La course technologique en matière d'armement : une nécessité qui ...

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La course technologique en matière d'armement : une nécessité qui ...

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COMITÉ #7

CHEAr  2009 45 e session nationale

La course technologique en matière d’armement : une nécessité qui peut être maîtrisée ou, au contraire, un risque technologique déconnecté de la réalité opérationnelle et géostratégique

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45 e session nationale   2009 CHEAr

« L’un des pires démons de la civilisation technologique est la soif de croissance. » ené uos

INTRODUCTION

Exposé de la problématique et compréesio du suet

ans un monde en perpétuel changement, la technologie demeure un facteur de progrès évident. lle innerve tous les secteurs économiques au plan national et international. lle peut même se révéler décisive lorsqu’une logique de compétition s’instaure. Les affaires de défense ont, de ce fait, un rapport très fort avec la technologie, notamment dans le cas de conflits ouverts et de préservation des intérêts de la nation face à un ou plusieurs tpes de menace.

Le paramètre temporel entre évidemment en ligne de compte. n matière de défense, l’avantage opérationnel s’évalue à un instant donné face au adversaires. La situation peut différer selon le positionnement dans le continuum paicrise guerre. ans le cas etrême celui de la guerre, l’issue victorieuse reste l’oectif à atteindre. l se pose alors la question d’une transposition technologique. ans la mesure où la technologie peut induire une supériorité opérationnelle, elle risque de se retrouver au cœur d’une véritale escalade dénommée c t  e au ourammen cours armements. Le terme de course n’est pas innocent car il résume ien l’émulation d’une compétition entre prétendants à la victoire ou, à tout le moins, à un oectif partagé.

ne telle affirmation est à resituer dans le contete actuel de défense et de sécurité. Les analses prospectives sont nomreuses et convergent sur un point : la compleification du pasage géostratégique engendre des situations de menaces et de conflits nouvelles, difficiles à appréhender. ar ailleurs, les priorités nationales évoluent. ’une part, comme le Livre lanc le détaille, la défense et la sécurité intérieure trouvent un terrain d’intérêt et de coopération commun. ’autre part les contraintes udgétaires, l’urope, mais aussi les préoccupations de notre société occidentale, rentrent en ligne de compte pour structurer la politique de défense. nfin, les oectifs de développement durale et de préservation environnementale sont à intégrer à l analse. ’

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ès lors, la course à la technologie mérite d’être repensée : quelle technologie pour quel armement, quel lien nouveau entre technologie et armement  l faut reprendre totalement les modes de pensée et d’analse des situations en intégrant l’ensemle des contraintes qui pèsent sur les choi en matière de défense.

Le suet traité par le comité n°  participe à une telle réfleion. n fait, il relève de plusieurs prolémati ’il convient de distinguer : ques qu – la notion de course technologique, largement répandue dans tous les secteurs industriels et notamment dans l’industrie de l’armement, atelle encore un sens auourd’hui  omment la course actuelle au armements se manifeste telle alors que les prolématiques de conflit ont fortement évolué, que le cadre géostratégique s’est compliqué et que les contraintes économiques remettent en question les priorités en matière de défense et de sécurité  – sous réserve qu’un consensus puisse se dégager sur le caractère inéluctale de cette course technologique, estelle pour autant maîtrisée par les différents participants  atil un ou plusieurs leaders  et quels sont leurs moens d’atteindre leurs oectifs de supériorité militaire, industrielle voire politique  Les règles du eu sontelles partagées par tous les compétiteurs et respectées comme telles ou  atil un risque de dérapage et d’ calade  es – en corollaire de la question précédente, comment se prémunir du risque de surenchère technologique et de ses conséquences sur le sstème de défense  Le risque de déconnection avec la réalité opérationnelle doit être maîtrisé, ce qui implique une approche méthodologique. e quels outils disposeton actuellement et à l’avenir pour assurer le uste équilire entre esoin de défense et réponse technologique  ette question mérite d’être aordée de façon prospective et en tenant compte de l’environnement géostratégique.

Démarce reteue par le comité

ès le déut des travau, s’est imposée l’idée d’une réfleion tirant partie des enseignements de l’istoire. n effet, les eemples de course technologique sont nomreu et leurs conséquences s’avèrent emlématiques. ela a logiquement aouti à un recensement qui, s’il ne prétend pas être ehaustif, a le mérite d’être suffisamment diversifié pour permettre de dégager de réelles tendances. l fait l’oet du chapitre"L a   course   à   La   technoLogie   en   matière   d ’ armement  : des   réussites   fLagrantes   et   des   échecs   cuisants . "

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es tendances permettent d’identifier clairement les acteurs en présence et leurs motivations. udelà de ce constat, l’analse doit être confrontée au contete géostratégique actuel et futur. La dimension internationale, les contraintes environnementales, l’émergence de nouvelles menaces mais aussi la prise en compte de contraintes économiques et politiques impactent significativement les caractéristiques de la course technologique en matière d’armement. l s’avère donc indispensale de dégager les relations entre les différents paramètres de cette course. ette phase, oet du chapitre"L a   course   technoLogique   aux   armements : des   enjeux   muLtipLes ", est le cœur de notre réfleion. lle s’est enrichie des entretiens menés tout au long de l’année et qui ont concerné un éventail très large de personnalités : dirigeants industriels, opérationnels, scientifiques, responsales stratégiques, académiques, internationau…

Les eneu de la course technologique actuelle et future ont pu être formalisés ainsi que leurs interactions. n véritale ensemle sstémique focalisé sur la recherche technologique et ses applications militaires a pu être déterminé. ’est sur cette nouvelle ase que le comité a aé ses travau pour rechercher une optimisation et étalir des propositions concrètes. ans la mesure où le secteur de la défense n’est pas le seul à conduire des travau de recherche technologique, il s’est avéré également souhaitale de s’inspirer d’epériences issues d’autres domaines industriels et d’effectuer une analse comparative au plan international.

u terme de la démarche, des conclusions ont pu être tirées sous forme de constats et de recommandations pour garantir la maîtrise au uste nécessaire des développements technologiques pour les sstèmes d’armes. Le chapitre  présente ces recommandations et définit des perspectives pour un éventuel approfondissement.

imitatios de l’étude

Les travau devant s’inscrire dans un délai relativement court, il n’a pas été possile d’eplorer en profondeur la totalité des facettes de la prolématique. n particulier, le recensement des cas de course technologique à l’échelle mondiale a été réduit, le comité préférant se focaliser sur le contete national et européen. e même, il n’a pas été ugé nécessaire, ni même pertinent, de alaer l’ensemle des domaines technologiques de l’armement pour dégager une quelconque quantification. n conséquence, les recommandations de l’étude restent relativement

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générales et focalisées sur une approche méthodologique. outefois, elles demeurent suffisamment roustes pour s’appliquer à la quasitotalité des secteurs de défense.

nfin, un léger regret pourrait être formulé quant à l’analse comparative avec d’autres secteurs économiques. l aurait été intéressant de poursuivre l’étude des outils et prolématiques traités notamment par le ministère de la echerche et creuser les pistes de snergie entre domaines civil et militaire.

uelques défiitios de base

Course :Épreuve de vitesse, compétition sur une distance, parcours donné.    ette définition met le doigt sur le paramètre temporel inhérent à l’épreuve ainsi que sur la notion de parcours. l est important de déterminer la traectoire visant à l’atteinte de l’oectif.

Technologie :héorie générale et études spécifiques des techniques outils, procédés, machines au sens didactique. e terme désigne également, dans une acception anglosaonne, une technique moderne et complee. ’est donc ien en ce sens que l’on peut parler de technologies de pointe, de nouvelles technologies de l’information et de la communication , de iotechnologies… ou encore de transfert de technologie. ’est également d’après cette définition que se comprend la notion de course technologique.

La technologie est directement concernée par cette action d’investigation d’où la notion de recherche et technologie  qui engloe les travau dédiés à l’eploration de nouvelles technologies pouvant avoir une application pratique.

Technique : technique relève  Lade domaines particuliers de la connaissance aant des applications, au delà de la théorie, dans le domaine de la production et de l’économie. ouours selon une définition académique, la technique peut également désigner un ensemle de procédés méthodiques fondés sur des connaissances scientifiques et emploés en production. Les différentes techniques de pointe, informatique, managériales, etc. se conçoivent ainsi comme une déclinaison scientifique de domaines variés. l est également intéressant de souligner que

 éfinition du dictionnaire Le Robert .

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dans un sens très général, une technique est mise en œuvre dans le cadre d’actions d’investigation ou de transformation de la nature.

l eiste donc un lien évident entre technique et technologie. fin de le prendre en compte, c’est dans le sens le plus large que le terme de technologie est emploé par la suite dans ce rapport.

« l n’ a que deu puissances au monde, le sare et l’esprit : à la longue, le sare est touours vaincu par l’ rit. esp »   apoléon

 COURE À  TECNOOIE EN MTIÈRE D’RMEMENT  DE RÉUITE RNTE ET DE ÉCEC CUINT

U cocept ieux comme le mode

epuis que l’homme a découvert la guerre, soit proalement dès l’aue de l’humanité, il s’est attaché à développer de nouvelles technologies pour ses armements en vue d’otenir la supériorité sur l’adversaire. ans remonter usqu’à la préhistoire et les premiers sile taillés, l’histoire aonde d’eemples de ce tpe comme nous allons le voir.

n eemple intéressant est l’évolution du char de guerre, non pas le monstre d’acier de plusieurs diaines de tonnes que nous connaissons auourd’hui, mais celui de quelques diaines de ilos, principalement fait de ois qui domine les champs de ataille procheorientau entre  et  av. .. pparu dans les cités mésopotamiennes vers  av. .., tiré initialement par des onagres, il ne s’agit au déut que d’une plateforme sommaire servant uniquement de véhicule d’apparat. l devient petit à petit une arme de guerre, tout d’aord simple plateforme de tir chars égptiens du ouveau oaume par eemple, avant de s’alourdir et de devenir une arme de choc chars assriens de la dnastie sargonide par eemple.

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mole de puissance, arme de suprématie du champ de ataille  , le char de guerre fait durant ces siècles l’oet d’une recherche technologique poussée, afin de lui donner une roustesse maimale pour un poids minimum.

L’évolution de l’artillerie à poudre est également instructive. nventée en hine au  e elle est mise en œuvre pour la première fois en urope lors de la ataillesiècle, de réc en , même si la victoire anglaise est davantage due à l’arc long des archers gallois et à l’impétuosité folle des chevaliers français qu’à la puissance de feu des  omardes déploées ce our là. ne vraie course à l’armement est néanmoins lancée à partir de cette date entre les différentes grandes nations européennes pour se doter de l’artillerie la plus performante. Les princes d’urope n’hésitent pas à offrir de véritales ponts d’or pour prendre à leur service les maîtres canonniers les plus réputés. ’est le cas des frères ureau sous le règne de harles , dont les canons ouent un rôle décisif à astillon en , puisque cette victoire française marque la fin de la guerre de  ans. ertains privilégient des canons de fort calire, comme par eemple les urcs, avec leurs monstrueu canons d’un calire de  mm, construits au  e siècle pour détruire les murs de onstantinople ou défendre les ardanelles  . ’autres nations privilégient des pièces de plus petit calire mais plus moiles, destinées à être engagées en masse sur le champ de ataille. ’est par eemple le cas de l’armée ourguignonne de harles le éméraire qui dispose, en  à randson, de  canons pour   comattants. L’avènement de l’ère industrielle ne fera qu’accélérer le phénomène.

l  a naturellement des eceptions, des cas où des nations se sont astenues de développer des technologies liées à l’armement, pour des raisons philosophiques ou religieuses. L’ emple le plus significatif est celui de la hine à partir de la e dnastie ing. lors que l’mpire du ilieu s’était touours trouvé à la pointe du développement technologique en matière militaire  , un rutal coup d’arrêt est marqué à partir de la fin du  e siècle sous l’influence du confucianisme. La hine n’est alors menacée que par quelques trius turcomongoles, que les armes en service suffisent à contenir. ême en cas d’invasion réussie, la richesse de la culture et de la civilisation chinoise entraîne une assimilation rapide des vainqueurs. Le réveil sera rutal lorsqu’à partir du  e siècle, la hine se trouve confrontée au

  la domination de la rie près de  chars égptiens et hittites.insi à adesh, en  av. .., s’affrontent pour    g ishomard.http:en.iip .o edia r iireat ur  itons l’invention de la poudre à canon, des fusées, de l’aralète, des navires de guerre hauturiers.

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