Publications  ; n°1 ; vol.6, pg 109-162
55 pages
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Revue des études slaves - Année 1926 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 109-162
54 pages

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Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Antoine Meillet
ANDRÉ MAZON
Henri Grappin
André Vaillant
Lucien Tesnière
Léon Beaulieux
Publications
In: Revue des études slaves, Tome 6, fascicule 1-2, 1926. pp. 109-162.
Citer ce document / Cite this document :
Meillet Antoine, MAZON ANDRÉ, Grappin Henri, Vaillant André, Tesnière Lucien, Beaulieux Léon. Publications. In: Revue des
études slaves, Tome 6, fascicule 1-2, 1926. pp. 109-162.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1926_num_6_1_7365o
CHRONIQUE.
Généralités.
Dans les Aarsberätlelse de Kungl. humanistika Vetenskapsamjundet
i Lund, M. Agrell publie un remarquable article : Zur Geschichte
des indogennanischen Neutrums. Pour des raisons théoriques, j'avais
été amené à supposer que la nasale finale des neutres du type gr.
X>vy6v, lat. iugum était un phonème accessoire, sans valeur mor
phologique. Mais je n'avais pas trouvé à citer des formes telles que
*yugo. M. Agrell en a retrouvé en hittite, et il croit pouvoir en
signaler de plus ou moins plausibles dans plusieurs langues indo
européennes. Cette trouvaille renouvelle, on le voit immédiatement,
tout le problème du traitement de -o en syllabe finale du slave. Si igo
peut reposer sur *yugo, il n'y a plus d'opposition entre le type igo
et les accusatifs masculins singuliers tels que svètu ou les pre
mières personnes du singulier telles que padu. Les faits prussiens
sont par malheur troubles.
Dans un mémoire approfondi, qui a déjà été signalé [Bévue des
Eludes slaves, V, p. 270), Der Wechsel (j) e-"o іш Slavischen
(Skrifter utgivna av K. Humanistika Vetenskapsamfundet i Uppsala,
22, k), M. R. Ekblom examine en phonéticien et en historien du
slave le problème délicat du traitement de e- initial en slave. 11
écarte avec raison l'hypothèse d'anciennes alternances vocaliques.
Sans parler de beaucoup de remarques fines et précises — et dont
la portée dépasse souvent celle du problème particulier — il
apporte un fait capital dans la discussion : là où le russe offre le
traitement 0-, le bas sorabe offre en plusieurs cas he- : heleń en face
de r. oleń. Dans quelques cas, naturellement, ił peut y avoir
d'anciennes alternances, ainsi dans b. sor. wôtery en face de v. si.
} eteru.
Dans le dernier cahier de la vivante Zeitschrift fur slavische Phi-
Revue des Etudes slaves, tome VI, 1926, fasc. 1-2. 110 CHRONIQUE : PUBLICATIONS.
lologie de M. Vasmer, M. Van Wijk montre qu'il n'y a pas d'ad
jectif v. si. bezumljï, mais bezumïljï. .Toutefois son hypothèse d'une
ancienne forme *bezumïnjï avec dissimilation est peu plausible : le
suffixe -ïnyt ne figure guère qu'avec des adverbes, et la dissimilation
serait singulière à plusieurs égards. On pensera plutôt à un dérivé
en -je- d'un adjectif tel que svètïlu.
P. 38 1, on remarquera les observations de M. Durnovo sur
v. si. kyjï; quelle que soit l'explication du mot, elles sont à retenir.
P. З91 et suivantes du même périodique, M. Skok donne de
bonnes raisons d'attribuer au latin des Balkans plutôt qu'au ge
rmanique certains emprunts faits par le slave : vino, стику (grec
à l'origine).
Dans ce même fascicule figurent de nombreux et substantiels
comptes rendus. On signale en particulier celui où M. Niedermann
examine le premier fascicule du dictionnaire lituanien du regretté
Buga et donne sur le travail à faire en lituanien des conseils auto
risés qui mériteraient d'être écoutés.
Le fascicule final de la 2e édition du Reallexikon der indogerma-
nischen Aller tumskunde de Schrader, édité par M. A. Nehring après
la mort de l'auteur, vient de paraître (Berlin, 1926). Il ne manque
plus que les tables. Le livre est de grande utilité aussi pour les sla-
vistes.
A côté du domaine slave, on notera, ďun débutant, une étude
sur les noms de lieux illy riens : H. Krähe, Die alten Balkanilly-
nschen geographischen JSamen auf Grund von iuîoren und Inschriften
(Heidelberg, 1920). L'auteur s'est borné à recueillir et à classer
les faits. Il se propose d'en tirer des conclusions quand il aura
achevé l'étude des noms de personnes de la même région.
Sur la quantité et ľaccent en lituanien, M. Ekblom a publié un
mémoire qui est de beaucoup ce qui a été écrit de plus approfondi
sur la question : Quantität und Intonation im Zenlralen Hochlitau-
ischen (Uppsala Universitets Aarsskrijt, 1920, Fil. Spr., 3), in-8°,
t 56 pages. Le travail repose sur de nombreuses expériences, et,
tant par l'exactitude de l'observation que par les vues qui y sont
indiquées, il est fondamental.
Nouvelle importante : le premier fascicule du Wôrterbuch der
hlauischen Schriftsprache. Litawsch-deutsch , par M. Niedermann,
de Neuchatel, et deux de ses anciens élèves, MM. Senn et Brender
qui enseignent à l'Université de Kaunas, vient de paraître (Heidel
berg, 1926, chez Winter). Ce dictionnaire n'est ni historique ni
étymologique : il vise à décrire , avec exemples à l'appui , le vocabu- GÉNÉRALITÉS. 1 1 1
laire du lituanien littéraire d'aujourd'hui. C'est la première fois
que, dans un livre accessible au public européen, ce vocabulaire
est ainsi décrit (je ne connais malheureusement pas le dictionnaire
deSlapelis, qui paraît à Vilna, qu'on se procure malaisément, et
qui est lituanien-russe; ce dictionnaire est à la lettre K. L'ouvrage
de MM. Niedermann , Senn et Brender doit comprendre environ
douze livraisons de 6 u pages.
L'édition de la Latviešu vaJodas vârdnïca de Mulenbach par
M. Endzeiin se poursuit régulièrement. Le 17e fascicule a paru; il
va jusqu'au mot mangelis. On a déjà marqué l'importance de cette
publication. Les indications étymologiques de M. Endzeiin la
rendent indispensable même aux slavistes qui ne s'intéressent pas
particulièrement aux langues baltiques.
Dans le domaine du vieux slave, deux travaux appellent particu
lièrement l'attention.
Le Suprasliensis est un recueil de morceaux d'origines variées.
11 importe de l'examiner de près et d'en faire la critique qui est
amorcée, mais qui est loin d'être amenée au point où il serait né
cessaire de la conduire. Dans son mémoire Zur Komposition des
altkirchenslavischen Codex Suprasliensis (Medcdeelingen der Коп. Akad.
von Wetenschappen. Afd. Ĺetterkunde, Deel. 5 9, Ser. A, h; Ams
terdam, 1926, in-8°, 61 pp.), M. Van Wijk montre l'archaïsme
du numéro 6 du recueil. Puis, dans un glossaire détaillé, il
examine comment sont traduits les mots grecs dans le morceau
étudié. C'est par du travail critique de cet ordre que progressent
les études sur le vieux slave.
M. St. Słoński inaugure la Lwowska Bibljoteka slawistyczna par
un recueil de textes vieux-slaves destiné aux étudiants polonais :
Wybór tekstów starosłowiańskich , Lwów, 1926, in-8°, vi -j- 1 5 1 pp.
Le recueil est accompagné d'un glossaire. Ce qui donne à ce recueil
son originalité, c'est que M. Słoński a pris soin de fournir les or
iginaux grecs d'une partie au moins des textes, ceux pour lesquels ces
originaux ne sont pas faciles à trouver, et, d'autre part, qu'il a
donné parallèlement certaines parties des textes dans plusieurs
versions de manière à faciliter la comparaison. En attendant qu'on
ait fait les éditions critiques dont les matériaux sont en partie pu
bliés, mais que personne n'a encore osé constituer, il y a là un
premier pas vers l'étude critique des textes vieux-slaves dont la
nécessité s'impose de plus en plus évidemment.
A. Meillet. 112 CHRONIQUE : PUBLICATIONS.
Quelques articles de détail encore, concernant le slave commun
et le vieux slave, doivent être ajoutés à ceux que signale ci-dessus
M. A. Meillet.
D'une part, dans les Prace filologiczne (X, Warszawa, 10,26.
pp. 1-33), Stanisław Słoński esquisse une histoire du développe
ment du passé composé (« perfectum »), sur les ruines de l'aoriste,
dans les diverses langues slaves; — N. van Wijk, dans les Indo-
germanische Forschungen (XLIII, pp. 281-289), tente de définir la
répartition des formes de participes passés passifs en -tu et en -nu;
— MM. E. Benvenisle, A. Meillet et le regretté Maurice Cahen,
en examinant des domaines différents (vieil-irlandais, sogdien,
latin et germanique), contribuent &#

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