Gop?la II ou Gop?la III. Xe ou XIIe siècle. Datation d une image de ?iva - article ; n°1 ; vol.34, pg 105-120
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Gop?la II ou Gop?la III. Xe ou XIIe siècle. Datation d'une image de ?iva - article ; n°1 ; vol.34, pg 105-120

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Description

Arts asiatiques - Année 1978 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 105-120
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 33
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claudine Bautze-Picron
Gopāla II ou Gopāla III. Xe ou XIIe siècle. Datation d'une image
de Śiva
In: Arts asiatiques. Tome 34, 1978. pp. 105-120.
Citer ce document / Cite this document :
Bautze-Picron Claudine. Gopāla II ou Gopāla III. Xe ou XIIe siècle. Datation d'une image de Śiva. In: Arts asiatiques. Tome 34,
1978. pp. 105-120.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1978_num_34_1_1123GOPALA II OU GOPALA III
Xe OC XIIe SIÈCLE
DATATION D'IM MAGE DE SIVA
par Claudine PICRON
I. LA STATUAIRE PÂLA-SENA EN PIERRE
L'observation de l'ensemble de la statuaire pâla-sena en pierre, mises à part
les images du Ruddha, permet de déceler l'existence de quatre groupes d'oeuvres,
chacun déterminé par un certain nombre de critères (motifs particuliers, aspects
caractéristiques de motifs). Cette division, pour aussi arbitraire qu'elle puisse paraître,
n'existe qu'à seule fin de faciliter la lecture d'une évolution artistique particulière
qui couvre près de quatre siècles. Très souple, elle s'adapte aux mouvements sentis
en art et n'impose aucun cadre rigide à la recherche. Par ailleurs, il n'est pas impossible
de distinguer des sous-groupes à l'intérieur de ces quatre groupes (l'évolution interne
d'une période peut se fragmenter en plusieurs phases : une de transition avec la
période précédente, la période elle-même, et une phase qui annonce la période
suivante, ou en groupes différents mais parallèles dans le temps : telle est la quatrième
période). Nous avons examiné ailleurs (1) cette évolution, aussi ne reprendrons-nous
ici que les points essentiels qui la déterminent et qui peuvent servir de points de
repères pour la seconde partie de l'article.
Première période. — Un ensemble bien défini de motifs caractérise cette première
période (fig. 1) :
— dalle de fond rectangulaire ou à partie supérieure arrondie;
— évidement autour des jambes du dieu;
— petite dalle de fond propre aux assistants et déesses entourant le dieu;
(1) La stèle pâla-sena. Évolution et chronologie, dans : Pour une biologie de l'art, par J. Naudou,
Ph. Stern et Cl. Pigron, Publications de l'Université de Lille III, Villeneuve d'Ascq, 1978. CLAUDINE PICRON 106
— sobriété du décor de la surface de cette dalle (trait incisé ou rang perlé parallèles
au bord; feuilles sans découpes superposées; bande grillagée avec fleurs);
— socle d'une seule venue (ekaratha), décoré du vâhana ou de deux boucles
de rhizomes en bas relief;
— ceinture unique à lourde pendeloque pendant entre les jambes et petite patte
d'étoffe sur une des hanches;
— brassard haut placé à petit ornement triangulaire;
— chignon féminin sur le haut de la tête, ceint d'une couronne avec petit fleuron
médian;
— tiare en tronc de pyramide sur la tête de Sûrya ou de Visnu, ceinte d'une
couronne à trois petits fleurons;
— tracé uniforme du nuage des vidyâdhara, qui portent un chignon rond (comme
les déesses).
Deuxième période. — Le passage de la première à la deuxième période voit
disparaître certains motifs ou formes de motifs auxquels s'en substituent d'autres
(fig. 2, 3). La contiguïté est prouvée par la similarité de quelques motifs des deux
périodes :
— rang perlé, trait gravé, feuilles superposées (mais davantage découpées) ;
— socle en une seule venue;
— chignon rond des déesses et vidyâdhara;
— tiare en tronc de pyramide de Visnu et de Sûrya;
— petite dalle de fond particulière aux déesses secondaires ou assistants.
Certains motifs disparaissent :
— dalle de fond à sommet aplati;
— bande grillagée coupée de fleurs stylisées.
D'autres se transforment (tandis que subsiste encore leur forme ancienne sur quelques
stèles) :
— évidement autour du dieu;
— socle à avancée médiane (triratha), marqué d'un filet sur les bords supérieur
et inférieur (ce qui détermine la formation de petites niches),
et
socle en une seule venue encore, orné du vâhana divin, de boucles de rhizomes
floraux recouvrant toute la surface, traitées en bas relief (évolution du motif
des deux boucles symétriques placées au même endroit pendant la première
période) ;
— ceinture avec patte d'étoffe à laquelle s'ajoutent, comme ornement, deux
anses emperlées (une par jambe);
— brassard plus élancé qu'auparavant et ayant glissé vers le coude.
On remarque quelques signes nouveaux venant s'ajouter à des motifs hérités de la ■
GOP ALA II OU GOP ALA III 107
première période, ainsi apparaissent sur le devant de la coiffure féminine ou de la
tiare :
— une torsade perlée ou un épais rang perlé supportant deux fleurons latéraux
(plus élancée qu'auparavant) et un bouton de lotus central.
La présence de motifs nouveaux assure la postériorité de ce groupe sur le précédent :
— torsade emperlée ;
— bandeau en relief ou plat non orné;
— flammes sur le bord de la stèle ou du nimbe;
— suite de feuilles très découpées (procédant très certainement du rang de
feuilles simples de l'époque précédente, rang qui apparaît encore pendant
la période actuelle).
L'apparition sporadique de plusieurs motifs marque l'articulation entre cette
deuxième période et la suivante, au cours de laquelle ces motifs seront généralisés :
— présence de certains motifs du trône royal sur la dalle de fond ;
— kïrlimukha au sommet de la stèle;
— chignon féminin reposant sur une des deux épaules.
Troisième période (fig. 3). — La persistance de motifs déjà vus au cours de la
deuxième période ou la généralisation d'autres aperçus sporadiquement auparavant
assurent le lien entre les deuxième et troisième périodes :
— dalle de fond évidée autour du dieu;
— bandeau plat (bords de stèle, de nimbe);
— feuilles aux échancrures bien marquées;
— brassard légèrement plus élancé qu'auparavant;
— ceinture à patte d'étoffe.
On observe la disparition des petites dalles de fond propres aux assistants ou déesses.
Les transformations annoncent la postériorité :
— ceinture avec quatre anses emperlées (et non plus deux) ;
— dalle de fond à sommet pointu (et non plus arrondi) ;
— généralisation du nimbe (rarement figuré auparavant) ;
— multiplication du nombre de redans du socle (cinq au lieu de trois) ;
— modifications apportées au socle (listel à rebords successifs, motif triangulaire,
« tenon », coupant les deux listels du redan médian, deux fleurs épanouies
sculptées en haut relief sur le redan central).
Les nouveautés sont déterminantes pour indiquer le sens de l'évolution :
— apparition des épouses des vidyâdhara au côté de ces derniers (deux couples
donc), lesquels portent désormais un kirïta-mukuta (et non plus le chignon
rond) ;
— préseïice d'un chignon posé sur une des épaules des femmes (et non plus le
chignon rond sur le haut de la tête) ; ■
108 CLAUDINE PICRON
— apparition de Yâmalaka sur la tiare de Visnu ou de Sùrya;
— représentation du trône royal derrière les images de Visnu et de Sûrya, ou
de Lalitâ Devï;
— apparition du kïrlimukha, traité en haut relief, au sommet de la stèle.
Gomme à la fin de la deuxième période, nous observons maintenant l'apparition
sporadique de quelques motifs qui marquent la charnière avec la quatrième et dernière
période :
— tiare conique (et non plus en tronc de pyramide) ;
— ceintures à deux pattes d'étoffe ou à patte et nœud d'étoffe;
— boucles foliagées sur les redans du socle;
— anses accrochées au brassard.
— jatâmukuta à boucles.
Quatrième période. — Cette période (fig. 5, 6) groupe les œuvres les plus typiques
de l'art pâla-sena, celles qui sont le plus aisément « datables », étant donné le nombre
élevé des critères communs qu'elles partagent. Bien qu'elle prolonge la période III
sans rupture aucune, cette période-ci s'affranchit de la retenue du décor de jadis
en la transformant en une extravagante sophistication qui peut parfois évoluer en
un baroquisme lourd et inélégant. Il n

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