Dongson Drums : Instruments of Shamanism or Regalia ? - article ; n°1 ; vol.46, pg 39-49

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Arts asiatiques - Année 1991 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 39-49
Les tambours de bronze du type Heger-I, appelés maintenant communément « de Dôngson » d'après le site de ce nom au nord du Vietnam, toujours richement décorés, ont été trouvés partout en Asie du Sud-Est, du nord de la péninsule indochinoise jusqu'à l'est de l'Indonésie, sauf sur l'île de Bornéo et aux Philippines. L'âge des plus anciens de ces grands tambours n'est pas certain mais il doit être d'environ 2 500 ans. Ce qui n'est pas certain non plus est leur fonction et la raison de leur dispersion. Plusieurs théories ont été émises sur ces deux points, notamment, à propos du premier, que ces tambours étaient des instruments chamaniques et, quant au second, que leur dispersion est simplement due aux échanges commerciaux.
La décoration de ces tambours, tout en étant assez variée, comprend trois éléments que l'on trouve sur tous, ou sur une grande partie d'entre eux : l'« étoile» au centre du plateau, des oiseaux en vol également sur le plateau, et des bateaux plus ou moins stylisés sur l'épaule. Il est démontré ici que l'« étoile» centrale ne peut être ni une étoile ni le soleil et que les théories concernant l'emploi de ces tambours basées sur l'une ou l'autre de ces interprétations sont dénuées de tout fondement. L'une de ces théories veut que les tambours aient été des instruments d'un chamanisme officiel à Dôngson.
La vraie raison de la distribution actuelle des tambours de Dôngson peut être déduite de deux faits ou suppositions : les tambours ont été initialement utilisés pour l'investiture d'un roi et ceux trouvés en Indonésie n'ont pas été fabriqués localement mais quelque part dans le nord de l'Indochine. Ces tambours, donc, sont comme des regalia. Leur dispersion ne peut s'expliquer que par le désir de chefs lointains de devenir rois en obtenant un grand tambour de bronze de l'Autorité rituelle (mais non politique) située quelque part dans le nord de la péninsule indochinoise qui avait le pouvoir, comme la papauté dans l'Occident, de donner des regalia. Une nouvelle interprétation du motif des oiseaux et de celui des bateaux soutient cette théorie.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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01 janvier 1991

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62

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Français

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1 Mo

Helmut Hermann Ernst Loofs-
Wissowa
Dongson Drums : Instruments of Shamanism or Regalia ?
In: Arts asiatiques. Tome 46, 1991. pp. 39-49.
Résumé
Les tambours de bronze du type Heger-I, appelés maintenant communément « de Dôngson » d'après le site de ce nom au nord
du Vietnam, toujours richement décorés, ont été trouvés partout en Asie du Sud-Est, du nord de la péninsule indochinoise
jusqu'à l'est de l'Indonésie, sauf sur l'île de Bornéo et aux Philippines. L'âge des plus anciens de ces grands tambours n'est pas
certain mais il doit être d'environ 2 500 ans. Ce qui n'est pas certain non plus est leur fonction et la raison de leur dispersion.
Plusieurs théories ont été émises sur ces deux points, notamment, à propos du premier, que ces tambours étaient des
instruments chamaniques et, quant au second, que leur dispersion est simplement due aux échanges commerciaux.
La décoration de ces tambours, tout en étant assez variée, comprend trois éléments que l'on trouve sur tous, ou sur une grande
partie d'entre eux : l'« étoile» au centre du plateau, des oiseaux en vol également sur le plateau, et des bateaux plus ou moins
stylisés sur l'épaule. Il est démontré ici que l'« étoile» centrale ne peut être ni une étoile ni le soleil et que les théories concernant
l'emploi de ces tambours basées sur l'une ou l'autre de ces interprétations sont dénuées de tout fondement. L'une de ces
théories veut que les tambours aient été des instruments d'un chamanisme officiel à Dôngson.
La vraie raison de la distribution actuelle des tambours de Dôngson peut être déduite de deux faits ou suppositions : les
tambours ont été initialement utilisés pour l'investiture d'un roi et ceux trouvés en Indonésie n'ont pas été fabriqués localement
mais quelque part dans le nord de l'Indochine. Ces tambours, donc, sont comme des regalia. Leur dispersion ne peut s'expliquer
que par le désir de chefs lointains de devenir rois en obtenant un grand tambour de bronze de l'Autorité rituelle (mais non
politique) située quelque part dans le nord de la péninsule indochinoise qui avait le pouvoir, comme la papauté dans l'Occident,
de donner des regalia. Une nouvelle interprétation du motif des oiseaux et de celui des bateaux soutient cette théorie.
Citer ce document / Cite this document :
Loofs-Wissowa Helmut Hermann Ernst. Dongson Drums : Instruments of Shamanism or Regalia ?. In: Arts asiatiques. Tome 46,
1991. pp. 39-49.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1991_num_46_1_1300Helmut Loofs-Wissowa
Dongson Drums:
Instruments of Shamanism or Regalia?
A New Interpretation of their Decoration may Provide the Answer
The drums
A short explanation of what is meant by "Dongson Drums" The implications of this erroneous notion with regard to the
study of ancient bronze drums in Southeast Asia are obvious. may be appropriate. Dongson is the name of an ancient dwell
Soon after the sensational early dates for bronze in northeastern ing as well as burial site in Thanh-hôa Province, in the southern
Thailand were made public, a trend developed in neighbouring side of the Red River delta in northern Vietnam. Excavations
northern Vietnam, the area in Southeast Asia where the greatest carried out here in the 1920's and 30's, together with the many
surface finds previously made in the area, gave a fairly clear number of the earliest type bronze drums (Heger-I) have been
picture of what was considered to be the earliest bronze-using found, to emulate these dates by claiming that a legendary
civilization in Southeast Asia, which became known as the dynasty, starting in the early third millennium B.C., is to be
"Dongson Culture". ! Amongst the hundreds of bronze objects equated with the beginning of bronze in Vietnam. However,
there is no clear sign for bronze in Vietnam that is earlier than found at the site, including axes, spearheads, vessels, orna
ments, etc., there were also bronze drums or small replicas of the turn of the first to the second millennium B.C. But the fact
them. It was thus for the first time that such drums had been that sophisticated bronze artifacts, such as socketed axes or
excavated, rather than to have been found only as chance finds. spear-heads, elaborate bracelets or other items which have
For drums identical or similar to those excavated at Dongson often been found in association with the drums, are dated, in
have been known from all over the Indochinese Peninsula as this way, to several thousand years earlier in Thailand and up
to at least one thousand years earlier in Vietnam, causes some well as Indonesia for a very long time. News of such strange
awesome chronological and cultural problems. objects reached Europe in particular during the 19th century to
If, however, the date for these earliest bronze socketed arouse the curiosity of scholars to such an extent that at the
axes, etc. was brought down to the acceptable level of around turn of the century, when the existence of 165 of these drums
1000 B.C. at the earliest, these problems disappear. The northwas known, a number of books appeared to analyse them. The
most seminal of these was that by Heger 2 which classified these eastern Thai bronze sites, such as Non Nok Tha, Ban Chiang,
drums into four groups (known ever since by the denomination Ban Na Di and others, now look increasingly like the local
of "Heger I-IV"). Obviously, the Heger-I type is the earliest and extensions of a bronze-using civilization — and perhaps pol
— the centre of which was situated in the northern Viewe are dealing here only with this particular type (figs. 1 and ity
2). These drums, then, have been called "one of the most diffi tnam/Yunnan region; on these grounds, such a date would
appear quite probable. It would also constitute a terminus ante cult and most important problems of Southeast Asian cultural history" .3 quern for the earliest bronze drums, the Heger-I "Dongson
Drums". these drums did not appear in a vacuum. So as to However,
There is also a psychological aspect of the cultural context exploit the potential of their interpretation to the fullest, we
to be considered. At that time, even much more than at present, first have to establish their original cultural and chronological
Southeast Asian societies lived in a "Vegetal Universe" and context; this is far from easy.
produced a "civilization of Vegetal Matter". 5 In such a civiFor the last twenty years or so, Southeast Asian archaeol
lization of perishable material anything permanent must take ogy, and in particular its Bronze Age, has been in a state of
on a special significance. We know from the times of the "Indi- turmoil. New theories proposed indeed that bronze was worked
anized Kingdoms" in the area that there was a clear division in here — more precisely in Northeast Thailand — as early the
third millennium B.C., thus a thousand years earlier than in architecture between religious monuments which had to be in
China. This was followed by the claim that it was even in the stone or bricks, and other constructions, including royal pala
fifth or sixth millennium B.C., which was eventually reduced to ces, which were in wood, bamboo or other perishable matter. It
seems reasonable to assume that in still earlier times from which a mere early fourth millennium B.C. The media eagerly propa
gated these sensational dates, as well as their true meaning, no buildings or sculpures in stone are known, the introduction
of the first large objects (as opposed to small weapons or implenamely that therefore the earliest bronze in the world came
ments) in bronze, such as the drums, must have caused fascinafrom Thailand. For millions of people — including a great numb
er of professional archaeologists — this misconception has sim tion. This points a priori to a ritual-religious use of these
ply become part of common knowledge. 4 drums, rather than a purely utilitarian one.
39 Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1 . A typical Heger-I drum with boat designs on the upper part.
National Museum Phnom-Penh, Cambodia.
Un tambour Heger-I typique décoré de bateaux sur la partie supérieure.
Musée National de Cambodge.
(Photo Helmut Loofs-Wissowa).
40 Therefore, the recent find of what seems to be a small clay
model of a Heger-I drum in the Red River Valley, dated to
ca. 850 B.C., 8 in no way disproves the Pontic Migration theory,
but only adds another century or so to the antiquity of this
type of drum (figs. 3 and 4). Unfortunately, no indication of
any decoration could be seen on this small (9 cm wide) model.
Moreover, Heine-Geldern stated categorically that the populat
ion movement he envisaged was not a once-only migration,
but a series of movements drawn out over several centuries. It
seems to be nonsensical thus to pin this author down to a par
ticular date and to argue that, because a drum or a decoration
Illustration non autorisée &

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