Trente ans de développement urbain
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Le rayon d'influence des villes n'a cessé de s'étendre depuis les années 1960. En 1999, les aires urbaines d'Aquitaine occupent 28 % de l'espace régional, soit 4,5 fois plus qu'en 1968. Sur dix Aquitains, près de sept vivent dans une aire urbaine en 1999, contre moins de cinq en 1968. Le desserrement des centres urbains, la forte attractivité de la région confirmée par les derniers résultats de l'enquête de recensement, l'exode rural ou encore les incitations à la construction de logements favorisent l'étalement urbain. Cependant, si l'espace sous emprise urbaine n'a cesser de croître depuis quarante ans en Aquitaine, l'étalement urbain reste moins marqué que dans d'autres régions et la densité des aires urbaines bien en deçà de la moyenne métropolitaine.

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Langue Français

Extrait

LE QUATRE PAGES
INSEE AQUITAINE
TRENTE ANS DE
DÉVELOPPEMENT URBAIN
Le rayon d’influence des villes n’a cessé
de s’étendre depuis les années soixante.
ville-centre. L’autre moitié vient soit de l’espace ruralEn 1999, les aires urbaines d’Aquitaine
de la région Aquitaine, soit d’autres régions (de pôlesoccupent 28 % de l’espace régional,
urbains essentiellement).
soit 4,5 fois plus qu’en 1968.
Desserrement des centres urbains…
Sur dix Aquitains, près de sept vivent
Dans la même période, parmi les entrants dans ladans une aire urbaine en 1999,
couronne périurbaine, 34 % viennent de la
contre moins de cinq en 1968.
ville-centre, 24 % de la banlieue, également 24 %
Le desserrement des centres urbains, d’autres régions et le reste de l’espace rural. Entre
1975 et 1982, la part des entrants dans l’espacela forte attractivité de la région
périurbain en provenance de la banlieue progresse
confirmée par les derniers résultats
de 9 points, celle en provenance de la ville-centre ou
de l’enquête de recensement, de l’espace rural diminuant en contrepartie. Ainsi le
mouvement centrifuge de population vers lel’exode rural ou encore les incitations
périurbain s’opère non seulement à partir du centre,
à la construction de logements
mais aussi de la banlieue, notamment dans les aires
favorisent l’étalement urbain. urbaines de Bordeaux et Bayonne. Pour autant, la
population des banlieues continue à croîtreCependant, si l’espace sous emprise urbaine
fortement dans le même temps, bénéficiant toujours
n’a cessé de s’étendre en Aquitaine,
des flux migratoires de la ville-centre et de l’apport
l’étalement urbain reste moins marqué extérieur de population.
que dans d’autres régions,
De ce fait, la périurbanisation en Aquitaine est
et la densité des aires urbaines particulièrement marquée entre 1975 et 1982. La
population de la couronne périurbaine croît à unbien en deçà de la moyenne métropolitaine.
rythme annuel de 3,5 % durant cette période, soit bien
plus vite qu’en banlieue contrairement à la période
intercensitaire précédente. Pendant ces deux périodes,
L’extension territoriale des aires urbaines en Aquitaine l’étalement urbain va de pair avec un déclin
s’est opérée en plusieurs étapes. Après plusieurs démographique dans les villes-centres. En outre,
années de croissance démographique, les l’exode rural et l’attractivité qu’exerce l’Aquitaine sur
villes-centres, pour beaucoup, connaissent un déclin les résidants des pôles urbains d’autres régions, en
démographique à partir de la fin des années soixante. particulier l’Île-de-France, amplifient ce phénomène de
Entre 1968 et 1975, le lourd déficit migratoire annule périurbanisation.
les effets d’une natalité encore élevée et fait diminuer
Davantage d’arrivantsleur population. La génération du baby-boom atteint
en provenance des autres régionsl’âge d’avoir des enfants. Nombreux sont les ménages
aquitains avec enfants qui quittent les centres urbains
À partir des années quatre-vingts, les parts d’entrants
pour s’installer en périphérie. La banlieue et la
provenant du centre et de la banlieue diminuent au
couronne périurbaine bénéficient de ces flux
profit des zones extérieures à l’Aquitaine. Au cours de
migratoires centrifuges.
la décennie quatre-vingt-dix , l’apport extérieur devient
Entre 1968 et 1975, les nouveaux entrants dans les la principale source d’entrants dans l’espace périurbain
aquitain.banlieues proviennent, pour plus de la moitié, de laINSEE
AQUITAINE
INSTITUT NATIONAL Ce travail d'analyse de l'extension urbaine a été entrepris à la suite d'une demande formulée par la direction régionale de l'équipement.
DE LA STATISTIQUE Il s'inscrit dans le cadre plus général d'un partenariat entre les deux organismes visant à mieux connaître les aires urbaines de la région.
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
o
N 147
OCTOBRE 2005Davantage de cadres en ville-centreApogée de la périurbanisation entre 1975 et 1982
Villes- CouronnePériurbain BanlieueDue au solde migratoire
centres périurbaineBanlieue Due au solde naturel
Centre Population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 603 460 984 330 371 201
Périurbain Taux annuel de migration nette - 6,2 8,0 10,2
Banlieue entre 1990 et 1999 (‰). . . . . . . . . . . .
Centre Ménage d'une personne (%) . . . . . . . . 45,8 27,3 19,4
Périurbain
Famille avec enfants (%) . . . . . . . . . . . 48,1 53,3 53,7
Banlieue
Propriétaire de résidence principale (%) 37,0 60,0 73,3
Centre
60 ans ou plus (%) . . . . . . . . . . . . . . . . 24,2 21,6 21,2Périurbain
30-50 ans (%) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27,0 29,6 31,3Banlieue
Centre Moins de 15 ans (%) . . . . . . . . . . . . . . 13,9 17,0 18,1
Périurbain Nombre d'emplois par actif occupé . . 1,7 0,9 0,5
Banlieue Emploi (%) - Tertiaire . . . . . . . . . . . . . 86,4 72,3 55,6
%Centre
- Industrie 9,1 18,1 14,1
-1,5 0 1,5 3 4,5
- Construction. . . . . . . . . . 3,6 7,0 9,8
Variation annuelle de la population pour chaque période intercensitaire
- Agriculture . . . . . . . . . . . 0,9 2,6 20,5Source : Insee - Recensements de population
Note de lecture : variation calculée pour chaque période intercensitaire à géographie Cadres et professions intellect. sup. (%) 7,3 6,5 4,0
constante correspondant à la délimitation de la dernière période considérée.
Entre 1975 et 1982 les excédents migratoires ont fait croître la population périurbaine
(dans sa délimitation de 1982) de 3,3 %. Source : Insee - Recensements de la population 1999
résidence principale que ceux de laLe phénomène de desserrement urbain importantes des jeunes de moins de
15 ans, et parallèlement des 30-50 ans, en ville-centre. Les catégories socio-s’atténue. Le déficit migratoire dans les
villes-centres se réduit sensiblement. sont le reflet. Les différences sont surtout professionnelles dites “supérieures” sont
cependant moins représentées.Entre 1990 et 1999, le solde naturel marquées entre le centre et le périurbain.
permet, malgré un léger déficit Le solde naturel reste cependant plus élevé
Des schémas contrastésdans la banlieue, grâce à une plus fortemigratoire, d’assurer une croissance
de développement urbain
démographique modérée dans de natalité. L’espace périurbain accueille
nombreuses villes-centres. Le principe de souvent des familles déjà constituées. Derrière ces tendances générales, le
redistribution de population entre les développement urbain s’opère suivant
différents espaces composant l’aire En outre, les résidants du périurbain sont des schémas contrastés pour les 17 aires
urbaine n’opère plus avec la même deux fois plus souvent propriétaires de leur urbaines de l’Aquitaine. Les trajectoires
intensité. La banlieue et l’espace
périurbain sont essentiellement alimentés Le profil des entrants Catégories socioprofessionnelles
par des flux migratoires en provenance Les caractéristiques sociodémographiques des Artisans, commerçants et chefs d'entreprise +
d’autres régions. entrants préfigurent celles de l’espace périurbain.
Cadres et professions intellect. supérieures --
Les actifs occupés venant d’un pôle urbain et qui
Professions intermédiaires. . . . . . . . . . . . réf.Des 30-40 ans propriétaires à la s’installent dans le périurbain, ont moins de
Employés-ouvriers. . . . . . . . . . . . . . . . . . +campagne qui travaillent en ville chances, à classe d’âge équivalente, d’être des
cadres supérieurs que des employés ou encore
Âge
des professions intermédiaires. De même, à caté-En 1999, la part des familles avec enfants
gorie socioprofessionnelle égale, il est plus pro- Moins de 25 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ---dans l’ensemble des ménages est plus
bable qu’ils appartiennent à la classe d’âge des 25-30 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . --
élevée dans la couronne périurbaine que 30-40 ans plutôt qu’à tout autre classe d’âge (et
30-40 ans réf.
en particulier aux moins de 30 ans). Ceci est va-dans le pôle urbain. Les proportions plus
4

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