Signalisation, signalétique, la différence ? - article ; n°1 ; vol.36, pg 32-43
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Description

Communication et langages - Année 1977 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 32-43
Dans la perspective de l'interconnexion prochaine de leur réseau parisien régional, la S.N.C.F. et la R.A.T.P. ont été amenés à se poser le problème de la signalisation visuelle. Les diverses études qui ont été faites par « Design Programmes » ont amené à l'élaboration de cinq dossiers, les uns théoriques, les autres pratiques. Nous publions ici un extrait du Dossier n° 1 « Données théoriques ». Ces pages concernent spécialement la signalétique, c'est-à-dire l'étude des systèmes de signes agissant au sein de la vie sociale. Ces études théoriques avaient donc pour but de permettre l'édification d'un code utilisable par l'usager étant entendu que ce dernier doit fournir un effort minimal aussi bien pour l'apprentissage que pour la lecture et la compréhension de ces signes.
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Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 401
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Roger Talion
Henri-Pierre Jeudy
Signalisation, signalétique, la différence ?
In: Communication et langages. N°36, 4ème trimestre 1977. pp. 32-43.
Résumé
Dans la perspective de l'interconnexion prochaine de leur réseau parisien régional, la S.N.C.F. et la R.A.T.P. ont été amenés à
se poser le problème de la signalisation visuelle. Les diverses études qui ont été faites par « Design Programmes » ont amené à
l'élaboration de cinq dossiers, les uns théoriques, les autres pratiques. Nous publions ici un extrait du Dossier n° 1 « Données
théoriques ». Ces pages concernent spécialement la signalétique, c'est-à-dire l'étude des systèmes de signes agissant au sein
de la vie sociale. Ces études théoriques avaient donc pour but de permettre l'édification d'un code utilisable par l'usager étant
entendu que ce dernier doit fournir un effort minimal aussi bien pour l'apprentissage que pour la lecture et la compréhension de
ces signes.
Citer ce document / Cite this document :
Talion Roger, Jeudy Henri-Pierre. Signalisation, signalétique, la différence ?. In: Communication et langages. N°36, 4ème
trimestre 1977. pp. 32-43.
doi : 10.3406/colan.1977.1148
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_1977_num_36_1_1148: Marque, signal, symbole ou monogramme définissant Logotype
l'entreprise, les services ou le système et constituant le noyau
de la « constante d'identification ». (En haut : Logotype du RER).
Planitype: Système caractéristique de représentation cartographique
utilisé dans le système Designer Rudi Meyer. SIGNALISATION,
SIGNALÉTIQUE,
LA DIFFÉRENCE?
par Roger Talion et Henri-Pierre Jeudy
Dans la perspective de l'interconnexion prochaine de leur réseau parisien
régional, la S.N.C.F. et la R.A.T.P. ont été amenés à se poser le problème de
la signalisation visuelle. Les diverses études qui ont été faites par « Design
Programmes » ont amené à l'élaboration de cinq dossiers, les uns théoriques,
les autres pratiques. Nous publions ici un extrait du Dossier n° 1 « Données
théoriques ». Ces pages concernent spécialement la signalétique, c'est-à-dire
l'étude des systèmes de signes agissant au sein de la vie sociale. Ces études avaient donc pour but de permettre l'édification d'un code util
isable par l'usager étant entendu que ce dernier doit fournir un effort mini
mal aussi bien pour l'apprentissage que pour la lecture et la compréhension
de ces signes.
La région parisienne sera dotée dans quelques années d'un
gigantesque réseau de métro régional dont le cœur sera Le
Châtelet : ainsi de Saint-Germain à Boissy-Saint-Léger, d'Orly-
Saint-Quentin-en-Yvelines à Saint-Martin-d'Etampes, les banlieu
sards d'hier seront des Parisiens à part entière.
Cette réalisation est le fruit de la collaboration entre la R.A.T.P.
et la S.N.C.F. Un nouveau matériel est en cours de développe
ment — mais cela mérite d'être signalé — une signalétique
intégrée est étudiée dès le lancement du programme. Les object
ifs en sont, d'une part, faciliter l'utilisation du nouveau réseau
par les voyageurs et, d'autre part, unifier, homogénéiser 'l'image
de ce réseau et lui conférer un caractère spécifique en harmon
ie avec les réalités contemporaines — ce qui se traduit en
terme de haute efficacité compensée par une volonté de mieux
être.
Cette étude a été confiée à « Design Programmes SA » qui a
pour mission :
— de proposer un système de communication cohérent ;
— de définir un technique de supports économiques
et fiables ;
— d'intégrer l'ensemble en un tout susceptible de constituer
une image d'entreprise consistante.
La société Design Programmes, fondée en 1973 par Roger signalétique, la différence ? Signalisation,
Talion, s'est spécialisée dans les problèmes de design de
transports (matériel, communication et aménagements) ; son
équipe intégrée possédait déjà une solide expérience en la
matière : métro de Mexico, train corail entre autres, réalisa
tion de nouvelles cartographies, de nouveaux indicateurs pour
la S.N.C.F. et la R.A.T.P.
IL MANQUAIT UNE THEORIE
II faut avouer qu'en matière de signalétique une bonne connais
sance des problèmes typographiques et pictographiques ne
suffit pas, l'expérience pratique est déterminante, aussi la direc
tion du programme a-t-elle été confiée à M. Vigneflli, graphie
designer new-yorkais, responsable de différents grands pr
ogrammes, dont les nouvelles signalétiques du métro de New
York et de Washington ; et l'élaboration à Rudi Meyer, graphie
designer, attaché à D.P.
Ces dispositions prises, il est apparu malgré tout que technol
ogie et expérience étant associées, la théorie faisait sensible
ment défaut. En effet, ces dix dernières années ont vu naître et
se développer la « nouvelle signalétique », les réalisations ont
rivalisées de qualité, mais les principes directeurs n'ont pas été
clairement déduits des expériences récentes. Une part du
budget d'études du programme interconnexion a donc été affec
tée à la recherche théorique avec une priorité marquée pour
l'approche sémiologique. Le responsable de cette recherche est
Henri-Pierre Jeudy, enseignant chercheur, intégré dès l'origine
dans l'équipe, qui a eu pour mission d'examiner les principes
généraux et le fonctionnement de l'information dans les situa
tions proches de la macrolecture.
La nécessité de distinguer plusieurs secteurs de recherche
dans le domaine de la sémiologie conduisait à faire une diff
érenciation assez marquée entre des champs d'investigation.
En effet, la phonologie, la sémantique, la lexicologie... appa
raissent encore comme autonomes. Mais dans la mesure où
<o la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au
> » sein de la vie sociale » (F. De Saussure) le fonctionnement
S> de la totalité d'un système de signes implique bel et bien une
| tentative d'homogénéisation des formes de la recherche et
-2 un rapprochement des secteurs.
"S Nous pensons ainsi avoir contribué à améliorer la connaissance
§ au niveau de la pratique des activités de visualisation sans pour
"■£ autant vouloir « scientiser » la créativité. Notre volonté est
•| d'éclairer la synthèse graphique par les éléments traduits direc-
| tement de la constante élaboration (et remise à jour) des
o S sciences humaines. Signalétique 35
L'UNIVERS DE L'INFORMATION EST BROUILLE
Toute activité humaine se pratique selon des codes qui déter
minent les structures du comportement. Les systèmes d'infor
mation et de communication, pour permettre l'intégration opt
imale de ces codes à l'activité psychophysiologique des usagers,
sont régis par des principes logiques dont la finalité est de
limiter toute incertitude et d'éviter de produire des situations
anxiogènes. Les parcours dans l'espace, toutes les formes de
déplacement du corps nécessitent, malgré les objectifs et les
motivations de l'usager, un système de repérage, qui permette
toutes les possibilités d'orientation, et qui réduise les demandes
de « prise en charge ». Un tel système de repérage est parfois
construit par l'usager lui-même qui établit ses propres « attrac-
teurs ponctuels », mais une telle démarche révèle aussi le
brouillage des informations dans lequel vivent les usagers.
Dès lors, un langage propre aux déplacements dans l'espace
devient-il nécessaire ? Dans la mesure où ce langage se fonde
et s'articule sur les systèmes de signes conventionnels, déjà
connus et intégrés par l'usager, il ne peut qu'optimaliser la
perception des informations. Ce langage, que nous appelons
« signalétique » est à distinguer de fa signalisation qui, elle,
multiplie le plus souvent les informations, se conformant au
principe d'une redondance non calculée. Pour réduire les efforts

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