- Structures perceptives circulaires correspondant à des formes géométriques angulaires - article ; n°1 ; vol.50, pg 305-326
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 305-326
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

A. Michotte
J. de Clerck
II. - Structures perceptives circulaires correspondant à des
formes géométriques angulaires
In: L'année psychologique. 1949 vol. 50. pp. 305-326.
Citer ce document / Cite this document :
Michotte A., de Clerck J. II. - Structures perceptives circulaires correspondant à des formes géométriques angulaires. In:
L'année psychologique. 1949 vol. 50. pp. 305-326.
doi : 10.3406/psy.1949.8455
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_hos_50_1_8455II
STRUCTURES PERCEPTIVES CIRCULAIRES
CORRESPONDANT
A DES FORMES GÉOMÉTRIQUES ANGULAIRES
par A. Michotte et J. De Clerck 1
Université de Louvain.
Nous avions fait jadis une observation singulière à l'occasion
de recherches sur la localisation des impressions visuelles. Un
certain nombre de points lumineux de faible brillance, disposés
en forme d'étoile, étaient projetés successivement sur un écran,
dans l'obscurité absolue, et l'on demandait aux observateurs
de décrire et de dessiner la forme d'ensemble qu'ils percevaient
dans ces conditions. Or, les huit sujets qui avaient pris part
séparément à cet essai dessinèrent tous des cercles, nous assu
rant au surplus qu'ils voyaient directement les points se disposer
de cette manière au fur et à mesure de leur apparition. D'autres
modèles ont été utilisés alors et le même fait s'est produit dans
un grand nombre de cas.
Ceci nous paraissait si étrange que nous avons entrepris
ensuite une étude systématique du phénomène; et ce sont les
résultats de ce travail que nous voudrions décrire dans ces pages.
Disons immédiatement que nos premières constatations ont
été confirmées. Il est incontestable que, dans certaines condi
tions de présentation, les sujets voient les points venir se placer
de telle façon qu'ils semblent situés sur le pourtour d'une circon-
1. Mlle J. De Clerck est actuellement directrice de l'Institut médico-péda
gogique de Rixensart.
Trois séries d'expériences, notamment celles avec 2, 3 et 4 points, ont été
faites par L. Knops, chargé de cours à l'Université de Louvain.
A. P. VOL. JUB. 20 306 PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
férence, ou d'un ovale, ou d'une spirale, bien que leur dispo
sition objective soit absolument différente.
Le phénomène s'est manifesté chez d'excellents observateurs
qui s'en sont montrés fort étonnés; citons parmi les psychologues
de renom, entre autres, W. Köhler, E. Rubin, Mme Piéron. Cer
tains au contraire, parmi lesquels H. Piéron, se sont montrés
réfractaires à cette « illusion ». Mais il faut remarquer qu'il ne
s'agissait en l'occurrence que de quelques démonstrations et nul
lement d'une série complète d'expériences; et, au surplus, nous
verrons qu'il existe des différences individuelles considérables
sous ce rapport.
Ajoutons que nous avons eu, à diverses reprises, l'occasion
d'enregistrer des réponses singulièrement suggestives de la part
de certaines personnes. Ainsi, nous avions présenté toute une
série de figures à un sujet qui se soumettait pour la première fois
à ces expériences. Or celui-ci prétendait ne voir aucune forme
déterminée et au lieu de dessiner ce qu'il avait perçu, comme on
lui avait demandé de le faire, il se contentait de tracer des points
d'interrogation. Devant ces résultats négatifs, on lui expliqua
alors ce qui se produisait chez les autres et il s'exclama : « Mais,
moi aussi je n'ai vu que des cercles, et je n'ai pas voulu les dessi
ner parce que j'étais sûr que vous ne pouviez me montrer tout
le temps des choses aussi simples! »
Voici maintenant quelques indications relatives à la technique
des expériences.
Notons d'abord qu'il est essentiel de les réaliser dans l'obs
curité absolue, de façon qu'il n'y ait aucun cadre de référence
visuel perceptible, par rapport auquel les points pourraient être
localisés.
La présentation de ceux-ci se faisait au moyen d'un projec
teur muni dans le plan de la diapositive d'un disque métallique
tournant, lequel avait été découpée une fente radiale de
0.5 mm. de largeur. Les diapositives étaient constituées par des
plaques opaques percées de trous de 1 mm. de diamètre disposés
suivant le plan désiré. La rotation du disque provoquait l'expo
sition successive des points à une cadence quelconque, et un
dispositif approprié permettait de limiter automatiquement le
système des excitations à une seule présentation des points,
s'il le fallait.
La même diapositive pouvait être projetée à des échelles
différentes sur l'écran (verre dépoli) et donner ainsi des images
de diverses grandeurs; celles-ci sont désignées dans le texte par MICHOTTE ET J. DE CLERCK. STRUCTURES PERCEPTIVES 307 A.
la longueur de leur plus grande diagonale. La dimension des
points était proportionnelle à la grandeur de l'image. Pour une
diagonale de 128 mm., elle était de
2 mm. de diamètre approximative- V ... , -- /
» / ment. \ «'
Quant aux intervalles temporels \
entre les apparitions des points succès- / Ä
/..-■'' '--..;. sifs et à la durée d'exposition de ces
derniers, ils étaient naturellement in- *
dépendants de la grandeur de l'image,
mais déterminés par la vitesse de ro
tation du disque et inversement pro- .*.
w-"' ""*-» portionnels à celle-ci '. Pour une durée
de rotation de 1.5", la durée d'exposi
tion des points les plus périphériques
était de 16 millisec. Notons au surplus * \
que, pour les différents modèles (sauf
pour une série de carrés à différents / j. ""''••*-'''''
nombres de points, p. 10) les distances
angulaires entre les points étaient
égales, de façon que les intervalles
temporels étaient égaux entre eux ,.---•--._
«:"et pouvaient être calculés en divisant '*.
la durée de rotation par le nombre
de points.
Les yeux des sujets (observation
binoculaire) se trouvaient à 90 centi
mètres de l'écran, et la brillance des *'--.._ ..-*
points était réduite de façon à éviter "* '
autant que possible la formation
d'images consécutives discernables. ^
Quant à la consigne, elle était d'ob- ..---'' "*"--. ^
server de façon passive, et de tâcher
de se rendre compte de la forme cons-
1. Par suite de la différence de distance
des points par rapport au centre du champ, .4 et par suite du fait que la fente du disque
était de largeur uniforme, la durée d'expos
ition des points rapprochés du centre était „. — Échantillons de 1. évidemment plus longue, mais, en tout état modèles à 8 points, avec de cause, elle demeurait fort courte et nous ou sans encoches, (encon'avons pas tenu compte de ce facteur qu'il ches de 4/6èmes.) y aurait éventuellement lieu d'éliminer. 308 PSYCHOLOGIE EXPERIMENTALE
tituée par l'ensemble des points. Après la présentation, les ob
servateurs devaient décrire ce qu'ils avaient vu, et dessiner la
forme perçue. A cet effet ils pouvaient allumer une lampe
de très faible intensité, suffisante toutefois pour leur permettre
la reproduction et pour leur donner, dans l'intervalle entre les
expériences, une orientation générale l'espace. Ceci était
important aussi parce qu'on leur demandait, afin de supprimer
autant que faire se pouvait les mouvements des yeux, de fixer
le centre de l'écran et de maintenir ensuite leur regard immobile.
Pour ce qui était de la forme des modèles, ceux-ci étaient
des triangles, des carrés, des quadrilatères, et toute une famille
de figures (« figures à 8 points ») construites à partir d'un octo
gone régulier dont les lumineux marquaient les sommets
des angles. Partant de cette forme, d'autres étaient réalisées en
rapprochant 1, 2, 3 ou 4 points (non voisins) du centre, dans la
proportion de 1/6, 2/6, 3/6 ou 4/6 du rayon maximum, produi
sant ainsi des « encoches » plus ou moins profondes dans la forme
mère (voir fig. 1). Ces modèles étaient présentés pêle-mêle et
dans différentes orie

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