Théories et Conceptions générales - compte-rendu ; n°1 ; vol.40, pg 221-233
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Description

L'année psychologique - Année 1939 - Volume 40 - Numéro 1 - Pages 221-233
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1939
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

2° Théories et Conceptions générales
In: L'année psychologique. 1939 vol. 40. pp. 221-233.
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2° Théories et Conceptions générales. In: L'année psychologique. 1939 vol. 40. pp. 221-233.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1939_num_40_1_5763THÉORIES ET CONCEPTIONS GÉNÉRALES 221
traite, à la lumière de ses recherches, de la fatigue neuro-musculaire ;
le mécanisme du nystagmus labyrinthique est envisagé par Spiegel
et Price ; C. Veil expose une contribution à l'étude des adaptations
chromatiques des Téléostéens.
On voit la richesse de cet ouvrage dont peuvent être légitimement
fiers nos éminents collègues et très chers amis brésiliens. H. P.
2° Théories et conceptions générales
7. — EMILE BRÉHIER. — La philosophie et son passé. — In-16
de 146 pages, de la Nouvelle Encyclopédie philosophique. Paris,
Alcan, 1940. Prix : 18 francs.
Dans ce recueil d'études, les deux premières, sur la philosophie
et son passé, et sur la causalité en histoire de la philosophie, ont un
intérêt très général. L'auteur y envisage avec une grande profondeur
•de pensée, le problème propre de l'histoire de la qui
peut être essentiellement de l'histoire ou de la philosophie.
Il montre que, tout en cherchant à s'affranchir des liens histo
riques et à réaliser un commencement absolu, les systèmes philoso
phiques s'intègrent dans un développement incontestable de la
pensée humaine, sans qu'on puisse prétendre retracer leur détermi
nisme réel, en raison de la multiplicité indéfinie des facteurs concou
rant à leur formation, mais en même temps que, pour être vraiment
philosophique, l'effort de pensée doit en effet chercher à atteindre
<un absolu en se libérant des liens des traditions historiques.
Dans cet antagonisme entre les tendances propres de la philo
sophie et celles de l'histoire, l'historien de la philosophie oscille entre
l'attitude interne propre au philosophe et l'attitude externe.
A cette dernière répondent les efforts — peu nombreux jusqu'à
présent — d'établir une psychologie et une sociologie de la philoso
phie, comme il existe une et une religieuses.
Mais B. n'est pas très favorable à ces tentatives qui répondaient aux
tendances propres d'un Lévy-Bruhl et plaçaient un système phil
osophique à côté d'une tragédie ou d'un monument du même siècle
-et du même pays. Il objecte que l'historien est lui-même un homme
influencé par son milieu ; on pourrait aussi faire la sociologie du
sociologue.
Il marque ses sympathies pour une attitude critique de l'historien
de la philosophie, qui, en visant à l'objectivité historique, reste
philosophe, dans la mesure où 1' « on ne peut comprendre une pensée
qu'en la pensant à son tour ». H. P.
«. — PH. FAURÉ-FRÉMIET. — La recréation du réel et de l'équi
voque. — In-8° de 260 pages. Paris, Alcan, 1940. Prix : 45 francs.
L'idée que le monde dut être « recréé » par l'esprit est très chère à
l'auteur qui a déjà consacré à la question plusieurs études.
Son attitude est celle de 1' « auto-psychologie » introspectionniste,
sa méthode est celle de la réflexion sur lui-même, qu'il manie avec
-art, son but est une généralisation extensive se développant en une
métaphysique de l'absolu. 222 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
Aussi trouve-t-on dans ce livre des documents intéressants du
genre de ceux que l'on découvre dans les œuvres littéraires de Proust,
des aperçus évocateurs d'horizons séduisants.
A la base, la notion certainement juste de l'activité de l'esprit,,
et celle de la diversité des constructions suivant les attitudes ; le
monde du physicien n'est pas celui de l'artiste, et l'artiste en tant
qu'artiste, ou le physicien en tant que physicien, ne reconstitue pas-
l'univers de la même manière qu'en tant que citadin aux prises avec
la réalité de la vie commune et quotidienne.
Fidèle, dans une assez large mesure, à son point de vue intros-
pectionniste, F. F. essaie de se représenter l'univers de l'artiste en
tant qu'artiste lui-même, et c'est dans la mesure où il pense avoir
éprouvé des impressions « prémystiques » qu'il croit pouvoir parler
de l'extase des mystiques, cette recréation d'un monde, non plus-
morcelé d'une façon ou de l'autre, mais unifié.
Mais constamment des échappées vers des affirmations trop géné
rales résultent de la tendance naturelle à vouloir que sa propre auto
psychologie soit valable comme psychologie générale.
Par exemple F. F. écrit : « Arriverions-nous à la conception du
miracle, nous n'en serions que très peu surpris. Il suffit de considérer
l'histoire humaine et notre mentalité courante pour s'assurer que
l'idée du miracle est infiniment moins choquante que celle de l'i
nflexible continuité des lois de la nature » (p. 174). Je pense que,
réfléchissant sur leur propre auto-psychologie, bien des esprits s'ins
criraient en faux contre une telle affirmation, plus naturelle à coup
sûr chez un artiste que chez un savant.
Dans le détail, répétons-le, on trouvera d'intéressantes remarques,
en particulier sur la part active de l'esprit dans l'utilisation de l'expé
rience, sur le rôle des reconstitutions imaginées dans l'évocation des
souvenirs, sur les imprégnations affectives qui portent sur les expres
sions verbales en apparence limitées à un symbolisme abstrait, etc.
Et c'est — tout naturellement — dans les réflexions sur l'art, sur
la novation artistique que l'on trouvera le plus de données originales
et utiles. H. P.
9. — H. MAVIT. — L'intelligence créatrice. — In-8° de 157 pages
Paris, Alcan, 1940. Prix : 25 francs.
Ce livre de pure métaphysique reprend l'intuition bergsonienne,
non plus pour l'opposer à l'intelligence discursive et spatialisée,
mais pour l'étendre à toute la vie intellectuelle, dans toutes ses manif
estations, refaisant ainsi l'unité en une mystique de l'intelligence,
mystique par là même assez profondément rationalisée.
Des conceptions de la science, de la morale, de la politique,
découlent de l'attitude générale de l'auteur.
Au point de vue des bases psychologiques, M. part de la notion
d'une présence constante de l'affectif dans les démarches de la
pensée, qui fait intervenir le concret de la vie dans ce qui
paraît le plus abstrait, dans le symbolisme du langage, dans les
étapes du raisonnement — intuitions enchaînées — , dans l'édifica
tion des théories.
Au point de vue de la forme, le livre est constitué de petits cha- ET CONCEPTIONS GÉNÉRALES 223" THÉORIES
pitres eux-mêmes formés de petites phrases ; on a l'impression
d'une fine ciselure littéraire, à examiner à la loupe.
Pour donner une idée de la forme et du fond de la pensée de M.,
quelques citations ne seront pas inutiles.
« II n'y a rien de plus concret que l'abstraction, et l'intelligence
en ses méthodes nous paraît l'effort d'une intuition qui se déploie »
(p. 42).
« Les mots sont des symboles, substituts d'émotions et d'expé
riences analogues ou semblables... La possibilité du langage indique
un certain accord des sensibilités » (p. 43).
« La clarté conceptuelle est la fin, la corolle de la pensée dont
la tige nous échappe », et qui correspond à la « pré-pensée » (p. 57).
« A l'œuvre le corps pense et l'âme sent... La méditation est
une émotion diffuse » (p. 59).
« L'intelligible... est le triomphe de l'affectif en ce qu'il a de
singulier et d'universel » (p. 60).
« Le corps ne subsiste que par les inventions de la conscience
toujours en éveil, gardienne vigilante de la chair où elle se recueille.
Nous pensons autant que nous sentons, par une respiration de
l'âme » (p. 73).
« La vérité de la raison... exige un effort métaphysique, une
aspiration de l'âme. C'est le cœur qui cherche » (p. 10

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