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QUELQUES RESULTATSSUR LESSYSTEMES DYNAMIQUESGAUSSIENS REELSThese presentee a l’universite de RouenparThierry de la Ruepour obtenir le titre deDOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE ROUENSpecialite : Mathematiques{Probabilitessoutenue le 22 juin 1994 devant le jury compose de :Monsieur Claude Dellacherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PresidentMonsieur Mariusz Lemanczyk . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rapporteur Jean-Paul Thouvenot . . . . . . . . . . . . . . . . . RappMonsieur Emmanuel Lesigne . . . . . . . . . . . . . . . . . . Examinateur Jose de Sam Lazaro . . . . . . . . . . . . . . . . .Monsieur Jean-Marie Strelcyn . . . . . . . . . . . . . . . . .Je commence par une pensee emue pour mes professeurs et amis de l’EcoleNormale Superieure, qui m’ont fait faire mes premiers pas dans le monde desprobabilites. M’eloigner d’eux pour retouner en terre normande fut un choixdelicat, que je n’eus pas a regretter par la suite.Parce qu’il m’a accueilli chaleureusement dans le DEA qu’il dirigeait al’epoque, et pour avoir accepte ensuite d’encadrer cette these, je voudrais expri-mer ici toute ma reconnaissance a Jose de Sam Lazaro, ainsi qu’ a Jean-MarieStrelcyn qui, le premier, m’a fait decouvrir les joies de la theorie ergodique.Comment ne pas evoquer ma rencontre decisive avec Jean-Paul Thouvenot :ses questions sont a l’origine de ce travail, et l’inter^et constant qu’il a porte ames recherches fut pour moi le ...

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Langue Français

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QUELQUES RESULTATS
SUR LES
SYSTEMES DYNAMIQUES
GAUSSIENS REELS
These presentee a l’universite de Rouen
par
Thierry de la Rue
pour obtenir le titre de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE ROUEN
Specialite : Mathematiques{Probabilites
soutenue le 22 juin 1994 devant le jury compose de :
Monsieur Claude Dellacherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . President
Monsieur Mariusz Lemanczyk . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rapporteur Jean-Paul Thouvenot . . . . . . . . . . . . . . . . . Rapp
Monsieur Emmanuel Lesigne . . . . . . . . . . . . . . . . . . Examinateur Jose de Sam Lazaro . . . . . . . . . . . . . . . . .
Monsieur Jean-Marie Strelcyn . . . . . . . . . . . . . . . . .Je commence par une pensee emue pour mes professeurs et amis de l’Ecole
Normale Superieure, qui m’ont fait faire mes premiers pas dans le monde des
probabilites. M’eloigner d’eux pour retouner en terre normande fut un choix
delicat, que je n’eus pas a regretter par la suite.
Parce qu’il m’a accueilli chaleureusement dans le DEA qu’il dirigeait a
l’epoque, et pour avoir accepte ensuite d’encadrer cette these, je voudrais expri-
mer ici toute ma reconnaissance a Jose de Sam Lazaro, ainsi qu’ a Jean-Marie
Strelcyn qui, le premier, m’a fait decouvrir les joies de la theorie ergodique.
Comment ne pas evoquer ma rencontre decisive avec Jean-Paul Thouvenot :
ses questions sont a l’origine de ce travail, et l’inter^et constant qu’il a porte a
mes recherches fut pour moi le meilleur encouragement. Qu’il soit ici vivement
remercie, ainsi que tous les participants au seminaire de theorie ergodique de
Paris 6 aupres desquels j’ai passe des moments fort enrichissants.
Ces remerciements s’adressent egalement a Mariusz Lemanczyk, pour l’hon-
neur qu’il m’a fait en rapportant mon travail, ainsi qu’ a Emmanuel Lesigne, que
je suis er de compter au nombre des membres de mon jury.
Je n’oublie pas bien sur^ tous les membres du Laboratoire d’Analyse et
Modeles Stochastiques de Rouen, a commencer par Claude Dellacherie et Gerard
Grancher, pour la formidable convivialite qui regne entre professeurs et docto-
rants. Je reserve une pensee particuliere pour Jean Calbrix (sans qui je ne
saurais toujours pas ce qu’est un espace de Lebesgue), Lucien Verney ( a qui
je dois une jolie demonstration), Philippe Andary et Olivier Benois (pour leur
aide T Xnique), Regine Debeurre, Sylvie Patenere et Marc Jolly (pour leurE
disponiblilite et leur gentillesse).
Quant a Isabelle, je n’ai qu’un souhait : partager toujours avec elle les
bonheurs et les doutes de la vie d’un mathematicien. ..Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Chapitre I. Entropie d’un systeme dynamique gaussien . . . . . 11
I.1. Cas d’une mesure spectrale absolument continue . . . . . 13
dI.2. Generalisation au cas d’une action de . . . . . . . . . 16
References . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Chapitre II. Mouvement moyen et systeme dynamique gaussien 19
II.1. Le mouvement moyen classique . . . . . . . . . . . . . . 21
II.2. Une transformation de la trajectoire brownienne . . . . 22
II.3. Insertion de T dans un ot et mouvement moyen . . . . 28
References . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Chapitre III. Systemes dynamiques gaussiens d’entropie nulle,
lac^ hement et non lac^ hement Bernoulli . . . . . . . 33
III.1. Introduction et notations . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III.2. Un gaussien d’entropie nulle non l^achement Bernoulli . 39
III.3. Un gaussien-Kronecker l^achement Bernoulli . . . . . . 50
References . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Introduction



Le travail presente ici concerne certains systemes dynamiques de la forme
( ;A; ; T), ou ( ;A;) est un espace de Lebesgue, et T une transformation
mesurable de , qui preserve la mesure de probabilite : pour tout A 2 A,
1(T A) =(A). On supposera toujoursT bijective, et gr^ ace aux bonnes pro-
1prietes des espaces de Lebesgue, il est a noter qu’alorsT est aussi mesurable.
De tels systemes se construisent naturellement en theorie des probabilites a
partir d’un processus stationnaire (X ) : si on note E l’espace dans lequelp p2
les variables aleatoires X prennent leurs valeurs, on pose
=E , sur lequelp
est la loi du processus;A est la tribu engendree par les projections sur chaque
coordonnee (notees encore X ; p2 ) completee pour, et T est le decalage :p
0pour tout ! = (x ) dans , l’image de ! parT est la suite decalee (x ) ,p p2 p2p
0ou pour toutp,x =x . Le cas ou les variablesX sont independantes est bienp+1 pp
connu, le systeme dynamique obtenu est alors nomme decalage de Bernoulli.
Systemes dynamiques gaussiens
On appelle systeme dynamique gaussien (reel) le systeme obtenu lorsque
le processus stationnaire (X ) est reel centre. La loi de ce processus,p
et donc toutes les proprietes du systeme dynamique gaussien, depend alors
uniquement des covariances
def
c = [X X ] (p2 );p 0 p
que l’on peut ecrire gr^ ace au theoreme de Bochner-Herglotz-Khinchin sous la
forme Z

iptc = e d (t); (1)p

ou est une mesure nie positive et symetrique sur [ ;[, appelee mesure
spectrale du systeme. Inversement, une telle mesure etant donnee, on peut
toujours construire sur la loi d’un processus gaussien stationnaire, dont
les covariances sont donnees par la formule (1).
On peut aussi donner une de nition plus generale d’un systeme dynamique
gaussien, et c’est celle-ci que nous retiendrons par la suite :
Le systeme dynamique ( ;A; ; T) est appele systeme dyna-
mique gaussien de mesure spectrale si on peut trouver un pro-
cessus reel centre (X ) veri an t :p p2
p{ X =X T pour tout p2 ,p 0
{ la plus petite tribu rendant mesurables tous les X co ncidep
avec A, R
i(p q)t{ [X X ] = e d (t).p q
En fait, cette de nition signi e simplement que ( ;A; ; T) est isomorphe au
systeme gaussien \canonique" construit sur a partir de la mesure spectrale.
Proprietes spectrales et entropie
Pour tout systeme dynamique ( ;A; ; T), on de nit un operateur unitaire
2U sur l’espace L () parT
def28f 2L (); U (f) = fT:T
36
2Dans le cas d’un systeme dynamique gaussien, on sait decomposerL () en une
somme de chaos de Wiener (voir [1] ou [16]), sur lesquels on conna^ t relativement
bien l’action de l’operateur U . Ceci permet de relier des proprietes spectralesT
de T comme l’ergodicite ou le melange a des conditions simples sur la mesure
spectrale . Ainsi, T est ergodique si et seulement si est di use, c’est a dire
(ftg) = 0 pour tout t (et dans ce cas, T est m^eme faiblement melangeante),
et T est fortement melangeante si et seulement si les coe cien ts de Fourriercp
de tendent vers 0 quandjpj ! +1.
L’entropie d’un systeme dynamique gaussien se calcule aussi facilement a
partir de sa mesure spectrale : elle ne peut valoir que 0 ou +1, suivant respecti-
vement que est ou n’est pas singuliere par rapport a la mesure de Lebesgue.
Bien qu’il soit dej a enonce en 1966 ([5]), on ne connaissait de ce resultat qu’une
demonstration partielle, dans le cas ou la mesure spectrale est singuliere par
rapport a . Le but du chapitre 1 est de completer cette demonstration en
etablissant que si est absolument continue par rapport a , alors l’entropie
est e ectiv ement in nie. De plus, on remarque que ce resultat se generalise a une
d action de (d2 ), c’est a dire au systeme dynamique construit a partir d’un
processus gaussien stationnaire (X ) . (Il y a cette fois d transformations adp p2
considerer, qui sont les decalages dans les d directions possibles.)
De ce calcul de l’entropie et du fameux theoreme d’Ornstein ([19]) resulte
alors la consequence remarquable suivante :
Tous les systemes gaussiens a mesure spectrale absolument conti-
nue par rapport a sont isomorphes.
En e et, le gaussien de mesure spectrale est un decalage de Bernoulli, car
les coe cien ts de Fourrier de etant nuls pour p = 0, les variables aleatoires
X ; p 2 sont independantes. Puis, tout gaussien de mesure spectrale abso-p
lument continue par rapport a est un facteur de ce systeme, donc aussi un
Bernoulli. Or, deux Bernoulli de m^eme entropie sont toujours isomorphes.
Il n’y a donc, a isomorphisme pres, qu’un seul gaussien de mesure spectrale
absolument continue par rapport a. La partie interessante de l’etude des sys-
temes gaussiens concerne donc le cas de l’entropie nulle. On trouve notamment
dans cette categorie des systemes dynamiques aux proprietes etranges, qui sont
presentes dans le paragraphe suivant.
Les gaussiens-Kronecker et la question du rang
1Rappelons qu’une partieK du cercle uniteS , identi e a l’intervalle [ ;[,
1est appelee ensemble de Kronecker si toute application continue de K dans S
est la limite uniforme surK d’une suite d’applications de la forme
ij tp’ : t7 !e (j 2 ):p p
On sait construire des ensembles de Kronecker parfaits (voir [1]), et il existe
donc des mesures di uses portees par des ensembles de Kronecker. On appelle
justement gaussien-Kronecker un systeme dynamique gaussien dont la mesure
spectrale est di use (pour l’ergodicite) et concentree surK[( K), ouK est un
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