Les compléments du salaire : un apport non négligeable, surtout dans l industrie lourde - article ; n°1 ; vol.203, pg 23-36
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les compléments du salaire : un apport non négligeable, surtout dans l'industrie lourde - article ; n°1 ; vol.203, pg 23-36

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Economie et statistique - Année 1987 - Volume 203 - Numéro 1 - Pages 23-36
Les différents compléments du salaire atteignaient, en 1984, 17 % du salaire brut : les primes non mensuelles 8 %, la protection sociale facultative près de 4 %, les œuvres sociales 3 %, etc. Ces compléments sont surtout importants dans les branches à salaires élevés.
Dans les industries de biens de consommation, le bâtiment et le commerce, les politiques salariales se limitent souvent au strict minimum ; les salaires sont proches des minima légaux ou conventionnels, et fort peu de compléments facultatifs sont distribués. En revanche, les secteurs producteurs d'énergie, la chimie, la sidérurgie, les banques et assurances développent les « avantages maison » et distribuent des avantages en nature ; ils ont leurs propres mutuelles et régimes de retraites complémentaires; ils fournissent des dotations élevées aux comités d'entreprises.
Plus l'intensité capitalistique est forte, plus la part des compléments dans les rémunérations est élevée : la lourdeur et la complexité des équipements, la longueur et le coût du processus de formation et d'adaptation de la main-d'œuvre poussent, en effet, les entreprises à fidéliser leur personnel. Les compléments de salaire sont, à cet égard, plus efficaces que les seules augmentations de salaires. La part des compléments dans les rémunérations est également importante dans les grandes entreprises et dans les grandes villes; l'influence des syndicats s'y fait plus fortement sentir.
Salary supplements : a not inconsiderable contribution above all in heavy industry
Different salary supplements amounted to 17 % of gross salary in 1984 : non-monthly bonuses, 8 %; optional social protection, nearly 4 %; social works, 3 %, etc. These supplements are significant, above all, in high salary branches.
In the consumer goods, construction and trade industries, salary policy is often limited to a strict minimum; salaries are close to the legal or contractual minimum and extremely few optional supplements are distributed. On the other hand, the energy, chemical, steel, banking and insurance sectors are developing house benefits and distribute fringe benefits. They have their own mutual benefit insurance programs and supplementary retirement systems; they offer high endowments to work councils.
The greater the capitalistic intensity, the greater the share of supplements in remunerations. The weight and complexity of equipment, the length and cost of the training and adaptation of the labor force are pushing companies to create faithful personnel. In this respect, salary supplements are more efficient than simple salary increases. The share of supplements in overall remunerations is equally great in large companies and in large cities. Union influence makes itself more strongly felt there.
Los complementos de salario. Un aporte no desdeñable, especialmente en la industria pesada
Los diferentes complementos de salario alcanzaban en 1984 el 17 % del salario bruto : los sobresueldos no mensuales 8 %, la protecciôn social optativa cerca del 4 %, las obras sociales 3 %, etc. Estos complementos revisten importancia, sobre todo en las ramas con escalas de salarios elevados.
En las industrias de bienes de consumo, en la construcción y en el comercio, las politicas salariales se limitan frecuentemente a lo minimo indispensable; los sueldos están muy cerca de los salarios minimos légales o estipulados por convenciones, distribuyendose muy pocos complementos facultatives. Por el contrario, los sectores productores de energia, la quimica, la siderurgia, los bancos y las comparas de seguros desarrollan sistemas de « ventajas internas » para el personal y acuerdan ventajas en especie; cuentan con sus propias mutuales y poseen regimenes especiales de jubilación complementaria, proporcionando ademâs dota- ciones de fondos elevadas a los comités de empresa.
Cuanto más fuerte es la intensidad de la estructura capitalista, mes elevada es la proporción de los complementos salariales en la remuneración : la complejidad y lo pesado de los equipamientos, la duración y el costo del proceso de formación y de adaptación de la mano de obra llevan a las empresas a conservar la fidelidad de su personal. Los complementos de salario son, a este respecte más eficaces que los aumentos de salario solamente. La proporción de los complementos de salario en las remuneracionestiene la misma importancia en las grandes empresas que en las grandes ciudades; la influencia de los sindicatos se hace sentir en esos medios con mayor intensidad.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Thomas Coutrot
Monsieur Philippe Madinier
Les compléments du salaire : un apport non négligeable, surtout
dans l'industrie lourde
In: Economie et statistique, N°203, Octobre 1987. pp. 23-36.
Citer ce document / Cite this document :
Coutrot Thomas, Madinier Philippe. Les compléments du salaire : un apport non négligeable, surtout dans l'industrie lourde. In:
Economie et statistique, N°203, Octobre 1987. pp. 23-36.
doi : 10.3406/estat.1987.5125
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1987_num_203_1_5125Résumé
Les différents compléments du salaire atteignaient, en 1984, 17 % du salaire brut : les primes non
mensuelles 8 %, la protection sociale facultative près de 4 %, les œuvres sociales 3 %, etc. Ces
compléments sont surtout importants dans les branches à salaires élevés.
Dans les industries de biens de consommation, le bâtiment et le commerce, les politiques salariales se
limitent souvent au strict minimum ; les salaires sont proches des minima légaux ou conventionnels, et
fort peu de compléments facultatifs sont distribués. En revanche, les secteurs producteurs d'énergie, la
chimie, la sidérurgie, les banques et assurances développent les « avantages maison » et distribuent
des avantages en nature ; ils ont leurs propres mutuelles et régimes de retraites complémentaires; ils
fournissent des dotations élevées aux comités d'entreprises.
Plus l'intensité capitalistique est forte, plus la part des compléments dans les rémunérations est élevée :
la lourdeur et la complexité des équipements, la longueur et le coût du processus de formation et
d'adaptation de la main-d'œuvre poussent, en effet, les entreprises à fidéliser leur personnel. Les
compléments de salaire sont, à cet égard, plus efficaces que les seules augmentations de salaires. La
part des compléments dans les rémunérations est également importante dans les grandes entreprises
et dans les grandes villes; l'influence des syndicats s'y fait plus fortement sentir.
Abstract
Salary supplements : a not inconsiderable contribution above all in heavy industry
Different salary supplements amounted to 17 % of gross salary in 1984 : non-monthly bonuses, 8 %;
optional social protection, nearly 4 %; social works, 3 %, etc. These supplements are significant, above
all, in high salary branches.
In the consumer goods, construction and trade industries, salary policy is often limited to a strict
minimum; salaries are close to the legal or contractual minimum and extremely few optional
supplements are distributed. On the other hand, the energy, chemical, steel, banking and insurance
sectors are developing " house benefits " and distribute fringe benefits. They have their own mutual
benefit insurance programs and supplementary retirement systems; they offer high endowments to work
councils.
The greater the capitalistic intensity, the greater the share of supplements in remunerations. The weight
and complexity of equipment, the length and cost of the training and adaptation of the labor force are
pushing companies to create "faithful " personnel. In this respect, salary supplements are more efficient
than simple salary increases. The share of supplements in overall remunerations is equally great in
large companies and in large cities. Union influence makes itself more strongly felt there.
Resumen
Los complementos de salario. Un aporte no desdeñable, especialmente en la industria pesada
Los diferentes complementos de salario alcanzaban en 1984 el 17 % del salario bruto : los
sobresueldos no mensuales 8 %, la protecciôn social optativa cerca del 4 %, las obras sociales 3 %,
etc. Estos complementos revisten importancia, sobre todo en las ramas con escalas de salarios
elevados.
En las industrias de bienes de consumo, en la construcción y en el comercio, las politicas salariales se
limitan frecuentemente a lo minimo indispensable; los sueldos están muy cerca de los salarios minimos
légales o estipulados por convenciones, distribuyendose muy pocos complementos facultatives. Por el
contrario, los sectores productores de energia, la quimica, la siderurgia, los bancos y las comparas de
seguros desarrollan sistemas de « ventajas internas » para el personal y acuerdan ventajas en especie;
cuentan con sus propias mutuales y poseen regimenes especiales de jubilación complementaria,
proporcionando ademâs dota- ciones de fondos elevadas a los comités de empresa.
Cuanto más fuerte es la intensidad de la estructura capitalista, mes elevada es la proporción de los
complementos salariales en la remuneración : la complejidad y lo pesado de los equipamientos, la
duración y el costo del proceso de formación y de adaptación de la mano de obra llevan a las empresas
a conservar la fidelidad de su personal. Los complementos de salario son, a este respecte más
eficaces que los aumentos de salario solamente. La proporción de los complementos de salario en lasremuneracionestiene la misma importancia en las grandes empresas que en las grandes ciudades; la
influencia de los sindicatos se hace sentir en esos medios con mayor intensidad.POPULATION ACTIVE
Les compléments
du salaire
Un apport non négligeable
surtout dans l'industrie lourde
par Thomas Coutrot et Philippe Madinier
gimes de retraites complémentaires; ils fournisLes différents compléments du salaire atte
ignaient en 1984 17 % du salaire brut : les sent des dotations élevées aux comités d'entre
primes non mensuelles 8 °/o, la protection sociale prises.
facultative près de 4 °/o, les œuvres sociales Plus l'intensité capitalistique est forte, plus la
3 °/o, etc. Ces compléments sont surtout impor part des compléments dans les rémunérations est tants dans les branches à salaires élevés. élevée : la lourdeur et la complexité des équipe
ments, la longueur et le coût du processus de Dans les industries de biens de consommation, le
formation et d'adaptation de la main-d'œuvre bâtiment et le commerce, les politiques salariales
poussent, en effet, les entreprises à fidéliser leur se limitent souvent au strict minimum; les sa
personnel. Le développement des compléments laires sont proches des minima légaux ou
de salaire est à cet égard plus efficace que les conventionnels, et fort peu de compléments fa
seules augmentations de salaires. La part des cultatifs sont distribués. En revanche, les sec
compléments dans les rémunérations est égaleteurs producteurs d'énergie, la. chimie, la sidérur
ment importante dans les grandes entreprises et gie, les banques et assurances développent les
« avantages maison » et distribuent des avantages dans les grandes villes; l'influence des syndicats
en nature; ils ont leurs propres mutuelles et s'y fait plus fortement sentir.
Le salaire mensuel en espèces ne constitue plus tion sociale facultative d'entreprise ou de branche
depuis longtemps la totalité de la rémunération salar (3,9 °/o). Ces divers compléments atteignaient en
iale. De nombreuses entreprises distribuent des
primes non mensuelles qui atteignaient en 1984 8 °/o • Thomas Coutrot et Philippe Madinier sont chargés de mission au du salaire brut (1). Divers avantages en espèces comp Centre d'étude des revenus et des coûts (CERC).
lètent également le salaire : « participation des sala Cette étude est basée sur un rapport du CERC : <r Les compléments
du salaire », Documents du CERC. n° 83 publié à la Documentation riés », intéressement aux bénéfices, primes de trans Française. port, suppléments familiaux. Ils représentent un peu Les nombres entre crochets renvoient à la bibliographie en fin plus de 1 % du salaire brut. À ces avantages directs d'article.
en espèces viennent s'ajouter des « en 1. Le salaire brut en espèces comprend le salaire de base, les nature », pour environ 2 %, et des compléments indi congés payés, les primes et le salaire maintenu en cas d'absence; il
rects : « œuvres sociales » (3 % du salaire) et inclut les cotisations sociales ouvrières.
23 LES COMPLÉMENTS DU SALAIRE DANS L'ENQUÊTE « COÛT DE LA MAIN-D'ŒUVRE »
— les cotisations patronales de retraite complémentRéalisée tous les trois ans par l'INSEE à la demande de
aire : une part de ces cotisations correspond aux taux l'Office statistique des communautés européennes, l'enquête
sur les coûts de la main-d'œuvre a porté en 1984 sur minima imposés par la loi (pour les non-cadres, 2,76 °/o sur
15 160 établissements (dans l'industrie) et entreprises (dans la totalité du salaire; pour les cadres 2,76 % sous le
le bâtiment et les services). Le champ enquêté contient près plafond de la sécurit&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents