La chimie de base : données pour un diagnostic - article ; n°1 ; vol.91, pg 45-67
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Economie et statistique - Année 1977 - Volume 91 - Numéro 1 - Pages 45-67
La chimie de base en France représente, avec 51 milliards de francs de chiffre d'affaires, 6 % de l'ensemble des ventes du secteur industriel (hors industries agricoles et alimentaires et entreprises de moins de 10 salariés). C'est une industrie très capitalistique, concentrée, fortement exportatrice (40,7 % de sa production, 8,9 % des exportations françaises) et faisant un grand effort de recherche. Elle comporte deux grands secteurs : la chimie minérale (engrais, chlore...) et la chimie organique qui livre sur le marché de nombreux produits (notamment les matières plastiques), issus d'un nombre réduit de matières de base en provenance essentiellement de la distillation du pétrole. Ayant connu un démarrage plus tardif que ses concurrentes étrangères, l'industrie chimique française a commencé à combler son retard à partir des années soixante. En vue d'améliorer sa rentabilité, elle a effectué des investissements considérables et entrepris des restructurations. Ces transformations allaient porter leurs fruits lorsqu'éclata la crise du pétrole en octobre 1973. La reprise de 1976 est-elle suffisante pour en effacer les séquelles? Faisant le bilan de l'évolution de la chimie de base au cours des dix dernières années, l'article de Louis Marthey fournit des éléments de réponse à cette question.
The chemical industry : data for a diagnosis - The chemical industry in France represents, with a turnover of 51 billion francs, 6 % of the overall sales in the industrial sector (not including the agricultural and food industries and firms with less than ten employees). It is a highly capitalistic and concentrated industry, a major exporter (40 % of its production is exported — 8.9 % of French exports) and it maintains a great research effort. It consists of two broad sectors: mineral chemistry (fertilizers, chlorine) and organic chemistry, which provides the market with numerous products (notably plastics) derived from a limited number of base substances obtained essentially from petroleum refining. Although it got off to a late start compared with its foreign competitors, the French chemical industry began to catch up in the early sixties. In order to increase its profitability, considerable investments were made and structural changes were undertaken. These transformations were beginning to pay off when the oil crisis struck in October of 1973. Will the recovery of 1976 be sufficient to eliminate the remaining after-effects of the oil crisis? By analysing the evolution of the chemical industry over the past ten years, the article of Louis Marthey attempts to provide an answer to this question.
La química básica : datos para un diagnóstico - La química básica en Francia representa con un giro de 51 mil millones de francos, un 6 % del conjunto de ventas de la rama industrial (excluyendo a las industrias agrícolas y alimentarias y las empresas que emplean menos de diez asalariados). Es una industria sumamente capitalística, concentrada, harto exportadora (un 40,7 % de su producción, un 8,9 % de las exportaciones francesas) y llevaba a cabo un gran esfuerzo de investigación. Comprende dos ramas de consideración : la química mineral (abonos, cloro, ...) y la quimica orgánica que suministra al mercado numerosos productos (especial mente materias plásticas) provenientes de un número reducido de materias básicas sacadas esencialmente de la distilación de petróleo. La industria qufmica francesa que experimentó un désarrollo más tardío que sus competidores extranjeros comenzó a compensar su retraso a partir de los an os del 60. Con miras a mejorar su rentabilidad, llevó a cabo inversiones considerables y emprendió reestructuraciones. Tales transformaciones hubieran surtido efecto de no haber estallado la crisis petrolera del ano 1973. ¿ Bastará la reactivación del ano 1976 para superar sus consecuencias? El artfculo de Louis Marthey, que hace el balance de la química de base en el transcurso de los diez ultimo anos, suministra elementos de respuesta a la interrogante planteada.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 53
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Monsieur Louis Marthey
La chimie de base : données pour un diagnostic
In: Economie et statistique, N°91, Juillet-Août 1977. pp. 45-67.
Citer ce document / Cite this document :
Marthey Louis. La chimie de base : données pour un diagnostic. In: Economie et statistique, N°91, Juillet-Août 1977. pp. 45-67.
doi : 10.3406/estat.1977.3124
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1977_num_91_1_3124Résumé
La chimie de base en France représente, avec 51 milliards de francs de chiffre d'affaires, 6 % de
l'ensemble des ventes du secteur industriel (hors industries agricoles et alimentaires et entreprises de
moins de 10 salariés). C'est une industrie très capitalistique, concentrée, fortement exportatrice (40,7 %
de sa production, 8,9 % des exportations françaises) et faisant un grand effort de recherche. Elle
comporte deux grands secteurs : la chimie minérale (engrais, chlore...) et la chimie organique qui livre
sur le marché de nombreux produits (notamment les matières plastiques), issus d'un nombre réduit de
matières de base en provenance essentiellement de la distillation du pétrole. Ayant connu un
démarrage plus tardif que ses concurrentes étrangères, l'industrie chimique française a commencé à
combler son retard à partir des années soixante. En vue d'améliorer sa rentabilité, elle a effectué des
investissements considérables et entrepris des restructurations. Ces transformations allaient porter
leurs fruits lorsqu'éclata la crise du pétrole en octobre 1973. La reprise de 1976 est-elle suffisante pour
en effacer les séquelles? Faisant le bilan de l'évolution de la chimie de base au cours des dix dernières
années, l'article de Louis Marthey fournit des éléments de réponse à cette question.
Abstract
The chemical industry : data for a diagnosis - The chemical industry in France represents, with a
turnover of 51 billion francs, 6 % of the overall sales in the industrial sector (not including the agricultural
and food industries and firms with less than ten employees). It is a highly capitalistic and concentrated
industry, a major exporter (40 % of its production is exported — 8.9 % of French exports) and it
maintains a great research effort. It consists of two broad sectors: mineral chemistry (fertilizers, chlorine)
and organic chemistry, which provides the market with numerous products (notably plastics) derived
from a limited number of base substances obtained essentially from petroleum refining. Although it got
off to a late start compared with its foreign competitors, the French chemical industry began to catch up
in the early sixties. In order to increase its profitability, considerable investments were made and
structural changes were undertaken. These transformations were beginning to pay off when the oil crisis
struck in October of 1973. Will the recovery of 1976 be sufficient to eliminate the remaining after-effects
of the oil crisis? By analysing the evolution of the chemical industry over the past ten years, the article of
Louis Marthey attempts to provide an answer to this question.
Resumen
La química básica : datos para un diagnóstico - La química básica en Francia representa con un giro de
51 mil millones de francos, un 6 % del conjunto de ventas de la rama industrial (excluyendo a las
industrias agrícolas y alimentarias y las empresas que emplean menos de diez asalariados). Es una
industria sumamente capitalística, concentrada, harto exportadora (un 40,7 % de su producción, un 8,9
% de las exportaciones francesas) y llevaba a cabo un gran esfuerzo de investigación. Comprende dos
ramas de consideración : la química mineral (abonos, cloro, ...) y la quimica orgánica que suministra al
mercado numerosos productos (especial mente materias plásticas) provenientes de un número
reducido de materias básicas sacadas esencialmente de la distilación de petróleo. La industria qufmica
francesa que experimentó un désarrollo más tardío que sus competidores extranjeros comenzó a
compensar su retraso a partir de los an os del 60. Con miras a mejorar su rentabilidad, llevó a cabo
inversiones considerables y emprendió reestructuraciones. Tales transformaciones hubieran surtido
efecto de no haber estallado la crisis petrolera del ano 1973. ¿ Bastará la reactivación del ano 1976
para superar sus consecuencias? El artfculo de Louis Marthey, que hace el balance de la química de
base en el transcurso de los diez ultimo anos, suministra elementos de respuesta a la interrogante
planteada.La chimie de base :
données pour un diagnostic
par Louis MARTHEY •
A la veille de la crise, la chimie de base française était en plein essor : la production de la chimie
organique notamment avait progressé de 19,2% en 1973. Après une longue période de restructuration
rendue nécessaire par une concurrence vigoureuse sur les marchés extérieurs, elle paraissait être dans
d'excellentes conditions pour asseoir sa croissance sur une structure financière saine et engager le
lourd programme d'investissements qu'exigeait la saturation de son appareil de production.
La crise a-t-elle remis en cause ces perspectives et la reprise de 1976 est-elle suffisante pour en effacer
les séquelles ? Des éléments de réponse à ces questions se trouvent dans le bilan présenté ici qui
concerne l'évolution de la chimie de base au cours des dix dernières années et sa situation actuelle.
L'image traditionnelle de la chimie des laboratoires à années 60, notamment dans le domaine des produits de
« paillasses » blanches encombrées de flacons tend à s'effacer base de la chimie organique.
devant la réalité industrielle moderne des grandes firmes. Mais d'une part la nécessité de faire face à une concurrence En France, en 1974, l'industrie chimique au sens large vigoureuse sur les marchés extérieurs, d'effectuer des (chimie de base, parachimie et pharmacie) c'était 90 milliards investissements représentant des dépenses considérables, de F de chiffre d'affaires et une valeur ajoutée de 22,5 mil et d'autre part la forte pénétration des sociétés étrangères liards de F, soit environ 2,2% du produit intérieur brut dans les secteurs les plus dynamiques ont poussé les entremarchand 1. prises françaises à entreprendre un grand effort de restructu
ration pour améliorer la rentabilité du secteur. La chimie dite « de base » à laquelle on s'intéresse plus
particulièrement ici représentait, en 1974, avec 51 milliards Ces transformations allaient porter leurs fruits lors-
de F de chiffre d'affaires hors taxes, 6 % de l'ensemble des qu'éclata la crise du pétrole en octobre 1973. Quel bilan ventes du secteur industriel (hors industries agricoles et se dégage de l'évolution qu'a connue la chimie de base au alimentaires) recensé dans l'enquête annuelle d'entreprises cours des dix dernières années? Quelle est sa situation (c'est-à-dire les entreprises de plus de 10 salariés). Cette actuelle? L'article présenté ici fournit un certain nombre de industrie (classe 17 de la nomenclature d'activités et de données pour la réponse à ces questions. L'année 1973 y produits) * correspond, rappelons-le, à la mise en œuvre servira souvent de référence car elle termina la phase de de techniques à proprement parler chimiques, c'est-à-dire croissance rapide qui a précédé la crise. la création et la modification de molécules, par opposition
à la parachimie qui fait davantage appel à des opérations de Dresser un tel bilan suppose de commencer par décrire
mélange et de conditionnement (par exemple la fabrication rapidement, sinon les technologies mises en oeuvre dans
de lessives et détergents). Elle comporte deux grands sec cette industrie, du moins ses principaux aspects technico-
teurs : la chimie minérale et la chimie organique. économiques, c'est-à-dire les produits qu'elle utilise, ceux
qu'elle livre et le processus de production qui fait passer La chimie de base est dans l'ensemble une industrie des uns aux autres. jeune. En particulier, une part importante de la chimie
organique, bien qu'elle s'appuie sur des fabrications connues
dès le XIX* siècle, n'existait pas il y a une trentaine d'années.
Elle a connu une forte expansion qui s'est traduite par un * Louis Marthey faisait partie de la division « Synthèse des biens et services, comptes des entreprises » du département « Entreprises » de l'INSEE. taux de croissance en volume, supérieur depuis plus de
1. Le produit intérieur brut marchand ou « PIB marchand » remplace, dans le dix ans à celui de l'ensemble de l'industrie française. nouveau système de comptabilité nationale, l'ancien c

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