Vitesse de réaction et intensité de sensation. Données expérimentales sur le problème d une courbe sigmoïde des vitesses - article ; n°1 ; vol.51, pg 1-16
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Vitesse de réaction et intensité de sensation. Données expérimentales sur le problème d'une courbe sigmoïde des vitesses - article ; n°1 ; vol.51, pg 1-16

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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 1-16
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 29
Langue Français
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Extrait

Y Galifret
Henri Piéron
I. Vitesse de réaction et intensité de sensation. Données
expérimentales sur le problème d'une courbe sigmoïde des
vitesses
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 1-16.
Citer ce document / Cite this document :
Galifret Y, Piéron Henri. I. Vitesse de réaction et intensité de sensation. Données expérimentales sur le problème d'une courbe
sigmoïde des vitesses. In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 1-16.
doi : 10.3406/psy.1949.8490
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8490L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE
TOME LI
MEMOIRES ORIGINAUX
I
VITESSE DE RÉACTION
ET INTENSITÉ DE SENSATION
DONNÉES EXPÉRIMENTALES SUR LE PROBLÈME
D'UNE COURBE SIGMOÏDE DES VITESSES
par Yves Galifret et Henri Piéron
I. — Introduction.
Les latences réactionnelles décroissent en fonction de l'inten
sité croissante des stimulations et l'on a pu chercher, dans une
vitesse de réaction, la manifestation objective de l'intensité de
la sensation. Parmi les méthodes psychophysiques pour la déter
mination de seuils différentiels chez l'homme, on a récemment
introduit celle de la mesure des différences dans les temps de
réaction, et, chez les animaux, la latence réactionnelle est utilisée
depuis longtemps déjà pour l'étude des intensités d'excitation
sensorielle.
Toutefois, l'un de nous, en reconnaissant un certain parallé
lisme entre la variation des vitesses de réaction et des intensités
de sensation, construites par intégration d'échelons différentiels,
ou des intensités d'excitation, mesurables d'après des manifestat
ions directes, comme le rétrécissement pupillaire à la lumière,
a indiqué une différence importante dans l'allure générale des
courbes. Alors que les intensités d'excitation sensorielle décrivent
une courbe sigmoïde assimilable à une intégrale de probabilité,
ce qui s'accorde avec un processus probable de recrutement, —
recrutement d'esthésiones corticaux pour l'intensité de la sensa
tion, — les vitesses de réaction paraissent bien croître sans
l'année psychoi.ocique. li 1 MEMOIRES ORIGINAUX 2
inflexion initiale suivant une allure parabolique simple (2-3).
Mais, au cours de nos recherches sur les réactions à des stimu
lations visuelles périphériques ultra-brèves de surface minimale
ou d'étendue moyenne (1), en constatant qu'au seuil — déter
miné à 50 % de réponses positives — les valeurs des latences
étaient les mêmes dans les deux cas, ce qui permet d'exclure un
mécanisme de tout ou rien dans les processus de transmission
intra-rétinienne, nous avons trouvé qu'il paraissait se produire,
lors de l'augmentation des luminances, une certaine inflexion
pour la grande plage, et un comportement initial d'allure diff
érente pour la plage punctiforme. En raison des fluctuations et
du nombre insuffisant des mesures, rien de certain ne pouvait
alors être établi.
Aussi avons-nous repris cette question systématiquement, et
déterminé, chez le même sujet, dans les mêmes conditions, les
temps de réaction à ces deux plages, en vision périphérique, en
procédant à de nombreuses mesures, en particulier dans la zone
juxta-liminaire et un peu au-dessus.
On sait que les courbes de décroissance des temps, qui tendent
asymptotiquement vers une limite irréductible, ne permettent
pas d'observer une inflexion, même quand celle-ci caractérise
nettement la courbe ascendante de leurs réciproques, les vitesses.
De même, dans l'adaptation à l'obscurité, la décroissance des
seuils de visibilité ne comporte pas d'inflexion, alors que la
courbe ascendante des sensibilités — réciproques des seuils — est
une sigmoïde incontestable, ce qui a conduit des auteurs utilisant
respectivement de façon exclusive l'un ou l'autre des modes de
représentation à des controverses bien inutiles.
Mais, en outre, l'existence d'une latence irréductible dans le
temps de réaction (retards de transmission et phase efférente)
peut masquer dans une assez large mesure une inflexion initiale
des vitesses quand cette latence irréductible représente une forte
proportion de la latence totale.
Aussi déterminons-nous la vitesse par la réciproque de la
latence, diminuée d'une part importante de la latence irréduct
ible. La réciproque de la seule latence réductible conduirait à
une courbe présentant une ascension terminale vers l'infini
quand on s'approche de l'annulation totale de cette latence
réductible. En procédant comme nous l'avons fait, on sensibilise
seulement à une inflexion éventuelle la phase initiale de la courbe
des vitesses, la seule qui nous intéressait, sans empêcher l'amor
tissement qui est une donnée certaine. Y. GALIFRET ET H. PIERON. VITESSE DE REACTION 3
IL — Technique.
Nous avons utilisé sans modification le dispositif décrit anté
rieurement (1). Rappelons-en les caractéristiques essentielles :
L'arrangement optique est tel que l'on envoie dans l'œil un
faisceau de lumière dirigée (maxwellian view).
La plage punctiforme et la plage étendue, placées à 4 m. 50
de l'œil, sont vues respectivement sous des angles de 9" et de
900".
Le sujet fixant un groupe de points rouges (disposés en un
carré de la dimension angulaire de la fovéa) les plages stimuli
forment leur image sur la rétine temporale de l'œil droit, à 15°
du centre.
L'énergie lumineuse est produite par la décharge très brève
(ÎO^4 à 10~5 seconde) d'une batterie de condensateurs dans ; un
tube à gaz rare (xénon).
Le sujet (l'un de nous) a pour consigne d'appuyer sur une clef
de Morse dès qu'une illumination se manifeste dans son champ
périphérique.
Le temps de réaction est obtenu en millièmes de seconde avec
un chronoscope de Hipp.
Étant donné que nous avons opéré avec des intensités souvent
très faibles, inférieures au seuil — défini à 50 % de réponses —
dans un certain nombre de cas, il nous a fallu faire un grand
nombre de présentations pour obtenir un effectif suffisant de
temps de réaction. Dans chaque expérience, nous présentions au
sujet trois ou quatre niveaux de luminance, dont un au-dessous
du seuil, un dans la région du seuil et les autres plus ou moins
au-dessus du seuil. En fait, ces niveaux ne pouvaient être choisis
au début de l'expérience que par tâtonnements et sans qu'on
puisse préjuger de leur valeur exacte en unités physiologiques
(fechners). C'est en fin d'expérience seulement, après décompte
du nombre de stimulations efficaces et inefficaces pour chaque
niveau choisi, que l'on pouvait déterminer, par interpolation, le
seuil, et traduire les différentes valeurs du stimulus en unités
physiologiques. De ce fait, d'une expérience à l'autre, les diffé
rents niveaux utilisés ont varié sensiblement et, pour exprimer
les résultats d'ensemble, nous avons dû faire les moyennes des correspondant, non à une intensité donnée du stimulus,
mais à un certain nombre d'intensités suffisamment voisines
pour être confondues avec leur moyenne. MEMOIRES ORIGINAUX
III. RÉSULTATS.
Les résultats se trouvent condensés dans les tableaux suivants,
conformément aux indications ci-dessous :
Col. 1 : les différents niveaux physiologiques utilisés, en fech-
ners.
Col. 2 : les temps de réaction correspondants, en millisecondes.
(Ce sont les médians d'un effectif total pouvant aller de 14
— stimulations infra-liminaires rarement perçues — à 50.)
Col. 3 : les vitesses, calculées en prenant l'inverse des latences
diminuées d'une part importante de la phase irréductible et
fixée, arbitrairement, à 150 ms (pour une valeur pro
bable, dans nos conditions expérimentales, de près de 250 ms).
On multiplie les valeurs obtenues par 105 pour raisons de commod
ité.
le niveau physiologique moyen du groupement. Col. 4 :
le logarithme de ce niveau multiplié par 10. Col. 5
: la vitesse moyenne correspondant à chaque niveau Col. 6
moyen.
Stimulation étendue (<p = 900").
4 1 2 3 5 6
I l V 1 V log (10 T)
400 0,79 4

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