Revue de la physiologie du système nerveux - article ; n°1 ; vol.11, pg 366-389
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Description

L'année psychologique - Année 1904 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 366-389
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Léon Fredericq
Revue de la physiologie du système nerveux
In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 366-389.
Citer ce document / Cite this document :
Fredericq Léon. Revue de la physiologie du système nerveux. In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 366-389.
doi : 10.3406/psy.1904.3679
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1904_num_11_1_3679II
REVUE DE PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX GÉNÉRALE
DES NERFS ET DES CELLULES NERVEUSES
Neurone. — Dans un article très complet et très documenté, paru
ici même l'année dernière (Année psychol., 1904, X, 260-283. Gran
deur et décadence du neurone), J. Grasset a fait un excellent
exposé historique et critique de la question du neurone. Il a montré
que la théorie du neurone, considéré comme unité embryologique,
morphologique et fonctionnelle du système nerveux, ne pouvait être
maintenue dans son intégrité, qu'il faut notamment abandonner
la notion de l'individualité unicellulaire du neurone et considérer
les nerfs périphériques comme des éléments histologiques auto
nomes, ayant une origine pluricellulaire. Je puis donc me dispenser
d'entrer dans l'exposé général de la question que je suppose
connue. Je me borne à signaler les articles de Déjerine (1), Durante
(23), Debray (4), van Gehuchten (5) qui reprennent la question d'une
façon générale, et à citer quelques travaux de morphologie sur les
Neurofibrilles, parus dans des revues de Physiologie [Donaggio (7),
Azoulay (8), Marinesco (9), Mourre (10)], pour m'arrêter aux
recherches expérimentales sur la régénération des nerfs périphé
riques.
Régénération des nerfs périphériques. — Dans la théorie du neu
rone, le nerf périphérique n'est qu'un prolongement de la cellule
nerveuse ; il s'est formé aux dépens du protoplasme de la
embryonnaire unique qui a donné naissance à la cellule nerveuse.
Il dégénère lorsqu'on le sépare de sa cellule d'origine (dégéné
rescence traumatique ou Wallérienne) ; il ne peut se régénérer ult
érieurement d'une façon indépendante. Dans cette théorie, lors de
la régénération, le nouveau nerf périphérique est censé se former
toujours par bourgeonnement du bout central du nerf coupé (Ran-
vier). Bethe a soutenu un des premiers la formation embryologique
autonome des nerfs périphériques par fusion de chapelets de cellules
embryonnaires et leur régénération autonome par un processus
morphologique analogue. Il a fait (11), au VIe congrès de Physiologie
qui s'est réuni à Bruxelles en août 1904, des démonstrations tout à
fait probantes de cette autonome du sciatique chez le
chien, de celle des racines postérieures après extirpation du gan- FREDERICQ. — PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX 367 L.
glion spinal et de celle des cordons postérieurs de la moelle épi-
nière. Van Gehuchten (12) a fait au même congrès des démonstrat
ions analogues, concernant la régénération autonome du bout
périphérique du sciatique coupé chez de jeunes chiens. Cette
confirmation des recherches de Bethe est d'autant plus précieuse
qu'elle émane d'un des chefs les plus autorisés de l'école du neu
rone. La régénération autonome est affirmée également par d'autres
auteurs, notamment par Durante (13).
Elle est mise en doute par Langley et Anderson (15, 16) et
par Mott, Halliburton et Edmonds (17). Chaque fois que Langley
et Anderson ont pu constater une restauration anatomique ou
fonctionnelle du bout périphérique du sciatique (coupé de manière
à éviter la réunion ultérieure avec le bout central), ils ont décou
vert des anastomoses entre le bout périphérique et de petits troncs
nerveux cutanés ou autres qui avaient été sectionnés lors de la
première opération. Ils ne nient cependant pas d'une façon absolue
la possibilité de la régénération autogène : ils se bornent à déclarer
qu'ils ont vainement cherché à l'observer.
Mott, Halliburton et Edmonds admettent la même explication : il
n'y a plus d'après eux régénération, si l'on s'applique à empêcher
la formation de ces filets nerveux anastomotiques. Ces derniers
auteurs admettent, avec Howel et Burton, que la partie principale
des libres périphériques régénérées, c'est-à-dire les cylindres d'axe,
ont une origine centrale, et émanent par bourgeonnement du
bout central du nerf coupé : seules les enveloppes des cylindres
d'axe se régénéreraient sur place d'une façon autogène.
Quoiqu'il en soit, les expériences de Braus (18), démontrées égal
ement au congrès de Bruxelles, me paraissent tout à fait probantes.
H. Braus (18) a démontré la formation autogène des nerfs pér
iphériques chez les larves de batraciens d'après un procédé assez
original. Il prend de jeunes têtards de crapaud sonneur (Bernbi-
nator bombinus), il leur enlève les petits moignons des membres
au premier stade de leur apparition, et les transplante sur ces mêmes
individus, à d'autres endroits du corps. Cette altération des rapports
anatomiques n'empêche nullement le développement normal et
autogène des extrémités, y compris les troncs nerveux. La dissec
tion de l'endroit d'implantation a montré qu'il n'y existe que des
communications nerveuses sans importance avec le système ner
veux central. Les gros troncs nerveux plus ou moins normaux
contenus dans les membres transplantés se sont donc formés d'une
manière autogène, indépendante de l'action du système nerveux
central.
Dégénérescences après section des fibres nerveuses. — Les dégéné
rescences des fibres nerveuses après section constituaient un des
arguments sur lesquels s'appuyaient les partisans de la théorie du
neurone. D'après les règles formulées par Waller, en 1856, si l'on
coupe une fibre en travers, la portion qui a été séparée de la cel
lule d'origine et soustraite à son influence trophique dégénère,
tandis que le bout central, resté en rapport avec la cellule centrale, REVUES GENERALES 368
demeure normal. Van Gehuchten a montré ici même (Année psycho /.,
1904, 228), que si Ton peut admettre la première partie de la loi de
Waller, il n'en est pas de même de ce qu'il appelle la proposition
négative renfermée dans cette loi. Selon van Gehuchten (19), si
l'on arrache le sciatique au lieu de le couper, on obtiendra à coup
sûr la dégénérescence, aussi bien dans le bout central que dans le
bout périphérique du nerf. Mais la dégénérescence du bout central
débutera dans le voisinage de la cellule, d'où elle se propagera en
descendant. Marinesco (9) a constaté aussi la dégénérescence des
neurofibrilles dans le noyau de l'hypoglosse et du pneumogast
rique, après arrachement de ces nerfs.
De même, Roux- et Heitz (20) on-t observé chez le chat des dégéné
rescences dans les nerfs cutanés après la section des racines médull
aires postérieures correspondantes, quoique le ganglion spinal qui
contient les cellules correspondant aux fibres dégénérées eût
conservé intactes ses connexions anatomiques avec ces dernières.
Quand on sectionne une fibre nerveuse, la dégénérescence peut
donc atteindre le bout central de la fibre et la cellule nerveuse
elle-même : mais elle peut même dépasser la limite du neurone et
atteindre des neurones voisins. W. B. Warrington (21) a constaté
des altérations manifestes dans les cellules des cornes antérieures
(motrices) de la moelle du chien, après section des racines posté
rieures (sensibles) correspondantes.
Brissâud et Rauer (22) ont, dans le même ordre d'idées, étudié les
modifications subies par les cellules nerveuses de la moelle épinière
à la suite de l'amputation des membres chez le têtard.
Sutures nerveuses. — La théorie du neurone excluait l'idée de la
cicatrisation d'un nerf coupé, par réunion directe du bout périphé
rique avec le bout central ; et à plus forte raison l'idée de la soudure
réciproq

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