Syair Burung Nuri, présentation et transcription du manuscrit ML 8 de la bibliothèque de Jakarta - article ; n°1 ; vol.11, pg 57-70
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Description

Archipel - Année 1976 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 57-70
III. 1. Denis Nardin disini menulis bagian kedua dari Daftar perpus- takaan mengenai Pilipina dalam bahasa Perancis; adapun bagian pertamanya yang meliputi buku-buku saja telah terbit dalam ARCHIPEL 9 (hal. 57-68). Sedang bagian kedua ini meliputi artikel-artikel yang dikumpulkan sebagai hasil penelitian 112 majalah dalam bahasa Perancis.
2. Yumsari Yusuf, curator of the Department of Manuscripts of the National Library in Jakarta, provides a transcription of an unpublished Malay manuscript, the Syair Burning Nuri (Poem of the Parrot), written in the middle of the 19th century at the court of Palembang. This long love poem, of which the protagonists are birds, is a good example of a type of literature still little known.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 168
Langue Breton
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Yusmari Yusuf
Syair Burung Nuri, présentation et transcription du manuscrit ML
8 de la bibliothèque de Jakarta
In: Archipel. Volume 11, 1976. pp. 57-70.
ringkasan
III. 1. Denis Nardin disini menulis bagian kedua dari Daftar perpus- takaan mengenai Pilipina dalam bahasa Perancis; adapun
bagian pertamanya yang meliputi buku-buku saja telah terbit dalam ARCHIPEL 9 (hal. 57-68). Sedang bagian kedua ini meliputi
artikel-artikel yang dikumpulkan sebagai hasil penelitian 112 majalah dalam bahasa Perancis.
Abstract
2. Yumsari Yusuf, curator of the Department of Manuscripts of the National Library in Jakarta, provides a transcription of an
unpublished Malay manuscript, the Syair Burning Nuri (Poem of the Parrot), written in the middle of the 19th century at the court
of Palembang. This long love poem, of which the protagonists are birds, is a good example of a type of literature still little known.
Citer ce document / Cite this document :
Yusuf Yusmari. Syair Burung Nuri, présentation et transcription du manuscrit ML 8 de la bibliothèque de Jakarta. In: Archipel.
Volume 11, 1976. pp. 57-70.
doi : 10.3406/arch.1976.1266
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1976_num_11_1_126657
SYAIR BURUNG NURI
PRÉSENTATION ET TRANSCRIPTION DU MANUSCRIT ML 8
DE LA BIBLIOTHÈQUE DE JAKARTA.
par Dra. YUMSARI YUSUF
Un grand nombre de syair malais ont pour sujet les amours
d*animaux ou de plantes. H. Overbeck leur a consacré une étude (*)
dans laquelle, développant une hypothèse de H.C. Klinkert (2), il
montre que ces animaux doués de paroles sont en fait les symboles
de personnages réels et que leurs amours sont celles de nobles qu'on
n'osait pas citer nommément. Le Syair Ikan Terubuk par exemple,
(le terubuk est un poisson du genre de l'alose) raconte en termes
voilés le refus que se vit opposer le prince de Malaka lorsqu'il demanda
la main de la princesse de Siak. N'osant relater clairement l'incident,
l'auteur en fit un poème narrant les amours malheureuses d'une alose
et d'une perche. De même le Syair Burung Pungguk évoque l'amour
impossible d'un hibou pour la lune.
Au-delà des acteurs désormais anonymes, on peut voir dans ces
poèmes le récit plus général d'amours condamnées par des différences
de niveau social. Overbeck ne cite pas moins de vingt-six syair de
ce genre qu'il divise en cinq catégories. Le Syair Nuri dont nous donnons
ci-dessous le texte malais fait partie de la classe : "L 'Amour dans les
hautes sphères".
Il existe deux manuscrits dans la bibliothèque du Musée Central
de Jakarta, mais, comme le remarquait déjà H. Overbeck, ces deux
manuscrits ne sont pas en réalité du même texte : dans son Catalogue
des de Batavia (1909), Ph. S. van Ronkel donne pour
résumé du manuscrit Ml 8 : "les amours d'un perroquet et d'une fleur
de frangipanier" ce qui ne correspond pas au contenu du manuscrit
Ml 8 pas plus qu'à celui du Ml 10. En effet le Ml 8 raconte les amours
malheureuses d'un simbangan (oiseau marin) pour un perroquet et le
Ml 20 celles d'un oiseau de paradis et d'une rose.
Il existe un autre manuscrit intitulé Syair Nuri dans la Bibliothèque
de l'Université de Leide (Cod. Or. 3340) et l'on appelle aussi parfois
Malay Animal and Flower Shaers, JMBRAS, XII 2, 1934.
lets over de Pantuns of Minnezangen der Maleiers, 1866. 58
Syair Nuri les poèmes du titre Syair bunga mawar dont il existe trois
manuscrits dan la même bibliothèque : Cod. Or. 5641, Kl. 186 et Kl.
175 B. Signalons encore que Wilkinson utilisa dans son Malay-English
Dictionary un Syair Burung Nuri d'après une lithographie de Singa
pour, mais la citation qu'il donne sous le mot chawang ne figure pas
dans notre texte (Ml 8).
Revenons aux deux manuscrits de Jakarta. Le Ml 10 est en bon
état ; il mesure 17,8 x 14,5 cm ; il a vingt-cinq pages et treize lignes
par page. L'écriture (jawi) est facile à lire, mais souvent fautive. Sur
la page de garde est écrit en néerlandais : "Syair kembang ajer mawar
de Pangeran Panembahan Bupati, frère du Sultan de Palembang qui
fut destitué. Don de M. Gramberg de Palembang. Janv. 1866". Le
manuscrit porte par ailleurs sa date de rédaction (1275 H. soit 1858
E.C.) dans ces six vers de la première page :
Kepada Hijrat Nabi Utama Seribu Duaratus tujuh puluh lima.
Jumadil awal bulannya nama Empat bêlas hari sedang purnama
Malam jumat bulanpun terasg Masa itulah sair dikarang
Ce poème raconte comment un oiseau de paradis (cenderawasih),
depuis longtemps amoureux d'une rose (bunga air mawar) chargea un
perroquet (nuri) de porter à cette fleur une lettre galante. Le perroquet
s'envola donc, mais il ne put rencontrer la rose dont le jardin était
étroitement surveillé par d'autres fleurs. Ce n'est que par l'intermédiaire
d'une fleur de nagasari que le perroquet put faire parvenir son message,
mais c'est un refus qui, par la même voie, fut transmis à l'oiseau de
paradis : la rose ne voulait pas de lui sachant qu'il était déjà marié.
Désespéré, l'oiseau de paradis partit pour Java et mourut à Batavia.
Le manuscrit Ml 8 dont on trouvera ci-dessous la transcription est
en moins bon état : certaines pages, endommagées par le climat, seront
très rapidement illisibles. Il a vingt pages de vingt lignes chacune et
de format 21x16 cm. L'écriture (jawi) est claire. Une note en
néerlandais indique que ce manuscrit provient de la même source que le
précédent : "Syair noeri du Soeltan Badaroedin de Palembang. Don en
cette ville de M. Gramberg, janv. 1866. Le Soeltan Badaroedin mourut
en exil à Ternate".
Ce poème raconte les amours malheureuses de Simbangan (sorte
d'oiseau de mer) et de Nuri (sorte de perroquet). Un jour qu'il vole
au-dessus d'une ville, Simbangan aperçoit, sur un divan à l'intérieur
d'une maison, la belle Nuri. Ils échangent un regard et tombent
aussitôt amoureux l'un de l'autre. Parvenu au terme de son voyage,
Simbangan s'en va trouver Murai (sorte de petite pie) — qui est en
grande discussion avec Perling (pluvier) — et le charge de porter à
Nuri son message d'amour. 59
Nuri est marié à Bayan johari (cacatoès) qui l'aime tendrement
et la couvre d'attentions bien qu'elle fasse preuve d'une certaine
froideur vis-à-vis de lui. Murai arrive alors que Bayan est absent et
il peut donc s'acquitter de sa mission : il transmet le message de
Simbangan que Nuri accueille chaleureusement. Murai s'envole rendre
compte tandis que Nuri se désespère et n'accueille pas Bayan son
mari comme à l'accoutumée. Celui-ci la croit malade et tente de la
réconforter, mais il se voit repoussé.
Après avoir essayé pendant quelque temps de faire taire sa passion,
Nuri, n'y tenant plus, charge sa fidèle suivante, Punai, (sorte de
pigeon sauvage de couleur verte) d'aller trouver Simbangan, de lui
dire sa faiblesse et de mander Murai une nouvelle fois. Ravi de ce
message, Simbangan comprend que son amour est partagé et dépêche
aussitôt Murai comme il lui est demandé.
Voyant ie triste état où Nuri se trouve réduite, Murai s'inquiète
et promet de lui envoyer Simbangan en personne — nouvelle qui
réconforte quelque peu la triste éplorée. Au jour dit, Simbangan
s'envole vers Nuri, vêtu comme un prince. Il est accueilli par Nuri
et son époux Bayan Johari, qui, continuant d'ignorer tout de l'affaire,
le reçoit fort courtoisement. Quant à Nuri, extrêmement confuse, elle
ne dit que quelques mots bien que sa passion ne cesse de l'étouffer.
Pour finir, Simbangan prend congé et les deux époux le ra
ccompagnent jusqu'au seuil. La souffrance continue de tenir Simbangan
et Nuri, les deux amants qui ne pourront jamais s'unir.
Malgré sa brièveté, ce syair abonde en mots ou constructions
inusuels. Nous commenterons en note les mots incorrects ou qui ne
figurent pas dans les dictionnaires malais. On remarque en particulier
un nombre assez important de mots arabes et plus encore de mots
javanais; ceci s'explique par la provenance du manuscrit, le malais
de Palembang ayant subi une forte influence du javanais. D'un point
de vue littéraire, ce syair n'est pas un chef-d'oeuvre ; la versification
en est assez laborieuse. Il est néanmoins très intéressant à titre
philologique et surtout comme exemple d'une catégorie littéraire dont
très peu de spécimens ont été jusqu'ici publiés. Cette transcription
rendue nécessaire par l'état de conservation du manus

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