Théories et conceptions générales. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 249-268
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Description

L'année psychologique - Année 1928 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 249-268
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 13
Langue Français
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Extrait

2° Théories et conceptions générales.
In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 249-268.
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2° Théories et conceptions générales. In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 249-268.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1928_num_29_1_4819THÉORIES ET CONCEPTIONS GENERALES 249
2° Théories et Conceptions Générales 1
10. — GEORGES POLITZER. — Critiques des fondements de la
Psychologie. I. ■ — Pet. in-8 de 269 pages. Paris, Editions Rieder,
1928. Prix : 20 francs.
Voici un livre franchement révolutionnaire et qui mérite qu'on
lui accorde à ce titre une sympathique attention. Car si les révolutions
ne sont pas rares en littérature ou en art, elles sont moins communes
en science, et on peut espérer d'elles un renouveau de fécondité.
Mais les intentions révolutionnaires ne suffisent pas. Y aura-t-il
révolution ? La réussite ne me paraît point certaine.
Si nous laissons de côté les critiques, souvent vives, parfois injustes,
qui constituent la phase négative d'une œuvre révolutionnaire, quel
est l'idéal constructif qui tend à se substituer à des attitudes plus
ou moins traditionnelles toutes jugées inadéquates et désuètes,
comme celles qui se croient les plus avancées et les plus modernes ?
Cet idéal qui commence à s'affirmer dans une publication nouvelle
dont nous aurons à rendre compte le prochain volume de
l'Année, c'est celui d'une psychologie vraiment concrète, s'opposant
à la psychanalyse, mais en se dégageant à vrai dire de celle-ci (à l'ex
amen de laquelle ce premier volume est essentiellement consacré).
Cette psychologie qui aura seule un caractère positif sera une
science a posteriori comme étude adéquate d'un groupe de faits, faits
irréductibles aux objets des autres sciences, ce qui lui assure l'ori
ginalité, et elle sera objective en tant que les faits et la méthode
seront universellement accessibles et vérifiables.
Les faits spécifiques de cette science se trouvent dans le « drame
humain », non plus dans le comportement en général, mais dans le
comportement ayant « un sens humain ».
11 s'agit là d'une psychologie sans vie intérieure, mais d'une psy
chologie de la signification.
Cette psychologie doit permettre de connaître l'homme, c'est-à-
dire de connaître les ressorts de ses actions ; elle doit expliquer et
permettre de prévoir tel acte défini de tel individu, permettre dès
lors d'agir pour favoriser ou empêcher tel acte, elle doit donner des
moyens d'action sur l'homme.
Sur le but, on s'entendra facilement. La vieille formule : savoir
pour prévoir, et prévoir pour agir, reste valable.
Mais la question est celle des moyens. L'étude du drame est-elle
scientifiquement possible ?
L'analyse d'un cas particulier, sa description détaillée relève de
l'art littéraire qui se montre souvent subtil dans l'exécution de cette
tâche.Mais il faut dégager des lois générales pour que les faits du drame
prennent valeur scientifique. Et, lorsqu'on s'adresse à la vie humaine,
dans ce qu'elle a de plus complexe, quand on ne cherche pas à isoler
artificiellement tel ou tel facteur comme le tente l'expérimentateur,
on se trouve en présence d'une telle multiplicité de variables, de
1. Voir aussi les n°« 407-409-583-584-596-597-741-1049-1050. ■
ANALYSES, BIBLIOGRAPHIQUES 250
faits qui ne se reproduisent qu'avec de tels changements qu'on se
trouve perdu* et qu'on est réduit aux constatations statistiques des
psychologues, si l'on ne veut pas se contenter de l'intuition du r
omancier.
La météorologie n'arrive déjà point à assurer une prévision de
phénomènes extraordinairement moins complexes et une partie des
lois physiques sont de pure statistique.
La science du drame humain complexe, me paraît donc une utopie.
L'œuvre modeste, et jugée méprisable, des expérimentateurs n'en
est pas» une.
une' signification proprement humaine peut Et, si ce qui possède
séduire un esprit épris d'action humainej il n'en est pas moins vrai
que les actes humains sont dès actes d'êtres vivants et qu'entre
ceux-ci existe une étroite parenté ; les lois générales du comportement
des organismes se dégagent mieux en s?àdressant' à des cas plus;
simples ; et la signification humaine n'est pas étrangère à là signif
ication de la1 vie en général.
Pour ma part je ne conçois pas une psychologie qui rie soit pas
largement biologique, qui reste spécifiquement humaine, mais
les propres idées de chacun sont de peu d'importance. Il s'agit de
savoir si-la nouvelle psychologie concrète, après s'être affirmée, saura
se constituer:
II faut l'attendre à l'œuvre. Il y aura eu révolution si notre science
progresse puissamment grâce au point de vue nouveau. Je le souhaite
bien vivement, mais, au fond, jene puis le croire. H. P.
11; — E. AUGIBR; — Une Psychologie objective est-elle possible?
— In-8 de 290 pages. Paris, Aléan, 1928; Prix : 30 francs;
Nous avons signalé il y a quelques années l'essai original, publié
par l'auteur sous le titre : « De l'Action à la Connaissance », et appli--
quant au raisonnement une description en un langage physiologique
visant : à la cohérence et à la- précision plutôt qu'à l'exactitude, un
langage d'ingénieur.
B. A., qui est inspecteur général* des' Postes et Télégraphesj s'est
attelé à la tâché' de généraliser' son mode de description à la Psychol
ogie tout entière.
La Psychologie objective de l'auteur doit être envisagée, non du
point de vue d'une méthode objective d'étude des phénomènes'
psychologiques^ mais d'une description objective des mécanismes
supposés des phénomènes connus par introspection. Par exemple
une sensation visuelle ou tactile a comme correspondant;, que la
science lui devra substituer, « un phénomène objectif se déroulant
dans le temps et dans l'espace, un acte intérieur dont nous pourrons
poursuivre l'analyse objective de la même façon, quoique avec plus
de difficultés, que nous observons par l'œil le mouvement de notre
bras » (p. 94).
C'est cette tâche difficile que l'auteur' a courageusement abordée
dans son livre.
Cet effort sera-t-il fécond ? Pour ma part j'en doute. Je ne vois pas
d'hypothèse ayant valeur heuristique découler nettement de cet
effort systématisé d'expression mécanique des faits. La réduction THÉORIES B» CÖNGBBT10N8 GENERALES 251
à,un langage physiologique ne peut à mes yeux s'effectuer que quand
elle comporte la possibilité de vérifications directes que nos moyens
d?investigation ne permettent. guère encore en matière de fonctionne
ment nerveux complexe.
Il en est de même quand on prétend donner une description en
termes exclusivement physico-chimiques des phénomènes biolo
giques ; un tel effort n'est utile que quand la réduction est fondée
sur l'expérimentatkm directe, et dans lés limites de cette réduction
même.
Mais-si le nouvel effort- d'expression permet de poser des problèmes'
sous une forme nouvelle, accessible à l'expérience, s?il peut susciter"
des recherches-, s^il'permet; d'accroître la somme de nos connaissances
positives, de découvrir des faits nouveaux, de préciser des lois* alors
qu'iL soit le bienvenu. Je ne demande qu'à voir les progrès scienti
fiques qu'il suscitera pour m'incliner. H. P.
12. — B. PETERMANN. — ïïêber die Idee einer objektiven Psy
chologie (Sur Vidée d'une psychologie objective). — Z.f. Ps., CVIIIj
5-6, 1928, p. 371-397.
L'idée d'une psychologie objective a pris deux formes que P. oppose
complètement l'une à l'autre. La première est la réflexologie de
Beehterev, Pavlov, Bethe, etc. Elle construit tous lès faits psycho
logiques sur la hase- du réflexe. fait donc une synthèse de cycles-
élémentaires excitation-réaction ; mais elle assouplit cette notion
grâce à l'idée du réflexe conditionnel, à laquelle la théorie des traces
c&

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