Théories et Conceptions générales - compte-rendu ; n°1 ; vol.30, pg 211-232
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Description

L'année psychologique - Année 1929 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 211-232
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 7
Langue Français
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Extrait

2° Théories et Conceptions générales
In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 211-232.
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2° Théories et Conceptions générales. In: L'année psychologique. 1929 vol. 30. pp. 211-232.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1929_num_30_1_4929W'<V-
THÉORIES ET CONCEPTIONS GEJNEiRALES %\i
Turin, où H. a assumé la lourde succession de l'illustre A. Mosso,
recueil qui montre la grande activité scientifique, en des domaines
très variés, de ce beau laboratoire, nous relevons les études sui^
vantes :
M. Lévi : V excitabilité de la rétine en relation avec la durée dit
stimulus. — Nous avons rendu compte de ce travail de la jeune
physiologiste tragiquement disparue (An. Ps., XXVI, p. 498).
À, Malan : Résultats de l'épreuve rotatoire de 11.066 sujets nor
maux. — (Travail de la Section de psyçhophysiologie 4e l'aviation
du laboratoire). Le nystagmus post-rotatoire est inférieur à 15 se
condes chez 9,61 % des sujets, compris entre 15 et 30 secondes
chez 83,27 % et supérieur à 30 secondes chez 7,12 % (rotatipn
inductrice de 10 tours en 20 secondes).
Am. Herlitzka : La physiologie de V aviation, — Large étude
d'ensemble.
Am. IJeri,itzka : Projection des éléments rétiniens dans le champ
visuel (Travail publié en 1927 dans le volume jubilaire Morpurgo 4e
VArçh. per le Scienze mediçhe).
Pour rendre facilement visibles les images de Purkinje (ombres 4es
vaisseaux de la rétine), il faut, après adaptation prolongée ^ l'ob^eu*
rite, regarder un temps très bref une paroi uniforme modérément
éclairée. Les dessins se forment sur une sorte 4e damier constituant Je
fond. On peut faire l'observation brève plusieurs fois de suite. Il appar
aît que. dans ces conditions, on distingue nettement l'une 4e l'autre
deux images tombant sur des cônes contigus et on les projette sépa
rément, ce qui est aussi possible pour des excitations qualitativement
différentes et subissant des modifications continues indépendantes ; en
effet, en observant des disques à secteurs noirg et blancs tpurn&nt &
vitesse convenable, fi. a pu observer un réseau 4?hex8gon.esf
diversement et qu'il attribue à la projection des éléments
rétiniens, A cet égard, il serait intéressant de détermine? numérique«
ment la densité des mailles de ce réseau, pour la comparer & Ja den-.
site des cônes maculaires, Accessoirement H. rappelle, ce qu'il consi
dère comme la théorie classique des colorations subjectives, leu?
attribution à l'inégale vitesse d'établissement des couleurs fonda
mentales (cette théorie, que j'ai proposée et tâchée de justifier en
1923, pour les couleurs subjectives de Fechner-Penham, ne nVayant,
à vrai dire, pas paru encore devenue aussi classique qu'à H),
H. P,
2Ö Théories et conceptions générales x
9. — C. POLITZER. — Psychologie mythologique fit
scientifique. — Où va la concrète ? — Revue de Psy
chologie concrète, I, 1 et 2, 1929, p. 9-64 et 164-202,
Dans la revue qu'il a fondée, à titre d'« expérience psychologique »,
expérience qui, s'arrêtant au second fascicule donne l'impression d'un
1. Voir aussi les n<» 908 et 1021. BIBLIOGRAPHIQUES ANALYSES
échec, le jeune psychologue révolutionnaire, dont nous avons signalé
l'an dernier le premier volume de son ouvrage critique — la suite
en étant encore attendue — expose les lignes générales d'un système
d'idées originales et intéressantes sous une forme qui témoigne de la
solidité de son assurance et de la violence de son enthousiasme. On
sent qu'il aborde la positivité avec une ferveur mystique et que la
critique lui tient lieu de guillotine. -
Toutes les vieilles idoles sont bonnes à brûler et l'édifice nouveau
doit être entièrement construit avec des matériaux dont bien peu
pourraient être empruntés aux systèmes abattus.
La psychologie, jusqu'à présent, nous dit-il, n'a vécu que de cri
tique, et n'a raison que dans la mesure où elle nie, bien qu'aucune
critique n'ait jamais été réellement victorieuse.
Posant en principe que l'objet de la psychologie est le drame,
c'est-à-dire la vie au sens humain du mot, dans ce qu'elle a de plus
particulier (« Je me suis levé ce matin de bonne heure pour aller
faire une promenade au bois »), la psychologie actuelle est qual
ifiée de « mythologique » parce qu'elle transpose dans un langage
symbolique (faisant appel à des « processus », à des « représenta
tions ») les événements de la vie humaine.
Nous nous trouvons ici en présence de l'affirmation d'un postulat,
sans la moindre justification.
« Le fait psychologique, dit P., est toujours un segment de la vie
de Vindividu particulier. Toute autre manière de le considérer
détruit sa réalité » (p. 43).
Et, plus loin, « pour qu'une affirmation puisse seulement être con
sidérée comme appartenant à la psychologie, il faut déjà qu'elle se
rapporte au drame ; il faut qu'elle énonce quelque chose de quel-
qu%un. C'est ainsi par exemple que les lois de l'association des idées
ne sont pas des affirmations de psychologie. Si elles sont vraies, elles
appartiennent à une autre discipline, qui est peut être à inventer...
Pour qu'une affirmation de psychologie puisse être considérée
comme une connaissance psychologique, il faut qu'elle puisse at
teindre les faits dramatiques dans leur singularité individuelle ».
Quelle singulière conception d'une science ! Ainsi une loi générale
n'est pas une connaissance, et ne le devient que dans la mesure où elle
jse réalise dans un fait particulier ? Est-ce bien la pensée de l'auteur,
qui aurait pour conséquence de dénier à notre physique actuelle le
pouvoir de nous doter de connaissances, et de lui réserver le caractère
d'une mythologie ; elle est en effet incapable, en s'adressant aux
électrons, de nous retracer la série des événements individuels de
l'un quelconque de ces électrons. Il y a peut-être une forme para
doxale mais" qui donnée aurait à moins quelque attiré idée l'attention malgré tout si elle moins avait été révolutionnaire, exprimée sous
une forme plus banale.
Cela n'est pas improbable si l'on examine ce que P. reproche à la
psychologie scientifique, qu'il déclare « préscientifique ».
Celle-ci, nous dit-il, a procédé à Fopposé des sciences empiriques :
« Certes la psychologie, comme toute science positive, doit aboutir
à des généralités... seulement elle doit aboutir aux généralités et
encore par voie de généralisation, mais non commencer par les géné
ralités comme le fait la psychologie « scientifique ». ET CONCEPTIONS GENERALES' 213 THEORIES
Dire qu'on ne doit pas construire a priori comme le font les métap
hysiciens, soit ; mais c'est une constatation banale. Veut-on inter
dire l'hypothèse cherchant à vérifier ses déductions ? Au nom de
quel principe si la théorie conçue est féconde. Einstein n'a pas procédé
par généralisation de faits particuliers. Les faits ont suivi. Et
d'ailleurs peut-on reprocher à la psychologie scientifique de faire
abus de théories et d'hypothèses ; au contraire, habituellement elle
reste purement empirique et n'atteint que trop rarement des rela
tions générales.
Mais, pour comprendre la pensée de P., voyons l'exemple qu'il
cite : On étudie, dit-il, « avec, un luxe formidable d'appareils et de
précautions, les rapports entre la perception lumineuse et les mouve
ments ». Posée sous cette forme générale, l'expérience est « mutilée».
Pour faire de la science, il faut pousser jusqu'au bout, jus
qu'au « drame ». Si tel ouvrier, placé dans un éclairage déterminé, a
un rendement augmenté avec un autre éclairage, plus grand, nous
avons alors une expérience complète, nous faisons de la science. Et,
conclut P., « tout le monde peut constater ici qu'il faut se mettre
des œillères pour ne voir dans ce dernier fait que, d'une part « percep
tion » et, d'autre part,

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