Sculptures du temple de Baalshamin à Palmyre (les) - article ; n°2 ; vol.57, pg 421-452
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Description

Syria - Année 1980 - Volume 57 - Numéro 2 - Pages 421-452
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Michel Gawlikowski
M. Pietrzykowski
Sculptures du temple de Baalshamin à Palmyre (les)
In: Syria. Tome 57 fascicule 2-4, 1980. pp. 421-452.
Citer ce document / Cite this document :
Gawlikowski Michel, Pietrzykowski M. Sculptures du temple de Baalshamin à Palmyre (les). In: Syria. Tome 57 fascicule 2-4,
1980. pp. 421-452.
doi : 10.3406/syria.1980.6703
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1980_num_57_2_6703LES SCULPTURES DU TEMPLE DE BAALSHAMIN
À PALMYRE
PAR
M. Gawlikowski et M. Pietrzykowski
Au fond de la petite cella de Baalshamîn et de Durahlûn, construite en
130/131, ou tout juste avant, par les soins de Malê fils de Yarhai et fouillée
par Paul Collart et son équipe en 1955, se dresse un très curieux monument,
restauré par la Direction Générale des Antiquités de Syrie à partir des
fragments récupérés lors de la fouille, à la suite de l'assemblage graphique
et en partie effectif par M. Baud-Bovy (fig. 1-2, 3-4, 13 à 15 et 17).
P. Collart et J. Vicari en ont donné une description et une fine analyse,
dans le volume consacré à l'architecture du sanctuaire ainsi que dans
d'autres publications <1). Ils lui ont donné le nom de thalamos, emprunté à
Lucien et introduit dans l'usage moderne par H. Seyrig qui désigna ainsi
les constructions analogues à l'intérieur du temple de Bel, à Palmyre
même (2).
En nous proposant de fournir quelques compléments à l'étude des
fouilleurs, pourtant si comprehensive, nous nous sommes directement
inspirés des remarques qu'ils présentent avec un souci du détail qui permet
(*) Le sanctuaire de Baalshamîn à Palmyre, (!) Cf. Lucien, Dea Syria, 31 ; E. Will,
vol. I-II, Rome, 1969, p. 112-136, pi. XIX-XXV, Études d'archéologie classique, II, Annales de
LXXIV-LXXXII; P. Collart, « Reconstruc- VEsl, XXII (1959), p. 136 ss. ; Collart-
tion du thalamos du temple de Baalshamîn à Vicari, op. cit., p. 112, n. 3 ; H. Seyrig, R. Amy,
Palmyre », AAS, XIX (1969), p. 21-24, pi. I ; E. Will, Le temple de Bel à Palmyre, Paris,
Rev. Arch., 1970, p. 323-327. 1975, p. 41 64, 240-243. SYRIA [LVII 422
.1m.
Fig. 1. — Thalamos du temple de Baalshamîn, élévation d'après Vicari (pi. XXIV).
précisément une telle démarche, tant il est vrai que les ressources offertes
par eux à la recherche sont encore loin d'être épuisées.
Parmi les fragments architecturaux de thalamos retrouvés dans les
murs de l'abside byzantine, installée par-devant le pronaos du temple, on
compte plusieurs pièces figurées nettement plus anciennes et qui n'ont pas
pu être replacées dans l'ensemble reconstitué. Ce sont le fameux linteau
aux aigles, exposé maintenant au Musée de Palmyre, et des niches monol
ithes conservées au même musée (fig. 5-6) <x>.
Le premier propos de ces pages est de retrouver le mode d'emploi de
(x) COLLART-VlCARI, Op. Cit., p. 162-164, aux aigles) ; p. 156-158, pl. XCV, 1-3, XCVI, 4
pl. XCVII, 1 ; CI, 1 ; CV, 1 ; CVII, 1-2 (linteau (niches monolithes). TEMPLE DE BAALSHAMÎN À PALMYRE 423 1980]
,1m.
Fig. 2. — Thalamos, coupe transversale, d'après Vicari (pi. XXV).
ces sculptures dans la cella. Certes, leur inclusion avec les éléments du
thalamos dans les murs d'un monument tardif ne constitue pas encore une
présomption suffisante d'un tel emploi. Cependant, l'analyse métrique nous
permettra, comme on le verra par la suite, de prouver que le thalamos,
loin de constituer simplement un décor architectural, enchâssait nombre de
monuments figurés et servait de cadre à l'ensemble sculptural porteur d'un
programme iconographique cohérent. SYRIA [LVII 424
Fig. 3. — Thalamos restauré, partie gauche.
Fig. 4. — Niche centrale, détail du couronnement. Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 5. — Linteau aux aigles (Instituut v. Semitistiek en Arch. v. h. Nabije Oosten der RU-Groningen),
(Photo M. J. Versteegh).
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 6. — Niche aux griffons (Instituut v. Semitistiek en Arch. v. h. Nabije Oosten der RU-Groningen),
(Photo M. J. Versteegh). 426 SYRIA [LVH
Toutes les données essentielles pour notre démonstration ont été
vérifiées par l'un de nous sur place et, le cas échéant, complétées. Les
dessins ont été préparés et mis au net, d'après nos croquis, par M. Baranski.
Les photos sont dues à M. J. Versteegh. Nous tenons à leur témoigner
notre entière reconnaissance.
La niche principale et son cadre.
Au fond du thalamos reconstitué se dresse, faisant corps avec
l'ensemble, un encadrement rectangulaire, destiné à notre avis à loger un
grand bas-relief (fig. 3). Sur un socle correspondant à celui qui supporte les
ailes du thalamos (bloc n° 7, h. 70 cm) <1), on trouve une plinthe raccordée
en hauteur aux bases des colonnes qui la flanquent par le moyen d'une
entaille sur toute sa largeur (bloc n° 14, h. 59 cm, réduit de front à 42 cm
par l'entaille de 17 cm de haut et large de 11 cm). Les piédroits de la niche
(nos 25-26, larg. 42 cm) reposent sur des socles solidaires des bases des
colonnes et s'appuient contre le mur arrière de la cella. L'ouverture qu'ils
délimitent mesure en bas 184 cm. La hauteur, non conservée, est resti
tuable, d'après l'ensemble de l'ordre, à 227 cm. Sur le plat et la tranche
des piédroits, des plates-bandes à rinceau formaient un décor, aujourd'hui
très abîmé. Par-dessus, de part et d'autre, de courts tronçons de 31 cm de
haut, de la même profondeur de 90 cm, portent le sommet du cadre des
plates-bandes, une rangée de rosettes et une torsade sur le retour, sous le
linteau (nos 33-34, fig. 4). Il n'y a pas de raison apparente pour que les
piédroits ne soient pas monolithes.
Le linteau qui couronne la niche présente des consoles latérales sur
lesquelles deux aigles sont perchés (fig. 4), flanquant une frise à rinceau, une
corniche et une rangée de sept bustes dans des caissons (bloc n° 43,
h. 78 cm, larg. 283 cm, fig. 7). La pierre est plus large que l'encadrement
au niveau des piédroits (266 cm), mais elle est entaillée sur les côtés pour
le raccord avec les chapiteaux des colonnes par-devant.
L'ouverture de la niche mesure 184 cm en bas et 182 cm en haut ; elle
(*) Par la suite, les numéros des blocs se réfèrent à la liste dans Collart-Vicari, p. 113-118. TEMPLE DE BAALSHAMÎN À PALMYRE 427 1980]
Fig. 7. — Linteau aux bustes planétaires.
est haute de 241 cm, ou de 258 cm en comptant l'entaille de la plinthe.
Le rapport entre les dimensions de la baie est de 1 : \/2, soit 182 : 258, à
1 cm près, comme l'a déjà remarqué l'auteur de la planche XIX de la
publication. Ces dimensions correspondent à 6,333 sur 9 pieds de 28,75 cm,
mesure utilisée dans la construction de la cella et du sanctuaire, mais non
ailleurs dans le thalamos.
Cependant, le bas-relief ne saurait reposer dans l'entaille de la plinthe,
mais au-dessus ; ceci résulte de l'état du soffite du linteau qui porte par-
devant des rosettes, juste au-dessus de l'entaille. L'image n'avait donc que
241 cm de haut, et ses proportions s'approchaient de 3 : 4, soit 6 : 8 pieds
de 30,2 cm environ <1>.
En considérant maintenant le linteau aux aigles (fig. 5), on est d'abord
frappé par un découpage bien soigné qui a enlevé la partie horizontale de
l'encadrement à rinceaux. Cette retaille, destinée manifestement à loger le
(*) Sur la métrologie du sanctuaire, cf. Collart-Vicari, p. 109-111. SYRIA [LVII 428
OQQQQQOQQQOQC
.1m
Fig. 8. — Les niches du sanctuaire, reconstitution.
4333-
Jo,o_
3m
Fig. 9. — Trois états du cadre de la niche principale. A l'extrême droite, l'ordre du thalamos. TEMPLE DE BAALSHAMÎN À PALMYRE 429 1980]
sommet d'un bas-relief couronné jadis par cette pièce, a 28 cm de haut et
181 cm de large, cette dernière valeur correspondant à la largeur de
l'ouverture de la niche principale du thalamos (182 cm de haut). La largeur
du linteau au niveau de l'encadrement est de 245,5 cm et de 265,3 cm au
niveau du panneau supérieur, alors que l'encadrement existant de la niche
mesure 266 cm de large vers le haut. Le linteau correspond donc suff
isamment à celui-ci pour admettre le même emploi : celui de couronner un
relief de dimensions identiques, voire tout simplement le même relief.
Il paraît donc que, pour l'encadrement du bas-relief ayant

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