Niveau de vie et taille du ménage : estimations d une échelle d équivalence - article ; n°1 ; vol.308, pg 65-94
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Economie et statistique - Année 1998 - Volume 308 - Numéro 1 - Pages 65-94
Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle d'équivalence
Pour comparer le niveau de vie de ménages de composition différente, le statisticien recourt habituellement à une échelle d'équivalence, de façon à obtenir un revenu par équivalent-adulte. Léchelle d'équivalence précise le lien entre la consommation d'un ménage et le nombre d'adultes et d'enfants qui le composent, pour un niveau de vie fixé. Elle appréhende les économies d'échelles que réalise un ménage de plusieurs personnes, principalement grâce au partage de biens à usage collectif. Le logement est la fonction de consommation pour laquelle ces économies d'échelle sont les plus importantes. Viennent ensuite l'automobile et l'équipement ménager.
Il est possible d'estimer une échelle d'équivalence, soit à l'aide d'un modèle de consommation distinguant les biens collectifs et les biens individuels (méthode dite objective), soit à l'aide d'une question qualitative où les ménages sont interrogés sur leur aisance financière (méthode dite subjective). Chacune des deux méthodes est critiquable, dans la mesure où toute estimation d'une échelle repose sur une définition implicite du niveau de vie. Néanmoins les deux estimations concordent largement.
Elles conduisent à préconiser, pour les études sur le niveau de vie, une échelle où le premier adulte compte pour une unité de consommation, chaque adulte supplémentaire pour 0,5 et chaque enfant pour 0,3. Cette échelle rend mieux compte des économies d'échelle réalisées aujourd'hui par les ménages que l'échelle d'Oxford utilisée habituellement par les statisticiens, où l'adulte supplémentaire compte pour 0,7 et l'enfant pour 0,5.
Sa formule reste cependant trop générale pour appréhender de façon satisfaisante certaines questions comme le coût de l'enfant. Des estimations complémentaires menées sur ce dernier point mettent en évidence une stabilité du coût de l'enfant depuis dix ans : selon la méthode utilisée, il se situe entre 20 et 30 % du budget d'un couple sans enfant.
Household Size and Standard of Living: Estimations of an Equivalence Scale
Statisticians normally use an equivalence scale to compare the standards of living of different household structures so as to obtain income per adult equivalent. The equivalence scale defines the relation between a household's consumption and the number of member adults and children, for a given standard of living. It takes account of the economies of scale enjoyed by a household of several people, mainly due to sharing goods for collective use. Accommodation is the consumer good where these economies of scale are the largest. Next in line are cars and consumer durables.
An equivalence scale can be estimated using either a consumption model that differentiates collective goods from individual goods (objective method) or a qualitative question whereby households are asked about their financial wealth (subjective method). Both methods can be criticised insofar as any estimation of a scale is based on an implicit definition of the standard of living. Nevertheless, the two estimates tally for the most part.
A scale is hence put forward for standard-of-living studies whereby the first adult counts for one consumption unit, - each additional adult for 0.5 and each child for 0.3. This scale provides a better explanation for the economies of scale currently enjoyed by households than the Oxford scale typically used by statisticians, where each additional adult counts for 0.7 and each child for 0.5. However, its formula is still too general to satisfactorily handle certain issues such as the cost of children. Additional estimates made in this regard find that the cost of children has remained stable over the last ten years. The method used places this cost at 20% to 30% of a childless couple's budget.
Lebensstandard und GrôBe des Haushalts: Schâtzungen anhand einer Âquivalenzskala
Um den Lebensstandard der Haushalte unterschiedlicher Struktur vergleichen zu kônnen, greifen die Statistiker gewôhnlich auf eine Âquivalenzskala zurùck, um ein Einkommen pro Erwachsenenâquivalent zu erhalten. Die Âquivalenzskala gibt fur einen bestimmten Lebensstandard die Beziehung zwischen dem Verbrauch eines Haushalts und der Anzahl der Erwachsenen und Kinder an, aus denen er sich zusammensetzt. Sie bewertet die Skaleneffekte, die ein mehrere Personen umfassender Haushalt erzielt, insbesondere dank der gemeinsamen Nutzung der Kollektivgùter. Die Wohnung ist die Konsumfunktion, bei der solche Skaleneffekte am grôBten sind. Danach kommen das Auto und die Einrichtung des Haushalts. Eine Âquivalenzskala làBt sich entweder mit Hilfe eines Konsummodells, das zwischen kollektiven und individuellen Gùtern unterscheidet (die sogenannte objektive Méthode), oder anhand einer qualitativen Fragestellung, bei der die Haushalte ùber ihren finanziellen Wohlstand befragt werden (die sogenannte subjektive Méthode), schàtzen. Jede dieser beiden Methoden kann insofern kritisiert werden, als jede
Schàtzung einer Skala auf einer impliziten Definition des Lebensstandards basiert. Die beiden Schâtzungen stimmen nichtsdestoweniger weitgehend miteinander ùberein. Bei den Studien ùber den Lebensstandard fùhren sie dazu, daB man einer Skala den Vorzug gibt, bei der der erste Erwachsene als eine Verbrauchereinheit, jeder zusàtzliche Erwachsene 0,5 und jedes Kind 0,3 zàhlt. Dièse Skala gibt besser AufschluB ùber die heute von den Haushalten erzielten Skaleneffekte als die Oxford-Skala, die gewôhnlich von den Statistikern benutzt wird und bei der der zusàtzliche Erwachsene 0,7 und das Kind 0,5 Einheiten zàhlt. Ihre Formel ist jedoch zu allgemein, um bestimmte Fragen, wie beispielsweise die Kosten eines Kindes, auf zufriedenstellende Weise beantworten zu kônnen. Zusàtzliche Schâtzungen, die in bezug auf diesen Punkt durchgefùhrt wurden, verdeutlichen, daB die durch ein Kind anfallenden Kosten seit zehn Jahren stabil sind; der verwendeten Méthode zufolge machen dièse Kosten 20 bis 30% des Budgets eines kinderlosen Ehepaares aus.
Nivel de vida y tamaho del hogar : estimaciones de una escala de equivalencia
Para comparar el nivel de vida de hogares de composiciôn diferente, el estadista suele recurrir a una escala de equivalencia a fin de obtener una renta por équivalente adulto. La escala de equivalencia précisa el vîneulo entre lo consumido por un hogar y el numéro de adultos y ninos que lo componen, por un nivel de vida dado. Esta abarca los ahorros de escala que realiza un hogar de varias personas, principalmente gracias al hecho de compartir los bienes de uso colectivo. La vivienda es la funciôn de consumo para la que resultan mes fuertes los ahorros de escala. La siguen el automôvil y el equipo doméstico. Es posible estimar una escala de equivalencia, sea con ayuda de un modelo de consumo que discrimine los bienes colectivos y los bienes individuales (método llamado objetivo), sea con ayuda de una pregunta cualitativa con la que se cuestiona a los hogares sobre su comodidad financiera (método llamado subjetivo). Cada uno de ambos métodos es criticable, en la medida en que toda estimaciôn de una escala descansa en una definiciôn implîcita del nivel de vida. Sin embargo, las dos estimaciones concuerdan ampliamente.
Estas pregonan para los estudios sobre el nivel de vida, una escala en la que el primer adulto cuenta por una unidad de consumo, cada adulto de mâs por 0,5, y cada nirïo por 0,3. Esta escala da mejor cuenta de los ahorros de escala realizados hoy dia por los hogares que la escala de Oxford de la que se valen los estadistas, y en la que el adulto suplementario cuenta por 0,7 y el nino por 0,5. Su formula sigue siendo demasiado general para abarcar de modo satisfactorio ciertas cuestioes como la de los costos del nino. Unas estimaciones complementarias Ilevadas a cabo sobre el particular pone de manifiesto una estabilidad de los costos del nino desde hace unos diez anos : segûn el método utilizado, son entre el 20 y el 30% del presupuesto de una pareja sin hijos.
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Michel Hourriez
Madame Lucile Olier
Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle
d'équivalence
In: Economie et statistique, N°308-310, Octobre 1998. pp. 65-94.
Citer ce document / Cite this document :
Hourriez Jean-Michel, Olier Lucile. Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle d'équivalence. In: Economie et
statistique, N°308-310, Octobre 1998. pp. 65-94.
doi : 10.3406/estat.1998.2591
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1998_num_308_1_2591Résumé
Niveau de vie et taille du ménage : estimations d'une échelle d'équivalence
Pour comparer le niveau de vie de ménages de composition différente, le statisticien recourt
habituellement à une échelle d'équivalence, de façon à obtenir un revenu par équivalent-adulte.
Léchelle d'équivalence précise le lien entre la consommation d'un ménage et le nombre d'adultes et
d'enfants qui le composent, pour un niveau de vie fixé. Elle appréhende les économies d'échelles que
réalise un ménage de plusieurs personnes, principalement grâce au partage de biens à usage collectif.
Le logement est la fonction de consommation pour laquelle ces économies d'échelle sont les plus
importantes. Viennent ensuite l'automobile et l'équipement ménager.
Il est possible d'estimer une échelle d'équivalence, soit à l'aide d'un modèle de consommation
distinguant les biens collectifs et les biens individuels (méthode dite objective), soit à l'aide d'une
question qualitative où les ménages sont interrogés sur leur aisance financière (méthode dite
subjective). Chacune des deux méthodes est critiquable, dans la mesure où toute estimation d'une
échelle repose sur une définition implicite du niveau de vie. Néanmoins les deux estimations concordent
largement.
Elles conduisent à préconiser, pour les études sur le niveau de vie, une échelle où le premier adulte
compte pour une unité de consommation, chaque adulte supplémentaire pour 0,5 et chaque enfant pour
0,3. Cette échelle rend mieux compte des économies d'échelle réalisées aujourd'hui par les ménages
que l'échelle d'Oxford utilisée habituellement par les statisticiens, où l'adulte supplémentaire compte
pour 0,7 et l'enfant pour 0,5.
Sa formule reste cependant trop générale pour appréhender de façon satisfaisante certaines questions
comme le coût de l'enfant. Des estimations complémentaires menées sur ce dernier point mettent en
évidence une stabilité du coût de l'enfant depuis dix ans : selon la méthode utilisée, il se situe entre 20
et 30 % du budget d'un couple sans enfant.
Abstract
Household Size and Standard of Living: Estimations of an Equivalence Scale
Statisticians normally use an equivalence scale to compare the standards of living of different
household structures so as to obtain income per adult equivalent. The equivalence scale defines the
relation between a household's consumption and the number of member adults and children, for a given
standard of living. It takes account of the economies of scale enjoyed by a household of several people,
mainly due to sharing goods for collective use. Accommodation is the consumer good where these
economies of scale are the largest. Next in line are cars and consumer durables.
An equivalence scale can be estimated using either a consumption model that differentiates collective
goods from individual goods (objective method) or a qualitative question whereby households are asked
about their financial wealth (subjective method). Both methods can be criticised insofar as any
estimation of a scale is based on an implicit definition of the standard of living. Nevertheless, the two
estimates tally for the most part.
A scale is hence put forward for standard-of-living studies whereby the first adult counts for one
consumption unit, - each additional adult for 0.5 and each child for 0.3. This scale provides a better
explanation for the economies of scale currently enjoyed by households than the Oxford scale typically
used by statisticians, where each additional adult counts for 0.7 and each child for 0.5. However, its
formula is still too general to satisfactorily handle certain issues such as the cost of children. Additional
estimates made in this regard find that the cost of children has remained stable over the last ten years.
The method used places this cost at 20% to 30% of a childless couple's budget.
Zusammenfassung
Lebensstandard und GrôBe des Haushalts: Schâtzungen anhand einer Âquivalenzskala
Um den Lebensstandard der Haushalte unterschiedlicher Struktur vergleichen zu kônnen, greifen die
Statistiker gewôhnlich auf eine Âquivalenzskala zurùck, um ein Einkommen pro Erwachsenenâquivalent
zu erhalten. Die Âquivalenzskala gibt fur einen bestimmten Lebensstandard die Beziehung zwischen
dem Verbrauch eines Haushalts und der Anzahl der Erwachsenen und Kinder an, aus denen er sich
zusammensetzt. Sie bewertet die Skaleneffekte, die ein mehrere Personen umfassender Haushalt
erzielt, insbesondere dank der gemeinsamen Nutzung der Kollektivgùter. Die Wohnung ist dieKonsumfunktion, bei der solche Skaleneffekte am grôBten sind. Danach kommen das Auto und die
Einrichtung des Haushalts. Eine Âquivalenzskala làBt sich entweder mit Hilfe eines Konsummodells,
das zwischen kollektiven und individuellen Gùtern unterscheidet (die sogenannte objektive Méthode),
oder anhand einer qualitativen Fragestellung, bei der die Haushalte ùber ihren finanziellen Wohlstand
befragt werden (die sogenannte subjektive Méthode), schàtzen. Jede dieser beiden Methoden kann
insofern kritisiert werden, als jede
Schàtzung einer Skala auf einer impliziten Definition des Lebensstandards basiert. Die beiden
Schâtzungen stimmen nichtsdestoweniger weitgehend miteinander ùberein. Bei den Studien ùber den
Lebensstandard fùhren sie dazu, daB man einer Skala den Vorzug gibt, bei der der erste Erwachsene
als eine Verbrauchereinheit, jeder zusàtzliche Erwachsene 0,5 und jedes Kind 0,3 zàhlt. Dièse Skala
gibt besser AufschluB ùber die heute von den Haushalten erzielten Skaleneffekte als die Oxford-Skala,
die gewôhnlich von den Statistikern benutzt wird und bei der der zusàtzliche Erwachsene 0,7 und das
Kind 0,5 Einheiten zàhlt. Ihre Formel ist jedoch zu allgemein, um bestimmte Fragen, wie beispielsweise
die Kosten eines Kindes, auf zufriedenstellende Weise beantworten zu kônnen. Zusàtzliche
Schâtzungen, die in bezug auf diesen Punkt durchgefùhrt wurden, verdeutlichen, daB die durch ein
Kind anfallenden Kosten seit zehn Jahren stabil sind; der verwendeten Méthode zufolge machen dièse
Kosten 20 bis 30% des Budgets eines kinderlosen Ehepaares aus.
Resumen
Nivel de vida y tamaho del hogar : estimaciones de una escala de equivalencia
Para comparar el nivel de vida de hogares de composiciôn diferente, el estadista suele recurrir a una
escala de equivalencia a fin de obtener una renta por équivalente adulto. La escala de equivalencia
précisa el vîneulo entre lo consumido por un hogar y el numéro de adultos y ninos que lo componen,
por un nivel de vida dado. Esta abarca los ahorros de escala que realiza un hogar de varias personas,
principalmente gracias al hecho de compartir los bienes de uso colectivo. La vivienda es la funciôn de
consumo para la que resultan mes fuertes los ahorros de escala. La siguen el automôvil y el equipo
doméstico. Es posible estimar una escala de equivalencia, sea con ayuda de un modelo de consumo
que discrimine los bienes colectivos y los bienes individuales (método llamado objetivo), sea con ayuda
de una pregunta cualitativa con la que se cuestiona a los hogares sobre su comodidad financiera
(método llamado subjetivo). Cada uno de ambos métodos es criticable, en la medida en que toda
estimaciôn de una escala descansa en una definiciôn implîcita del nivel de vida. Sin embargo, las dos
estimaciones concuerdan ampliamente.
Estas pregonan para los estudios sobre el nivel de vida, una escala en la que el primer adulto cuenta
por una unidad de consumo, cada adulto de mâs por 0,5, y cada nirïo por 0,3. Esta escala da mejor
cuenta de los ahorros de escala realizados hoy dia por los hogares que la escala de Oxford de la que
se valen los estadistas, y en la que el adulto suplementario cuenta por 0,7 y el nino por 0,5. Su formula
sigue siendo demasiado general para abarcar de modo satisfactorio ciertas cuestioes como la de los
costos del nino. Unas estimaciones complementarias Ilevadas a cabo sobre el particular pone de
manifiesto una estabilidad de los costos del nino desde hace unos diez anos : segûn el método
utilizado, son entre el 20 y el 30% del presupuesto de una pareja sin hijos.DE VIE CONDITIONS
Niveau de vie et taille du ménage :
estimations d'une échelle

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