Sur le plan horizontal de la tête et sur la méthode trigonométrique - article ; n°1 ; vol.8, pg 48-96
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1873 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 48-96
49 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1873
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Paul Broca
Sur le plan horizontal de la tête et sur la méthode
trigonométrique
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 8, 1873. pp. 48-96.
Citer ce document / Cite this document :
Broca Paul. Sur le plan horizontal de la tête et sur la méthode trigonométrique. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de
Paris, II° Série, tome 8, 1873. pp. 48-96.
doi : 10.3406/bmsap.1873.2938
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1873_num_8_1_2938SÉANCE DU 2 JANVIER 1873. 48
Nombre Indice
de crânes. moyen.
52 Nègres de la côte occidentale d'Afrique 42.63
7 _ de l'intérieur . 44.81
28 — d'origine diverse 40. 84
19 — Nubiens 42.82
12 — Cafres 40.00
7 — de la côte de Mozambique 30.83
17 Malgaches 35.48
8 Hottentots 40.55
7 Namaquois et Boschimans.. .......... 58.73
II. — TABLEAU RELATIF AUX SEXES.
Nombre Indice moyen,
de
crânes. Hommes. Femmes,
70 Parisiens de la Cité 19.00 20.14
96 — des Innocents. 21.32 21.82
70 — de l'Ouest 22.64 22.59
112 — divers 19.71 21.79
348 Total des Parisiens 20.59 21.62
76 Auvergnats. 21.64 24.02
100 Bretons 20.69 25.28
50 Basques 16.15 18.52
8 Caverne de l'Homme-Mort, pierre polie. 16.66 19.44
14 Corses. . . 18.88 19.51
26 Egyptiens 24.91 28.46
12 Hindous, parias de Calcutta 27.63 32.83
16 Javanais 34.44 45.02
S3 Néo-Calédoniens 36.29 36.24
51 Nègres d'Afrique. . 45.94 40.70
16 Nubiens . . 45.50 43.92
Sur le plan horizontal de la tête et sur la méthode
trigonométrique ;
PAR M. PAUL BROCA.
Notre collègue M. le docteur Topinard a communiqué
à la Société, dans la dernière séance, un mémoire intéres
sant sur le nouveau craniophore dont il se sert pour déter-
miner^ la position des divers points du crâne par rapport BROCA, — PLAN HORIZONTAL DE LA TÊTE. 49 P.
au plan horizontal de la tête, au moyen des coordonnées
rectangulaires. Le plan horizontal qu'il a adopté est celui
que j'ai déterminé en 4862 dans mon mémoire sur les Pro-
jections de la tête *, et qui passe, d'une part, par le point
alvéolaire, d'une autre part, parla face inférieure des deux
condyles de l'occipital.
La petite discussion qui s'est élevée à la suite de sa lec
ture, discussion que l'heure avancée n'a pas permis de
poursuivre, m'a fait penser qu'il ne serait pas inutile de
revenir aujourd'hui sur ce sujet, et de vous présenter une
démonstration expérimentale plus complète que celle que
j'ai donnée il y a dix ans. J'y joindrai quelques remarques
sur l'étude comparative de la direction de la tête et de la
direction du regard chez l'homme et les animaux, et je
montrerai enfin que les angles qui expriment ces directions
peuvent être déterminés avec une grande facilité par la
méthode trigonométrique.
Je m'occuperai d'abord de la détermination du plan hori
zontal de la tête.
§ 1. — PRÉLIMINAIRES HISTORIQUES.
La grande variabilité des formes crâniennes constitue la
principale difficulté de la craniologie. Quelle que soit la
partie du crâne ou de la face que l'on considère, on trouve
qu'elle présente toujours, dans sa disposition et ses dimens
ions, des- oscillations assez étendues pour rendre les descrip
tions incertaines et les comparaisons difficiles. Mais toutes
les conditions anatomiques de la tête ne sont pas égale
ment variables. S'il n'en est aucune qui soit absolument
fixe, quelques-unes du moins nous montrent une fixité
relative; ce sont celles-là qui, logiquement, doivent être
étudiées les premières, et, parmi elles, on doit choisir
i Bulletins de la Société ďanthropologie, i™ série, t. Ш, p. 51*. 1862.
т. nu (2e série). i SÉANCE »H 2 JANVIER 1873. 50
celle qu'on juge la plus constante, pour en faire le terme
de comparaison et auquel on rapportera les autres.
' Tous les craniologistes ont senti la nécessité de ce point
de départ et se sont demandé quel était 1« caractère le
plus fixe, et par conséquent le plus essentiel de la tête
humaine. Or les caractères les plus constants sont évidem
ment ceux qui se rattachent directement à l'attitude bipède.
La tête, par sa face inférieure, repose sur la colonne ver
tébrale ; elle prend une direction horizontale lorsque
l'homme est debout, et il est naturel de penser que certaines
lignes ou certains plans de la base du crâne, en rapport
avec cette attitude, doivent présenter plus de fixité que les
caractères morphologiques ordinaires. Les auteurs qui se
sont attachés à donner au crâne une attitude fixe ont donc
cherché à déterminer le plan horizontal de la tête, et ceux
qui n'ont pas jugé que cette détermination fût possible, ont
du moins choisi pour terme de comparaison un plan rap
proché de la base du crâne, et répondant à la double con
dition d'être peu éloigné de la direction horizontale, et
d'être peu variable en soi.
d° Le plan de Daubenton (1768). Daubenton,qui eut le mér
ite d'appliquer le premier la géométrie à la craniologie,
adopta comme plan fixe un plan passant par le bord posté
rieur du trou occipital et par le bord inférieur des orbites *. Il
n'ignorait pas que, chez l'homme, ce plan n'est pas hori
zontal, et que les bords inférieurs des orbites sont sens
iblement plus élevés que le trou occipital; mais ses recher
ches n'étaient pas limitées à l'homme : elles s'étendaient à
tous les mammifères, et même à tous les vertébrés, et le
plan qu'il avait choisi se prêtait très-bien à la comparais
on, parce que, chez les animaux même qui ont la tête très-
t Daubemon, Sur les différences de la position du trou occipital dans
l'homme et les animaux, dans Mémoires de Г Académie des sciences. 1764, P. BROC A. — PLAN HORIZONTAL DE L> TÊTE. 5 1
inclinée, il ne s'éloigne jamais beaucoup de la direction
horizontale.
2° Le plan horizontal de Camper (1768). Camper, au con
traire, s'occupait avant tout de l'homme; il ne s'était
même placé, dans l'origine, qu'au point de vue artistique.
Lorsqu'il eut déterminé sa ligne faciale (qu'il appelait
facéale), il l'étudia comparativement chez les singes et les
autres animaux. Dès lors, ne pouvant plus en rapporter la
direction au plan de l'horizon, puisque l'attitude de la tête
varie à l'extrême dans la série animale, il comprit que cette
direction devait être rapportée à un plan déterminé par
l'anatomie, et il choisit à cet effet sur la tête humaine,
point de départ de ses comparaisons, le plan qui lui parut
le plus voisin de la direction horizontale. Tout le monde
sait que le plan horizontal de Camper est celui qui passe
par l'épine nasale inférieure et par le centre des trous
auditifs externes1. Ce plan avait, pour les artistes, l'avan
tage considérable d'être facile à reconnaître sur le vivant,
Pour les anthropologistes, c'est encore le meilleur plan hori
zontal que ťon puisse adopter en céphalométrie. Mais, au point
de vue craniologique, il est aisé de reconnaître que, sur la
plupart des crânes, la ligne horizontale de Camper est plus
ou moins oblique.
3° Le plan de Blumenbach (1795). Je ne sais s'il est très-
exact de dire que ait cherché à déterminer
le plan horizontal de la tète, car l'étude géométrique du
crâne le préoccupait fort peu. Il se proposait surtout de
présenter le crâne à l'œil de l'observateur sous l'aspect le
plus propre à en révéler les principaux caractères. Il pensa
que la meilleure vue d'ensemble était celle de la face supé
rieure. Plaçant donc le crâne à ses pieds, sur un sol hori-
» Camper, Dissertation sur les variétés naturelles de la physionomie,
in-4°, 1791. — Cet ouvrage est posthume, mais l'auteur avait exposé
ees idées dans ses cours depuis 1768. SÉANCE DU 2 JANVIER 1873. 52
zontal, il le faisait reposer naturellement sur sa base et le
regardait verticalement de haut en bas. Le nom de norma
vertical's qu'il donna à sa métbode indique nettement qu'il
considérait comme horizontal le crâne placé dans ce

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