Une croissance démographique portée par l excédent naturel
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Au 1er janvier 2006, l’Ile-de-France compte 11,532 millions d’habitants. Depuis le recensement de 1999, la population francilienne a augmenté de 0,7 % par an en moyenne. Cette croissance provient uniquement d’un excédent des naissances sur les décès. En effet, l’Ile-de-France reste une région déficitaire dans ses échanges migratoires. Pour la première fois depuis un demi-siècle, Paris regagne des habitants. La population des communes de proche banlieue augmente fortement, tandis que la croissance ralentit en grande couronne. Introduction Paris regagne des habitants La petite couronne moteur de la croissance francilienne Ralentissement de la croissance en grande couronne

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

10
Population
Une croissance démographique portée
par l'excédent naturel
’Ile-de-France compte 11,5 semble rester le même : la capitale Le département des Yvelines est, après
millions d’habitants au premier attire de jeunes actifs qui s’en éloignent Paris, le francilien dont laL janvier 2006. Depuis le recen- après avoir eu leurs premiers enfants. population a augmenté le moins rapi-
sement de 1999, la population franci- Les départs pourraient désormais être dement sur la période 1999-2006. En
lienne a augmenté de 0,7 % par an en un peu plus tardifs qu’avant. revanche, la croissance démographique
moyenne. Cette croissance provient demeure élevée en Seine-et-Marne et
uniquement du dynamisme naturel de en Essonne. En particulier, les commu-La petite couronne moteur
la région, lié à la jeunesse de la popula- nes les plus rurales de ces deux dépar-de la croissance francilienne
tion. L’excédent des naissances sur les tements continuent d’attirer de
Au sein de la région, c’est en petitedécès correspond, en effet, à une crois- nouveaux habitants.
couronne que la croissance démogra-sance démographique de 0,9 % par an,
■■■■ France-Line Mary-Portasphique a connu la plus forte accéléra-en moyenne, au cours de la période.
Insee, Service études et diffusiontion par rapport aux décenniesL’augmentation totale de la population
précédentes. La population a ainsi aug-est cependant de moindre ampleur car
menté de 1 % par an en moyenne entreles échanges migratoires de Source et définitions
1999 et 2006, contre une hausse an-l’Ile-de-France avec les autres régions
er
Les données de population au 1 janviernuelle de 0,2 % entre 1982 et 1999.de province sont déficitaires.
2006 correspondent aux premiers résultats
Par rapport à la période 1982-1999, la Le regain de dynamisme démogra- définitifs issus des cinq enquêtes annuelles
croissance démographique s’est accé- phique est particulièrement fort dans la de recensement réalisées de 2004 à 2008.
lérée dans la région. Cette accélération périphérie immédiate de Paris. Les pro- Les chiffres de population antérieurs
grammes importants de construction correspondent aux populations sansest due à la fois à une augmentation de
la croissance naturelle et à une dimi- de nouveaux logements de la fin des double compte issues des anciens recen-
sements exhaustifs.nution du déficit migratoire. En province, années 1990 ont attiré aux portes de la
elle est entièrement imputable à l’aug- capitale de nouveaux arrivants, pro- Entre deux recensements, l’analyse de
mentation du solde migratoire apparent. bablement de jeunes actifs qui y débutent l’évolution de la population d’un territoire
leur vie familiale. Sept des dix communes repose sur l’égalité qui suit :
Paris regagne des habitants qui gagnent le plus de population dans la Variation totale de la population =
région sont situées en Seine-Saint-Denis solde naturel (naissances - décès) + solde
Pour la première fois depuis le milieu
ou dans les Hauts-de-Seine. Ces deux migratoire (entrées - sorties)des années 50, la capitale regagne des
départements totalisent 37 % de la crois- Dans cette égalité, le solde migratoire esthabitants, et les gains de population
sance démographique francilienne. estimé indirectement par différence entre lasont plus importants en petite couronne
variation totale et le solde naturel. Ce soldequ’en grande couronne. Ce recentrage
Ralentissement de la croissance migratoire est donc altéré des imprécisionsde la croissance démographique sur des
sur la variation totale de population, tenanten grande couronneterritoires de faible superficie se traduit
aux défauts de comparabilité entre deux
par une « redensification » du centre de
En grande couronne, la croissance recensements. Il est donc qualifié de solde
l’agglomération.
démographique ralentit. Depuis 1999, migratoire « apparent ».
Malgré un rythme de croissance relati- la population a augmenté de 0,7 % par
vement faible, Paris a ainsi gagné an en moyenne, contre une hausse an- Pour en savoir plus
chaque année 75 habitants au km² nuelle de 1,1 % entre les recensements
Mary-Portas F.-L. : « Recensement de laentre 1999 et 2006, alors qu’elle en de 1982 et 1999. Les gains de popu-
population de 2006. Retour de la croissance
avait perdu en moyenne 28 par an lation en grande couronne sont aujourd’hui
démographique au centre de l’aggloméra-
entre les recensements de 1982 et entièrement expliqués par le solde naturel.
tion francilienne », Insee Ile-de-France à la
1999. La croissance démographique Dans les décennies 60 et 70, marquées
page, n° 311, janvier 2009.
de la capitale est entièrement due à par la construction de villes nouvelles
Buisson G., Vérone M. : « La population lé-l’excédent des naissances sur les décès. et par la périurbanisation des commu-
gale de l’Ile-de-France - 11 532 398 habitantsMême s’il diminue, le déficit migratoire nes plus éloignées du centre, les deux
er
au 1 janvier 2006 », Insee Ile-de-France faits
reste plus élevé que dans le reste de la tiers de ces gains provenaient de
et chiffres, n° 198, janvier 2009.
région. Le modèle de peuplement l’excédent migratoire.
Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008Une croissance démographique portée par l’excédent naturel 11
Evolution annuelle de la population Gains annuels de densité de population
dans les communes franciliennes entre 1999 et 2006 dans les communes franciliennes entre 1982 et 2006
(habitants par km²)
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
7 930
-20
2 640
-40
Paris Communes CommunesAutres communes Ensemble région
limitrophes de grande couronnede petite couronne Ile-de-FranceTaux d'évolution annuel
de la population Variation annuelle de densité entre 1982 et 1999
supérieur à 4 % Variation annuelle de densité entre 1999 et 2006
de2à4%
de1à2% Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006
de0à1%
de -1à0%
inférieurà-1%
© IAU îdF - Insee 2009 Evolution annuelle moyenne de la population
Evolution annuelle de la population dans les communes de grande couronne entre 1999 et 2006
%dans les communes franciliennes entre 1982 et 1999
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
Communes de Communes des Communes de Communes du Ensemble
Seine-et-Marne Yvelines l’Essonne Val-d’Oise des communes
de la grande couronne
Communes appartenant à une unité urbaine*
Communes "rurales" hors unité urbaine
*une unité urbaine est un ensemble d’une ou plusieurs communes présentant une
continuité du bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et
comptant au moins 2 000 habitants.
© IAU îdF - Insee 2009
Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006 Source : Insee, recensements de la population 1999 et 2006
Evolution de la population des départements franciliens de 1982 à 2006
Taux d'évolution annuel moyen de 1999 à 2006 (%) Taux d'évolution annuel moyen de 1982 à 1999 (%)Population
au Dû au solde Dû au solde
01/01/2006 Total Dû au solde naturel Total Dû au solde naturelmigratoire apparent migratoire apparent
Paris 2 181 400 0,4 0,7 -0,4 -0,1 0,5 -0,6
Petite couronne 4 326 400 1,0 1,0 0,0 0,2 0,9 -0,7
Hauts-de-Seine 1 536 100 1,0 1,0 0,1 0,2 0,8 -0,6
Seine-Saint-Denis 1 492 000 1,1 1,2 -0,1 0,3 1,0 -0,8
Val-de-Marne 1 298 300 0,8 0,9 -0,1 0,2 0,8 -0,6
Grande couronne 5 024 600 0,7 0,9 -0,2 1,1 0,9 0,2
Seine-et-Marne 1 273 500 0,9 0,8 0,2 1,8 0,8 1,0
Yvelines 1 395 800 0,4 0,8 -0,4 0,7 0,9 -0,2
Essonne 1 198 300 0,8 0,9 -0,1 0,8 0,9 -0,1
Val-d'Oise 1 157 000 0,7 0,9 -0,3 1,1 1,0 0,1
Ile-de-France 11 532 400 0,7 0,9 -0,2 0,5 0,8 -0,3
Province 49 867 100 0,7 0,3 0,4 0,4 0,3 0,1
France métropolitaine 61 399 500 0,7 0,4 0,3 0,4 0,4 0,1
Source : Insee, recensements de la population 1982, 1999 et 2006 ; Etat civil 1982-2005
Insee Ile-de-France 2009 Regards sur... l’année économique et sociale 2008

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