Revue d anthropologie - article ; n°1 ; vol.11, pg 515-530
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Revue d'anthropologie - article ; n°1 ; vol.11, pg 515-530

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Description

L'année psychologique - Année 1904 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 515-530
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Deniker
Revue d'anthropologie
In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 515-530.
Citer ce document / Cite this document :
Deniker J. Revue d'anthropologie. In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 515-530.
doi : 10.3406/psy.1904.3688
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1904_num_11_1_3688XI
REVUE D'ANTROPOLOGIE
I. — ANTHROPOMÉTRIE
1. Méthodes. — On a souvent reproché aux anthropologistes le
manque de contrôle dans les déductions qu'ils tirent des séries de
chiffres fournis par les mensurations. On a surtout attaqué les
moyennes, qui, suivant la formule consacrée, ne donnent pas l'idée
de la véritable composition de la série. Ainsi, l'indice céphalique
moyen de 80 (sous-brachycéphale pour le crâne) peut provenir
d'une série très homogène de 100 crânes dont les indices indivi
duels ne diffèrent que de 1 ou 2 unités, comme il peut
d'une série composée par moitiés égales de crânes très brachycé-
phales (à 90 d'indice moyen) et très dolichocéphales (à 70 d'indice).
Dans ces derniers temps, surtout en Allemagne, on est allé si loin
qu'on ne donne plus des moyennes des séries, mais seulement le
pourcentage de chaque catégorie de crânes (brachycéphales, dol
ichocéphales, etc., catégories établies par des coupures conventionn
elles) dans la série; ainsi, dans notre exemple, on dirait que la
première série se compose de 80 p. 100 de sous-brachycéphales et
de 20 p. 100 de mésocéphales; tandis que la seconde renferme en
quantités égales des ultrabrachycéphales et des ultradolicocéphales.
Cette façon de représenter les choses est certainement plus exacte,
mais elle se prête plus difficilement à la comparaison des séries entre
elles; et pour peu que celles-ci deviennent nombreuses la compar
aison est rendue presque impossible.
N'y aurait-il pas moyen d'indiquer à côté du chiffre de la moyenne
sa véritable signification? On l'a déjà fait pour indiquer l'écart
probable de la moyenne obtenue par rapport à la moyenne véritable,
à l'aide d'une formule fournie par le calcul des probabilités :
où R est l'écart probable de la moyenne d'une mesure donnée,
r l'écart moyen de chacun des cas individuels pour cette
mesure et n le nombre de cas dans la série l.
1. La valeur de r se calcule d'après la formule suivante :
r = 0,6745 n — 1
où le chiffre de 0,6745 est une constante et ô représente la différence de
moyenne de chaque cas d'avec la moyenne générale. 516 REVUES GÉNÉRALES
Cet écart n'indique cependant que le degré de probabilité de la
moyenne sans nous dire si ce degré dépend du nombre de chiffres
individuels ou de la « qualité » de ces chiffres. C'est-à-dire qu'il
peut présenter des valeurs identiques pour les grandes séries très
hétérogènes de composition, comme pour les séries homogènes mais
trop faibles.
Afin de pouvoir réunir dans une même formule les deux indica
tions et établir pour ainsi dire 1' « utilisabilité » (Brauchbarkeit)
de la série et sa comparaison possible avec d'autres, M. Bartels a
essayé de faire dépendre la valeur R d'une autre valeur S, fournie
par l'amplitude des oscillations de la série (différence entre les
chiffres maximum et minimum). Représentant le tout en valeur
centésimales, il a ainsi la formule pour son indice d'utilisabilité :
R. 100
s •
Plus cet indice est petit, plus l'utilisabilité est grande.
Il a vérifié cette formule sur plusieurs séries de crânes mesurés par
lui et par d'autres, et il a trouvé des résultats satisfaisants, qui lui
permettent de dire que la série est utilisable quand l'indice (qui est
toujours positif) ne dépasse pas le chiffre 2; elle est parfaite quand
l'indice est de 1. Les séries avec les indices 7, 8, 10 n'ont aucune
valeur pour représenter un type, soit parce qu'elles sont trop
faibles, soit parce qu'elles sont hétérogènes, soit parce qu'elles sont
faibles et hétérogènes à la fois (car dans le cas rare, mais possible,
après tout, d'une série faible mais homogène, l'indice s'abaisse).
L'emploi de cette formule est une sorte de réhabilitation de la
méthode des moyennes et permet d'établir par des chiffres le degré
de confiance qu'on doit avoir pour chaque série donnée, autant
qu'une représentation d'un type de race.
N'étant pas mathématicien nous nous abstenons de juger le tra
vail de M. Bartels, nous contentant de le signaler pour passer à un
autre sujet.
Sans nous arrêter sur les diverses innovations dans les méthodes
anthropométriques que propose R. Martin, nous allons donner la
nouvelle formule d'évaluer la capacité du crâne d'après les mesures
directes, proposée par J. Beddoe. L'on sait que Broca, Manouvrier,
Ranke, Lee et tant d'autres ont proposé de déduire approximative
ment le volume du crâne d'après les mesures des différents dia
mètres. M. Beddoe trouve tous ces expédients insuffisants et, consi
dérant le crâne comme un ovoïde, il propose d'évaluer son volume
d'après les mesures des courbes, horizontale, sagitale (du nasion à
l'inion) et transverse (du centre d'un trou auditif à l'autre, passant
par le bregma ou pas loin en arrière). Ce volume est égal au pro
duit de la multiplication des deux premières courbes divisé par
trois et multiplié par la moitié de la courbe transverse. Comme le
volume ne croit pas aussi rapidement que la surface il faut ajouter
au résultat obtenu un demi pour cent par unité d'indice céphalique
au-dessus de 80 et retrancher autant, par unité, dans le cas où DENIKER. — REVUE D'ANTHROPOLOGIE 517 J.
l'indice est au-dessous de 80. Le procédé s'applique aussi bien pour
le crâne que pour le vivant; dans ce dernier cas on multiplie toutes
les trois courbes et l'on divise le produit par 3, et l'augmentation
est d'un tiers p. 100 pour chaque unité d'indice au-dessus de 50.
Pour simplifier encore la chose, Beddoe arrive par le calcul au
résultat suivant : 570 millimètres de circonférence correspondent à
1 500 centimètres cubes de capacité crânienne ; chaque millimètre de
circonférence en plus ou en moins équivaut à 9 centimètres cubes.
2. Corrélation des mesures pendant la croissance. — Si l'on veut
étudier. les rapports des différentes mesures de la tête avec la taille
chez les enfants il est important de savoir quelle est la loi de crois
sance. Nous avons déjà attiré l'attention sur ce sujet * à propos du
travail du Dr Godin qui a pu suivre individuellement la croissance de
centaines d'enfants français de 13 à 18 ans. Cl. Wissler a eu à sa dis
position des mesures analogues prises sur les écoliers américains;
mais le nombre d'enfants suivis pendant 5 ou 6 ans est relativ
ement restreint (70). Wissler supplée à cette insuffisance, établissant
la « corrélation » de la croissance d'une année à l'autre d'après les
moyennes prises sur des enfants différents mais de même âge. Il
donne des résultats intéressants, parmi lesquels le principal est
celui-ci : les enfants déjà grands à 12 ans. le seront à 16; cela est
surtout dû à la croissance relativement rapide avant 14 ans.
Le travail de Rietz sur les élèves des lycées et des écoles primaires
de Berlin, fait d'après la méthode de la comparaison des mesures de
divers sujets de même âge, ne fournit guère de renseignements
nouveaux, si ce n'est que, comparés avec les écoliers de même âge
des autres villes d'Allemagne, d'Italie, du Danemark, de Suède, de
la Russie et des États-Unis, les lycéens berlinois sont plus grands de
i à 2 centimètres.
On a cherché depuis longtemps à établir la relation entre la crois
sance du corps et celle de la tête. On a pris pour cela les rapports
entre la taille et la circonférence de la tête, entre la taille et les
différents diamètres de la tête, etc. Tout récemment encore Czeka-
nowski a montré que le diamètre vertical de Broca et la projection
vertex-tro

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