Signes et noms des jours et des mois tzental. - article ; n°1 ; vol.27, pg 35-73
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Description

Journal de la Société des Américanistes - Année 1935 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 35-73
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

O. D. E. Bunge
Signes et noms des jours et des mois tzental.
In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 27 n°1, 1935. pp. 35-73.
Citer ce document / Cite this document :
Bunge O. D. E. Signes et noms des jours et des mois tzental. In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 27 n°1, 1935.
pp. 35-73.
doi : 10.3406/jsa.1935.1917
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1935_num_27_1_1917SIGNES ET NOMS
DES JOURS ET DES MOIS TZENTAL,
Par le Dr. 0. D. E. BUNGE.
I. INTRODUCTION.
Cette petite étude aura pour but de trouver une liaison entre les
anciennes légendes mexicaines et l'histoire de la race qu'on a nommée
maya-quiché et de trouver une explication plausible pour quelques hié
roglyphes, dont le nom nous est souvent connu, mais dont le signe ne
semble pas compréhensible.
Les empires, pour employer un mot peut-être un peu pompeux, des
Maya-Quiehé étaient au nombre de trois : le plus important était sans
doute celui qui s'étendait entre Palenque et Copan : « l'Ancien Empire »
des Américanistes comme Morley, Spinden, etc. On y parlait la langue
tzental ou cholti(chorti) et c'est dans cette région qu'on trouve des monu
ments faisant preuve d'une grande ancienneté et d'une civilisation très
avancée.
Le deuxième en importance était celui des Maya, dans la péninsule du
Yucatan, au nord des Tzental ; il formait une certaine Renaissance, un
nouvel empire, construit, en partie au moins, par les descendants de
l'ancien empire.
Le troisième, celui des Quiche et Kakchiquel, que nous connaissons
surtout par leurs livres, le Popol Vuh et les Annales des Kakchiquel,
mais dont les monuments ne sont nullement comparables à ceux des
deux premiers, se trouvait au sud-est de la région des Tzental. Je ne
parlerai pas des Marnes, des Pokonci, etc. , situés actuellement au sud-ouest
des Tzental, mais qui n'ont laissé ni monuments, ni documents import
ants.
Nous sommes donc en présence de trois nations, tzental, maya et qui-
ché qui appartiennent à la même race, leur langue ayant les mêmes
racines, leur calendrier étant identique dans ses grandes lignes, ainsi que
leur arithmétique basée sur le système vigésimal. SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES 36
Mais beaucoup plus au nord-ouest, entre Tampico et Tuxpan, nous
rencontrons un autre peuple, les Huastèques ou Huixtoti, oti Cuastèques,
qui parle la même langue, mais qui à l'arrivée des Espagnols, ne con
naissait pas le calendrier maya-quiché.
Ceci, entre plusieurs autres raisons, porterait à croire, que l'origine
mexicaine de la race maya-quiché, ou race des pyramidéens, comme
je préfère l'appeler, se trouvait, non au Yucatan, mais à peu près dans le
triangle formé par Tampico, Mexico et la Vera-Cruz., et les quelques ren
seignements qu'on trouve sur ce point dans les documents indigènes, con
firment cette hypothèse. Le Popol Vuh, le Titulo de los Senores de Toto-
nieapan et les Annales des Xahils (Kakchiquel) nous disent que les tr
ibus sont parties de Tulan, « où le soleil se lève ». En effet, pour ceux qui
habitent le Golfe du Mexique entre Tampico et Vera-Cruz, le soleil se
lève de la mer, et on aperçoit le commencement de sa marche dans le
ciel, ce qui n'est pas le cas pour ceux qui habitent l'intérieur du pays.
D'autre part le nom Tulan, à l'avis de M. Raynaud, qui me paraît
juste, vient du maya et non du nahuatl. Tul en maya signifie : « avoir
en abondance, regorger de » et tulan est le participe passé de ce verbe,
signifiant « qui a eu en abondance », ceci explique que le lapin, dont la
fécondité est connue, s'appelle également tul. Mais il y a un autre nom
où nous retrouvons la racine tul, c'est celui de la tribu des Tutul Xiu,
dont nous parle le Livre de Mani, qui entre au Yucatan en passant par
la région des Tzental.
Tutul, veut dire « ceux de Tulan » et xiu, qui signifie herbe ou vert,
est employé souvent pour indiquer la richesse ou l'opulence, comme aussi
la couleur jaune.
D'après le Livre de Mani (des Ghilan Balam) les Tutul Xiu partent de
la maison de Nonoual de Tulan Zuiva, et arrivent quatre-vingt-un ans
après dans la province de Chacnouitan.
Nohal, en maya, signifie fils aîné et nonohal ou nonoual en est le plu
riel, tandis que со est un locatif, donc nonoualco exprime l'endroit où
habitent les fils aînés, les ancêtres. On retrouve ce nom dans la région
située entre Tampico, Mexico et Vera-Cruz, où se trouve aussi une ville
du nom de Tulan.
D'après les livres indigènes toutes les migrations commencent donc à
Tulan et, bien qu'il y ait eu plusieurs Tulan, le premier était situé dans
la région de Teotihuacan entre Tampico et Mexico.
Rappelons encore, que d'après les légendes recueillies par Landa et
d'autres, le Yucatan avait connu deux invasions, la première venant du
sud-est, la deuxième, probablement des Tutul Xiu et d'autres tribus
d'origine tzental, du sud-ouest. JOURS ET LES MOIS TZENTAL 37 LES
Quant à la région où habitaient les Tzental, Ordonez y Àguiar nous
dit qu'elle a été peuplée par le chef-dieu Votan, qui était venu par mer
jusqu'à l'embouchure de l'Usumacinta, avait remonté ce fleuve, fondé Na-
Chan ou Palenque, et qui, comme dit Beuchat« ressemblait étrangement
à Quetzalcoatl ».
Nuňez de la Vega3 qui a été évoque dans cette région, nous parle
également de Votan, comme du chef de tous leurs dieux.
Il me reste encore à relever que les livres des Quiché-Kakchiquel
parlent de deux tribus spécialement importantes, les Tain et les Hoc,
venues avec eux du pays de Tulan.
Voici donc, en résumé, ce que nous donnent les sources locales indi
gènes ou espagnoles sur la région maya-quiché :
région maya : 1° une immigration primitive par mer, venant du sud-
est, ayant probablement débarqué d'abord à Cozurml.
2° une des Tzental ;
région tzental : une immigration venue par mer jusqu'à l'embouchure
de l'Usumacinta, conduite par un genre de Quetzalcoatl ;
région quiche : une des Quiche et une autre des Kakchi-
quel venues de Tulan .
Comparons maintenant les légendes de Mexico, pour tâcher de trouver
quelques renseignements sur l'arrivée et le départ des tribus, dont nous
venons de parler, au Yucatan.
Orozco y Berra, après avoir énuméré toutes les légendes sur l'origine
des Mexicains en donne la version suivante, qui me paraît satisfaisante :
Les premières tribus arrivaient au Panuco, à l'embouchure duquel se
trouve Tampico et peuplaient la région de la côte appelée le Tamoanchan
entre le Panuco et Vera-Cruz ; une partie continuait sa route par mer
jusqu'à la côte est du Yucatan (île Cozumil), traversait le bras de mer
qui sépare cette île du continent et entrait pour la première fois, comme
premiers emigrants, dans la péninsule.
Ceux qui étaient restés au Tamoanchan se séparaient ; une partie, les
Huastèques, restait dans le nord, mais certaines familles traversaient la
montagne et peuplaient la région de Teotihuacan en fondant d'abord
Xumiltepec et ensuite Teotihuacan. Sahagun les appelle Olmeca-Huix-
toti, et ajoute qu'on les nommait Tenime.
Les légendes concordent assez bien avec ce récit.
En voici une, qui se rapporte aux différentes religions, qui se sont suc
cédé au Mexique, et qui, chacune, avaient leur calendrier. 38 SOCIÉTÉ DES AMÉIUC AJUSTES
Les dieux Tonacatecuhtli et Tonacacilmatl ont quatre fils :
Tezcatlipoca noir, qui représente l'année de 260 jours, basée sur la
période de 13 jours de la lune multipliée par 20, c'est donc un dieu lunaire. rouge, qui installe l'année de 365 jours, basée sur les mou
vements du soleil, donc religion solaire.
Quetzalcoatl, la planète Vénus, qui établit la période de 2.920 jours,
composée de 5 années stellaires de 584 jours ou 8 années de 365 jours.
Ometeotl, le dieu des Aztèques, transformé en Huitzilopoclrtli.
D'autres légendes font connaître les différentes tribus qui ont habité le
Mexique.
Après le déluge les dieux créent quatre hommes :
Otomitl, qui représente la population archaïque ;
Itzcoatl, probablement celle des Tzental, de Palenque à Copan ;
Itzmaliayatl, Fancêtre des Maya ;
Tenochi, celui des Aztèques, fondateurs de Tenochtitlan.
Une au

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