Villes et migrations de population active dans le département de la Mayenne - article ; n°1 ; vol.86, pg 207-223
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Description

Norois - Année 1975 - Volume 86 - Numéro 1 - Pages 207-223
SUMMARY
Mayenne is a little urbanized department. Towns have however developed since 1934, tanks, especially, to a favourable migratory balance.
The survey of immigration has made it possible to delimit the areas of influence of the towns and chief rural centres of the department, to measure the strength of attraction they exert.
If towns attract the country people of the Mayenne space, they themselves, undergo the attraction of outer towns.
RESUME
La Mayenne est un département pea urbanisé. Les villes se sont cependant développées depuis 1954, grâce, surtout, à un bilan migratoire favorable.
L'étude de l'immigration a permis de délimiter les aires d'influence des villes et principaux centres ruraux du département, de mesurer l'intensité de l'attraction qu'ils exercent.
Si les villes attirent des ruraux de l'espace mayennais, elles subissent elles-mêmes l'attraction des villes extérieures.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Macé
Villes et migrations de population active dans le département de
la Mayenne
In: Norois. N°86, 1975. Avril -Juin 1975. pp. 207-223.
Abstract
SUMMARY
Mayenne is a little urbanized department. Towns have however developed since 1934, tanks, especially, to a favourable
migratory balance.
The survey of immigration has made it possible to delimit the areas of influence of the towns and chief rural centres of the
department, to measure the strength of attraction they exert.
If towns attract the country people of the Mayenne space, they themselves, undergo the attraction of outer towns.
Résumé
RESUME
La Mayenne est un département pea urbanisé. Les villes se sont cependant développées depuis 1954, grâce, surtout, à un bilan
migratoire favorable.
L'étude de l'immigration a permis de délimiter les aires d'influence des villes et principaux centres ruraux du département, de
mesurer l'intensité de l'attraction qu'ils exercent.
Si les villes attirent des ruraux de l'espace mayennais, elles subissent elles-mêmes l'attraction des villes extérieures.
Citer ce document / Cite this document :
Macé Georges. Villes et migrations de population active dans le département de la Mayenne. In: Norois. N°86, 1975. Avril -Juin
1975. pp. 207-223.
doi : 10.3406/noroi.1975.3440
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1975_num_86_1_3440et migrations Villes
de population active
dans le département de la Mayenne
par Georges MACÉ
Université de Haute-Bretagne RENNES
Le bilan migratoire de la Mayenne se caractérise par un lourd pass
if ; dans aucun des huit autres départements des Pays de la Loire et
de Bretagne le déficit n'est aussi important : Tableau n° 1 A et B.
Une telle situation peut s'expliquer par la faible part de la populat
ion citadine : en 1968 les unités urbaines n'abritaient en effet que
33,5 % de la population de la Mayenne. Nul autre département de
l'Ouest n'a un taux d'urbanisation aussi faible : Tableau n° 1 C ; et,
en France, cinq départements seulement ont une proportion de popul
ation urbaine plus petite que celle de la Mayenne. En outre, à l'e
xception de Laval qui n'atteignait cependant pas 50.000 habitants en
1968, les villes mayennaises sont petites ; Château- Gontier et Mayenne
comptent de 10.000 à 12.000 habitants et les quatre autres moins de
6.000 habitants en 1968.
Tableau n° 1. — Quelques aspects de la population de la Mayenne
et des départements de l'Ouest en 1968.
Pays de la Loire Bretagne
Départements 53 44 49 72 85 22 29 35 56
A : Taux d'émigration (%) 11,0 7,3 10,0 10,4 8,5 9,0 7,8 8,7 10,0
B : Nombre d'immigrants pour 100
emigrants 69 111 80 85 75 82 85 117 74
C : Taux d'urbanisation 33,5 69,1 52,6 51,9 38,9 36,8 58,6 51,8 43,2
D : A l'indice 100 en 1881 la populat
ion est en 1968 à l'indice. ... 73 137 111 105 100 80 113 106 103
A % = nombre d'émigrants internes (1) pour 100 individus habitant le département
en 1962.
C = nombre de citadins pour 100 habitants du département en 1968.
(1) « Emigrants internes ». « Immigrants internes » ; sont exclus de l'analyse les
« immigrants externes » qui, en 1962, résidaient hors de la métropole. GEORGES MACÉ 208
Par conséquent les villes ne sont pas assez puissantes pour retenir en
Mayenne les emigrants qui abandonnent les campagnes ; le taux de
couverture (2) (sans les rapatriés) est faible : 35,7 % dans le départe
ment entre 1962 et 1968. C'est là un fait majeur : il explique l'énorme
perte subie, sur le plan démographique, par la Mayenne en moins d'un
siècle, de 1881 à 1968, perte sans esquivaient dans les départements de
l'Ouest : Tableau n° 1-D.
Cependant, quoique modestes, les villes se sont développées depuis
1954. Leur progrès, depuis une vingtaine d'années, contraste avec la
stagnation, voire le déclin qu'elles ont connu pendant plus d'un demi
siècle. En 1881 à la date de leur maximum démographique du xixe siè
cle, elles comptaient 68.000 habitants (et les taux d'urbanisation des
Côtes-du-Nord, du Morbihan, de la Vendée étaient inférieurs à celui de
la Mayenne) ; mais en 1936 elles n'avaient plus que 58.000 habitants.
Or, de 1954 à 1962, elles ont gagné 10.100 habitants soit une variation
relative annuelle de + 1,8 % ; et, de 1962 à 1968, leur population s'est
accrue de 9.753 habitants avec une variation de + 2,1 %, tandis que
pour l'ensemble de la France le taux de variation a été de 1,8 % (3).
Ce progrès, récent, est dû surtout à un solde migratoire favorable qui a
représenté 57,3 % de la croissance totale des villes entre 1962 et 1968,
pourcentage supérieur aux taux des autres départements des Pays de
la Loire et à celui de l'ensemble des communes urbaines de la
France (3). Ce solde migratoire, tel qu'il figure dans les fascicules
orange, ne rend compte ni de l'ampleur de l'émigration ou de l'immi
gration, ni de l'origine ou de la destination des migrants.
Le but de cette étude est précisément de décrire ces mouvements
migratoires, de souligner d'abord, pour l'ensemble des villes mayen-
naises, certains caractères de l'immigration et de l'émigration, d'exami
ner ensuite à travers l'immigration les aires d'influence des villes et
des principaux centres ruraux du département.
I. QUELQUES ASPECTS DES MECANISMES MIGRATOIRES DES
VILLES MAYENNAISES
Pour préciser les caractères des mouvements migratoires, on peut
utiliser les tableaux statistiques MI-501-, MI-502 et MI-510 à 550 éta-
(2) taux de couverture signalé par T. Rochas dans :
— « Évolution démographique de la région des Pays de la Loire ».
— n° et Statistique « 5, La page Population et 14. développement de la Mayenne 1972, n° ». 5, Statistique pages 18 et développement 19, 1973,
Par taux de couverture l'auteur entend « le nombre d'immigrants nets
dans les communes urbaines pour 100 départs nets des communes rurales ».
(3) dans M. C. Gérard « Aspects démographiques de l'urbanisation. Analyse
1968 ».
Collections de l'INSEE série D.
Le taux de variation de la population dépend de la taille des unités urbaines.
Il a été par exemple, en Mayenne, de 1,40 pour les villes de moins de 5.000 habi
tants, mais de 2,58 pour Laval (20.000 à 50.000 habitants) ; les taux correspon
dants ont été pour l'ensemble des communes urbaines de France de 1,30 et 2,26. VILLES ET MIGRATIONS DE POPULATION ACTIVE DE LA MAYENNE 209
blis par PINSEE après exploitation du quart des bulletins du recen
sement de 1968 (4) ; ils présentent l'ensemble des migrants et les
migrants actifs. Nous nous en tiendrons essentiellement à l'examen
des caractères des « migrations internes d'actifs » (5).
A - Mobilité de la Population Urbaine.
On peut observer sur le tableau n° 2 qu'un ample flux d'immigrants
a gonflé la population des villes du Bas-Maine. Le taux d'immigration
est nettement plus élevé que celui des huit autres départements de
l'Ouest. 1962-1968 : c'est, en effet, dans les villes mayennaises, la mise
en place et le développement de 15 à 20 établissements industriels
décentralisés, les uns de petite dimension (confection) les autres import
ants (électronique) ; en six ans, de 1962 à 1968, ils ont créé 3000
emplois nouveaux dont plus de 2000 à Laval. Ils ont joué un rôle moteur
dans l'immigration ; ainsi à Laval, trois établissements de l'électronique
comptaient, en 1968, 690 immigrants (6) soit 37,3 % de leurs 1890
salariés et 26 % de la totalité des immigrants employés dans le sec
teur secondaire ; à la même date (1968), pour l'ensemble des activités
industrielles de la ville (à l'exclusion des trois établissements de l'éle
ctronique), les migrants ne représentent que 31,7 % des salariés.
Il apparaît aussi (tableau n° 2) .que le taux d'émigration des villes
mayennaises est — comme leur taux d'immigration — plus élevé que
dans les autres départements, si bien que la mobilité (somme des deux
taux d'émigration et d'immigration) atteint une valeur considé
rable (7). Elle est due surtout au constant renouvellement de deux
catégories socio-professionnelles : cadres supérieurs et cadres moyens
(tableau n° 2) souvent fonctionnaires, parfois ingénieurs... Le bilan
migratoire est pour ces individus faiblement positif ; ces actifs, peu

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