- Quelques données psychophysiologiques relatives au déclenchement de la commande motrice - article ; n°1 ; vol.47, pg 28-47
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Description

L'année psychologique - Année 1946 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 28-47
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1946
Nombre de lectures 2
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jacques Paillard
III. - Quelques données psychophysiologiques relatives au
déclenchement de la commande motrice
In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 28-47.
Citer ce document / Cite this document :
Paillard Jacques. III. - Quelques données psychophysiologiques relatives au déclenchement de la commande motrice. In:
L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 28-47.
doi : 10.3406/psy.1946.8279
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1946_num_47_1_8279Ill
Centre de Physiologie nerveuse et d'Électrophysiologie
et Laboratoire de Biométrie humaine du' C. N. R. S.
QUELQUES DONNÉES PSYCHOPHYSIOLOGIQUES
RELATIVES AU DÉCLENCHEMENT
DE LA COMMANDE MOTRICE
par J. Paillard
Nous nous sommes initialement proposé de rechercher, chez
l'Homme, avec quelle précision dans leur simultanéité peuvent
être exécutés certains couples de mouvements simples^.
Dans un travail publié en 1891, Of Külpe (2) avait déjà men
tionné que, dans le cas d'une réponse motrice simultanée des
deux mains à un signal donné, la précision obtenue dans l'exé
cution des deux gestes impliquait l'utilisation d'une échelle
de mesures au millième de seconde.
Il nous a paru intéressant de reprendre ce problème à l'aide
de techniques chronoscopiques modernes et de chercher à
explorer le champ de cette activité particulière, qui se révèle
derrière la quasi-perfection apparente qui semble présider à
l'ajustement de la double commande motrice.
Nous avons envisagé tout d'abord l'exécution de deux mou
vements élémentaires symétriques tels que l'extension des deux
index.
La symétrie des processus de commande et l'identité des
trajets nerveux pouvaient suffire dans ce cas très simple à
justifier la grande précision obtenue. Nous avons ensuite con
sidéré le cas de mouvements correspondant à une situation un
peu plus complexe, comme par exemple dans une extension de
l'index simultanément à un mouvement du pied.
Le sens et la valeur des résultats expérimentaux que nous
avons obtenus et en particulier la constatation fréquente et ■
PAILLARD. DÉCLENCHEMENT DE LA COMMANDE MOTRICE 29 J.
assez inattendue, d'une antériorité du mouvement qui impose
le trajet le plus long au processus de commande, nous ont con
duit à rechercher l'auxiliaire perceptif éventuel de cette exé
cution simultanée et le rôle du repérage sensoriel dans l'aju
stement de la double commande.
Nous avons également été amené à nous rendre compte de
l'importance des conditions du déclenchement de l'acte moteur.
Nous avons pu, par exemple, mettre en évidence dans nos
résultats certains aspects caractéristiques de l'exécution volont
aire libre d'une part et, d'autre part, du déclenchement exté
rieurement commandé des mouvements intéressés.
Nous touchons ici à l'un des multiples aspects du problème
complexe de l'incitation motrice qui a déjà suscité de très nom
breux travaux sur l'homme et l'animal et dont l'importance
théorique a, dans des domaines divers, éveillé les préoccupations
du physiologiste, du psychologue et du philosophe.
Soulignons enfin l'intérêt pratique de ces études de biométrie
humaine pour la Physiologie du travail et pour l'ensemble des
recherches sur la motricité dans la perspective des problèmes
psychotechniques .
Nous exposerons tout d'abord brièvement notre technique
expérimentale, puis nous donnerons les premiers résultats que
nous avons pu obtenir :
1° dans l'exécution libre des mouvements volontaires;
2° les recherches sur l'auxiliaire perceptif de cette exé
cution ;
3° dans l'exécution des mouvements réactifs.
Techniques et appareillage.
1° Nous nous sommes limité à l'exécution de gestes simples
intéressant diverses coordinations :
a) symétriques : extension des index droit et gauche, Id-Ig
soulèvement des deux talons . . . Td-Tg
Ig-Tg b) asymétriques : homolatérales . Id-Td
Ig-Td
hétérolatérales .
IdTg
c) lointaines : décontraction de la mâchoire et exten Ma-Ig
sion de l'index „ Ma-Id
Ma-Tg mâchoire et talon Ma-Td 30 MÉMOIRES ORIGINAUX
2° Le déclenchement du geste se traduit, à l'amorce du mou
vement, par la rupture instantanée d'un circuit électrique. Nous
avons adopté ce mode de repérage dans toute cette série expé
rimentale, en nous proposant de revenir ultérieurement sur la
validité d'un tel critère d'appréciation du début de la contraction
efficace.
3° II était important, à l'échelle chronométrique où nous
travaillions, d'éliminer tout facteur de perturbation asymé
trique susceptible
d'introduire des
écarts de temps
supérieurs à la mil
liseconde.
Nous avons utilisé
des contacteurs mob
iles à lames du
type «relai télépho
nique », adaptés aux
divers mouvements
à effectuer (fig.
1 A).
Une très faible
pression sur le con-
tact ferme le circuit
et l'élasticité de la
lame est suffisante
pour assurer la rupv///////////////////////////////,
ture très rapide du
circuit, dès le dFig. 1. — Dispositifs employés pour le repé
rage électrique du début du mouvement. éclenchement du
A : Contacteur du type relai téléphonique, mouvement. (échelle 1/2).
Les contacteurs di- B : Contacteurs digitaux et position de maint
ien du dispositif. gitawc (fig.l B) sont C : Pédale à contact et position du pied.
fixés sur une plaque
d'ébonite montée sur une plaquette isolante qui permet le main
tien commode du dispositif. Le mouvement des index se déve
loppe suivant un plan horizontal.
Les pédales à contact (fig. I C) permettent la rupture du con
tact par un relèvement rapide du talon; le sujet est assis, te;
pied reposant naturellement sur le dispositif.
Le contacteur buccal: deux plaquettes de plexiglass démont
ables permettent au sujet, qui les. maintient serrées entre les PAILLARD. — DÉCLENCHEMENT DE LA COMMANDE MOTRICE 31 J.
dents, de rompre le contact par une décontraction brusque de
la mâchoire.
4° Nous déterminions le temps qui s'écoule entre les deux
ruptures provoquées par les mouvements intéressés.
L'enregistrement put être évité par l'emploi d'un procédé de
lecture oscilloscopique en millièmes de seconde au moyen de
la modulation du faisceau d'un oscillographe cathodique à la
fréquence de 1.000 cycles (fig. 2) (A. Fessard et J. Paillard, 5).
La première des deux ruptures de contact provoque une varia
tion de potentiel dans le circuit. Cette variation convenablement
amplifiée déclenche le balayage de l'oscillographe. Ce balayage
se trouve déporté vers le haut ou vers le bas, par rapport à la
ligne de base et suivant l'ordre chronologique des contacts, par
le déséquilibrage d'un pont de Wheatstone dans les bras duquel
la fermeture des contacts introduit une résistance auxiliaire « r ».
La rupture du deuxième contact rétablit l'équilibre et le retour
du balayage à la ligne de base.
Un oscillateur réglé à la fréquence de 1.000 cycles module le
Wehnelt de l'oscillographe et le balayage se trouve être inte
rrompu 1.000 fois par seconde.
La forte rémanence de l'écran fluorescent nous permet de
déterminer avec une grande précision la durée du déséquilibrage
du pont. L'emploi d'une échelle graphique préalablement éta
lonnée facilite le repérage et la lecture de ces temps.
MÉTHODES DE TRAVAIL ET TRAITEMENT DES RÉSULTATS.
1° Nous avons examiné 55 sujets. Ces sujets étaient des élèves
de l'Institut National d'Orientation Professionnelle, hommes
et femmes entre 21 et 30 ans, qui se sont soumis avec beaucoup
de compréhension et d'adhésion aux épreuves pratiquées. Chaque
séance durait environ vingt-cinq minutes. Cinq ou six séries
de mesures pouvaient être effectuées au cours de chacune d'elles ,
sans fatigue ni lassitude de la part de nos sujets. Suivant les
cas, nous avons revu les mêmes sujets au moins deux fois,
souvent trois et plus à de

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