Rhône : une périurbanisation de plus en plus lointaine
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rhône : une périurbanisation de plus en plus lointaine

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 2006, le Rhône compte 91 000 habitants de plus qu'en 1999. Lyon et Villeurbanne amplifient leur croissance. Plus de 40 % de l'augmentation de la population départementale se concentre sur ces deux communes. La proche banlieue de Lyon cesse de perdre des habitants. La deuxième couronne se peuple encore, mais plus lentement, tandis que la périurbanisation s'étend sur des espaces ruraux de plus en plus éloignés. Lyon et Villeurbanne se peuplent plus rapidement et la baisse de la proche banlieue est enrayée Une périurbanisation de plus en plus lointaine L'espace rural est redynamisé

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Population
Rhône : une périurbanisation de
N° 104 - janvier 2009 plus en plus lointaine
e département du Rhône compte Globalement, la densité de la population du RhôneEn 2006, le Rhône compte
erL 1 670 000 habitants au 1 janvier 2006, selon augmente chaque année de 4 habitants au km²91 000 habitants de plus
les résultats définitifs du nouveau recensement de depuis 1999. La densification de la partie centralequ'en 1999. Lyon et
la population, soit 91 000 de plus qu'en 1999. de l'agglomération lyonnaise y contribue largement.Villeurbanne amplifient leur
L'augmentation est plus rapide que dans les L'accroissement naturel de la population (excédentcroissance. Plus de 40 % de
années 90 : elle atteint 0,8 % par an contre 0,5 % des naissances sur les décès) est de 0,7 % par anl'augmentation de la précédemment. Elle reste cependant inférieure à depuis 1999. Il explique la quasi-totalité de
population départementale la moyenne de Rhône-Alpes (0,9 %), en partie l'évolution du Rhône, qui est le département le plus
se concentre sur ces deux parce que le desserrement urbain de Lyon dynamique de la région en la matière. Dans le
communes. La proche déborde sur l'Ain et l'Isère. même temps, les migrations (différence entre entrées
banlieue de Lyon cesse de
perdre des habitants. La
deuxième couronne se
peuple encore, mais plus Lyon et sa proche banlieue se densifient
lentement, tandis que la
périurbanisation s'étend sur Variation annuelle de la densité de population entre 1999 et 2006
des espaces ruraux de plus
Mâcon
en plus éloignés.
Bourg-
en-Bresse
Luc Rigollet
Roanne
Villefranche-sur-Saône
Lyon
Italie
Montbrison
Vienne Variation absolue
2du nombre d'habitants/km
par commune
+5 et plusSaint-ÉtienneCe numéro de La Lettre-Résultats est de +1 à moins de +5
téléchargeable à partir du site Internet de 0 à moins de +1
moins de 0www.insee.fr/ra,
à la rubrique « Publications ».
Source : Insee, Recensements 1999 et 2006
© IGN-Insee 2009et sorties) affichent un solde apparent positif, mais disponibles est certainement à l'origine de cette
très faible, et ne contribuent que pour 0,1 % par accélération. C'est l'excédent naturel qui joue le
an à la croissance démographique. Les populations rôle le plus important dans cette hausse (0,7 % à
des différents espaces, urbain, périurbain et rural, Lyon et 1 % à Villeurbanne), largement supérieur
Lyon et ont progressé sensiblement de la même façon, à celui de l'excédent migratoire apparent
Evolution *contrairement à la décennie précédente, où l'on (respectivement 0,1 % et 0,4 %).Villeurbanne se
observait un contraste important avec de plus fortespeuplent plus Ainsi, Lyon gagne 27 000 habitants depuis 1999,
hausses dans l'espace périurbain.
et arrive à un total de 472 000, restant la troisièmerapidement et la
La plupart des communes du Rhône (89 %) ont commune de France après Paris et Marseille.baisse de la proche
gagné des habitants, ainsi que tous les cantons, à Villeurbanne compte 12 000 habitantsbanlieue est
l'exception de ceux de Thizy et de Saint-Priest. supplémentaires et un total de 136 000 ; c'est la
enrayée Les trois cantons qui ont connu la plus forte quatrième commune de Rhône-Alpes après Lyon,
croissance sont ceux de Belleville, Saint-Laurent- Saint-Étienne et Grenoble.
de-Chamousset et Lamure-sur-Azergues. Les diminutions de population des proches
La plus grande partie des Rhodaniens résident banlieues ont cessé entre 1999 et 2006. Ces
dans l'aire urbaine de Lyon : 1,5 million d'entre territoires subissent toujours davantage de départs
eux (90 %) habitent l'agglomération lyonnaise ou que d'arrivées, mais le surplus de naissances par
les communes périurbaines environnantes. rapport aux décès fait plus que compenser ce déficit
L'évolution démographique du département migratoire.
s'explique de plus en plus par l'étalement urbain
Ainsi, Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Bron regagnent
et l'influence croissante de la métropole lyonnaise
de la population après en avoir perdu entre 1990
sur des territoires de plus en plus lointains.
et 1999, grâce à une diminution de leur déficit
Lyon et Villeurbanne gagnent à nouveau des migratoire. Elles bénéficient aussi d'un fort
habitants depuis 1990, mais cette évolution accroissement naturel, grâce à une population
s'amplifie depuis 1999 (0,8 % par an à Lyon et jeune. Caluire-et-Cuire diffère des précédentes
1,4 % à Villeurbanne). Plus de 40 % de communes par la stabilité remarquable de sa
l'augmentation de la population du département population depuis 1990, et un solde naturel plus
se concentre dans ces deux communes. faible que le reste de l'agglomération. Contrairement
L'accroissement du nombre de logements aux autres communes de proche banlieue,
La périurbanisation s'étend Davantage de naissances que de décès
dans presque tous les cantonsà l'extérieur du département
Variation annuelle moyenne de la population entre 1999 et 2006 Variation annuelle moyenne due au solde naturel entre 1999 et 2006
Mâcon Mâcon
Bourg- Bourg-
en-Bresse en-Bresse
Roanne Roanne
Villefranche-sur-Saône Villefranche-sur-Saône
Lyon Lyon
Montbrison Montbrison
Vienne Vienne
Par canton en %
Par canton en %
+1 et plus
+1,6 et plusSaint-Étienne Saint-Étienne de +0,4 à moins de +1
de +1 à moins de +1,6 de 0 à moins de +0,4
de 0 à moins de +1 de -0,4 à moins de 0
moins de -0,4moins de 0
Source : Insee, Recensements 1999 et 2006 Source : Insee, Recensements 1999 et 2006
© Insee Rhône-Alpes - La Lettre Résultats n° 104 - janvier 2009
© IGN-Insee 2009
© IGN-Insee 2009Excédent naturel dans l'espace urbain, excédent migratoire
dans l'espace rural
Population Taux de Taux de variation
variation annuel moyen
1999-2006annuel
moyen (en %)
(en %)
1990 1999 2006 1990-1999 Total dû au dû au solde
solde migratoire
naturel apparent
France métropolitaine 56 615 200 58 520 700 61 399 500 0,4 0,7 0,4 0,3
Rhône-Alpes 5 350 700 5 645 800 6 021 300 0,6 0,9 0,5 0,4
Rhône 1 509 000 1 578 400 1 669 700 0,5 0,8 0,7 0,1
Pôles urbains 1 318 800 1 368 800 1 440 300 0,4 0,7 0,7 0,0
Périurbain 123 900 141 900 156 000 1,5 1,4 0,6 0,8
Total espace à dominante urbaine 1 442 700 1 510 600 1 596 300 0,5 0,8 0,7 0,1
Total espace à dominante rurale 66 200 67 800 73 400 0,3 1,1 0,1 1,0
Communauté urbaine ou d’agglomération
Grand Lyon 1 162 000 1 193 400 1 253 200 0,3 0,7 0,8 -0,1
Villefranche-sur-Saône 44 300 46 000 49 600 0,4 1,1 0,9 0,2
1Les 10 principales communes
Lyon 415 500 445 300 472 300 0,8 0,8 0,7 0,1
Villeurbanne 116 900 124 200 136 500 0,7 1,4 1,0 0,4
Vénissieux 60 400 56 000 57 200 -0,8 0,3 1,1 -0,8
Caluire-et-Cuire 41 300 41 200 41 400 0,0 0,1 0,5 -0,4
Saint-Priest 41 900 40 900 40 700 -0,3 -0,1 0,9 -1,0
Vaulx-en-Velin 44 200 39 100 40 300 -1,3 0,4 1,4 -0,9
Bron 39 700 37 400 38 900 -0,7 0,6 1,0 -0,4
Villefranche-sur-Saône 29 500 30 600 34 200 0,4 1,6 1,0 0,6
Rillieux-la-Pape 30 800 28 300 29 600 -0,9 0,6 1,0 -0,4
Meyzieu 28 100 28 000 28 700 0,0 0,4 0,6 -0,3
1 Sources : Insee, Recensements 1990, 1999 et 2006Population municipale
Saint-Priest a connu une baisse modeste de sa
population (environ 200 habitants sur 41 000).
En dehors de la métropole lyonnaise, le Rhône
compte deux autres pôles urbains : Villefranche-
Les banlieues peu attractives sur-Saône et Tarare. La commune de
Villefranche-sur-Saône, huitième du département
Variation annuelle moyenne due au solde migratoire entre 1999 et 2006 pour sa population (34 000 habitants), connaît une
accélération récente de sa croissance
Mâcon
démographique du fait d'un redressement de son
Bourg- solde migratoire apparent et du maintien à un niveau
en-Bresse élevé de son excédent naturel. Tarare connaissait
un recul démographique depuis 1968. Cette
tendance s'est inversée récemment, grâce à la
combinaison d'un léger excédent naturel et d'un
faible excédent migratoire.Roanne
Villefranche-sur-Saône La périurbanisation se poursuit, mais touche des
territoires plus éloignés. Ainsi, les bourgs et les
villages situés à moins de 30 km de Lyon se
peuplent plus lentement qu'au cours de la décennie
précédente, peut-être en raison de l'évolution à la
Lyon
hausse du prix des logements et des terrains
constructibles. Une partie des ménages qui
souhaitaient s'installer en maison individuelle
semblent se diriger désormais vers des zonesMontbrison

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents