Une représentation de l économie française : le modèle DMS - article ; n°5 ; vol.31, pg 930-981
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Description

Revue économique - Année 1980 - Volume 31 - Numéro 5 - Pages 930-981
Modelling French economy : DMS
INSEE. Service des Programmes
Macro-economic forecasts used during the preparation of the VIIIth (1981-1985) french Plan were built with the help of a dynamic macro-econometric model. This model, called DMS (Dynamique Multi Sectoriel), has been developed from 1974 to 1976 at thé INSEE (Service des Programmes).
The most direct approach to DMS consists in a survey of its main equations. Three important features appears then : the role of time-lags for dynamic properties of the projections ; a complete description for eleven sectors, including price determination ; in each of the three manufacturing industries a clay-clay vintage model implies a sort of memory for thé economy on médium term outlook.
However a model cannot be summarized by the list of its equations. It involves many kinds of relationships between institutional sectors and simulates regulation procedures like in the real economy. According to DMS, most of these relationships relies on the twin-aspects of capital, both physical and financial matter of économie behaviour. Key desequilibrium-indicators are bound to these aspects : the degree of utilization of capacity and the profit rate; they order regulation processes, especially the moves of prices and investment from year to year.
How sophisticated the model maybe, it remains a very rough figure compared with economic reality. Econometric methods are based on statistical data analyses, refering to years ago ; are they really able to underly projections in the future ?
Business fixed investment funitions of DMS model depends on profit rates, especially in the non-industrial sectors, how far can it be expected that accelarator effects have nowadays a greater influence ? DMS includes no monetary and financial sector ; what sort of discrepanciesmay result from external hypothesis on irïterest rates and external exchange rates ? The DMS-team of economist had to answer those basic questions1 in each working parties designed to prépare the VIIIth Plan. Part of the answer s are given in the paper, waiting for new improvement in statistical and economic research or analysis.
52 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 113
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Service des Programmes de
L'INSEE
Une représentation de l'économie française : le modèle DMS
In: Revue économique. Volume 31, n°5, 1980. pp. 930-981.
Résumé
Modelling French economy : DMS
INSEE. Service des Programmes
Macro-economic forecasts used during the preparation of the VIIIth (1981-1985) french Plan were built with the help of a dynamic
macro-econometric model. This model, called DMS (Dynamique Multi Sectoriel), has been developed from 1974 to 1976 at thé
INSEE (Service des Programmes).
The most direct approach to DMS consists in a survey of its main equations. Three important features appears then : the role of
time-lags for dynamic properties of the projections ; a complete description for eleven sectors, including price determination ; in
each of the three manufacturing industries a clay-clay vintage model implies a sort of memory for thé economy on médium term
outlook.
However a model cannot be summarized by the list of its equations. It involves many kinds of relationships between institutional
sectors and simulates regulation procedures like in the real economy. According to DMS, most of these relationships relies on the
twin-aspects of capital, both physical and financial matter of économie behaviour. Key desequilibrium-indicators are bound to
these aspects : the degree of utilization of capacity and the profit rate; they order regulation processes, especially the moves of
prices and investment from year to year.
How sophisticated the model maybe, it remains a very rough figure compared with economic reality. Econometric methods are
based on statistical data analyses, refering to years ago ; are they really able to underly projections in the future ?
Business fixed investment funitions of DMS model depends on profit rates, especially in the non-industrial sectors, how far can it
be expected that accelarator effects have nowadays a greater influence ? DMS includes no monetary and financial sector ; what
sort of discrepanciesmay result from external hypothesis on irïterest rates and external exchange rates ? The DMS-team of
economist had to answer those basic questions1 in each working parties designed to prépare the VIIIth Plan. Part of the answer s
are given in the paper, waiting for new improvement in statistical and economic research or analysis.
Citer ce document / Cite this document :
de L'INSEE Service des Programmes. Une représentation de l'économie française : le modèle DMS. In: Revue économique.
Volume 31, n°5, 1980. pp. 930-981.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1980_num_31_5_408563UNE REPRÉSENTATION
DE L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
LE MODÈLE DMS
Les travaux macroéconomiques du VIIIe Plan ont largement fait
appel au modèle DMS (Dynamique Multisectoriel) de l'INSEE.
Les projections à l'horizon 1985 [1], les variantes analytiques
[4] qui fondent l'optimisation présentée dans cette publication sont
issues de « DMS ». Le but de cet article est de décrire les principaux
mécanismes de l'économie française représentés par le modèle ainsi que
leur fonctionnement d'ensemble. Au-delà de la famille des spécialistes
de modèles macroéconomiques, ce texte s'adresse à tous les utilisateurs
qui ont à porter un jugement sur leurs résultats ; il ne prétend pas tenir
lieu de publication scientifique détaillée *.
I. LES MECANISMES DE L'ECONOMIE FRANÇAISE
VUS PAR DMS
1.1. Représenter l'économie française
Chaque modèle macroéconomique fournit une représentation parti
culière de l'économie française, mais l'architecture est en première
approximation semblable. Avant dé décrire les caractéristiques pro-
* Le modèle DMS est le fruit d'un travail collectif, réalisé au Service des
Programmes de l'INSEE. Il a été construit dans sa version base 62, par une
équipe animée par D. Fouquet, composée de J. M. Charpin, H. Guillaume, P. A.
Muet et D. Vallet, assistée pour l'informatique par J. L. Brillet et B. Gérardin.
La version base 71, utilisée le VIIIe Plan, a été réalisée par une équipe
animée par J. M. Charpin, composée de D. Bresson, J. L. Brillet, H. Chaillié,
Revue économique — N* S, septembre 1980. Service des Programmés ÏNSEE,
près de DMS, ce qui sera l'objet des paragraphes 1.2 et 1.3, résumons les
traits fondamentaux de l'ensemble des modèles macroéconomiques.
La demande suscite une offre sous forme de production et d'import
ations. La contrepartie de la production fournit des revenus et ces
revenus sont à l'origine de la demande. Les modèles macroéconomiques
décriront des équilibres généraux tels que les revenus distribués soient
compatibles avec le niveau de demande et d'offre ; ils emprunteront
alors très largement à la Comptabilité Nationale son cadre conceptuel.
La demande comprend ainsi quatre composantes : la consommation,
l'investissement, les stocks, les exportations. Les principales variables
explicatives sont :
— pour la consommation : le revenu des ménages ;
— pour l'investissement : des indicateurs de demande et de
lité anticipées ;
— pour les stocks : le niveau de la production anticipée ;
—r- pour les exportations : la demande mondiale, des indicateurs de
compétitivité et degré d'utilisation des
capacités de production.
A. Glaver, V. Genthon, P. Kaminski, J. Maurice, A. Orléan, E. Raoul, J. Rouchet,
L. Tréca, H. Vigouroux, P. Villa, assistée de P. Koepp pour l'informatique.
Cette présentation a été rédigée par M. Catinat, X. Debonneuil, J. Vignon.
Elle s'inspire largement d'une note de J. M. Charpin [21] . Elle utilise également
les publications déjà réalisées sur le modèle DMS, auxquelles on pourra se
reporter pour de plus amples développements : [3] et [4] pour la version de
DMS base 62, [5] pour la version base 71, enfin [6] pour une présentation péda
gogique. Une publication complète et détaillée sera diffusée à la fin de 1981.
931 Revue économique
L'offre se décompose en importations et production. Certains mo
dèles décrivent directement le partage de l'offre, d'autres expliquent
les importations et déterminent la production par solde. Les conditions
de partage de l'offre ou le montant des importations dépendent de la
demande intérieure, de la compétitivité des producteurs français sur
le marché intérieur et du degré d'utilisation des capacités de product
ion. Quand la production est déterminée, les fonctions de production
indiquent les quantités de facteurs nécessaires, à savoir le capital et
le travail. A court terme, les capacités de production sont fixées et le
capital utilisé détermine le taux d'utilisation des capacités de product
ion. Cette variable qui indique le degré de tension sur le capital physi
que joue un rôle important dans la dynamique des modèles. La con
frontation du travail offert par les entreprises et des disponibilités en
main-d'œuvre conduit à une évaluation du chômage.
Contrepartie de la production, les revenus sont calculés par valori
sation des quantités produites. Des équations de valorisation servent
à déterminer les prix et les salaires.
Prix taux de salaire Offre
La production valorisée par les prix fournit le revenu national. La
part de ce revenu distribuée en salaires résulte de l'emploi, calculé par
les fonctions de production, et du taux de salaire. Equations de prix et
équations de taux de salaire sont étroitement liées. En effet, les entre
prises répercutent les coûts salariaux dans des proportions plus ou
moins fortes et les salariés cherchent à compenser la hausse des prix
par des hausses de salaires grâce à des négociations ou des mécanismes
d'indexation. La formalisation des prix diffère suivant les modèles, mais
tous prennent en compte sous dès formes diverses les coûts de pro
duction et la pression de la demande. Le calcul des taux de salaires,
outre les mécanismes d'indexation signalés, font intervenir des indica
teurs de tension représentant le pouvoir de négociation des salariés.
Une fois déterminée la distribution des revenus primaires, les mo
dèles simulent les opérations de redistribution entre les agents écono-
932 IN SEE, Service des Programmes
miques. Sont alors mises en œuvre des équations de calcul de l'impôt,
des cotisations sociales, des prestations sociales, etc. Les variables ma
croéconomiques conditionnent largement l'ampleur de

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