Sur les Silex taillés de Sauvigny les-Bois. Réponse aux objections faites au Congrès de Budapest. - article ; n°1 ; vol.12, pg 369-380
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Sur les Silex taillés de Sauvigny les-Bois. Réponse aux objections faites au Congrès de Budapest. - article ; n°1 ; vol.12, pg 369-380

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1877 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 369-380
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1877
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

Docteur Jacquinot
Sur les Silex taillés de Sauvigny les-Bois. Réponse aux
objections faites au Congrès de Budapest.
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 12, 1877. pp. 369-380.
Citer ce document / Cite this document :
Jacquinot . Sur les Silex taillés de Sauvigny les-Bois. Réponse aux objections faites au Congrès de Budapest. In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 12, 1877. pp. 369-380.
doi : 10.3406/bmsap.1877.3245
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1877_num_12_1_3245— SILEX TAILLÉS DE SAUVIGNY-LES-BOIS. 369 JACQUINOT.
Jourdanet, l'odorat. » M. Bordier rapproche ce témoignage
des considérations qu'il a présentées à la Société sur l'appui
que l'hypothèse de la dépression barométrique dans le temps
peut donner à la théorie transformiste *.
Chose assez curieuse, M. Boussingault avait déjà constaté
et Jourdanet a vérifié que Je chat ne pouvait s'acclimater sur
l'Anahuac. .
Mais si la grande altitude est défavorable à l'absorption de
l'oxygène, elle est au contraire favorable à l'élimination de
l'acide carbonique. M. Gubler a dit fort justement que l'alt
itude est un évacuant d'acide carbonique. C'est à ce titre d'ail
leurs que l'altitude, lorsqu'elle n'est pas assez forte pour ané
mier profondément, est favorable, en facilitant l'exhalation
gazeuse pulmonaire, et cutanée, ainsi que l'a montré Hirtz.
M. Bordier croit donc que, lorsqu'on parle d'altitude, il
importe de distinguer entre les moyennes et les grandes.
D'après Jourdanet, jusqu'à 1 000 mètres l'altitude serait
corroborante; à partir de 1 200 à 2 000 mètres, l'anémie
inévitable.
Le sang, ne contenant plus alors que 8 à il pour 100 d'oxy
gène, selon qu'on le considère* dans les veines ou dans les
artères, au lieu de 10-13 pour 100, n'excite plus suffisamment
les organes.
Enfin M. Bordier ajoute, à l'idée qu'il a émise dans la der
nière séance sur la fréquence de l'emphysème sur les mont
agnes, que le fait a été "parfaitement constaté par Lombard
(de Genève).
. COMMUNICATIONS.
Sur les silex, taillés de Sauvigny-lcs-BoIs.
.'Réponse aux objections faites au Congrès de Budapešti
PAR M. JACQUINOT.
I, J'ai présenté au congrès de Budapest un mémoire sur les
silex taillés de Sauvigny-les-Bois (Nièvre), commune que
j'habite.
» Voir Mémoires de la Société d'anthropologie.
т. xii (2e série). á4 SÉANCE DU 1 7 MAI 1877. 370
Ces silex se trouvent en abondance à la surface d'une an
cienne alluvion sableuse; mais aussi dans toute l'épaisseur
du terrain, autant que j'ai pu en juger par une seule fouille
faite pour extraire de la pierre à chaux. Là, le terrain alluvial
présentait une épaisseur de GO centimètres à 1 mètre conte
nant des éclats de silex. > . .
Parmi la nombreuse collection que j'ai réunie, certains
types rappellent les haches de Saint-Acheul, d'autres les
outils du Moustier; mais le plus grand nombre présente des
formes spéciales qui, jusqu'ici, n'ont été trouvées nulle part.
J'ai offert la meilleure partie de ma collection au musée de
Saint-Germain, qui a bien voulu l'accueillir, et M. de Mor-
tillet en a rangé une partie dans ses vitrines, sous les noms
à'acheuléen et de moustérien.
De plus, dans son tableau archéologique de la Gaule, ce
savant" place les silex de Sauvigny dans l'époque du Moustier,
quaternaire des plateaux.
Je me croyais donc parfaitement autorisé à regarder mes
silex comme paléolithiques, et à créer une nouvelle division,
que je regardais comme la réunion de l'acheuléen et du moust
érien avec plusieurs types nouveaux, et à laquelle je don
nais le nom de sauvinien.
La lecture de mon mémoire achevée, quel ne fut pas mon
étonnement de voir trois savants, très-versés dans les études
préhistoriques, habitant des contrées éloignées les unes des
autres, venir déclarer avec unanimité que les silex de Sauvi
gny appartenaient à la pierre polie; que c'étaient des ébau
ches, des rebuts de fabrication, etc. *
En présence de cette opinion, émise par des hommes très-
compétents en pareille matière, il semblerait que la détermi
nation des silex de Sauvigny est chose jugée, et que je n'ai
plus qu'à m'incliner.
J'ai pris en grande considération les objections qui m'ont
1 Ce mémoire ayant uDe certaine étendue, j'ai dû, à ia lecture, en él
iminer une partie pour me renfermer dans les arguments les plus saillants
de ma thčse. ■
— SILEX TAILLÉS DE SAUVIGNY-LES-BOIS. 571 JACQUINOT.
été faites. Je me suis livré à de nouvelles études; eh bien,
j'avoue que je n'ai pas été convaincu. Les raisons de mes ad
versaires ne me semblent pas péremptoires ; elles sont d'ail
leurs présentées, en partie, sous une forme dubitative. Là
cause n'est donc pas sans appel.
Il importe peu que le type nouveau de Sauvigny soit paléo
lithique ou néolithique. Il y a là une question de principes
qui touche aux bases mêmes de la science et a'ux' questions
les plus ardues de l'anthropologie. Le débat s'agrandit. Voilà
pourquoi je viens soumettre au jugement des nombreux sa
vants qui s'occupent de cette question quelques arguments
nouveaux. ■•-.."
J'ai apporté au congrès de Budapest une vingtaine d'échant
illons de silex des plus perfectionnés, pouvant donner une
idée de l'ensemble du gisement de Sauvigny. Je puis affirmer
que pas un seul ne ressemblait, soit à un outil,' soit à une
ébauche de l'époque de la pierre polie. Pour assimiler des
choses aussi différentes, il faudrait au moins! qu'il 'y eût
quelque ressemblance, quelque point de contact ; or, il n'y
en a pas. '
En présence de ce fait, que devient alors la- classification
basée sur l'archéologie, c'est-à-dire sur l'analogie des formes ?
Si l'on peut indifféremment ranger tous les types dans une
seule et même époque, par cette raison qu'ils se trouvent à la,
surface du sol et qu'ils portent des traces ferrugineuses, il me
semble qu'il n'y aurait plus que confusion. ......
Je respecte infiniment la décision de mes savants advers
aires. Je crois que si nous différons d'opinion, la faute n'en
est pas à eux, mais à l'état peu avancé, et encore couvert
d'obscurité, de certaines parties de la science, entre autres
de la filiation des âges de la pierre , . . .
II. Avant d'aller plus loin, il me semble qu'il est nécessaire
de s'entendre sur ce qu'on appelle Y époque de la pierre polie,
et à bien définir quels sont ses caractères distincts et con
stants. Gela, je pense, nous aidera à jeter quelque lumière
dans ces ténèbres. • ■• séance du 17 маг- 1877. 372
• Une des régions qui offrent tle la manière la plus complète
toutes les phases et toutes les formes de la pierre polie, est
sans contredit la Suisse, dans ses plus anciennes habitations
lacustres* C'est même l'une d'elles, la station de Robenhau-
sen, que M. de Mortillet a choisie pour représenter dans sa
classification la période néolithique. On y trouve des armes
et des outils en nombre considérable. Ce sont d'abord des
haches polies de diverses dimensions en roches dures, puis
des lances et des flèches très-bien et finement taillées, soit en
forme de feuilles, soit barbelées ou à ailerons. Enfin des cou
teaux, racloirs et grattoirs de petites dimensions. Les outils
en os, tissoirs, perçoirs, emmanchures en bois de cerf, etc.,
abondent. Enfin des poteries nombreuses et grossières, des
restes de tissus, de filets, de graines de céréales, etc. La
faune y est représentée par les animaux qui vivent de nos
jours et par quelques animaux domestiques,
Voilà les caractères constants qu'on trouve dans toutes ces
stations de l'époque néolithique, elles ont été fouillées avec
le plus grand soin et ont fourni des collections considérables,
dans lesquelles on chercherait en vain ces grands silex, assez
grossièr

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