciemment utilisées par leurs membres comme méca
nismes de défense; les conflits intimes se trouvent projetés dans des
personnages du monde extérieur (identification projective) et quel
quefois ré-intériorisés à la manière de problèmes objectifs (identi
fication introjective), selon deux processus psychanalytiques, mis
en évidence l'un par Freud, l'autre par Melanie Klein. De plus, le
fait de partager inconsciemment ces mécanismes avec les autres
membres du groupe apporte une satisfaction et un renforcement non
négligeables. Il y a ainsi deux niveaux de structuration des inst
itutions sociales : une forme et un contenu manifestes et accept&#

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