Une réforme impossible - article ; n°1 ; vol.47, pg 53-76
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Description

Actes de la recherche en sciences sociales - Année 1983 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 53-76
Eine unmögliche Reform. Die Vertreibung der Jesuiten aus den Collèges und die sich daran anschliefiende administrative Reform dieser Anstalten waren Anlafi zu einer umfassenden Befragung der betreffenden Eliten — Universitäten, Parlamente, Justizbeamte, Schöffen und Ratsherren wurden um Stellungnahme zu einer möglichen Reform der Ausbildungsgänge gebeten. Die Zusammenfassung und Auswertung der Antworten ermöglicht es, Widerstände gegen eine Änderung der Ausbildungsprogramme zu lokalisieren. Anhand der Untersuchung von drei verwirklichten Reformen — die der Militärschulen von 1776, die der Programme zweier Provinz-Collèges, nämlich Langres und Embrun — und der dadurch hervorgerufenen heftigen Konflikte lassen sich die zentralen Punkte, um die es bei den Auseinandersetzungen um das nationale Bildungswesen ging, wie auch die Gründe ausmachen, die eine strukturelle Anpassung der Collèges an die neuen Erwartungen unterbunden haben.
Une réforme impossible. L'expulsion des jésuites et la réforme administrative des collèges qui l'a suivie ont été l'occasion d'une vaste consultation menée auprès des élites concernées : universités, Parlements, officiers de justice, échevins et consuls ont été invités à donner leur avis sur une réforme éventuelle des cursus éducatifs. Le rassemblement de ces réponses permet de mieux mesurer où se situent dans la France d'Ancien Régime les résistances à une transformation des programmes. Avec l'analyse de trois réalisations concrètes — la réforme des écoles militaires en 1776, celle des programmes de deux collèges provinciaux, Langres et Embrun — et des conflits violents qu'elles suscitent, on saisit les enjeux du débat sur l'éducation nationale, et les raisons qui ont interdit aux collèges d'adapter leur structure aux attentes nouvelles.
An impossible reform. The expulsion of the Jesuits and the subsequent administrative reform of the schools (collèges) gave rise to a nation-wide consultation of the relevant elites. The universities, the provincial parliaments, the officers of justice and municipal magistrates were invited to give their views on a possible reform of the structure of schooling. When these responses are brought together, it becomes easier to assess where the resistance to curriculum change came from in Ancien Regime France. Analysis of three actual reorganizations — reform of the military academies in 1776, curriculum reform in two provincial colleges, Langres and Embrun — and of the violent conflicts they provoked, sheds light on what was at stake in the debate on the educational System and the factors which prevented the colleges from adapting their structure to new expectations.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 74
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Monsieur Dominique Julia
Une réforme impossible
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 47-48, juin 1983. pp. 53-76.
Citer ce document / Cite this document :
Julia Dominique. Une réforme impossible. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 47-48, juin 1983. pp. 53-76.
doi : 10.3406/arss.1983.2188
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1983_num_47_1_2188Abstract
An impossible reform.
The expulsion of the Jesuits and the subsequent administrative reform of the schools (collèges) gave
rise to a nation-wide consultation of the relevant elites. The universities, the provincial parliaments, the
officers of justice and municipal magistrates were invited to give their views on a possible reform of the
structure of schooling. When these responses are brought together, it becomes easier to assess where
the resistance to curriculum change came from in Ancien Regime France. Analysis of three actual
reorganizations — reform of the military academies in 1776, curriculum reform in two provincial
colleges, Langres and Embrun — and of the violent conflicts they provoked, sheds light on what was at
stake in the debate on the educational System and the factors which prevented the colleges from
adapting their structure to new expectations.
Zusammenfassung
Eine unmögliche Reform.
Die Vertreibung der Jesuiten aus den Collèges und die sich daran anschliefiende administrative Reform
dieser Anstalten waren Anlafi zu einer umfassenden Befragung der betreffenden Eliten — Universitäten,
Parlamente, Justizbeamte, Schöffen und Ratsherren wurden um Stellungnahme zu einer möglichen
Reform der Ausbildungsgänge gebeten. Die Zusammenfassung und Auswertung der Antworten
ermöglicht es, Widerstände gegen eine Änderung der Ausbildungsprogramme zu lokalisieren. Anhand
der Untersuchung von drei verwirklichten Reformen — die der Militärschulen von 1776, die der
Programme zweier Provinz-Collèges, nämlich Langres und Embrun — und der dadurch
hervorgerufenen heftigen Konflikte lassen sich die zentralen Punkte, um die es bei den
Auseinandersetzungen um das nationale Bildungswesen ging, wie auch die Gründe ausmachen, die
eine strukturelle Anpassung der Collèges an die neuen Erwartungen unterbunden haben.
Résumé
Une réforme impossible.
L'expulsion des jésuites et la réforme administrative des collèges qui l'a suivie ont été l'occasion d'une
vaste consultation menée auprès des élites concernées : universités, Parlements, officiers de justice,
échevins et consuls ont été invités à donner leur avis sur une réforme éventuelle des cursus éducatifs.
Le rassemblement de ces réponses permet de mieux mesurer où se situent dans la France d'Ancien
Régime les résistances à une transformation des programmes. Avec l'analyse de trois réalisations
concrètes — la réforme des écoles militaires en 1776, celle des programmes de deux collèges
provinciaux, Langres et Embrun — et des conflits violents qu'elles suscitent, on saisit les enjeux du
débat sur l'éducation nationale, et les raisons qui ont interdit aux collèges d'adapter leur structure aux
attentes nouvelles.dominique julia
une
reforme
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dans du des le changement 18e cursus la siècle france
opédisme de son plan d'études en soulignant qu'il n'est
pas indispensable d'enseigner toutes les matières à la
fois : celles-ci peuvent être apprises successivement
et certains enfants pourraient se borner à un «genre»
particulier d'études. Se lit donc en filigrane la possibilité
d'«options» diversifiées débouchant sur une pluralité
de filières éducatives.
Il y a tout lieu de penser que le programme
proposé par d'Alembert et les débats qu'il a suscités
seraient restés essentiellement académiques, si une
brèche n'avait été ouverte dans le système d'enseigne
ment français par l'interdiction faite aux jésuites
d'enseigner. Le remplacement de quelque 1 250
membres de la Compagnie de Jésus qui encadraient les
collèges a profondément transformé les conditions de
la discussion. En effet, le pouvoir royal met en place
une réforme générale de l'administration des collèges
(tout au moins de ceux qui sont tenus par des prêtres
séculiers et ne dépendent pas des universités) en
remettant, par l'édit de février 1763, la gestion des
établissements à des bureaux composés de notables
1— Le texte présenté ici constitue la version remaniée d'une
contribution, publiée en langue allemande, au recueil collectif
dirigé par H. U. Gumbrecht, R. Reichardt et T. Schleich,
Sozialgeschichte der Aufklärung in Frankreich, Munich- Vienne,
Oldenbourg, 1981, t. 1, pp. 117-160. 54 Dominique Julia
L'article Collèges de l'Encyclopédie
philosophie, sur la philosophie d'Adam, etc. On passe de là
en logique : celle qu'on enseigne, du moins dans un grand
nombre de collèges est à peu près celle que le maître de philo
sophie se propose d'apprendre au bourgeois gentilhomme : « de n'est à dont que Cet soit des s'opposer ceux article j'estime pas je point abus vais qui mon qui pourra aux parler contribuent et au intention choquent quelques-uns torrent. hommes que choquer de : (...) à et je les que qui quelques n'ai craindre que je entretenir, affligent pas fais j'aime plus la personnes ; il guerre, comme et en de parce que est sujet même qu'ils je c'est quoique moi de respecte la aux haïr craignent plusieurs plupart ce abus, ceux : ne ce
on y enseigne à bien concevoir par le moyen des universaux,
à bien juger par le moyen des catégories et à bien construire
un syllogisme par le moyen des figures barbara, celarent,
darii, ferio, baralipton, etc. On y demande si la logique est un
art ou une science ; si la conclusion est de l'essence du Humanités : on appelle ainsi le temps qu'on emploie syllogisme, etc., etc», etc. Toutes questions qu'on ne trouvera dans les collèges à s'instruire des préceptes de la langue point dans L'Art de penser (1) ; ouvrage excellent auquel on a latine. Ce temps est d'environ six ans. On y joint vers la fin peut-être reproché avec quelque raison d'avoir fait des règles quelque connaissance très superficielle du grec ; on y explique de la logique un trop gros volume. La métaphysique est à peu tant bien que mal les auteurs de l'Antiquité les plus faciles près dans le même goût ; on y mêle aux plus importantes à entendre ; on y apprend aussi tant bien que mal à composer vérités les discussions les plus futiles : avant et après avoir en latin ; je ne sache pas qu'on y enseigne autre chose. Il faut démontré l'existence de Dieu, on traite avec le même soin les pourtant convenir que dans l'université de Paris où chaque grandes questions de la distinction formelle ou virtuelle, de professeur est attaché à une classe particulière, les humanités l'universel de la part de la chose, et une infinité d'autres ; sont plus fortes que dans les collèges de réguliers où les n'est-ce pas out

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