ENVIRONNEMENT RURAL AFRICAIN ET PATHOLOGIE
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ENVIRONNEMENT RURAL AFRICAIN ET PATHOLOGIE

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Médecine d'Afrique Noire : 1992, 39 (3)
Les transmissions de pathologie sont favorisées d’une part
par la promiscuité et l’encombrement qui règnent dans les
cases, d’autre part par la mobilité de ces populations qui
saisissent toutes les occasions de déplacement : festivités
familiales, cérémonies religieuses, mouvements massifs de
travailleurs saisonniers etc... Mais il y a aussi l’exode rural
durable et l’émigration intercontinentale, tous deux à forte
prédominance masculine ; ce qui explique que, dans les
villages, on trouve surtout des femmes, des “vieux” et
beaucoup d’enfants.
2 - Sous l’angle économique
, hormis les rares grandes
exploitations agricoles et complexes industriels, c’est au
secteur primaire que se consacre l’africain rural ; culti-
vateurs, pasteurs et pêcheurs vivent dans les champs ou
près des cours d’eau, parfois dans la boue, exposés aux
insectes, en contact avec le bétail et certaines espèces
selvatiques. Les aléas de la pluviosité, les déferlements
aviaires et acridiens, la précarité des greniers etc... mena-
cent et détériorent les récoltes produisant, ici ou là, d’année
en année disettes, famines ou “soudures” laborieuses.
Encore faut-il souligner deux effets bénéfiques de cette vie
rurale : d’une part la possibilité de trocs portant sur les
céréales et produits vivriers qui explique que la sous-
nutrition et le kwashiorkor par exemple soient moins
fréquents en brousse que dans les quartiers déshérités des
villes ; d’autre part la prévalence amoindrie des maladies
par excès alimentaire (obésité, diabète métapléthorique
etc...) par rapport à la ville.
3 - Les niveaux de vie sont faibles.
Les “gros proprié-
taires” sont l’exception. Paysans et éleveurs occupent une
faible part du P.N.B. ; ils sont réduits à une économie de
subsistance avec, au mieux, des possibilités de troc. Il n’est
pas rare que, dans ce Tiers Monde, de précieuses ressour-
ces soient gaspillées ou inexploitées. L’isolement et l’en-
clavement de maints villages font de ce citoyen rural un
“citoyen de seconde zone”, exposé aux méfaits d’un assai-
nissement, insuffisant : habitat précaire, encombré et insa-
ENVIRONNEMENT RURAL AFRICAIN
ET PATHOLOGIE
M. SANKALE (*) ; F. MEROUZE (**) ; G. TOURAME (*).
(*) Institut Franco-Africain Environnement et Santé,
416 Chemin de la Madrague-Ville - 13015 MARSEILLE
(**) Hôpital d’Instruction des Armées LAVERAN, - Bld. A. Laveran -
13998 MARSEILLE ARMEES.
Dans la savane ou la forêt, les trois-quarts des Noirs
africains vivent dans des groupes de cases, des agglo-
mérations ou des villages de moins de 2000 habitants par
quoi peut se définir, de par le monde, le milieu rural.
L’Homme et son milieu sont dans une étroite interdé-
pendance qui trouve dans la pathologie ses meilleures
illustrations. S’il est vrai que les effets du modernisme n’y
sont pas aussi spectaculaires qu’en ville, cette “Afrique
traditionnelle” ne doit pas être tenue pour figée ; ses
structures et sa physionomie se transforment au point que
l’on parle, pour elle aussi, de “révolution sociale”.
A/ LES PRINCIPALES COMPOSANTES
DU MILIEU RURAL AFRICAIN.
1 - Sous l’angle démographique
, il s’agit d’une popula-
tion éparpillée, voire clairsemée (16 h. au km2) bien que de
fortes concentrations humaines s’observent notamment au
Nigéria ou sur les Hauts Plateaux de l’Afrique Orientale.
Le taux d’accroissement annuel de la population est impor-
tant (3 %). Le taux de mortalité infantile catastrophique
(150 p. 1000) est compensé par un taux de natalité élevé.
L’espérance de vie à la naissance demeure faible (40 à
45 ans) mais progresse régulièrement.
RESUME
Après avoir dégagé les principales composantes du
milieu rural africain en insistant sur l’environnement
c u l t u rel, les auteurs soulignent que ce monde rural
connait de lentes mais profondes mutations.
Parmi les nombreux domaines de la pathologie
conditionnés par l’environnement rural, les auteurs
mettent l’accent sur le péril infectieux, les care n c e s
d’assainissement, le sous-équipement rural et la
pathologie mentale.
MOTS CLES : Afrique, Environnement rural,
Pathologie.
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