Travaux récents sur le réflexe psycho-galvanique - article ; n°1 ; vol.51, pg 249-257
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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 249-257
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 34
Langue Français

Extrait

Vincent Bloch
VII. Travaux récents sur le réflexe psycho-galvanique
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 249-257.
Citer ce document / Cite this document :
Bloch Vincent. VII. Travaux récents sur le réflexe psycho-galvanique. In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 249-257.
doi : 10.3406/psy.1949.8508
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8508VII
TRAVAUX RÉCENTS SUR LE RÉFLEXE
PSYCHO-GALVANIQUE
par Vincent Bloch
Plus de soixante ans de publications sur le réflexe psychogal
vanique sans qu'on ait abouti à une connaissance précise sur ses
mécanismes n'ont pas découragé les psychologues dans l'emploi de
cette technique. La raison en est que, sans avoir pleinement répondu
aux espoirs trop ambitieux des premiers chercheurs, le réflexe psy
chogalvanique constitue une mesure aisément enregistrable et quant
ifiable des réponses émotionnelles des sujets, parfois même sans
que ceux-ci aient eu conscience de la stimulation. Sa sensibilité et
sa discrétion en ont fait en particulier une méthode de choix pour
l'étude du conditionnement. Par ailleurs son amplitude a été plu
sieurs fois notée comme présentant une assez forte relation avec
l'intensité des impressions subjectives. Combiné avec l'étude du
niveau de base de la résistance électro-dermale il a été employé
comme indice de la « mobilisation d'énergie » de l'organisme en
tant que reflet de l'activité du système sympathique. Enfin son
application s'est étendue à la psychiatrie et à la neurologie.
Toutefois, il règne encore une certaine anarchie dans l'utilisation
des techniques d'enregistrements et dans l'emploi des unités parmi
les différents chercheurs, ce qui rend souvent difficile la confron
tation des travaux. Cela est dû, pour une grande part, à l'insuffi
sance de nos connaissances sur la nature physiologique du RPG
et spécialement des rapports entre le niveau de base de la résistance
et le RPG proprement dit.
1. Bases physiologiques. — C'est précisément aux travaux sur les
bases physiologiques du RPG que Me Cleary (10) a consacré une
importante revue de question. Il examine successivement les trois
grandes théories qui ont été proposées pour expliquer le RPG :
la théorie musculaire, la théorie vasculaire et la théorie sécrétoire
Les preuves expérimentales en faveur de la première sont bien
minces et elle est maintenant généralement rejetée. La relation qui
existe entre la baisse de la résistance cutanée et la tension muscu- 250 REVUES CRITIQUES
laire provient en effet d'une cause commune (une « mobilisation »
d'énergie par l'organisme : voir à ce sujet Freeman, The Energetics
of Human Behavior), mais il s'agit de deux phénomènes bien dis
tincts.
La discussion entre les partisans des théories vasculaires et des
théories sécrétoires a duré plus longtemps. Les premiers ont invoqué
successivement, ou même simultanément, la vasoconstriction et
la vasodilatation mais n'ont pas réussi à établir de relation évidente
entre l'apparition de ces phénomènes et le RPG.
Passant en revue les travaux quelquefois contradictoires et sou
vent peu probants sur les conditions de production du RPG
(action de substances pharmacologiques, cas pathologiques, ana-
tomie des régions où il apparaît), l'auteur peut cependant con
clure que de l'ensemble des faits connus se dégage la quasi-certi
tude que le RPG est lié à l'activité des glandes sudoripares. C'est
en effet ce qui est maintenant universellement admis. Toutefois,
il faut écarter l'interprétation simpliste d'un effet direct de l'appa
rition de la sueur, qui, en tant qu'électrolyte, abaisserait la rési
stance du circuit de mesures. Les travaux de Darrow restent les
seuls à expliquer d'une façon satisfaisante le RPG. Celui-ci a en
effet réussi à enregistrer simultanément le RPG et une microsécré
tion sudorale qui précède d'environ une seconde la sécrétion visible
et qui n'est pas forcément liée à cette dernière.
La partie neurologique de cet article nous permet de constater
qu'aucun élément très nouveau n'est intervenu depuis la revue
faite sur cette question par Fulton (4). On sait maintenant que le
contrôle nerveux du RPG siège dans le cortex pré-moteur (aire 6
de Brodmann). Mais il semble exister des centres sous-corticaux
et d'autre part on a montré l'apparition de RPG segmentaire chez
des animaux décérébrés. Quant aux voies spinales du RPG, il y
a une forte probabilité pour qu'elles soient croisées. Mais on est
certain de la voie finale : la chaîne sympathique et les fibres
post-ganglionnaires.
De cette revue se dégage par ailleurs l'impression que les cher
cheurs ont fait un emploi indiscriminé des mesures du niveau sta
tique de la résistance et des variations rapides de celles-ci (RPG
proprement dit). Or, on ignore encore si les deux phénomènes sont
régis par un mécanisme identique. Par ailleurs on est frappé de
la diversité des techniques de mesures utilisées.
2. Techniques et mesures. — Du côté purement technique (enr
egistrement des réponses) peu d'éléments nouveaux sont apparus
récemment. On tend de plus en plus à remplacer l'utilisation du
pont de Wheastone par des circuits potentiométriques reliés à des
amplificateurs. Le précédent circuit a en effet l'inconvénient de
nécessiter des galvanomètres extrêmement sensibles si on prend la
précaution de l'adapter pour que le courant appliqué aux sujets BLOCH. LE RÉFLEXE PSYCHO-GALVANIQUE 251 V.
soit constant, et par conséquent oblige à des changements d'échelles
pour des sujets ayant des résistances de base très différentes. D'autre
part, il ne permet d'obtenir des mesures absolues qu'autour de la
position d'équilibre, ce qui le rend impropre pour des enregistr
ements continus des variations dites lentes du niveau de base.
Armington (1) propose un amplificateur continu à deux étages,
très simple et peu coûteux, pour l'utilisation par les étudiants en
psychologie. Mais il nécessite une source extérieure de courant
pour appliquer au sujet et ce courant n'est pas tenu constant, ce
qui serait un inconvénient grave pour un emploi de recherches.
Un travail récent de Gougerot, Foncin et Bullard (5) a en effet
confirmé que, même avec un courant alternatif (mais, il est vrai,
à partir d'intensité plus fortes que dans le cas du courant continu),
l'intensité de celui-ci influait fortement sur la valeur de la rési
stance cutanée. Trueblood et Grings (17) ont de leur côté construit
un appareil également à courant continu, à trois étages d'amplifica
tion (ce qui le rend fort coûteux pour des psychologues!) mais qui
n'est pas spécifiquement adapté au RPG et dont l'entrée est par
ailleurs prévue pour le classique pont de Wheastone.
Depuis longtemps les psychologues qui utilisent le RPG se sont
posé le problème du choix d'une unité de mesure convenable. Leur
désir est le plus souvent de supprimer par un artifice mathématique
la relation proportionnelle généralement constatée entre le RPG et
le niveau de base afin de pouvoir comparer des RPG entre des
sujets qui n'ont pas le même niveau de base. On verra plus loin
que cette attitude est, dans certains cas, discutable. Lacey et Sie
gel (8) après avoir montré (voir Année Psychol., 1946-1947, n° 33)
que l'unité la plus appropriée pour le niveau de base était la
1
conductance (généralement exprimée en « microhmos » = — R X 10,
R étant la résistance ohmique) s'attachent maintenant à l'unité
de mesure du RPG. Ils cherchent parmi 8 unités possibles : varia
tions de résistance, variations de conductance, % de la variation
de résistance, % de la variation de variations du log
de la du log de la conductance, log de la
variation de conductance, enfin unité logarithmique de Haggard
(cf. Année Psychol., 1944-1945, n° 826) quelles sont celles qui
obéissent aux critères suivants : normalité de leur distribution
et indépendance par rapport au niveau de base. Ils déterminèrent
sur 92 sujets la valeur de la conductance

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