Etude de l évolution du sol dans un secteur de modernisation agricole  au Sénégal
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Etude de l'évolution du sol dans un secteur de modernisation agricole au Sénégal

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r 840 TROISIEME CONFERENCE INTERAPKICAIN~ ~ULD et est gorgé d’eau par temps pluvieux. La fumure minérale seule a un FRANCE ET COMMUNAUTB , effet résiduel moins marqué qu’avec .le compost. 1 ETUDE DE L’EVOLUTION DU ‘SOL DANS UN SECTEUR DE CONCLUSIONS GENERALES MODERNISATION AGRICOLE AU SENEGAL La suppression de la jachère forestière qui grève actuellement le S. BOUYER système cultural pratiqué en Afrique équatoriale, et la transformation de ce Chef de Ia Section Fertilité des Sols Ci I’IDERT de Bondy (ORSTOM), France dernier en un système de culture continue avec fumure minérale, paraît être‘ la solution d’avenir pour cette région. Un nivellement des termitières effectué de telle sorte que le sol stérile -_-__ du socle de ces dernières n’affleure pas en surface après l’opération permet la mécanisation subséquente de la plupart des travaux culturaux, sans déprêciation appréciable de la fertilité originelle du sol. Le Secteur Expérimental de Modernisation Agricole des Terres L’opportunité d’intercaler ou non dans la rotation des cultures Neuves (SEMA de Boulel) a pour objectif essentiel la modernisation de la améliorantes d’enfouissement qui occuperaient la sole pendant 18 à 24 culture de l’arachide. Pami Ics améliorations envisagées, figurent en mois est encore à l’étude actuellement. Sur la base des résultats acquis à particulier la culture semi-mdcanisde, l’emploi d’une rotation conservatrice ce jour, il ne sctnblc pas quc cette pr:itirlric soit ...

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Langue Français

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r
840 TROISIEME CONFERENCE INTERAPKICAIN~ ~ULD
et est gorgé d’eau par temps pluvieux. La fumure minérale seule a un FRANCE ET COMMUNAUTB ,
effet résiduel moins marqué qu’avec .le compost.
1 ETUDE DE L’EVOLUTION DU ‘SOL DANS UN SECTEUR DE
CONCLUSIONS GENERALES
MODERNISATION AGRICOLE AU SENEGAL
La suppression de la jachère forestière qui grève actuellement le
S. BOUYER système cultural pratiqué en Afrique équatoriale, et la transformation de ce
Chef de Ia Section Fertilité des Sols Ci I’IDERT de Bondy (ORSTOM), France dernier en un système de culture continue avec fumure minérale, paraît
être‘ la solution d’avenir pour cette région.
Un nivellement des termitières effectué de telle sorte que le sol stérile
-_-__
du socle de ces dernières n’affleure pas en surface après l’opération permet
la mécanisation subséquente de la plupart des travaux culturaux, sans
déprêciation appréciable de la fertilité originelle du sol.
Le Secteur Expérimental de Modernisation Agricole des Terres
L’opportunité d’intercaler ou non dans la rotation des cultures
Neuves (SEMA de Boulel) a pour objectif essentiel la modernisation de la
améliorantes d’enfouissement qui occuperaient la sole pendant 18 à 24
culture de l’arachide. Pami Ics améliorations envisagées, figurent en mois est encore à l’étude actuellement. Sur la base des résultats acquis à
particulier la culture semi-mdcanisde, l’emploi d’une rotation conservatrice
ce jour, il ne sctnblc pas quc cette pr:itirlric soit utile h court terme dans
avec engrais vert, l’apport d’engrais chimiques et l’adoption d’une lignée
un système d’exploitation purement cultural.
d’arachide adaptée aux conditions pédologiques et climatiques locales.
Les problèmes posés par la mise au point de ces diverses techniques
culturales sont maintenant en grande partie résolus, grâce à l’expérimenta-
tion réalisée sous le contrôle des spécialistes du Centre de Recherches
Agronomiques de Bambey. Mais la modernisation agricole implique
aussi la conservation de la fertilité du sol, et le régime cultural optimum sera
celui qui, non seulement évitera l’érosion et l’appauvrissement de la terre
arable, mais encore permettra l’amélioration des conditions originelles
éventuellement défectueuses. I1 était donc nécessaire d’exercer, dans cette
érience, un contrôle pédologique de l’évolution du sol. C’est le but que
s nous sommes assigné et cet exposé donne les résultats obtenus de
Afin d’aboutir à des conclusions suffisamment précises, malgré la
nde hétérogénéité du sol, le dispositif suivant a été adopté: un carré
in IO x IO, de 20 x 20 m, a été délimité sur l’une des grandes parcelles
SEMA. Ce terrain n’est pas born& pour éviter de gêner le passage des
chines, mais il est possible d’cn retrouver les sommets de façon précise
’aide de bornes-rcphres situbcs dans les brise-vents voisins. Les prélhve-
de terre ont débuté en 1951 et doivent se poursuivre jusqu’en 1960.
e année deux séries d’échantillons sont prélevées, avant la saison
en fin de saison sèche (série S) d’une part, et après la saison humide
) d’autre part. I1 y a dix échantillons par série, .soit un pour chaque
- -_ ____ --- -~ _-~
un pour chaque colonne, conformément au planbu carré latin
l’avance par tirage au sort. Enfin, ces prélèvemeXts soiìt effectués
ofil : surface : IO à 20 cm - sol : 35 à 45 cm -sous-sol : 70 à 80 cm.
Fonds Docui nentaire ORSTOM git d’un sol ferrugineux tropical lessivé, appelé encore sol rouge.
Ill 11111 lllll111111111111111111
*.
I””. TROISIÈME CONFÉRENCE INTERAFRICAINE DES SOLS 842
N~~~ envisagerons successivement les points suivants : Remarque. La teneur moyenne relativement élevée trouvée pour le
prélèvement 7 H est vraisemblablement aberrante, car deux échantillons : - &&lution de la composition granulométrique
7 €3 a et 7 H b contiennent respectivement 18,o et z1,8 pour IOO d’argile, __ évolution du constituant organique
alors que la moyenne des huit autres échantillons est de 7,s. de la richesse en déments fertilisants
Contrairement à ce qui se passe pour l’argile, les variations du rapport évolution de la réaction
- é\Toiution générale du profil. x IOO sont relativement faibles au début, et deviennent
I, EVOLUTION DE LA COMPOSITION GRANULOMETRIQUE
L~ Tableau I donne les variations constatées dans les teneurs moyennes
depuis le prélèvement initial (1 S, en juin 1951, effectué juste après le
défrichement de la forêt sèche claire, et juste avant la première culture) entraînée que l’argile et ce n’est qu’à partir de la cinquième année que le
jusqu’à la fin de l’année 1958 (8 H, juste après une culture d’arachide). phénomène commence à se manifester. On constate d’ailleurs la même
chose pour la fraction limon.
Tableau 1. - Evolution de la Composition Granulometrique Moyenne de
Cet entraînement des déments fins avec augmentation consécutive de
la Terre Arable (teneurs pou IC
la proportion de sables grossiers est imputable à I’érosion superficielle
par l’eau et peut-être par le vent. 11 n’y R pas de phénomène de lessivage
Sable grossier
Snb!e __ x 100
vers les horizons profonds du profil, car leur teneur en argile est pratique- Limon Sables totaux Prilerements grossier
ment constante :
IS
1951 1958 IH
Sol. . . . . . . 1.5960 15945
sous-sol . . . . . . 23905 23910 2s
2 H
2. EVOLUTION DU CONSTITUANT ORGANIQUE
3s
3H
Les années 1953 et 1957 doivent être prises comme points de repère,
puisque ce sont celles où l’on a enfoui un engrais vert (Sorgho). A la rotation
triennale adoptée à l’origine, on a fait succéder une rotation quadriennale,
5s et la succession des cultures au cours de ces huit années fut la suivante :
5H
1951 . . . arachide
I952 . . . mil Sanio
6s
1953 . . engrais sert (Sotgho) 1954 . . . arachide
6 II
1955 . . . mil Sanio 1956 . . .
I957 1 . . engrais vert (Sorgho) 1958 . . . arachide
‘ 7s
7R
8S
s II
la teneur en argile de la terre arable et l’a
sable grossier
x 100. Ces variations ne sont
sables to3aux
n’en reste pas moins qu’elles sont nettes et significatives au point de
statistique ; elles sont dues surtout à l’influence des années et sec
. ment g l’interaction années x saisons. C’est surtout au cours de la t
année deculture que la teneur en argile a di
poursuit au cours $esSannées suivantes, mais elle est alors très faible. TROISIÈME CONFÉRENCE INTERAFRICAINE DES SOLS SECTION III - MAINTIEN DE LA PRODUCTIVITÉ
844 845
Tableau II.*-- Evolution des Teneurs Moyennes en Matière Organique P,O, sous forme de phosphate bicalcique, enfin xg kg de K,O sous forme
dans la Terre Arable de chlorure de potassium. La dose de 150 Irg à l’hectare est faible ; elle
2 été retenue parce qu’elle s’était révélée la plus rentable dans le bilan annuel
Humus Rapport
d’une culture d’arachide ; mais il est possible que, lorsque l’on aura un
l’relèvements Chaminade C/N
pour I .o00 bilan relatif à l’ensemble de plusieurs rotations successives, on constate
qu’une dose un peu plus forte, zoo Irg par exemple, devient préférable.
IS 0,20 ,
IH 0.20 D’autre part, les essais effectués ont montré qu’il y a avantage à apporter de
l’azote sur le mil. Enfin, un autre apport d’azote sur l’engrais vert serait
2s 0?4
0,ZI peut-être également intéressant. 2H
OJ.2 3s
Tableau III. - Evolution des Teneurs Moyennes en Elements Fertilisants 07.6 3H
dans la Terre Arable
0733 4s
0935 4H
I< Ca Somme S Mg 0,20 Pr61Bvementa SS Cchangeable Cchangeable Cchangeable des bases
0,2h 5 1-I en niB. % cnmC. en mC. ”/D Echangeables
6S o. ‘4 IS 0,06
6 II
I H 0813
0,16 7s 2s 0,II
0,IZ
7H ZH 0,08
8s IO,2 0,13 3s 0,06
0,16 10,s 8H
3H 0,oG
4s 0,06
4H OP7 sol en azote. On constate bien effectivement une légère diminution de la
teneur en azote total (Tableau III), mais il ne nous est pas possible d’affirmer 5s 0,08
sH 0304 que c’est Ià réellement la cause de l’absence d’humification.
L’enrichissement en matière organique totale, après le premier 65
0,IO
6H 0,08 enfouissement, est relativement peu important: de 0,31 pour IOO de
carbone organique à l’origine, la teneur passe à 0,38 pour IOO après 0,06 7s 1,76
7H ojo5 l’enfouissement; mais cet accroissement est plus durable que celui de 1959
l’humus. Aprè

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