Revue générale sur la pathologie du système nerveux - article ; n°1 ; vol.11, pg 409-433
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Description

L'année psychologique - Année 1904 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 409-433
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Guillain
Revue générale sur la pathologie du système nerveux
In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 409-433.
Citer ce document / Cite this document :
Guillain Georges. Revue générale sur la pathologie du système nerveux. In: L'année psychologique. 1904 vol. 11. pp. 409-433.
doi : 10.3406/psy.1904.3681
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1904_num_11_1_3681IV
REVUE GENERALE SUR LA PATHOLOGIE
DU SYSTÈME NERVEUX
Dans le courant de l'année 1904 est paru le tome IX du Traité de
Médecine (1) publié sous la direction de MM. Bouchard et Brissaud.
Ce volume est exclusivement consacré à la pathologie du système
nerveux. MM. Brissaud et Souques ont écrit les maladies de l'hémi
sphère cérébral; M. Tollemer, les maladies du cervelet; M. Georges
Guillain, les maladies des pédoncules cérébraux, des tubercules
quadri jumeaux, de la protubérance annulaire et du bulbe rachi-
dien; MM. Pierre Marie et Georges Guillain, les dégénérations
secondaires; MM. Marie, Leri et Crouzon, les maladies intrinsèques
de la moelle et les maladies des méninges; M. Lamy, la syphilis des
centres nerveux.
M. Maurice de Fleury (2) a condensé dans un manuel les connais
sances récemment acquises en neurologie.
A. — PATHOLOGIE DE L'ENCÉPHALE
Les amnésies motrices fonctionnelles et le traitement des hémi
plégiques. — On sait qu'après les ictus apoplectiques l'hémiplégie
qui d'abord est complète s'améliore, mais en général les progrès
semblent limités, et au bout de quelque temps on peut croire que
l'hémiplégique n'est plus capable de se perfectionner, son infirmité
paraît définitive. Henry Meige (3) insiste sur ce fait qu'un examen
attentif de la motilité permet de constater qu'il existe une diff
érence souvent considérable entre les actes moteurs qu'un hémiplé
gique abandonné à lui-même exécute spontanément et ceux qu'il
serait capable d'exécuter. Des muscles primitivement inertes ont
peu à peu récupéré tout ou partie de leur contractilité et cepen
dant le sujet n'en fait pas usage. Nombre de mouvements qui
étaient impossibles dans les premiers temps sont devenus possibles
dans la suite et cependant ne sont pas faits, l'hémiplégique les
ignore, il les a oubliés. Ce sont là des amnésies motrices fonction
nelles. Le malade s'étant trouvé un certain temps réellement inca
pable d'exécuter un acte familier, puis plus tard n'arrivant pas à
l'exécuter correctement du premier temps, il en conclut générale
ment qu'il ne pourra désormais y réussir. Ne sachant plus coms'y prendre, il renonce à toute tentative, il cesse de se per
fectionner. A l'amnésie motrice s'ajoute Yaboulie motrice. Meige 410 REVUES GÉNÉRALES
vante les bons effets de la discipline psycho-motrice, qu'il a étudiée
avec M. Brissaud. En multipliant les interventions psycho-motrices
à l'aide d'exercices adaptés à des buts définis et suffisamment
répétés, on arrive à créer ces habitudes d'associations motrices qui
constituent nos actes usuels et dont les hémiplégiques n'ont perdu
que le souvenir.
Myosismie des membres inférieurs dans les hémiplégies organiques.
— Pierre Marie. (4) a remarqué que, lorsqu'on découvre des hémi
plégiques récents chez qui l'ictus date de moins de quinze jours,
on observe dans les masses musculaires de leurs cuisses des trem
blements fibrillaires ou plutôt des ondulations vermiculaires. Ces
ondulations se voient dans les masses crurales et dans les gastro-
cnémiens des deux côtés du corps; elles ne s'observent pas aux bras.
Le fait que ces ondulations s'observent du côté sain aussi bien
que du côté malade, et seulement aux membres inférieurs, est à
rapprocher de cette donnée anatomique que chaque hémisphère
envoie des fibres aux membres inférieurs, alors qu'il n'en envoie
qu'à un seul membre supérieur, à celui du côté opposé. Cette myos
ismie bilatérale, effet de la dégénération des fibres pyramidales,
est un symptôme de l'hémiplégie organique.
Le tremblement et les spasmes mnémoniques des hémiplégiques. — On
sait que, chez tous les individus, mais surtout chez les névropathes,
l'effort intellectuel peut se traduire par des mouvements involont
aires. Chez les hémiplégiques l'effort intellectuel, en particulier de
la mémoire, se traduit par des réactions physiques analogues que
Grenier (5) décrit avec Pierret sous le nom de tremblement et
spasmes mnémoniques. Ces mouvements se rencontrent souvent
chez de vieux hémiplégiques presque complètement guéris, au
point que l'observation des spasmes mnémoniques peut suffire,
dans certains cas, à établir un diagnostic rétrospectif d'hémiplégie
ancienne. Le tremblement et les spasmes ne sont
qu'une variété des mouvements post-hémiplégiques qu'ils rappel
lent par l'ensemble de leurs caractères.
Les hémi-œdèmes chez les hémiplégiques. — Lœper et Crouzon (6)
ont relaté trois observations d"hémi-œdèmes chez des hémiplé
giques dont la cause première résidait dans une insuffisance car
diaque ou rénale. Dans chacun de ces faits, plusieurs semaines
après l'apparition d'une hémiplégie est survenu un œdème limité ou
prédominant au côté paralysé; cet œdème était associé dans un cas
à l'albuminurie, dans un autre à une asystolie d'origine pulmonaire,
dans le troisième à une myocardite. Pour Lœper et Crouzon l'œdème
du membre hémiplégie est fréquemment d'origine mixte; l'hémiplég
ie, incapable par elle-même de faire l'œdème, dans beaucoup de
cas ne fait que rendre apparent un trouble de la filtration et des
échanges dans les espaces interstitiels. Cet œdème mixte est d'au
tant plus intéressant qu'il peut mettre sur la voie d'une lésion
rénale ou cardiaque jusque-là latente.
Les lacunes de désintégration cérébrale. — Catola (7) a étudié au
point de vue anatomique et clinique les lacunes de désintégration GUILLAIN. — PATHOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX 411 G.
cérébrale décrites par Pierre Marie en 1901. Ces lacunes sont la
cause de certaines hémiplégies des vieillards qui ne se relient ni à
une hémorragie cérébrale, ni à un ramollissement. Cette hémiplégie,
qui représente le symptôme capital des lacunes, est le plus souvent
incomplète et se manifeste sans perte absolue de connaissance.
Le malade a une impossibilité assez spéciale de se tenir debout à
cause de l'inclinaison de l'axe du corps en arrière et de la flexion
exagérée des orteils. La dysarthrie est fréquente. L'hémiplégie est
souvent transitoire, mais il subsiste des phénomènes de parésie,
une démarche particulière, la marche à petits pas, des troubles
intellectuels. §i l'état lacunaire guérit en lui-même, le malade
unit par mourir soit d'infection surajoutée, soit d'hémorragie
cérébrale, soit dans la démence et le gâtisme. Les lacunes
peuvent se présenter sous plusieurs aspects : dans un premier
stade on trouve des lacunes miliaires constituées par une
dilatation arrondie siégeant autour des vaisseaux; à un stade plus
avancé, on peut voir des lacunes du volume d'une petite noisette
anfractueuses et déchiquetées; dans la cavité lacunaire est contenu
un vaisseau. Histologiquement on note un processus de périartérite,
il existe de la gliose périvasculaire simple avec infiltration de leu
cocytes dans la gaine lymphatique. La pathogénie des lacunes se
rapporte à l'artério-sclérose cérébrale compliquée d'altérations
inflammatoires de la gaine lymphatique périvasculaire.
Les lacunes cérébrales ont fait aussi le sujet d'un très intéressant
travail de Grasset (8). Sous le nom de « cérébro-sclérose lacunaire
progressive d'origine artérielle », Grasset envisage la question d'une
façon très complète au point de vue de l'étiologie, de l'anatomie
pathologique et de la clinique.
Paralysies urémique

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