Sémantique connotative des planches du test de Rorschach - article ; n°1 ; vol.71, pg 127-138
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Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 1 - Pages 127-138
Summary
The use of an adaptation of Osgood's semantic differenciator to 60 students allows to specify the connotative value of Rorschach's cards.
So Rorschach's cards can be considered as a message emitted by the psychologist to the tested subject who is asked to give denotations about a connotation evoking material.
Résumé
L'administration d'une adaptation du différenciateur sémantique d'Osgood à une population de 60 étudiants, permet de préciser la valeur connotative des planches du test de Rorschach.
Les planches du test de Rorschach peuvent être ainsi considérées comme un message émis par le psychologue à l'adresse du sujet testé auquel on demande d'élaborer des dénotations sur un matériel évocateur de connotations.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 233
Langue Français

Extrait

Gilbert Dahan
J. Gosnier
Sémantique connotative des planches du test de Rorschach
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°1. pp. 127-138.
Abstract
Summary
The use of an adaptation of Osgood's semantic differenciator to 60 students allows to specify the connotative value of
Rorschach's cards.
So Rorschach's cards can be considered as a message emitted by the psychologist to the tested subject who is asked to give
denotations about a connotation evoking material.
Résumé
L'administration d'une adaptation du différenciateur sémantique d'Osgood à une population de 60 étudiants, permet de préciser
la valeur connotative des planches du test de Rorschach.
Les planches du test de Rorschach peuvent être ainsi considérées comme un message émis par le psychologue à l'adresse du
sujet testé auquel on demande d'élaborer des dénotations sur un matériel évocateur de connotations.
Citer ce document / Cite this document :
Dahan Gilbert, Gosnier J. Sémantique connotative des planches du test de Rorschach. In: L'année psychologique. 1971 vol. 71,
n°1. pp. 127-138.
doi : 10.3406/psy.1971.27726
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_1_27726de Psychologie animale et comparée Laboratoire
Faculté des Sciences, Lyon
SÉMANTIQUE CONNOTATIVE DES PLANCHES
DU TEST DE RORSCHACH
par G. Dahan et J. Cosnier
SUMMARY
The use of an adaptation of Osgood's semantic differenciator to 60 stu
dents allows to specify the connotative value of Rorschach's cards.
So Rorschach's cards can be considered as a message emitted by the
psychologist to the tested subject who is asked to give denotations about
a connotation evoking material.
INTRODUCTION
Ce travail s'inscrit dans le cadre d'une recherche sur la
sémiologie de l'examen psychologique clinique. Au cours de cet
examen sont enregistrées différentes variables verbales, extra
verbales (mimiques, gestualité) et physiologiques (activité génér
ale, réponse électrodermale). Les enregistrements sur bande
magnétique et sur papier permettent ensuite une étude quanti
tative et corrélative de ces variables (G. Dahan, 1969).
Pour rendre compte de la situation, nous utilisons le modèle
de la théorie des communications de Shannon qui considère un
émetteur de messages verbaux et extraverbaux vers un récepteur
et une rétroaction entre la réception et l'émission.
L'examen psychologique est considéré ainsi comme un
échange de messages porteurs d'informations, le « résultat de
l'examen » étant une élaboration de l'examinateur à partir de
ses propres réactions sémantiques à la situation.
Au cours de l'entretien, le psychologue présente au sujet, 128 MÉMOIRES ORIGINAUX
selon la consigne habituelle, les planches de Rorschach qui
forment un ensemble de signaux normalisés.
Dans ce cas, les « émissions » de l'examinateur seront :
— les consignes ;
— les planches ;
— des éléments extraverbaux (son attitude « ostensiblement
intéressée », puisqu'il recueille tout ce qu'émet le testé,
souligne son rôle récepteur et démontre bien que les paroles
du testé lui sont adressées).
Nous nous proposons dans ce travail d'examiner spécialement
la valeur de message des planches de Rorschach.
Si cette émission constitue un message, elle doit comme
tout message posséder une structure, et comme toute structure
informative offrir une sémantique.
A priori, cela paraît contradictoire avec la conception clas
sique : le test de Rorschach est placé selon la classification de
Frank dans le groupe des « Méthodes constitutives », c'est-à-dire,
comme l'écrit Pichot que « le sujet doit appliquer une structure
et une organisation à un matériel non structuré et plastique »
et de son côté Anzieu (1965) rappelle que « les planches ne sont
pas structurées, c'est le testeur qui en se projetant va les
structurer ».
Dès lors, on devrait en utilisant notre modèle considérer les
planches comme du « bruit » et non comme un « message ».
Cependant, plusieurs considérations nous amènent à soutenir
qu'il s'agit bien d'un message.
Elles ont été sélectionnées par Rorschach, numérotées de 1
à 10, possèdent un haut et un bas, et présentent ainsi dans leur
succession une structure syntagmatique caractéristique.
Par ailleurs, les réponses aux planches ne sont pas aléatoires,
et l'on peut même donner aux localisations une signification
probable en utilisant le livre de cotation des formes de C. Beizman.
Certaines réponses sont cotées comme banales ou originales
suivant leur probabilité d'apparition.
On peut également citer le travail de R. Rosen qui demande
à 118 sujets de choisir la planche qui évoque 1) Un organe sexuel
mâle ; 2) L'agression masculine ; 3) L'autorité ; 4) Le père ;
5) La mère ; 6) La famille. Il trouve que la planche IV est consi
dérée comme paternelle, autoritaire et agressive, la planche VI
évoque l'organe sexuel mâle, la planche VII est maternelle, la G. DAHAN ET J. COSNIER 129
planche X est familiale. De même, M. Loosli Usteri « en exami
nant le caractère évocateur de chacune des dix planches » note
que les planches I et IV sont les planches paternelles, la planche II
est celle où se lit, d'après ses observations, surtout « l'agressivité »,
la planche III est celle de la « virilité », la planche V est « la
planche de l'évidence même », la planche VI est la « planche
sexuelle par évidence », la planche VII est devenue la
maternelle (« le nombre d'interprétations à contenu maternel
allant de la bonne mère à la mère dévorante est trop grand pour
être le fait du hasard »), la planche IX est aussi une planche
maternelle, enfin, les planches VIII et X sont exemptes, selon
l'auteur d'un symbolisme inhérent à leur forme ou leur couleur.
Par ailleurs, si l'on demande aux sujets de désigner après le
test quelles sont pour lui la « planche la plus agréable » et la planche
la plus « désagréable », on constate que les réponses là encore ne
sont pas totalement improbables : sur 50 dossiers examinés la
planche la plus désagréable n'est presque jamais une planche
colorée ; ce sont plutôt les planches III (32 % des cas), et V
(25 % des cas). La planche la plus agréable est dans 90 % des
cas une planche colorée, une fois sur deux c'est la planche X.
Les formes, le rouge, les couleurs, les nuances de gris prennent
ainsi à travers la littérature clinique une signification. Ainsi
peut-on penser que les interprétations données par le testé sont
orientées par la structure même des planches. Leur sémantique
implicite serait d'ordre connotatif.
Pour tester cette hypothèse nous avons utilisé la technique
du difîérenciateur sémantique d'Osgood.
MÉTHODE ET TECHNIQUE
Le différentiateur sémantique
La technique du « difîérenciateur d'Osgood » consiste
à présenter à un groupe de sujets les inducteurs de connotation (ici
les planches de Rorschach) et à leur demander de répondre par une
croix à une série d'échelles portant à leurs extrémités des qualificatifs
antonymes.
BON x MAUVAIS
CHAUD x FROID
RAPIDE X LENT
A. PSYCHOL. 71 130 MÉMOIRES ORIGINAUX
Le traitement de l'information se fait au moyen de l'analyse facto-
rielle. Dans le cas de notre expérimentation nous avons utilisé une popul
ation de 60 étudiants (30 hommes ; 30 femmes) et un différenciateur
sémantique composé de 28 échelles. La distance entre les qualificatifs con
traires est de 12 cm. Les couples d'antonymes choisis sont les suivants :
RÉGULIER IRRÉGULIER
LARGE ÉTROIT
FORT FAIBLE
LISSE RUGUEUX
ACTIF PASSIF
GRAND PETIT
BON MAUVAIS
CHAUD FROID
TENDU RELAXÉ
SEC HUMIDE
SAIN MALSAIN
RAPIDE LENT
CONTRAIGNANT LIBÉRATEUR
DUR MOU
STABLE INSTABLE
ANIMÉ INANIMÉ
EXCITANT REPOSANT
HARMONIEUX DISSONANT
LOURD LÉGER
VRAI FAUX
CLAIR SOMBRE
VIDE PLEIN
FANTASQUE SÉRIEUX
DOUX VIOLENT
MOBILE IMMOBILE
PROPRE SALE
CHAOTIQUE RYTHME
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