Les technologies de l information et de la communication en France : diffusion et contribution à la croissance - article ; n°1 ; vol.339, pg 117-146
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Economie et statistique - Année 2000 - Volume 339 - Numéro 1 - Pages 117-146
Les effets de la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’économie française peuvent être analysés à partir des données annuelles de la comptabilité nationale. Dans le cadre des hypothèses usuelles de la comptabilité de la croissance, des évaluations de cette contribution sont réalisées pour trois catégories de produits qui incorporent ces nouvelles technologies: les matériels informatiques, les logiciels et les matériels de communication. La méthode dite des «prix hédoniques» a été adoptée pour effectuer le partage volume/ prix des séries d’investissements en valeur des matériels informatiques et d’une partie des logiciels. Ces évaluations font l’objet de plusieurs variantes de sensibilité et sont également comparées à celles obtenues pour les matériels de transport et les autres équipements, ainsi que pour les dépenses de Recherche et Développement. Elles sont enfin confrontées à des évaluations similaires faites récemment pour les États-Unis et d’autres pays industrialisés. Le taux d’investissement en TIC par rapport au PIB a doublé en 20 ans et représente désormais de l’ordre de 20 % du total des investissements en équipements (160 milliards de francs en 1999). La méthode hédonique appliquée aux matériels informatiques conduit à une division de leur prix par quatre tous les deux ans. De ce fait, l’évolution en volume des investissements en matériels informatiques, et plus généralement en TIC, a été nettement plus rapide que celles des autres équipements. En fin de compte, la contribution à la croissance des TIC aurait été de 0,20 % par an en moyenne sur la période 1969-1999 pour l’ensemble de l’économie, et se serait nettement accrue sur la période la plus récente (0,27 % sur la période 1995-1999), dépassant sur cette période la contribution à la croissance des équipements (hors TIC). La contribution des TIC atteindrait même 0,50 % par an en moyenne dans le secteur des services qui réalise à lui seul les deux tiers des investissements en TIC. Même si l’on tient compte de l’incertitude des évaluations et de problèmes de comparabilité, la diffusion des TIC serait bien moindre en France qu’aux États-Unis et leur contribution à la croissance moins élevée. L’écart entre les deux pays se serait même creusé au cours de la période récente, l’augmentation pourtant significative de la contribution en France ayant été plus faible que celle observée aux États-Unis.
The effects of the spread of information and communication technologies (ICTs) in the French economy can be analysed using annual national accounts data. Based on the usual growth accounting assumptions, evaluations of this contribution are made for three categories of products that use these new technologies: computer hardware, software and communication equipment. The hedonic price” method is adopted to make the volume / price breakdown for the series of investment values in computer equipment and some of the software. These evaluations bear a number of sensitivity variants and are compared with those obtained for transport and other equipment as well as R & D expenditure. They are then compared with similar evaluations made recently for the United States and other industrialised countries.
The ratio of ICT investment to GDP has doubled in just 20 years and now accounts for some 20% of all equipment investment (160 billion French francs in 1999). The hedonic method applied to the computer equipment results in their prices being divided by four every two years. Consequently, the growth in the volume of investment in computer equipment, and more generally in ICTs, has been much sharper than for other equipment. The contribution of ICTs to growth is estimated for the entire economy at an average 0.20% per year over the 1969-1999 period, with a marked rise in the most recent period (0.27% over the 1995-1999 period), overtaking the contribution of equipment (excluding ICTs) to growth over this period. The contribution of ICTs is even estimated at as high as 0.50% per year on average in the service sector, which alone makes two thirds of all investment in ICTs.
Even when considering evaluation uncertainty and comparability problems, the spread of ICTs is found to be much smaller in France than in the United States and their contribution to growth is found to be lower. The gap between the two countries is even thought to have widened in the recent period with the increase in the contribution in France, albeit significant, being lower than that observed in the United States.
Welche Auswirkungen die Verbreitung der Informations- und Kommunikationstechnologien (IKT) auf die französische Wirtschaft hat, kann anhand der jährlichen Daten der Volkswirtschaftlichen Gesamtrechnung analysiert werden. Unter Zugrundelegung der üblichen Hypothesen der buchhaltungsmäßigen Erfassung des Wachstums wird dieser Beitrag für drei Arten von Produkten, die diese neue Technologien verkörpern, bewertet: EDVGeräte, Software und Kommunikationsausstattung. Verwandt wurde die sogenannte Methode der hedonischen Preise”, um die Reihen der EDV-Investitionen sowie einen Teil der Software volumen-und preismäßig zu zerlegen. Diese Bewertungen sind Gegenstand mehrerer Sensibilitätsvarianten und werden mit denjenigen verglichen, die man für die Transportgeräte und andere Ausstattungen sowie für die Forschungs-und Entwicklungsausgaben erhält. Schließlich werden sie mit ähnlichen Bewertungen verglichen, die vor einiger Zeit für die Vereinigten Staaten und andere Industrieländer durchgeführt wurden.
Bezogen auf das BIP hat sich die IKT-Investitionsquote innerhalb von 20 Jahren verdoppelt und macht nunmehr rund 20% der gesamten Ausrüstungsinvestitionen aus (160 Milliarden Franc im Jahre 1999). Bei Anwendung der hedonischen Methode auf die EDV-Ausstattung fallen deren Preise alle zwei Jahre um ein Viertel. Aus diesem Grunde haben die EDV-Investitionen und ganz allgemein der IKT volumenmäßig deutlich rascher zugenommen als die anderen Ausrüstungsgüter. Der Beitrag der IKT zum Wachstum der gesamten Wirtschaft würde sich demnach im Zeitraum 1969-1999 im Schnitt auf jährlich 0,20% belaufen und hätte in jüngster Zeit deutlich zugenommen (0,27% im Zeitraum 1995-1999), sodass er in diesem Zeitraum den Beitrag der Ausrüs-tungsgüter (ohne IKT) zum Wachstum übersteigt. Der Beitrag der IKT würde jährlich im Schnitt sogar 0,50% im Dienstleistungssektor erreichen, der für sich alleine zwei Drittel der IKT-Investitionen tätigt.
Auch unter Berücksichtigung der Unsicherheit, mit denen diese Bewertungen behaftet sind, und der Probleme der Vergleichbarkeit wären die IKT in Frankreich weniger verbreitet als in den Vereinigten Staaten und wäre deren Beitrag zum Wachstum geringer. In jüngster Zeit hätte sich der Abstand zwischen beiden Ländern sogar noch vergrößert, wobei die Zunahme des Beitrags in Frankreich, die dennoch erheblich ist, geringer als in den Vereinigten Staaten wäre.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

400//502risees146-Ma117-
711
P1eag01:416
ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 339-340, 2000 - 9/10
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ode d'incertitude, un nomistes s’accordent que les technologies la communication suite) sont devenues us en plus important ue (1). La croissance américaine au cours  coïncide, après des lus faible, avec une IC, est largement à même si les liens de  phénomènes sont re solidement établis  situation française elle des États-Unis ? la diffusion des TIC est leur contribution ie française accuse-tière par rapport à quel est l’ordre de t comment se situe-s pays industrialisés ?
Les évaluations présentées ici pour l'économie française s'appuient directement sur les séries longues actuellement disponibles de la compta-bilité nationale (séries de la base 1995 depuis 1990 et séries rétropolées dans cette base pour les bases 1980 et 1971 antérieures) et sur nos propres calculs à partir de ces séries (5). Ces calculs sont similaires à ceux des évaluations américaines les plus récentes de Jorgenson et Stiroh (2000) et d'Oliner et Sichel (2000) (6). Bien que les informations à la base des comptes nationaux des États-Unis soient apparemment plus complètes et sans doute mieux assurées que celles sur lesquelles se fondent les comptes nationaux français (et ceux des autres pays européens), il n'y pas lieu de penser que nos évaluations sont beaucoup plus fragiles que celles de ces auteurs (7). Sous réserve de cette fragilité (sur laquelle nous reviendrons en pro-posant plusieurs variantes de sensibilité de nos résultats), la comparaison entre les deux pays est instructive. Elle est légitime car les défini-tions et calculs, et les conventions nécessaires pour les préciser, sont en fait très proches. Elle l'est ici tout particulièrement dans la mesure où nous retenons pratiquement (à un effet de chan-ge près) les mêmes évolutions de prix en France qu'aux États-Unis pour les trois types d'investis-sements en TIC considérés : matériels informa-tiques, logiciels et matériels de communication. Ces évolutions sont pour les matériels informa-tiques des évolutions de prix hédoniques qui tiennent compte des progrès extrêmement rapides de leurs performances. Elles sont de ce fait une composante qui détermine très forte-ment les résultats obtenus, mais dont l'interpré-tation pose aussi le plus de problèmes (voir dans ce numéro l'autre article des auteurs). Limites et grandes lignes de l'étude Le développement des TIC peut s’appréhender suivant deux perspectives : la première les considère sous l’angle de leur production (en tant qu’output), la seconde du point de vue de l'investissement et de leur utilisation comme facteur de production (en tant qu’in-put). Ces deux perspectives sont distinctes même si elles sont liées. Nous nous limitons dans cet article à la seconde : l’analyse des investissements en TIC réalisés par l'ensemble des secteurs économiques et de leur contri-bution à la croissance. Contrairement aux études américaines les plus récentes (et à celle pour la France de Crépon et Heckel dans ce même numéro), nous ne cherchons pas parallè-lement à évaluer les effets directs, sur la crois-
agilité des résultats ent importantes mais ile. Quelques indica-tre étude sont à cet avaux d'évaluations que celui-ci, qui, à ivis aux États-Unis, s questions sont par le sont d'abord en éthodologiques de t qui sont particuliè-de TIC. Ces difficul-uteurs dans un autre o. Ils le sont aussi en s informations statis- sont à la base des mptabilité nationale s d'investissement en matique étant relati-tions sont lacunaires lus encore pour les t peu fiables même nfin, les évaluations estissement en TIC à auxquels ces travaux général obtenues par « comptabilité de la nc dépendantes de la urée des hypothèses , ainsi que de la façon re en pratique (4).
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