Rapport final Atelier de validation de l étude état des lieux du  SIMT
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Rapport final Atelier de validation de l'étude état des lieux du SIMT

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Ministère de l’Emploi et de la Organisation Internationale du Travail Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale Formation Professionnelle Atelier technique de validation de l’état des lieux du système d’information du marché du travail au Cameroun Yaoundé, 16 juillet 2008 RAPPORT GENERAL Atelier organisé dans le cadre du Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi et Réduction de la Pauvreté financé par le Gouvernement de la France. SOMMAIRE 1. INTRODUCTION _______________________________________________________________ 3 2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ATELIER _____________________________________ 3 3. OBJECTIFS DE L’ATELIER _____________________________________________________ 4 4. DEROULEMENT DE L’ATELIER __________________________________________________ 4 5. SYNTHESE DES ECHANGES ET AMELIORATIONS PROPOSEES POUR LA FINALISATION DE L’ETUDE __________________________________________________________________ 7 6. CONCLUSION DE L’ATELIER __________________________________________________ 12 ANNEXES ______________________________________________________________________ 13 Annexe 1: Programme de l’atelier ................................................................................................. 13 Annexe 2 : Plan de travail de la composante 1b du projet APERP au Cameroun .................... 14 Annexe 3 : Discours d’ouverture de l’atelier ................................ ...

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Langue Français

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 Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
  Organisation Internationale du Travail Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale                           !   
  
 
         "##$"% &'('")         Atelier organisé dans le cadre du Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi et Réduction de la Pauvreté financé par le Gouvernement de la France.  
SOMMAIRE  1. INTRODUCTION 3  _______________________________________________________________ _____________________________________ 2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ATELIER 3  _____________________________________________________ 3.  OBJECTIFS DE L’ATELIER 4  4.  DEROULEMENT DE L’ATELIER 4  __________________________________________________ 5.  SYNTHESE DES ECHANGES ET AMELIORATIONS PROPOSEES PO UR LA FINALISATION D U E  E L’ET D 7 __________________________________________________________________ __________________________________________________ 6.  CONCLUSION DE L’ATELIER 12    ______________________________________________________________________ ANNEXES 13  Annexe 1: Programme de l’atelier ................................................................................................. 13  Annexe 2 : Plan de travail de la composante 1b du projet APERP au Cameroun.................... 14  Annexe 3 : Discours douverture de latelier ................................................................................ 15  Annexe 4 :  Liste des participants .................................................................................................. 19   PHOTOS Photo 1 : Cérémonie d’ouverture .................................................................................................... 5  Photo 2 : Participants à latelier....................................................................................................... 9  Photo 3 : D’autres participants à l’atelier ..................................................................................... 11   
 
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1. INTRODUCTION 1. L’atelier technique de validation de l’état des lieux des informations du marché du travail (IMT) au Cameroun s’est tenu à Yaoundé, au Cameroun, le 16 juillet 2008. Une vingtaine de participants et participantes provenant des principales structures productrices et utilisatrices des IMT y ont pris part. L’atelier a également connu la participation du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. La liste des participants figure en annexe 5. 2. Cet atelier s’est tenu dans le cadre du projet d ’Appui à la Promotion de l’Emploi et Réduction de la Pauvreté (APERP). Son organisation était assurée par le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP) du Cameroun, avec la collaboration du Bureau sous-Régional de l’Organisation internationale du Travail pour l’Afrique centrale et le soutien technique du siège BIT (EMP/ELM). 3. Le présent rapport qui tient lieu de compte rendu de l’atelier s’articule autour de cinq titres : Contexte et justification de l’atelier (Ti tre 2), Objectifs de l’atelier (Titre 3), Déroulement de l’atelier (Titre 4), Synthèse des discussions et des échanges (Titre 5), Conclusion (Titre 6). Il s’achève par une série d’annexes. 2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ATELIER 4. Le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernements africains tenu à Ouagadougou en 2004 a recommandé la mise en place et la mise à jour continuelle de données nationales sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté, ainsi que la promotion de la recherche, de la collecte et de l’analyse de données sur l’emploi et la réduction de la pauvreté. 5. Dans cette mouvance, le Gouvernement camerounais a adopté un Programme Statistique minimum dont la mise en œuvre devra gar antir la disponibilité à bonne date des indicateurs pertinents pour la mesure des progrès e n matière de développement économique et social, notamment la promotion de l’emploi, la réduction de la pauvreté et l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Institut National de la Statistique (INS) a notamment réalisé les enquêtes suivantes : ·  en 2005, la première enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel (Enquête 12), après celle limitée à Yaoundé et Douala en 1993/1994 ; ·  en 2007, la troisième enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM III) après celles de 1996 (ECAM I) et de 2001 (ECAM II). Ö  6. Déjà en 2002, le Gouvernement a créé l’Observato ire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEFOP) dont la mission principale est de rendre transparent le marché de l’emploi. Puis, en 2004, dans le cadre du projet de la Bibliothèque des indicateurs du marché du travail, le pays a bénéficié de l’assistance du BIT pour une formation nationale sur les informations et l’analyse du marché du travail, qui a eu lieu à Douala, et pour la production d’une brochure qui fait ressortir les indicateurs clés du marché du travail au Cameroun en 2004. 7. Malgré ces efforts, le Cameroun, comme la plupar t des pays d’Afrique francophone manque encore d’informations fiables et pertinentes afin de réaliser une analyse complète et détaillée du marché du travail et de l’emploi. Quand il existe des informations, elles sont souvent disparates et manquent d’homogénéité. Les ressources financières et humaines allouées à la production, l’analyse et la diffusion des informations sont souvent limitées. Il
 
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résulte de l’ensemble de ces facteurs une sous util isation des informations pour la formulation et l’évaluation des politiques du marché du travail, ainsi que la conception et le suivi des programmes d’emplois. 8. Dès lors, les politiques du marché du travail et de l’emploi sont le plus souvent formulées « à vue » et leur ajustement au vu des résultats est extrêmement délicat. Cette situation a également un impact au niveau de la mise en œuvre du plan d’action d’Ouagadougou et du suivi des programmes de réduction de la pauvreté. 9. En vue de remédier à cette situation, le Bureau International du Travail (BIT) met en œuvre le projet APERP financé par le Gouvernement de la France et dont l’un des objectifs est de promouvoir une meilleure utilisation des IMT dans la conception, le suivi et l’évaluation des politiques et des programmes d’emplois au Cameroun et dans d’autres pays francophones. Dans une première étape menant vers l ’amélioration du système d’informations statistiques sur le marché du travail (SIMT), le projet APERP a réalisé une étude sur l’état des lieux de la situation institutionnelle et opérationnelle des producteurs et des utilisateurs des IMT au Cameroun. 10. Cette étude a mis en exergue les points forts d u système d’information et divers disfonctionnements qui entravent son fonctionnement à trois niveaux, à savoir au niveau institutionnel, et au niveau de la production et de l’utilisation des IMT. Sur la base de cette analyse, des recommandations stratégiques et opérationnelles ont été formulées en vue de mieux articuler la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion des IMT au Cameroun. 11. L’atelier fait donc suite à cette étude. 3. OBJECTIFS DE L’ATELIER 12. La rencontre a pour objectif général la présent ation des résultats de l’étude aux principaux intervenants (producteurs et utilisateurs) du système d’information du marché du travail au Cameroun afin : ·  d’obtenir leurs avis et commentaires ; ·  de convenir des modalités opérationnelles de mise e n œuvre du plan d’accompagnement du projet APERP pour l’amélioration du SIMT, en particulier en vue de :   Identifier les indicateurs pertinents pour l’analyse et la prise de décision ;  Renforcer les capacités opérationnelles et institutionnelles de production et d’analyse des IMT;  Développer un système de gestion de bases de données. 4. DEROULEMENT DE L’ATELIER 13. L’atelier était placé sous la présidence et la modération de M. Inack Inack Samuel, Directeur des Etudes, de la Prospective et de la Coopération au MINEFOP, et la facilitation de l’équipe du Bureau Sous-Régional de l’Organisation Internationale du Travail pour l’Afrique Centrale 1 . Il était animé par M. Violet Fotzeu Mwaffo, Consultant. La préparation technique de l’atelier a été assurée par Mme Isabelle Guillet, du BIT/Genève. 14. L’atelier a commencé par une cérémonie d’ouverture présidée par Mme Suzanne Ebele, Secrétaire Générale du MINEFOP, Représentante du Ministre de l’Emploi et de la Formation                                                1 Cette équipe était composée de Zuchuon Rodrigue Raoul, Coordonnateur national du projet APERP et Yemdjon Bertille, Assistante Administrative et Financière du projet APERP.
 
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professionnelle, et en présence du Représentant du Bureau de l’OIT pour l’Afrique centrale, Bénoît Guiguet. Deux temps forts ont marqué la céré monie d’ouverture : l’allocution introductive du BIT lue par M. Bénoît Guiguet, et le discours d’ouverture prononcé par la Représentante du Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. L’intégralité de ces deux discours est présentée en annexe 3. 15. Dans son allocution introductive, M. Guiguet a indiqué que, conformément aux engagements pris au Sommet de Ouagadougou en 2004, l’intégration de l’emploi décent au cœur des politiques économiques et sociales en Afrique ne sera évidemment respectée que si les Etats disposent d’un SIMT capable de produire à temps des statistiques fiables et pertinentes qui permettent de formuler, suivre et évaluer les politiques de l’emploi et de réduction de la pauvreté. Il a rappelé les diverses initiatives entreprises par le BIT en vue d’améliorer le SIMT au Cameroun, et réaffirmé l’engagement du BIT à appuyer le Ministère dans ce sens. 16. L’atelier a ensuite était ouvert par la Représentante du Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Dans son discours, elle a rappelé les différentes enquêtes réalisées par le Cameroun en vue de mettre à disposition les données sur l’emploi et la pauvreté. La promotion de l’emploi fait partir des priorités du septennat du Chef de l’Etat, et induit tout l’intérêt de disposer d’un SIMT performant au Cameroun.           Photo 1 : Cérémonie d’ouverture    17. Les travaux proprement dits ont fait suite à la cérémonie d’ouverture, conformément au programme indiqué en annexe 1. Ils ont commencé par la présentation des principaux résultats de l’étude par le Consultant. La présentation de l’étude a mis en relief les points forts et faibles du SIMT. Sur cette base, des solutions ont été proposées pour améliorer le système.  18. Le principal point fort est l’existence de données nationales ou urbaines sur l’emploi et la formation professionnelle issues de la réalisation de plusieurs enquêtes ou de diverses sources administratives, ainsi que des données sur l’éducation. La production de ces données fait intervenir divers organes techniques mis en place par le Gouvernement et spécialisés dans la collecte, la production, la promotion et la diffusion des informations du marché du travail au Cameroun.  19. L’analyse du système a également fait apparaître diverses contraintes à relever. Au niveau institutionnel, l’on note en particulier un manque de coordination spécifique du SIMT au Cameroun. On observe aussi une certaine confusion de responsabilités des acteurs sur le terrain, alors que les missions qui leur sont dévolues par le Gouvernement sont très claires. La politique nationale de l’emploi demeure en cours d’adoption par le Premier Ministre. 20. Au niveau de la production des statistiques du marché du travail, l’absence d’une coordination spécifique du SIMT entraîne l’utilisation de concepts et méthodologies non
 
 
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harmonisés. Les données existantes sont parfois disparates et difficilement comparables. Le manque global de ressources humaines, matérielles et financières des services en charge des statistiques de l’emploi rend difficile l’exécution régulière des opérations de collecte de données sur l’emploi prévues dans le Programme statistique minimum. Les données de base sur la population demeurent obsolètes, en attendant la publication des résultats du dernier Recensement général de la population et de l’habitat de 2007. Dans le domaine de la formation, il manque une véritable enquête sur les qualifications et l’insertion (situation et besoins du marché) qui permettrait aux écoles profe ssionnelles et aux universités de réorienter leurs offres de formation pour les adapter aux besoins du marché. Il découle de tout ce qui précède que le pays ne dispose pas enco re d’une base de données institutionnalisée sur l’emploi et la formation professionnelle. 21. Les utilisateurs des IMT éprouvent souvent des difficultés à bien exprimer leurs besoins d’informations. Ce qui aboutit, dans la pratique, d’une part, à une limitation des besoins exprimés aux besoins directement ressentis, sans aucune vision prospective ; et d’autre part, à la démultiplication du nombre d’informations demandées alors que dans la pratique, les informations déjà disponibles sont sous utilisées. De façon générale, il est observé une rareté d’études spécifiques sur l’emploi dans les domaines sectoriels (développement rural, développement local…) ou concernant des cibles spéc ifiques tels que les jeunes et les femmes. Le suivi/évaluation de l’emploi dans les DSRP et les OMD est jugé insuffisant du fait d’un choix inapproprié des indicateurs de suivi de l’emploi. 22. A la suite de ce diagnostic, des recommandation s à la fois stratégiques et opérationnelles sont proposées en vue d’améliorer le SIMT. Elles sont axées sur : a) Le renforcement des partenariats et de la coopér ation institutionnelle grâce notamment à une meilleure coordination du SIMT; b) Le renforcement des capacités techniques des acteurs à travers principalement des formations sur les logiciels statistiques spécialisés, la gestion des bases de données, les méthodes et outils d’analyse du marché du travail, et l’élaboration des indicateurs du marché du travail ; c) Le renforcement des capacités technologiques des acteurs en vue de développer des bases des données, grâce à l’acquisition des matériels informatiques et des logiciels spécialisés, et l’inter-connexion des principaux acteurs par le réseau internet. Il s’agit ici de construire une unique base fédératrice et institutionnalisée de données sur les indicateurs du marché du travail, qui sera alimentée par les bases de données sectorielles ; d) Une meilleure exploitation des données existantes ou à venir issues des sources administratives, des enquêtes et des recensements, à travers diverses analyses et publications sur l’emploi et la formation professionnelle 2 ; e) L’élaboration des indicateurs pertinents afin de formuler et suivre les politiques de l’emploi et du marché du travail. Il s’agit d’un petit nombre d’indicateurs synthétiques à intégrer dans la liste des indicateurs clés de suivi et de pilotage de la stratégie globale de l’emploi dans le DSRP ; et d’une liste p lus détaillée d’indicateurs spécifiques sur l’emploi traduite sous la forme d’un tableau de bord.  23. Une séance d’échanges et de discussions sur le rapport de l’étude a immédiatement suivi la présentation de l’étude par le Consultant. Ensuite, M. Rodrigue Raoul Zuchuon, a présenté le plan d’accompagnement du projet APERP pour l’amélioration du SIMT au Cameroun (cf. annexe 2). Ce plan a retenu six activités à mener qui tiennent compte de la durée du projet, des ressources disponibles, et qui favorisent un transfert des compétences aux acteurs intervenant dans le champ des statistiques de l’emploi au Cameroun. Ces activités comprennent une forte dose de renforcement de capacités techniques sous forme de formations, et de capacités technologiques par la dotation en matériels et logiciels                                                2  Bilan emploi-formation, programme de recherche sur l’emploi, annuaire statistique, note de conjoncture, brochures et dépliants du marché du travail
 
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informatiques. La réussite de ce plan reposant sur une bonne concertation entre ces acteurs, le MINEFOP les a donc réunis pour s’approprier ledi t plan, et convenir des modalités opérationnelles de sa mise en œuvre. 24. Le plan porte sur six activités, à savoir : a) L’étude sur l’état des lieux du SIMT au Cameroun ; b) L’atelier technique d'échange et discussion sur l'état des lieux et les recommandations formulées ; c) Le séminaire international de validation et de formation du Manuel « Bilan Emploi-Formation » qui aura lieu à Turin du 1 er au 5 septembre 2008 ; d) La formation nationale à la réalisation d’un premier bilan emploi-formation qui est un diagnostic pertinent sur la situation de l’emploi et la formation professionnelle ; e) Le développement d’une base de données fédératrice des IMT à l’ONEFOP à partir des formations en informatique, en gestion de base de données et la dotation des acteurs en matériels informatiques et en logiciels spécialisés pour la collecte et le traitement des bases de données ; f) Le développement des indicateurs du marché du travail grâce aux formations sur la construction des indicateurs et leur analyse.  25. Cette présentation a donné lieu à des échanges entre les participants portant sur une meilleure compréhension du plan de travail. 26. Enfin, le Président de séance a clôturé l’atelier au nom de la Secrétaire Générale du MINEFOP, en remerciant les participants pour leurs observations pertinentes qui permettront la finalisation de l’étude. Il a rassuré les participants que le Consultant prendra en compte leurs observations, et exhorté ceux qui ont promis transmettre des contributions écrites, de le faire dans les meilleurs délais. Il a remercié le BIT pour l’appui constant qu’il apporte au Cameroun. 5. SYNTHESE DES ECHANGES ET AMELIORATIONS PROPOSEES POUR LA FINALISATION DE L’ETUDE 27. Les échanges et les discussions, qui ont suivi les présentations, ont porté à la fois sur des réflexions d’ordre général sur le SIMT et des o bservations précises sur le rapport d’étude. Les points ci-après sont notés en guise de synthèse des discussions, pour faciliter en particulier, leur exploitation par le Consultant. 28. Une vision à long terme du Cameroun est nécessaire . Les participants ont estimé que le SIMT ne doit pas être amélioré pour lui-même. Son amélioration doit s’inscrire dans une réflexion stratégique plus globale qui commence par la formulation de la vision à long terme du développement du Cameroun. De cette vision, devront découler la politique économique du Cameroun à court, moyen et long termes, ainsi que la politique nationale de l’emploi (PNE). Le SIMT du travail devra donc être améliorée pour permettre de produire des statistiques qui permettent de formuler, suivre et évaluer la mise en œuvre de ces politiques, ainsi que le progrès vers l’atteinte de cette vision de développement. 29. Une plus grande concertation entre les acteurs du SIMT . Les échanges ont bien révélé la nécessité d’une plus grande concertation entre les différents producteurs et utilisateurs des informations du marché du travail. Les participants et participantes ont fourni divers exemples concrets pour illustrer cette nécessité. 30. Un premier exemple concerne l’élaboration d’une note de conjoncture sur l’emploi. Le ministère des finances à travers la Direction en charge des affaires économiques, et l’INS, par le canal de son service en charge des entrepris es, organisent des enquêtes de conjoncture sur des fréquences infra-annuelles pour produire des notes sur la conjoncture économique. De même, le FNE produit, à partir de la compilation des fiches d’informations sur les entreprises que ses conseillers en emploi visitent régulièrement sur le terrain, des
 
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notes sur les perspectives de création d’emplois à court terme dans les différents secteurs et branches de l’économie. Ses démarches individuelles pourraient donc être capitalisées par l’organisation des enquêtes conjoncturelles conjointes sur l’emploi et produire ainsi sur une fréquence infra-annuelle une note de conjoncture sur l’emploi. 31. Un deuxième exemple est fourni par le Bureau Central des Etudes et de Recensement de la Population (BUCREP). Le BUCREP dispose d’une importante base de données issues du dernier recensement de la population. Cependant, l’utilisation de ces données par l’INS n’est pas aisée faute de comparabilité. Les deux structures s’attèlent actuellement à définir un protocole d’échanges des données du recensement avec l’INS. Le BUCREP a invité les ministères du travail et de l’emploi à constituer une équipe de travail en vue d’effectuer des analyses thématiques approfondies sur l’emploi et le travail, à partir des données dudit recensement.  32. Une meilleure coordination du SIMT par l’ONEFOP . Une meilleure coordination du SIMT est nécessaire dans la mesure où l’amélioration du système d’information implique un ensemble d’actions qui ne se limitent pas à la collecte d’informations. Il faut conjointement se préoccuper des modalités d’analyse et de traitement de ces données pour en faire de véritables outils d’aide à la décision, des modalités d’appropriation de ces données par les acteurs et les institutions concernées. Les partici pants ont bien conscience que la coordination du SIMT doit être assurée par l’ONEFOP tandis que la coordination du système d’informations statistiques au niveau national revient à l’Institut National de la Statistique, au vu de leurs missions respectives. L’ONEFOP doit travailler en collaboration avec les autres partenaires techniques pour réaliser des enquêtes conjointes sur l’emploi et résorber le problème de démultiplication des IMT. 33. Les participants ont confirmé que la multiplicité des données sur le marché du travail est une réalité. Elle peut être résolue au niveau de la coordination du système national d’information statistique si on assure l’interchangeabilité des données et le renforcement des partenariats. 34. Aucune ambigüité entre les missions du FNE et celles de l’Observatoire . Certains participants ont souhaité connaître la différence entre les missions de ses deux structures. L’ONEFOP travaille à produire des informations d’ordre macro-économique sur l’emploi et la formation professionnelle, alors que le FNE s’occupe d’exploiter les données administratives issues des fiches de renseignement des chercheurs d’emploi et des entreprises partenaires. Les données du FNE sont donc d’ordre micro-économique. Par exemple, le FNE indique à un chercheur d’emploi donné les offres d’emplois disponibles. Il fournit à une entreprise spécifique les demandes d’emplois correspondantes au profil recherché. Un tel travail d’intermédiation n’est pas du ressort de l’Observatoire. L’Observatoire pourrait par exemple révéler les secteurs à fort potentiel de création d’emplois qui devront être exploitées par le FNE dans l’orientation des chercheurs d’emplois. 35. Une mobilisation des ressources pour les enquêtes conjoncturelles sur l’emploi . Le Cameroun a fait beaucoup d’efforts dans le passé pour organiser des enquêtes d’envergure nationale ou urbaine qui permettent de produire des données sur l’emploi. Cependant, les informations obtenues portent sur le passé, alors que les décideurs et surtout les chercheurs d’emploi sont souvent plus préoccupés par la situation présente du marché du travail et ses perspectives à court et moyen terme. Les participants ont donc souhaité qu’une plus grande importance soit accordée à l’organisation des enquêtes conjoncturelles sur l’emploi et aux études prospectives sur l’emploi et la formation professionnelle. Dans cette optique, l’ONEFOP devra jouer son rôle de coo rdination du SIMT notamment en menant des plaidoyers auprès de l’Etat et des partenaires techniques et financiers en vue de mobiliser les financements pour la réalisation de tels types d’enquêtes. 36. Plus de données sur l’emploi . Les résultats du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) ne sont pas encore disponibles. Les enquêtes nationales par sondage s’appuient donc jusqu’à présent sur la base de sondage de la population
 
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fournie par le RGPH de 1987. Les résultats de la dernière enquête camerounaise auprès des ménages de 2007 seront disponibles bientôt. Les participants ont aussi identifié l’absence d’enquêtes d’envergure sur l’insertion des formés comme un handicap à l’évaluation des rendements externes du système de formation au Cameroun. Il en découle qu’il n’est pas facile de savoir aujourd’hui qu’elles sont les profils souhaités par les entreprises, à l’effet de développer des formations en adéquation avec les besoins réels du monde du travail. On notera aussi que l’introduction d’un module sur l’emploi dans le modèle macroéconomique de projection à court et moyen terme de l’économie camerounaise (modèle SIPAE) connaît une efficacité relative, due principalement à l’absence de séries chronologiques sur l’emploi. 37. Le Cameroun n’a pas encore développé d’outils qui permettent de capter les informations sur le marché de l’emploi au niveau local. Dans le processus de décentralisation engagé, l’Etat a transféré aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) les compétences en matière de développement économique local. Les Collectivités sont désormais appelées à promouvoir la création des emplois locaux. Le Ministère en charge de la décentralisation a réalisé diverses études préparatoires au processus (fiscalité locale, fonction publique locale, …), mais aucune n’existe sur l’emploi local. L’Asso ciation des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) souhaite appuyer les Collectivités en mettant à leur disposition des méthodologies pour formuler des plans de création d’emplois, de suivre et évaluer la création des emplois au niveau local. La décentralisation en cours exige donc que les Collectivités puissent disposer de leur propre SIMT. 38. Le Président de l’Union générale des Travailleurs du Cameroun (UGTC) a observé que, par manque d’inspecteurs du travail, très peu de données permettant d’apprécier le respect de la législation du travail au Cameroun existent. Les inspecteurs en fonction ne disposent pas de moyens suffisants et de pouvoir pour efficacement accomplir leurs missions. Par conséquent, ils restent plus dans les bureaux pour travailler sur les cas de réconciliation qui leur sont exposés. Leurs tâches seront encore plus ardues à l’avenir puisque la grande majorité des entreprises au Cameroun sont unipersonnelles ou familiales, et évoluent pour la plupart dans le secteur informel.                   Photo 2 : Pa ticipants à l’atelier  r  39. Remarques spécifiques sur le rapport. Les participants ont approuvé la pertinence de l’étude, tout en formulant des améliorations sur le fonds et la forme du rapport. 40. Sur la forme, les participants estiment que le rapport est agréable à lire, même si quelques coquilles restent à corriger. 41. Sur le fonds, ils ont demandé des améliorations précises qui sont spécifiées ci-après : a) Etoffer le contexte de l’étude par des éléments tels que : la création d’un ministère en charge de l’emploi en 2004 au lendemain du Sommet d e Ouagadougou, l’organisation des Etats généraux de l’emploi en novembre 2005, l’adoption de la Déclaration de politique nationale de l’emploi (DPNE) par la Commission nationale consultative du travail, la décentralisation en cours au Cameroun (page 8, rapport A) ;
 
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b) Parler plutôt de « Appui à la recherche des financements des opérations de collecte de données » et non « Financement des opérations de collecte de données » à la dernière phrase de la page 8 du rapport A ; c) Décrire la gestion interne de l’information statistique au niveau du MINEFOP ; d) Mettre davantage en relief les années/périodes de publication des IMT, ce qui permet de mieux apprécier l’obsolescence des données dans les différentes structures analysées ; e) Mettre en exergue le niveau de désagrégation des statistiques sur l’emploi les plus couramment utilisées ; f) Faire la différence entre l’existence des source s de données et l’existence des données elles-mêmes, dans la mesure l’existence des sources de données ne garantie pas l’existence de données ; g) Renseigner plutôt sur la qualité du matériel informatique dans les structures, c'est-à-dire leur fonctionnement, et non simplement la quantité du matériel ; h) Dire « Document d’Informations sur le personnel employé » au lieu de « Déclaration d’Informations sur le personnel employé » (page 21, tableau 7, rapport A) ; i) Abréger « Centre Interafricain de la Prévoyance Sociale » par « CIPRES » et non « CIPRESS » (page 21, sous-titre e, rapport A) ; j) Revoir les données sur les ressources humaines e t matérielles de la cellule informatique du Ministère du Travail et de la Sécurité sociale (page 27, tableau 9, rapport A), en exploitant les informations suivantes fournies par le représentant de ce ministère. La cellule compte aujourd’hui quatre (4) personnes dont un chef de cellule qui est un Ingénieur agronome socio économiste, deux Chargés d’Etudes Assistants (un statisticien et un contractuel d’adm inistration), une secrétaire. Le matériel est constitué d’un seul ordinateur de faible capacité. . Le téléphone et le fax sont simplement inexistants ; k) Ajouter au niveau de l’utilisation des informations du travail chez les partenaires sociaux les commentaires du représentant de l’UGTC (pages 46 à 47, rapport A) : « L’UGTC va mettre en place une commission emploi-f ormation constituée de spécialistes dans ces domaines, y compris sur les SIMT. Il faut ajouter le nombre d’accidents de travail et leurs causes, le nombre de décès de travailleurs et leurs causes parmi les informations que produit l’UGTC. L’UGTC souhaite disposer des données globales sur le climat social dans les entreprises (nombre de réunions de concertation entre les représentants syndicaux et la direction, entre les délégués du personnel et la direction générale), le renforcement des capacités des travailleurs dans l’action syndicale (nombre de formations des travailleurs, nombre de travailleurs formés) ; les données sur la protection sociale ; l) Ajouter les diverses données que le ministère en charge du travail devrait recueillir dans les domaines des relations professionnelles, de la sécurité sociale, de la santé et sécurité au travail. Ces données intéressent particulièrement les organisations syndicales (page 47, tableau 8, partie A) : ·  Dans le domaine des relations professionnelles : la répartition des entreprises, celle des travailleurs selon diverses modalités (fe rmeture, recrutement, compressions, licenciements, chômage technique, arriérés de salaires, grèves et arrêt du travail) ; le nombre de différends collectifs de travail, individuels de travail ; le nombre de délégués du personnel des en treprises, et ceux licenciés. ·  Dans le domaine de la sécurité sociale : le nombre d’assurés sociaux, le nombre d’employés affiliés à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). 
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·  Dans le domaine de la santé et sécurité au travail :  le nombre de cas d’accidents de travail, de maladies professionnelle s, de lésions professionnelles ; le nombre de médecins de travail agréés ; le nombre d’entreprises couvertes par les médecins de travail et les paramédicaux agréés ; le nombre de travailleurs couverts par les médecins de travail et les paramédicaux agréés. m) Relativiser la phrase en rapport avec l’Observatoire et le Ministère de l’emploi (page 50, sous-titre 4.1.2.a, rapport A) ; n) Vérifier au ministère en charge de la décentralisation que le fichier du personnel des CTD est bien disponible (Page 52, rapport A) ; o) Reformuler la phrase « Le système est tout d’abord caractérisé par l’absence d’une vision politique claire concernant l’emploi et la formation » (page 62, Rapport A) en tenant compte du fait que la vision existe. En effet, cette vision est contenue dans la Déclaration de la Politique Nationale de l’Emploi ( DPNE) Ce sont plutôt les instruments de mise en œuvre de cette Déclaration t elles que la PNE qui n’existent pas encore ; p) Proposer une stratégie de collecte des données dans les structures de formations professionnelles ; q) Mettre en annexe du rapport A les fiches qui ont servi à la collecte des données sur le terrain, ainsi que la liste des personnes et structures enquêtées ; r) Intégrer les recommandations sur le renforcement en équipement directement dans les activités, dans la mesure où les équipements ne sont que des moyens pour réaliser des activités ; s) Mentionner au niveau de la recommandation r21 (page 9, rapport B) que l’INS a mis en place deux modules d’archivages des données sur son site internet ; t) Revoir éventuellement la périodicité de l’organisation du forum national sur l’emploi. Certains participants estiment qu’elle devrait être biennale et non annuelle pour tenir compte de la lourdeur de son organisation (page 11, rapport B) ; u) Ajouter dans la proposition des indicateurs des niveaux et des modes de mobilisation de la main d’œuvre, le taux d’occupation de la main d’œuvre étrangère (page 13, recommandation r31, rapport B).                  Photo 3 : D’autres participants à l’atelier    
 
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