Recherches sur l acuité auditive chez les écoliers - article ; n°1 ; vol.33, pg 120-145
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Recherches sur l'acuité auditive chez les écoliers - article ; n°1 ; vol.33, pg 120-145

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Description

L'année psychologique - Année 1932 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 120-145
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

D. Weinberg
F. Fischgold
II. Recherches sur l'acuité auditive chez les écoliers
In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 120-145.
Citer ce document / Cite this document :
Weinberg D., Fischgold F. II. Recherches sur l'acuité auditive chez les écoliers. In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp.
120-145.
doi : 10.3406/psy.1932.5149
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1932_num_33_1_514911
RECHERCHES SUR L'ACUITÉ AUDITIVE CHEZ LES ÉCOLIERS
Par D. Weinberg et F. Fischgold
Les expériences dont on lira plus loin le compte rendu font partie
d'une enquête biotypologique dont les résultats d'ensemble sont
l'objet d'une étude spéciale 1. Nous voudrions ici en exposer avec plus
de détails un point très particulier : l'étude de l'acuité auditive
chez les écoliers.
I. — LE DISPOSITIF DE MESURE ET LA TECHNIQUE
Les méthodes les plus simples de détermination de l'acuité auditive
— celle de la voix chuchotée et de la montre, — bien qu'encore
fort répandues dans la pratique médicale et scolaire, offrent, à côté
de certains avantages, des inconvénients très graves et qui ont été
depuis longtemps signalés 2.
Parmi les appareils plus compliqués, les plus perfectionnés sont
constitués par des audiomètres électriques dans lesquels le son est
engendré par le passage d'un courant électrique et transmis par un
microphone à l'oreille du sujet. L'avantage de ces appareils réside
dans leur grande précision et la facilité avec laquelle ils permettent
de graduer l'intensité du son en faisant varier l'intensité du courant,
1. L'enquête biotypologique entreprise sous l'impulsion de MM. Toulouse
et Laugier et dont la partie psychologique a été mise au point d'après les direc
tives de M. Piéron (qui a bien voulu, en outre, pour cette recherche sur
l'acuité auditive, nous aider de ses conseils et mettre à notre disposition l'appar
eil nécessaire) , a porté sur l'étude aussi complète que possible de la personnal
ité de l'enfant, au moyen d'examens anthropométriques, morphologiques,
chimiques, physiologiques, psychologiques et pathologiques.
Le schéma de l'examen a été élaboré par un groupe de spécialistes réunis en
commission à l'hôpital Henri Rousselle (MM. Me. Auliffe, Champy, Dela-
ville, Laugier, Piéron, Heuyer et Weissmann-Netter).
Les résultats d'ensemble de l'enquête seront publiés dans les numéros 3 et 4
de la Biotypologie.
2. Voir, en particulier, Whipple, G. M., Manual of mental and physical
Tests. Baltimore, Warwick and York, 1914., vol. I, p. 201-202. ST FISCËGOLD. — RECHERCHES SUR l' AUDITIVE WBtNBERG
celle-là étant, d'après la plupart des auteurs, proportionnelle à
celle-ci, dans des limites assez étendues x. L'usage du récepteur tél
éphonique nppuyé contre l'oreille du sujet rend les déterminations
indépendantes des propriétés acoustiques de la salle dans laquelle on
opère.
Nos expériences ont été effectuées à l'aide de l'audiomètre élec
trique de la Western Electric Company (modèle 5 A), dans lequel un
1. Cf. Gildemeister, M. — Hörschwellen und Hörgrenzen, in Bethe's Handb.
der norm. u. pathol. Physiol, XI, 1926, p. 536. ièè NOTES Et REVUES
son de Ja fréquence composée correspondant à la hauteur moyenne
du registre de la voix humaine (entre 500 et 1.000 v. d.), est en
gendré par un courant électrique, et varié dans son intensité par la
manipulation d'un réducteur de potentiel. (\ oir sur la figure 1 la
vue d'ensemble de l'appareil et sur la figure 1 bis le schéma des
connexions) 1.
C/t l/t lopèrittu- ^
Fig. I bis.
Schéma des connexions de l'Audiomètre.
Le cadran du potentiomètre est gradué de — 20 à 100 dans le sens
des intensités croissantes, mais les chiffres de l'échelle indiquent
directement non pas les intensités, mais le degré de perte d'acuité
auditive, en % par rapport à l'audition normale. Les intensités du
son ont été, d'autre part, préalablement graduées en décibels 2 en
1. Pour la description et la discussion des principes de l'appareil, voir
Fletcher, H. — Speech and Hearing, MacMillan and C°, London, 1929.
2. Rappelons que le décibel est une mesure de la variation de l'intensité
du son. On a : a = log T , où a = variation de l'intensité en bels, Jo = inten-
site à partir de laquelle on mesure la variation, J = intensité que l'on et fischgold.— recherches sur l'acuité auditive 123 Weinberg
partant de l'intensité qui correspond au seuil absolu d'audition des
sujets adultes normaux 1, la limite supérieure de l'échelle étant
constituée par l'intensité qui correspond, pour l'oreille normale, au
seuil de pression (aux environs de 180 décibels pour les fréquences
utilisées). Cette échelle fut ensuite convertie en celle des « pourcen
tages de perte d'audition », 0 % correspondant à l'intensité liminaire
normale, 100 % au seuil de pression (l'oreille pour laquelle cette intens
ité constituerait le seuil absolu d'audition étant caractérisée, en
effet, par une perte de 100 % de capacité d'audition utilisable) et
cette échelle fut prolongée pour des intensités inférieures au seuil
normal d'audition jusqu'aux intensités correspondant à « une perte
de — 20 % ».
L'audiomètre 5 A est alimenté par le courant du secteur et son
fonctionnement ne serait pas affecté par de légères variations de
voltage (entre les limites de 95 à 1 25 volts) ou de fréquence (entre 50 et
70 périodes). Il est d'un maniement simple et rapide et se prête par
faitement aux déterminations en série pour lesquelles il a, d'ailleurs,
été conçu.
Un système de signalisation permet au sujet de faire savoir à
l'opérateur s'il entend ou n'entend pas le son, en appuyant sur un
bouton qui fait allumer une lampe minuscule devant l'opérateur. Nous
n'en avons pas fait usage, préférant toujours la réponse verbale, de
beaucoup plus naturelle ; la réponse motrice semblait, d'après des
observations personnelles, constituer une surcharge inutile pour
l'attention.
La technique adoptée dans les recherches sur le groupe de sujets
numériquement le plus important (les seules faisant ici l'objet d'un
exposé détaillé) consistait à faire entendre au sujet un son d'une
intensité franchement supérieure au seuil que l'on faisait décroître
progressivement jusqu'à ce que le sujet cessât tout juste de percevoir
le son ; ce dont il avertissait immédiatement l'expérimentateur. L'ex
périence était ensuite répétée dans l'ordre ascendant, en partant
du point le plus bas de l'échelle jusqu'à une intensité tout juste
perceptible.
Le sujet était assis de manière qu'il ne pouvait voir la manipulat
ion du potentiomètre, mais pouvait être observé par l'expérimentat
eur qui le regardait de profil.
Les deux déterminations (celle du seuil descendant suivie de
celle du seuil ascendant) constituent une épreuve ; le nombre des
épreuves a été fixé, après quelques tâtonnements, à trois pour
chaque oreille, la première et la troisième épreuve débutant par
l'oreille droite, la deuxième par l'oreille gauche, deux épreuves
successives étant séparées par un bref intervalle de repos (de l'ordre
d'une demi-minute,) occupé par un test de vision.
Pendant qu'une oreille était testée, l'autre était, par mesure de
prudence, bouchée d'un gros morceau de coton hydrophile, les condi-
désire mesurer. Le décibel est égal à 0,1 bel et représente approximativement
le seuil différentiel, ce qui lui fait parfois donner le nom de « sensation unit »,
unité de sensation.
1. Voir dans Fletcher, l'exposé des méthodes de mesures de l'énergie
physique du son et de détermination de l'intensité liminaire normale. Iâ4 NOTÉS ET ftÉVUËS
tions de silence bien qu'en général satisfaisantes n'ayant pas toujours
été parfaites (un bruit très faible de moteur se faisai

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