Rapport de la commission sénatoriale des États-Unis sur la catastrophe du Titanic
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Revue maritime, t. CXCV, octobre 1912- - -RAPPORT DE LA COMMISSION SÉNATORIALE DES ÉTATS-UNISSur la Catastrophe du T i t a n i cRapport de la commission sénatoriale des États-Unis sur la catastrophe duTitanicL’ENQUÊTE SUR LA PERTE DU « TITANIC »(28 Mai 1912 - Publié par ordre)M. Smith, de Michigan, de la Commission de Commerce, a présenté ce qui suit :RAPPORTLa commission de commerce autorisée et chargée d’enquêter sur la perte duvapeur anglais T i t a n i c informe respectueusement que cette mission a été remplieet que la commission a déposé ses conclusions relatives à cette catastrophe.Les résolutions sont les suivantes :1°. — La Commission de commerce ou une de ses sous-commissions est, par laprésente, autorisée et chargée de rechercher les causes ayant entraîné la perte dutransatlantique T i t a n i c de la Compagnie White Star Line et la perte d’existenceshumaines qui a si profondément ému le monde civilisé.2°. — La dite Commission ou sa sous-commission ont, par la présente, pleinspouvoirs pour faire comparaître des témoins, faire venir toute personne ou toutdocument, faire prêter serment et s’entourer de tous témoignages nécessaires pourdéterminer les responsabilités et instituer une législation nécessaire destinée àéviter — autant que possible — toute répétition d’un désastre semblable.3°. — La Commission enquêtera spécialement sur le nombre d’embarcations,radeaux, engins de sauvetage et autres équipements pour la sécurité despassagers et ...

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Revue maritime, t. CXCV, octobre 1912---RAPPORT DE LA COMMISSION SÉNATORIALE DES ÉTATS-UNISSur la Catastrophe duTitanicRapport de la commission sénatoriale des États-Unis sur la catastrophe duTitanic
L’ENQUÊTE SUR LA PERTE DU « TITANIC »(28 Mai 1912 - Publié par ordre)
M. Smith, de Michigan, de la Commission de Commerce, a présenté ce qui suit :
RAPPORTLa commission de commerce autorisée et chargée d’enquêter sur la perte duvapeur anglaisTitanic informe respectueusement que cette mission a été remplieet que la commission a déposé ses conclusions relatives à cette catastrophe.Les résolutions sont les suivantes :1°. — La Commission de commerce ou une de ses sous-commissions est, par laprésente, autorisée et chargée de rechercher les causes ayant entraîné la perte dutransatlantiqueTitanic de la Compagnie White Star Line et la perte d’existenceshumaines qui a si profondément ému le monde civilisé.2°. — La dite Commission ou sa sous-commission ont, par la présente, pleinspouvoirs pour faire comparaître des témoins, faire venir toute personne ou toutdocument, faire prêter serment et s’entourer de tous témoignages nécessaires pourdéterminer les responsabilités et instituer une législation nécessaire destinée àéviter — autant que possible — toute répétition d’un désastre semblable.3°. — La Commission enquêtera spécialement sur le nombre d’embarcations,radeaux, engins de sauvetage et autres équipements pour la sécurité despassagers et de l’équipage ; le nombre de personnes à bord duTitanic, passagerset membres de l’équipage, si le navire a donné lieu aux inspections quis’imposaient vu le nombre considérable ds passagers américains voyageant sur unparcours habituellement regardé comme dangereux par suite des icebergs, et s’ilest possible qu’un Congrès prenne des dispositions tendant à un accordinternational pour assurer la protection du trafic maritime, y compris uneréglementation pour la dimension des navires et la désignation des itinéraires.4°. — Que dans son rapport ladite Commission proposera la législation qu’ellejugera convenable. Les dépenses entraînées par l’enquête seront payées sur lacaisse des frais imprévus en vertu de mandais approuvés par le Président de ladite Commission.En conséquence, les sénateurs dont les noms suivent ont été désignés commemembres de la sous-commission :William ALDEN SMITH (Michigan), Président.George C. PERKINS (Californie),Jonathan BOURNE, jr. (Orégon),Théodore E. BURTON (Ohio),F. M. SIMMONS (North Carolina),Francis G. NEWLANDS (Nevada),Duncan V. FLETCHER (Florida).
TÉMOINS INTERROGÉSNous avons interrogé 82 témoins sur les diverses phases de la catastrophe ycompris l’interrogatoire de 53 sujets britanniques ou résidents de la Grande-Bretagne et 29 citoyens des États-Unis ou y résidant.Nous avons interrogé deux officiers généraux de la Compagnie de MarineMarchande Internationale — propriétaires du vapeurTitanic.J. BRUCE ISMAY, de Liverpool (Angleterre), Président et passager à bord dunavire pendant ce voyage,P. A. S. FRANKLIN, de New-York, vice-président aux États-Unis de la Compagniede Marine Marchande Internationale.Tous les officiers survivants, au nombre de 4 :1° CHARLES HERBERT SIGHTOLLER, deuxième oflicier, de Netle^ Abbey,Hampshire, Angleterre ;2° HERBERT JOHN PITMAN, de Somerset, Angleterre (3e officier) ;3° JOSEPH GROLES BOSHALL, de Hull, Angleterre (4e officier) ;4° HAROLD GODFREY SORVE, de North-Wales (5e officier) ; et enfin, 34membres de l’équipage dont les noms suivent :ANDEWS (C.-E.), aide maître d’hôtel, 145, Millbrook, Road, Southampton.ARCHER (Ernest), matelot, 69, Porchester Road, Southampton.BARRET (Frédéric), Chef soutier, Southampton.BRICE (W.), matelot, 11, Sower Canal Walh, Southampton.BRIDE (H.-S.), télégraphiste, Londres, Angleterre.BRIGT (A.-J.), quartier-maître, 105, Firgrove Road, Southampton.BULEY(E.-J.), matelot, 10, Cliff Road, Woolston, Southampton,BURKE (W.), maître d’hôtel des premières, 67, Bridge Road, Southampton.CLENCH (F.), matelot, 10, The Flaths Chantry Road, Southampton.COLLINS (J.), aide-cuisinier, 65, Ballycarry, Belfast.CRAWFORD (A.), steward, affecté au service des cabines, 22, Cranburn avenue,Southampton.CHOWE (G.-F.), maître d’hôtel, 89, Milton Road, Southampton.CUNNINGHAL (A.), steward, affecté au service des cabines, 60, Charlton Road,Southampton.EVANS (F -O ), matelot, 14, Rond Street, Southampton.. .ETCIŒS (H.-S.), steward, affecté au service des cabines, 23, a. Gordon avenue,Southampton.FLEET (F.), vigie (matelot) n° 9, Norman Road, Southampton.HAINES (Albert), second maître de manœuvre, 62, Groves Street, Southampton.HARDY(J.), maître d’hôtel, Oakleigh Holyrood avenue, Highfield, Southampton.HEMMING (Samuel), lampiste, 31, Kingsley Road, Southampton.HITCHENS (Robert), quartier-maître, 43, James Street, Southampton.HOGG (G.-A.), vigie (matelot), 44, High Street, Soulhampton.JONES (Thomas), matelot, 08, Westfîeld, Liverpool.
MOORE, matelot, 51, Graham Road, Southampton.OLLIVIER (A.), quartier-maître, 38, Anderson Road, Southampton.OSMAN (F.), matelot, 43, High Street, Itehen, Southampton.PERKIS (W.-A.), quartier-maître, Victoria Road, Bitterne, Southampton.PITMAN (H.-J.), troisième officier, Castle Carry, Somerset, Southampton.RAY(F.-D.), maître d’hôtel des premières, Palmer Park avenue Deading.ROWE (G.-T.), .quartier-maître, 63, Henry Street, Gosport.SYMONS (G.), vigie (matelot), 55, Franchise Street, Weymouth.TAYLORD (W.-H.), chauffeur, n° 2, Broad Street, Southampton.WARD (W.), steward des premières, 107, Milbrook Road, Southampton.WHEELTON (E.), steward des premières, Norwood house, Shireley Southampton.WIDGERY(J.), (bains), 2.5, Rokeby avenue, Redland, Bristol.Nous avons enregistré les témoignages de 21 passagers de toutes classes (ycompris le président Ismay) et 23 autres témoins déposèrent sur des circonstancesrelatives à notre enquête (y compris le vice-président Franklin).Nos sessions ont été tenues à New-York et à Washington et nous avons pris destémoignages par voie de déposition dans d’autres régions du pays ainsi qu’auCanada.Les résultats de notre enquête sont les suivants :ASSOCIATION D’ARMATEURS DU VAPEUR « TITANIC »LeTitanic était un vapeur de la « White Star Line » appartenant à la « OceanicSteam Navigation Ce» en Angleterre. Toutes les actions de cette compagnie sont  la propriété de la « International Navigation Ce (Ltd) », Angleterre, dont les actionssont à leur tour la propriété de la « International Mercantile Marine Ce ».Corporation américaine constituée suivant les lois de New-Jersey.INTERNATIONAL MERCANTILE MARINE Ce(Compagnie de la Marine Marchande Internationale)M. BRUCE ISMAY, de Liverpool, Angleterre, est le président de la « InternationalMercantile Marine Ce », et M. P. À. S. FRANKLIN, de New-York City, est un vice-président de cette compagnie dans les États-Unis.Le Comité des Directeurs de la « International Mercantile Marine Ce » est ainsicomposé :C. A. GRISCOM.J. BRUCE ISMAY,Président.E. C. GRENFELL.PERCYCHUBB.John F. ARCHBOLD.E. J. BERWIND.John I. WATERBROUG.Harold A. SANDERSON.The Righ Hon. Lord PIRRIE.P. A. B. WIDENER.George W. PERKINS.Charles F. FORREN.
Charles STEELE.J. P. MORGAN, jr.La « International Mercantile Marine Ce », par ses ramifications diverses et lescompagnies qui la constituent, possède : La « White Star Line » ; La « AmericanLine » ; La « Red Star Line » ; La « Atlantic Transport Line » ; La National Line » ;«Et la plus grande fraction des actions de la « Seyland Line ».Le capital de la Compagnie est ainsi réparti :$ 102.000.000.$ 52.000.000$ 19.000.000.$ 7.000.000.CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU VAPEUR « TITANIC »LeTitanic a été construit par Harland et Wolff, à Belfast, Irlande. Aucune restrictiontendant à limiter les frais de construction n’a été imposée aux constructeurs. LeTitanic fut lancé le 31 mai 1911. Le tonnage de registre était de 46.328 tonneaux ;la longueur du bâtiment 888,6 pieds ; la largeur 93,6 pieds. Le pont de rouffle-passerelle et le pont dominaient de 70 pieds la ligne de flottaison. Suivant ladéposition du président Ismav, « la construction spéciale duTitanic lui assurait laflottabilité, même si ses deux plus grands compartiments étanches avaient étéremplis d’eau ».Le navire entièrement équipé a coûté £ 1.500.000, soit environ $ 7.500.000.Au moment de la catastrophe, le navire était assuré pour une somme de £1.000.000, soit environ $ 5.000.000, le restant du risque étant couvert par les fondsd’assurances de la Compagnie.LeTitanic était un double de l’Olympic et la propriété de la même compagnie,avec la seule différence que les aménagements du premier permettaient derecevoir 2.599 passagers et qu’il comportait des aménagements supplémentairespour les officiers et membres de l’équipage s’élevant à 903.ESSAIS DU VAPEUR « TITANIC »D’après les témoignages, la Commission constate que les épreuves d’essai dunavire ont duré entre 6 et 7 heures, à Belfast Langh, le lundi 1er avril dernier.Quelques cercles entiers d’évolution ont été effectués, les compas réglés et lebâtiment navigua un peu à toute vapeur sans que toutefois la vitesse maxima ait étéréalisée.Un officier général était à bord pendant les épreuves d’essai et les constructeursétaient représentés par M. Thomas Andrews, qui avait dirigé la construction duTitanic.M. Andrews commanda différentes épreuves à Southampton, et représenta lesconstructeurs tant à Southampton que durant le premier voyage.Avec une fraction de l’équipage, le navire quitta Belfast immédiatement aprèsl’épreuve et parvint à Southampton le mercredi :> avril vers minuit. Il s’amarra lecôté bâbord au quai jusqu’au 10 avril vers midi, et, de là, prit la mer pourCherbourg, Quentown et New-York.En fait d’exercices, seules deux embarcations de sauvetage furent mises à l’eau.Une grande partie de l’équipage ne rejoignit le navire que quelques heures avant ledépart et le seul exercice accompli pendant que leTitanic était à Southampton ouen cours de route, consista dans la mise à l’eau sur tribord de deux embarcations,qui furent hissées au pont des embarcations en une demi-heure. Aucune listeindiquant les postes des divers membres de l’équipage ne fut affichée avantplusieurs jours après le départ de Southampton, les hommes affectés auxembarcations ayant ignoré leurs postes respectifs jusqu’au vendredi matin suivant.CERTIFICATDU BOARD OF TRADE BRITANNIQUEMercredi matin, le jour où le navire quitta Southampton, le capitaine Clark, délégué
du Board of Trade britannique, vint à bord et, sous peu, délivra le certificatnécessaire autorisant le départ.BOSSOIRS ETEMBARCATIONS DE SAUVETAGE DU « TITANIC »LeTitanic était pourvu de 16 jeux de bossoirs à double action de type moderne,pouvant manœuvrer deux ou trois embarcations par jeu. Les bossoirs pouvaientdonc manœuvrer 48 embarcations, alors que le navire n’en portait que 16 et 4bateaux pliants, se conformant ainsi à toutes les prescriptions du Board of Tradebritannique.LeTitanic avait 14 embarcations de sauvetage destinées à contenir chacune 65personnes, soit 910 personnes ; 2 bateaux insubmersibles destinés à contenirchacun 35 personnes, soit 70 personnes ; 4 bateaux pliants destinés à contenirchacun 49 personnes, soit 196 personnes.Capacité totale des embarcations de sauvetage :1.176.Les ceintures de sauvetage étaient largement en quantité suffisante pour tous.DÉPARTDU VAPEUR « TITANIC »Le navire quitta Southampton le mercredi 10 avril à 12 h. 15 p. m. avec lecomplément des officiers et de l’équipage (Voir annexe A), soit 899 personnes.Alors que leTitanic quittait le quai de Southampton, les mouillages duNew-Yorkfurent arrachés par le ressac que provoquait l’hélice tribord duTitanic causant unretard d’une demi-heure environ.PASSAGERS ETLISTE DES SURVIVANTS DU VAPEUR « TITANIC » L eTitanic atteignit Cherbourg, tard, le même après-midi. LeTitanic quittaCherbourg en route pour Queenstown, Irlande, où il arriva jeudi vers midi, et repartitpour New-York immédiatement, après avoir embarqué les courriers et lespassagers. La liste des passagers était la suivante :
CHIFFRES TOTALISÉS DES PASSAGERS ETSURVIVANTS :Y compris l’équipage, leTitanic prit la mer après avoir embarqué 2.223 personnesdont 1.517 ont disparu et 706 ont été sauvées. On remarquera que 60 p. 100 des
passagers de premières ont été sauvés ; des secondes 42 p. 100 ; des troisièmes25 p. 100 ; de l’équipage, 24 p. 100.
CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES PENDANTLE VOYAGEPendant tout le voyage, le temps fut clair à la seule exception de 10 minutes debrouillard ; la mer fut calme. Chaque jour, le soleil brillait toute la journée ; chaquenuit, le firmament était clair et constellé d’étoiles. Aucun incident malencontreux netroubla le voyage. Des saluts furent fréquemment échangés au moyen des signauxappropriés avec les navires rencontrés.AVERTISSEMENTS RELATIFS AUXICEBERGSLe troisième jour, des avertissements relatifs aux icebergs parvinrent par T. S. F.aux télégraphistes duTitanic et les dépositions témoignent, d’une manièreconcluante, qu’au moins trois avertissements parvinrent directement aucommandant duTitanic, le jour de la catastrophe : le premier vers midi, duBaltic dela White Star Line. Il est à remarquer que ce message indiquait la positiond’icebergs à moins de cinq milles de l’itinéraire que suivait leTitanic et à proximitéde l’endroit où la ^catastrophe eut lieu. Le message du commandant duBaltic estainsi :VapeurBaltic, 14 Avril 1912.Au Capitaine Smith duTitanic,« Depuis départ, avons eu vents variables et modérés et beau temps. Vapeur grecAthinai signale passage icebergs et grandes quantités banquises aujourd’hui àlatitude 40.42 Nord, longitude 55.11. Hier soir, avons communiqué avec navireallemand, pétrolierDeutschland, allant de Stettin à Philadelphie, à court decharbon ; latitude 40.42 Nord, longitude 55.11. Désire être signalé à New-York etautres vapeurs. Vous souhaite et au «.Titanic tout succès.« Commandant duBaltic. »Le second message fut reçu par leTitanic duCalifornian, appartenant à la« Leyland Line », vers 5 h. 35 du soir, heure de New-York, le dimanche dansl’après-midi, signalant de la glace à environ 19 milles au Nord de l’itinéraire quesuivait leTitanic. Le message était ainsi :« Latitude 42.3 Nord, longitude 49.9 Ouest. Trois grands icebergs à 5 milles denous, au Sud.« Salutations. (Signé Lord). »Le troisième message fut transmis de l’Amerika via leTitanic et Cap Race à lastation hydrographique de Washington, D. C, signalant la présence de glaceenviron 19 milles au Sud du trajet que suivait leTitanic. Ce message était ainsirédigé :« VapeurAmerika viaTitanic et Cape Race. 14 Avril 1912.« Station hydrographique de Washington D. C.«Amerika a passé deux grands icebergs le 14 avril à 41.27 Nord, 50.8 Ouest.« K. N. U. T. »Ce message parvint effectivement à la station hydrographique de Washington, le i4avril, à 10 h. 51 du soir.Le quatrième message fut adressé auTitanic à 9 h. 5 du soir, heure de New-York,le dimanche 14 avril, approximativement une heure avant la catastrophe.
Le message était ainsi : « Nous sommes arrêtés et entourés de glace. » A quoi letélégraphiste duTitanic répliqua :« Taisez-vous, suis occupé, je communique avec Cap Race. »Alors que ce message fut le dernier adressé par leCalifornian auTitanic, lestémoignages font ressortir que le télégraphiste duCalifornian conserva son casquesur sa tête et entendit leTitanic communiquer avec Cape Race jusqu’à quelquesminutes avant la catastrophe, et c’est quelques minutes avant la catastrophe « qu’ilenleva son casque, se déshabilla et se coucha ».Le télégraphiste duBaltic surprit des messages au sujet de glace adressés auTitanic de la part duPrinz Friedrich Wilhem, et de la part de l’Amerika (p. 1.061),alors que leCarpathia surprit le même jour leParisian échangeant des messagesau sujet de glaces avec d’autres navires.DE LA GLACE AUSSI BIEN AU NORD QU’AU SUD DE L’ITINÉRAIRE SUIVI PAR LE « TITANIC »Ceci autorise la Commission à dire que les positions des glaces signalées d’unemanière si déterminée auTitanic immédiatement avant la catastrophe indiquaientla présence de glace des deux côtés de l’itinéraire que suivait leTitanic et dansson voisinage immédiat. Aucune discussion générale n’eut lieu parmi les officiers ;il n’y eut aucune délibération en présence de ces avertissements ; on n’en tint pascompte. La vitesse ne fut pas ralentie, les vigies ne furent pas augmentées, la seuleprécaution prise par l’officier de quart ayant été de recommander aux vigies de veiller très attentivement aux glaces )>. Il faut cependant remarquer, comme«l’indiquent les dépositions, que le capitaine Smith fit l’observation suivante àl’officier Lightoller qui a été de quart sur le pont jusqu’à 10 heures (heure du navire),soit 8 h. 27 (heure de New York) :« — Si le moindre brouillard survenait, nous devrions, cela ne fait pas de doute,marcher très lentement, et si le temps est le moins du monde indécis, prévenez-moi. »Les témoignages rapportent que le temps était exceptionnellement clair. Il n’y avaitpas de brouillard et la vitesse du navire ne fut pas réduite.VITESSELa vitesse duTitanic augmenta graduellement après le départ de Queenstown. Leparcours du premier jour fut de 464 milles, celui du second jour, 519 milles, celui dutroisième, 546 milles. Immédiatement avant la collision, le navire réalisait la vitessemaxima du voyage : pas moins de 21 nœuds, soit 24 2 milles à l’heure.LA COLLISIONÀ 11 h. 46 du soir (heure du navire), soit 10 h. 13 du soir (heure de New-York), lavigie communiqua avec le pont et téléphona à l’officier de quart : « Iceberg àl’avant ». L’officier de quart, M. Murdock, commanda sur-le-champ au quartier-maître à la barre : « Bâbord, toute ! » et renversa la marche. Mais pendant que lesixième officier qui se tenait derrière le quartier-maître à la barre rendait compte àl’officier Murdock : « La barre est a bâbord, toute ! », leTitanic toucha la glace.Le choc, bien que pas assez violent pour déranger les passagers ou l’équipage oupour arrêter la course du navire, le fit légèrement rouler et provoqua l’arrachementdes tôles d’acier au-dessus de la courbe de bouchain.PREMIER DÉGÂTSIGNALÉLes témoignages rapportent qu’au moment de la collision, on entendit un sifflementd’air provenant du tuyau de trop plein de la cale à eau avant, dû à l’envahissementde l’eau. C’est pour ainsi dire immédiatement que la cale à eau AV, les cales nos1, 2 et 3, ainsi que la chambre des chaudières AV, furent remplies d’eau dont laprésence fut signalée aussitôt, du local affecté aux courriers postaux, del’emplacement réservé au jeu de tennis, du puits d’hélice (trunk room) dans la cale3, ainsi que du poste des chauffeurs dans la cale n° 1. Le chauffeur en chef Barretvit l’eau faire irruption dans la chambre de chauffe AV par une déchirure à environdeux pieds au-dessus des plaques de parquet de cette chambre et à environ 20pieds au-dessus de la ligne de flottaison. La déchirure s’étendait de deux piedsdans la soute à charbon à l’extrémité avant de la deuxième chambre de chauffe.L’IMPORTANCE DES DÉGÂTS ESTRECONNUEAprès différentes inspections du navire, les communications faites au capitaine ont
rapidement l’édifier sur l’importance des dégâts. C’est dans cet état d’espritqu’il répondit lorsqu’il fut interrogé par le président Ismay. Il y a également lieu decroire que la gravité de la situation fut promptement reconnue par le mécanicien enchef et le représentant de la maison de construction, Mr Andrews, dont aucun nesurvécut.L’EAU ENVAHITLE NAVIRESous cette pression d’eau, l’avant duTitanic s’enfonça de plus en plus. Parl’écoutille ouverte donnant accès au local des courriers postaux et aussi pard’autres ouvertures, l’eau inonda vite le pont E, au-dessous duquel se terminaientles 3e, 4e, 5e, 6e, 7e et 8e cloisons transversales, provoquant ainsi l’inondationdes compartiments à l’arrière de la cale n° 3.COMPARTIMENTS ÉTANCHESLeTitanic était pourvu de 15 cloisons transversales, dont une seulement, la cloisonn° 1, la première à partir de l’AV, s’étendait jusqu’au pont supérieur continu C ; lescloisons n°s 2, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 s’étendaient jusqu’au deuxième pont continuD ; enfin, les cloisons nos 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 s’étendaient seulement jusqu’autroisième pont E.Les fermetures des écoutilles du pont E n’étaient pas étanches, car il a été reconnuque l’inondation du pont E a largement contribué à faire couler le navire.Les cloisons décrites ci-dessus divisaient le navire en 16 compartiments étanchesprincipaux et la construction du navire était telle que, même si deux compartimentsprincipaux avaient été envahis par l’eau, la sécurité du bâtiment ne s’en trouvaitnullement compromise.Comme on l’a déjà dit, les faits démontrent que les cinq compartiments à l’extrême-avant ont été, pour ainsi dire, immédiatement envahis par l’eau. Dans cesconditions, en raison de la non-étanchéité du pont où aboutissaient les cloisonstransversales, les compartiment supposés étanches ne l’étaientPAS et le navire asombré.SIGNAUXDE DÉTRESSE,Aucune alarme générale ne fut donnée à bord ; on ne fit retentir aucune sirène et lespassagers ne reçurent aucun avertissement systématique.En quinze ou vingt minutes environ, le capitaine visita le poste de T. S. F. et donnal’ordre au télégraphiste de demander de l’aide en lançant le signal de détresse C.Q. D.LES SIGNAUXDE DÉTRESSE FURENTENTENDUS.Le signal de détresse fut reçu par le poste de T. S. F. de Cape Race, ce soir là à10 h. 2 5 (heure de New-York), ainsi que le message faisant connaître que leTitanic avait touché un iceberg. En même temps, cette communication fut reçue,par hasard, par leMount Temple qui vira immédiatement (p. 760) et se dirigeavers leTitanic. En moins de deux ou trois minutes, une réponse duFrankfurtparvint. En moins de dix minutes, le télégraphiste du sans-fil à bord duCarpathia,heureusement et par le plus grand des hasards, entendit l’appel C. Q. D. duTitanicqu’il communiqua sur-le-champ au capitaine.LeCarpathia vira à l’instant même (p. 19), signala auTitanic sa longitude et salatitude et qu’il se dirigeait vers lui à toute vapeur (p. i£8 et 8OT). Cependant leFrankfurt ne fit pas connaître sa longitude et sa latitude et, après 20 minutesd’attente, demanda au télégraphiste duTitanic : « Qu’y a-t-il ? ». A quoi letélégraphiste duTitanic répondit « qu’il n’était qu’un imbécile ».Vu ce fait qu’aucun relèvement n’avait été donné par leFrankfurt et qu’à ce momentlà son éloignement exact duTitanic n’était pas connu, la réponse du télégraphisteduTitanic n’était pas précisément celle que la prudence aurait dû lui dicter. Quoiqu’il en soit, leMount Temple entendit leFrankfurt signaler « Notre capitaine sedirige sur vous ».Les communications furent vite établies avec l’Olympic, leBaltic et leCoronia, àenviron 800 milles à l’Est, surprit l’appel C. Q. D. duTitanic.Le message sans fil duTitanic fut particulièrement enregistré au poste de CapeRace, par leMount Temple et en partie par leBaltic.
LeMount Temple entendit leTitanic pour la dernière fois après la catastrophe à nh. 47 du soir (heure de New-York) (p. 929).L eBaltic et leCarpathia perdirent contact à la même heure environ, le derniermessage reçu étant « La chambre des machines est envahie par l’eau ».LeVirginian entendit les signaux duTitanic pour la dernière fois à 12 h. 27 (heurede New-York) et les rapporta comme étant confus et s’étant brusquementinterrompus (p. 175).PREMIÈRES NOUVELLES COMMUNIQUÉES PAR LA PRESSECette indication est contenue dans un compte rendu reçu de Cape Race parl’Association de la presse, communiqué par elle au public ainsi qu’au vice-président Franklin de la « Withe Star Line », enfin, confirmé plus tard par son officeà Montréal, dans les termes suivants :« Cape Race, New Brunswick. Dimanche soir, 14 avril.« Cette nuit, à 10 h. 20, le vapeurTitanic de la White Star Line lança l’appel C. Q.D. au poste sans fil de Marconi, ici, signalant qu’il avait touché un iceberg. Cenavire faisait connaître qu’il nécessitait des secours immédiats. »Un autre message parvint une demi-heure après annonçant que leTitanics’enfonçait de l’avant et que des femmes prenaient place dans les embarcations desauvetage.Le télégraphiste duTitanic signala que le temps était calme et clair et indiqua laposition du navire comme étant 41°46’ latitude Nord et 50°14’ longitude Ouest.Le poste Marconi de Cape Race notifia immédiatement ces faits au « liner »Virginian de la compagnie Allan, dont le capitaine répondit aussitôt qu’il sedirigeait sur les lieux du sinistre.À minuit, leVirginian se trouvait à environ 170 milles duTitanic et pensait atteindrece navire vers 10 heures du matin, lundi.Lundi, 2 heures du matin. L’Olympic se trouvait de très bonne heure ce matin(lundi) par 40°32’ latitude Nord et 61°18’ longitude Ouest. Il communiquaitdirectement avec leTitanic et se dirige actuellement sur ce navire à toute vitesse.Le vapeurBaltic a également annoncé qu’il se trouvait à environ 200 milles à l’EstduTitanic vers lequel se dirigeait aussi rapidement que possible.Les dernières communications duTitanic ont été reçues par leVirginian, à midi 27.L’opérateur de T. S. F. à bord duVirginian annonce que les signaux étaient confuset ont cessé brusquement.NAVIRES DANS LES PARAGES DU VAPEUR « TITANIC»La Commission juge qu’il est utile d’attirer l’attention sur les positions des naviresse trouvant dans les parages duTitanic, lors des signaux de détresse de celui-ci.LeCalifornian, de la Seyland Line, se dirigeant vers l’Ouest, se trouvait par 42°05’latitude Nord et 50°07’ de longitude Ouest. Il se trouvait distant dans une directionNord à 19 1/2 milles du lieu du sinistre, suivant les calculs du capitaine.LeMount Temple de la Canadian Pacific Railroad Line, se dirigeant vers l’Ouest,se trouvait par 41°25’ latitude Nord et 51°14’ longitude Ouest, à environ 49 milles àl’Ouest duTitanic.À son retour à la position duTitanic, il croisa un schooner inconnu.LeCarpathia de la « Cunard Line » se dirigeant vers l’Est, était à 58 milles duTitanic et prit une direction au Nord, 52° Ouest, pour atteindre leTitanic.LeBirma, un navire russe, se trouvait à 70 milles duTitanic à midi 25, le lundi 15avril.LeFrankfurt, de la North German Lloyd Line, se dirigeant vers l’Est, se trouvait par39° 47’ latitude Nord et 52° 10’ longitude Ouest, à 153 milles au Sud-Ouest.LeVirginian, à minuit, se trouvait à environ 170 milles duTitanic.
LeBaltic de la White Star Line, se dirigeant vers l’Est, se trouvait à environ 243milles au Sud-Est de la position duTitanic, vers 11 h. du soir, dimanche (heure deNew-York).L’Olympic, de la White Star Line, se dirigeant vers l’Est, se trouvait à midi 14(heure de New-York), à 512 milles à l’Ouest, par 40°22’ latitude et 61°18’ longitudeOuest.FEUXDE NAVIRES APERÇUS DU VAPEUR « TITANIC »Seize témoins duTitanic comprenant des officiers et des marine expérimentés,ainsi que des passagers de jugement sain, ont déclaré avoir vu au loin la lumièred’un navire. Quelques-unes des embarcations de sauvetage furent dirigées verscette lumière pour déposer les passagers et revenir ensuite auTitanic. LeTitaniclança des fusées de détresse et tenta de se mettre en communication avec lenavire au moyen d’une lampe électrique actionnée suivant le code Morse.Les officiers duCalifornian reconnaissent qu’ils ont aperçu vers le même momentdes fusées dans la direction duTitanic et rapportent qu’ils ont immédiatement misen action une puissante lampe Morse aisément visible à la distance de 10 milles,alors que plusieurs membres de l’équipage duCalifornian déclarent qu’à 11 h. 30du soir (heure du navire), quelques instants avant la catastrophe, les feux de côtéd’un grand navire allant à toute vitesse étaient clairement visibles du pont inférieurduCalifornian. Aucune déposition ne fait ressortir que des fusées aient été lancéespar un navire quelconque se trouvant entre leTitanic et leCalifornian bien qu’àbord duTitanic tous les yeux scrutassent l’horizon en vue d’une aide possible.RESPONSABILITÉ DU VAPEUR « CALIFORNIAN »La Commission est obligée d’arriver à cette conclusion inévitable que leCalifornian était plus rapproché duTitanic qu’à la distance de 19 milles déclaréepar le capitaine.Que les officiers et l’équipage ont aperçu les signaux de détresse duTitanic,auxquels ils n’ont pas répondu contrairement à la solidarité humaine, aux usagesinternationaux et aux prescriptions de la loi.La seule réponse aux signaux de détresse ayant été un contre-appel par lesmoyens d’un fort feu blanc éclairant pendant deux heures environ du mât duCalifornian.Dans notre opinion, une semblable conduite, qu’elle résulte de l’indifférence ou denégligence grossière, est des plus répréhensibles et fait encourir au commandantduCalifornian une lourde responsabilité.L’opérateur du T. S. F. à bord duCalifornian ne fut prévenu qu’à 3 h. 30 du matin(heure de New-York), le 15, après de longues conversations entre les officiers et lesmembres de l’équipage au sujet de ces signaux et fusées de détresse. L’opérateurdu T. S. F. reçut l’ordre de l’officier chef de quart de s’informer si un événementquelconque avait eu lieu parce qu’un navire avait lancé des fusées pendant la nuit.Les recherches débutant ainsi révélèrent aussitôt que leTitanic avait coulé.Si une aide avait été rapidement tentée ou si l’opérateur du T. S. F. duCalifornianétait resté quelques minutes de plus à son poste, le dimanche soir, ce navire auraiteu la fière distinction de sauver l’existence des passagers et de l’équipage duTitanic.SIGNAUXINTERNATIONAUXDE DÉTRESSE EN MER.La Commission estime qu’il est important d’insister sur la signification des signauxde détresse.SIGNAUXDE DÉTRESSE.Lorsqu’un navire est en détresse et requiert de l’aide d’autres navires ou de terre, ilutilisera les signaux suivants, soit ensemble, soit séparément.Pendant le jour.1° Canon ou autre signal explosif à intervalles réguliers d’une minute environ ;2° Signal de détresse du Code international indiqué par N. C ;
3° Signal à distance consistant en un pavillon carré ayant au-dessus ou au-dessousun ballon ou tout ce qui peut y ressembler[1] ;4° Le signal à distance consistant en un cône ayant au-dessus ou au-dessous unballon ou tout ce qui peut y ressembler ;5° Un son continu produit par tout appareil en usage par temps de brouillard.Pendant la nuit.1° Canon ou autre signal explosif à intervalles réguliers d’une minute environ ;2° Lueurs (telles qu’en peuvent produire un tonneau de goudron ou d’huile) ;3° Fusées ou grenades lançant des étoiles de toute couleur ou de toute nature,lancées une à une à de courts intervalles ;4° Un son continu produit par tout appareil en usage par temps de brouillard.LES EMBARCATIONS DE SAUVETAGE DU « TITANIC » SONTPARÉES.Lorsque le capitaine Smith apprit que l’eau envahissait le navire, il donnapromptement l’ordre de parer les embarcations de sauvetage et, plus tard, d’y faireembarquer les femmes et les enfants. Entre temps, des fusées de détresse étaientlancées à de fréquents intervalles.C’est à ce moment que le manque d’exercice se révéla de la façon la plusévidente :Aucun dispositif pour le chargement des embarcations ;Grande indécision quant au pont où elles seraient chargées ;Opinions très variées quant au nombre d’hommes pour constituer l’équipe dechaque embarcation ;Instructions d’aucune espèce quant au nombre de passagers devant prendre placedans chaque embarcation et aucune uniformité dans le chargement de celles-ci.Tantôt on n’embarquait que les femmes et les enfants, tantôt il y avait uneproportion pour ainsi dire égale d’hommes et de femmes, mais la préférence a étédonnée aux femmes et aux enfants dans tous les cas.Le fait de n’avoir pas utilisé les embarcations suivant la capacité qui leur étaitreconnue pour la sécurité a indubitablement entraîné le sacrifice inutile de plusieurscentaines d’existences qui, autrement, auraient pu être épargnées.CAPACITÉ DES EMBARCATIONS DE SAUVETAGE NON UTILISÉE.Comme il est dit plus haut, le navire était pourvu d’embarcations de sauvetagesusceptibles de recevoir 1.176 personnes, alors que 706 furent sauvées. Seules,quelques embarcations de sauvetage duTitanic étaient chargées à plein, d’autrespartiellement. Quelques-unes furent chargées au pont d’embarcations, d’autres aupont A et mises successivement à l’eau. La vingtième embarcation fut enlevée parun coup de mer, alors que la partie avant du navire était submergée et,complètement retournée, servait de radeau de sauvetage à 30 personnes environ, ycompris le second officier Lightoller, les opérateurs de T. S. F. Bride et Phillips (cedernier mort avant d’avoir pu être sauvé) ; les passagers colonel Gracie et Mr. JackTayer, et d’autres membres de l’équipage qui s’y hissèrent hors de l’eau aumoment où le navire disparut.MODÈLE DES EMBARCATIONS DE SAUVETAGE.Il y a lieu de rechercher si, la mer étant houleuse, les embarcations duTitanicauraient pu être mises à l’eau sans être endommagées ou détruites. Le point desuspension des embarcations se trouvait à 70 pieds environ au-dessus du niveaude la mer. Si le navire avait roulé fortement, les embarcations, pendant la descente,auraient été balancées à l’extérieur pour venir se briser contre la muraille du navire.D’après les dépositions, il est évident qu’au moment où leTitanic donnaitsensiblement de la bande, les embarcations frottaient contre le haut bord du navire.Tous les efforts devraient, par conséquent, tendre à l’amélioration des dispositifspour la manœuvre des embarcations.CONTRADICTIONS DANS LES DÉPOSITIONS RELATIVEMENTAUXEMBARCATIONS DESAUVETAGE.
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