Recensement de la population 1999 -  Côtes d Armor (Octant n° 83)
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Recensement de la population 1999 - Côtes d'Armor (Octant n° 83)

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La population des Côtes-d'Armor est la plus âgée des quatre départements bretons - 41 ans d'âge moyen - avec notamment une proportion importante de retraités dans les communes rurales et sur une étroite bande littorale. A l'inverse, la population jeune est plus importante autour de Saint-Brieuc. L'excédent migratoire s'est renforcé sur la décennie 90, notamment entre 30 et 50 ans. Malgré la disparition de 13 000 emplois non salariés, la population active totale a augmenté de 7 000 personnes.

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Langue Français

Extrait

Recensement de la population 1999
Côtes-d’Armor
La population des Côtes-d’Armor est la plus âgée des quatre
départements bretons - 41 ans d’âge moyen - avec
notamment une proportion importante de retraités dans
les communes rurales et sur une étroite bande littorale.
A l’inverse, la population jeune est plus importante autour
de Saint-Brieuc. L’excédent migratoire s’est renforcé sur
la décennie 90, notamment entre 30 et 50 ans. Malgré
la disparition de 13 000 emplois non salariés, la population
active totale a augmenté de 7 000 personnes.
a population des Côtes-d’Armor aLfaiblement augmenté entre 1990 et
1999, mais sa répartition par âge a été
profondément modifiée. Alors que le
nombre d’habitants de moins de 40 ans
diminuait de 25 000 personnes, la popu-
lation ayant passé la quarantaine s’ac-
croissait de 29 000. Cette progression est
due, en premier lieu au remplacement
des générations creuses par des généra-
tions aux effectifs plus nombreux, en se-
cond lieu à l’allongement de la durée de
vie.
La pyramide des âges porte tou-
jours la trace des deux grandes guerres, et
présente une troisième échancrure pro-
fonde pour les jeunes de 20 à 25 ans, déjà
amorcée en 1990. A l’âge des études su-
périeures ou du premier emploi, plus de
quatre jeunes sur dix quittent les Cô-
tes-d’Armor. Mais une bonne partie
d’entre eux revient après quelques an-
nées. Enfin au fil des ans, la pyramide
4 Octant n° 83 - Septembre 2000Recensement de la population 1999
des âges est rongée à sa base par la Répartition par tranche d’âge de la population en 1990 et 1999
baisse continue du nombre de naissan- Côtes-d’Armor
ces. La dénatalité entraîne quelques an-
variation(1)nées plus tard la baisse du nombre des Age 1990 % 1999 %
90-99adultes, et donc une nouvelle baisse des
De 0 à 19 ans (2) 137 777 25,6 124 506 22,9 -13 271naissances.
De 20 à 39 ans 140 446 26,1 128 801 23,7 -11 645
De 40 à 59 ans 123 928 23,0 139 338 25,7 15 410
De 60 à 74 ans 89 346 16,6 95 245 17,6 5 899Le département le plus âgé
75 ans et plus 46 896 8,7 54 690 10,1 7 794de la région
Total 538 393 100,0 542 580 100,0 4 187
Par l’effet conjugué de ces quatre (1) âge atteint au cours de l’année
causes, le vieillissement de la population (2) l’âge “0" ne comprend que les enfants nés entre le 1er janvier et la date du recensement
Source : INSEE - recensements de 1990 et 1999costarmorcaine est déjà entamé depuis
plusieurs décennies. Dès le début des an-
nées 90, le nombre d’habitants de plus de
60 ans a dépassé celui des jeunes de
moins de vingt ans et l’écart continue de
se renforcer. Désormais un dixième de la
population a 75 ans ou plus. Le départe-
ment abrite 84 centenaires . La moyenne
d’âge est la plus élevée des quatre dépar-
tements bretons, elle dépasse 41 ans,
contre 39 ans en 1990.
Un bilan migratoire
désormais positif
Le département gagne plus de
nouveaux habitants qu’il n’en perd par
migration, le solde des échanges entre
1990 et 1999 reste donc positif et atteint
11 000 personnes contre 400 entre 1982
et 1990. 80 000 personnes - soit 15 % de
la population - sont venues habiter les
Côtes-d’Armor entre 1990 et 1999. Le
nouveau profil migratoire (voir encadré
page 9) n’est pas très différent du profil
précédent : déficitaire parmi les jeunes et
nettement excédentaire entre 60 et 70
ans, mais le solde a surtout progressé par-
mi les personnes de 30 à 60 ans, de
même que pour leurs enfants de moins de
18 ans. Le département n’attire donc pas
seulement des retraités, mais également
une population active importante. Il n’y a
pas de variation sensible en ce qui
concerne le déficit migratoire des jeunes
et l’excédent de personnes âgées de plus
de 60 ans. La balance migratoire des jeu-
nes, âgés de 18 à 30 ans en 1999, est dé-
terminante : 16 800 sont arrivés dans le
Lecture : 1 300 personnes âgées de 25 ans en 1999 sont venues habiter les Côtes-d’Armor entre 1990 etdépartement entre 1990 et 1999, et le
1999, et 3 700 personnes du même âge ont quitté le département au cours de cette même période. Le solde
nombre de sorties du département ap- migratoire de la période, pour cette génération, est donc de - 2 400.
proche 35 500 durant la période. La
poursuite des études supérieures cons- Les arrivants dans les Côtes-d’Armor selon leur résidence en 1990
titue sans doute le premier mobile au dé-
Autre département de la région 24 600part, mais ce n’est pas le seul.
Reste de la France y compris Dom-Tom 51 300
Pays étranger 4 500Par ailleurs, le département compte
Total 80 400très peu d’étrangers : moins de1%dela
population. Source : INSEE - RP
Octant n° 83 - Septembre 2000 5Recensement de la population 1999
La population jeune concentrée
autour de Saint-Brieuc
La répartition géographique des
différentes tranches d’âge est liée à gé-
néralement de l’étalement de l’urbanisa-
tion. Les familles avec enfants s’installent
de préférence à la périphérie des villes,
où elles cumulent plusieurs avantages :
faible distance à l’emploi et aux équipe-
ments, prix attractif et urbanisation moins
dense qu’en ville. De ce fait, les jeunes de
moins de 20 ans sont essentiellement si-
tués dans les communes périurbaines de
Saint-Brieuc, Dinan ou Lannion, mais
leur poids dans la population reste plutôt
faible. Par contre, les personnes âgées de
75 ans et plus sont fortement représentées
dans les communes littorales et dans le
quart sud-ouest du département,
c’est-à-dire en Bretagne centrale. Le cas
de la commune de Callac est exemplaire :
la moyenne d’âge y atteint 53 ans en
1999, les personnes de 60 ans et plus re-
présentent 49 % de la population, et cel-
les de 75 ans et plus, 20 %.
La mobilité résidentielle n’est pas
limitée aux principales villes, toutes les
communes sont concernées par le renou-
vellement de la population. La part des
nouveaux arrivants dépasse le tiers de la
population à Saint-Brieuc et sa péri-
phérie, mais aussi autour de Lannion,
Guingamp et Dinan.
Forte poussée de l’emploi salarié
féminin
La population active compte
227 000 personnes, soit 50 % de la popu-
lation de 15 ans ou plus. L’augmentation
de la population active depuis 1990 est
essentiellement féminine : 93 % des
7 000 actifs supplémentaires. Le taux
d’activité des femmes a en conséquence
fortement progressé, il gagne six points
depuis 1990.
Comme dans les autres départe-
ments, on observe une transformation des
emplois au cours des années 90 : près de
13 000 emplois non salariés ont disparu
tandis que le nombre d’emplois salariés
augmente de 21 000 postes. Cette trans-
formation s’accompagne d’une forte
poussée de l’emploi salarié féminin :
+ 23 % depuis 1990 contre + 9 % pour les
hommes.
La localisation de la population
active est évidemment liée à la géo-
graphie de l’emploi. La population active
a nettement augmenté à Lannion (+10 %)
et Lamballe (+12 %), tandis qu’elle a
6 Octant n° 83 - Septembre 2000Recensement de la population 1999
diminué à Dinan (-4 %) et Loudéac
(-6 %). La structure par âge de la popula-
tion, et les mouvements migratoires liés
au dynamisme économique de ces zones
peuvent expliquer ces évolutions diver-
gentes. Par ailleurs, le développement
des moyens de transport permet un allon-
gement de la distance entre le lieu de tra-
vail et le lieu de résidence, particulière-
ment pour les ménages comptant deux
actifs. Les communes périurbaines atti-
rent particulièrement cette population ac-
tive et mobile. Il n’est donc pas étonnant
d’observer de plus forts taux d’activité
pour les habitants de ces communes, par
exemple 62 % à Plédran.
Le nombre de chômeurs déclarés
au recensement a peu varié depuis 1990,
ce qui s’explique par une baisse du
nombre de femmes au chômage dans la
population active. Cependant la pr

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