Une chinoiserie insolite : étude d un papier peint chinois - article ; n°1 ; vol.51, pg 96-116
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Description

Arts asiatiques - Année 1996 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 96-116
Although Chinese wallpaper was appreciated by the 18th century Europeans, and can be found in a number of castles throughout Europe, it did not attract the attention that Chinese porcelain or lacquer did. The wallpaper example presented here is quite special in that it shows unusual scenes of Chinese rice cultivation, and silk, tea, and porcelain production instead of the common ornamental flower and bird motifs. Depictions of rice cultivation and silk production can be found in Geng zhi tu paintings and prints starting from the Song period. Representations of porcelain techniques and tea production, however, might date no earlier than the 17th century. The wallpaper of this study offers, therefore, probably one of the earliest examples. It is currently housed in Germany where it was transferred from one of the castles of Empress Maria Theresia of Austria who seems to have had a passion for things Chinese.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 94
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Günther Berger
Takeshi Watabe
Georges Métailié
Une chinoiserie insolite : étude d'un papier peint chinois
In: Arts asiatiques. Tome 51, 1996. pp. 96-116.
Abstract
Although Chinese wallpaper was appreciated by the 18th century Europeans, and can be found in a number of castles
throughout Europe, it did not attract the attention that Chinese porcelain or lacquer did. The wallpaper example presented here is
quite special in that it shows unusual scenes of Chinese rice cultivation, and silk, tea, and porcelain production instead of the
common ornamental flower and bird motifs. Depictions of rice cultivation and silk production can be found in Geng zhi tu paintings
and prints starting from the Song period. Representations of porcelain techniques and tea production, however, might date no
earlier than the 17th century. The wallpaper of this study offers, therefore, probably one of the earliest examples. It is currently
housed in Germany where it was transferred from one of the castles of Empress Maria Theresia of Austria who seems to have
had a passion for things Chinese.
Citer ce document / Cite this document :
Berger Günther, Watabe Takeshi, Métailié Georges. Une chinoiserie insolite : étude d'un papier peint chinois. In: Arts
asiatiques. Tome 51, 1996. pp. 96-116.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arasi_0004-3958_1996_num_51_1_1388Gunther Berger
Une chinoiserie insolite :
Université de Vienne,
Autriche
étude d'un papier peint chinois
Georges Métailié
MNIIN-CNRSURA882
57, rue Cuvier,
75231 Paris Cedex 05
Takeshi Watabe
Université de Tôkai,
Tokyo, Japon
peint (1717-1780, relatives Charles à sériciculture provenance1 panneaux, châteaux d'une Dans l'Europe. en Chine attention installés de Un motifs proposer lumière papier illustre les imitation par VI de pages à par en des peint de l'origine Georges un la fleurs . une r. Europe. et fabrication Selon les la Habsbourg Chinois, type 1740-1780), la qui faite chinois rareté productions lecture et production de vont Métailié la dans d'oiseaux par Il tradition chinoiseries mais ne des ornant suivre, de (r. le s'agit motifs l'iconographie mère château 1711-1740) la analysera il chinoises artisans du s'agit que porcelaine. le Gunther orale, pas thé, de salon représentés moins l'on ici de la bien enfin, européens, les peut reine et d'une Halbturn d'un ou Berger panneaux se connu chinoise L'ambition scènes par Takeshi voir, distingue Marie-Antoinette château chinoiserie et article sa étudiera que le en plus car reproduisant fille des caractère Watabe Autriche, les de ces destiné en des communément, donc techniques. l'impératrice ce porcelaines Allemagne la panneaux dans auteurs papier provenance des examinera exceptionnel à par de le panneaux l'exportation la peint France. sens l'empereur riziculture, est a ont ou Marie-Thérèse dans de attiré restreint les auraient de été mettre Ce muraux laques ces de scènes peints certains notre papier vers sa la [C.v.V.] été et en
Historique
Un bref historique fournira d'abord quelques repères. de Hellbrunn, situé près de Salzbourg, fut tapissé d'un papier
Dans une lettre antérieure à 1759, Marie-Thérèse peint aux motifs d'arbres, de fleurs, d'oiseaux et de papillons.
aurait écrit: «Rien au monde ne me tient autant à cœur On peut encore voir, de nos jours, ce papier au château de
que les choses provenant des Indes et surtout les laques et les Jaromice en République Tchèque. Dès 1718, l'empereur avait
accordé le droit de fabriquer la porcelaine à Claudius Inno- papiers peints»2. L'impératrice ne fut pas le premier souve
rain de la maison Habsbourg à témoigner du goût pour les chi centius du Paquier (c. 1679-1751), de Trêves, qui fonda la
noiseries. Avant elle, Leopold Ier (1640-1705) siégeait sur un deuxième manufacture de porcelaine d'Europe. Cette manuf
trône orné de motifs exotiques, probablement fabriqué à Dant- acture créa, entre 1725 et 1730, un Cabinet pour le palais
zig en 1677. L'empereur reçut aussi en audience à Vienne le Dubsky à Brûnn (Brno), orné de mille quatre cent cinquante
Chinois Cham Ma-te, qui était le compagnon du jésuite Johann pièces de porcelaine, Cabinet exposé aujourd'hui au musée
Grueber (1623-1680) et rapportait de Chine des paravents, des des Arts Décoratifs de Vienne.
livres, des graines et des remèdes. En 1702, le souverain com Dès 1720, l'engouement pour les chinoiseries atteignit son
manda un «Cabinet indien» à l'intention de sa belle-fille VVil- apogée. Le souverain patronna entre 1722 et 1731, une Com
pagnie des Indes établie dans les Pays-Bas autrichiens et dont helmine Amalie de Braunsweig-Liineburg.
Charles VI, père de Marie-Thérèse, montra un intérêt le siège était à Ostende. A la suite de cela furent créées, dans
encore plus marqué pour les choses chinoises. Son tailleur, une dizaine de châteaux et de couvents de la région, des déco
futur maître de dessin de Antonio Daniele rations peintes ou sculptées de motifs orientaux. On vit aussi
Conte Bertoli (1677-1743) dessina des personnages chinois apparaître, au théâtre, des rôles de Chinois dans des pièces
dont quelques maquettes sont encore conservées à la Bibli représentées en 1735 et en 1752.
othèque nationale de Vienne. L'architecte Johann Bernard Puis, Marie-Thérèse prit le relais. Sous son règne, le palais
Fischer von Erlach (c. 1656-1723) créa en 1713, pour le palais de Schônbrunn fut richement orné. On peut encore y admirer
de Schônbrunn, un «Cabinet indien», malheureusement le Cabinet circulaire chinois et le Cabinet ovale chinois instal
perdu aujourd'hui. En 1721, il consacra aux édifices de style lés en 1760, le Salon de la porcelaine (1765), le Vieux Salon
chinois cinq planches de ses «modèles d'une architecture hi aux panneaux de laque (1770) et un pigeonnier chinois dans le
storique». Une lettre témoigne du goût des Habsbourg pour parc. L'impératrice fit construire aussi un petit carrosse chi
l'exotisme: de passage à Vienne en 1716, Lady Mary Wortley nois d'agrément. Son service à petit déjeuner était en porce
Montagu (1689-1762) décrit la splendeur des résidences autr laine de Meissen et de Chine. Le mobilier privé qu'elle laissa
ichiennes où elle admira, entre autres, nombre de meubles en en héritage était essentiellement composé de meubles de
laque et de services chinois en porcelaine. Vers 1720, un salon laque. Le Salon bleu du palais, orné de médaillons de dessins
96 Arts Asiatiques, tome 51-1996 (h-
chinois représentant la riziculture et le tissage de la soie est C'est aussi en 1765, que Marie-Thérèse offrit le château de
Halbturn à sa fille, l'archiduchesse Marie -Christine, à l'occapostérieur (1812).
Marie-Thérèse semble avoir particulièrement apprécié le sion de son mariage. Un des salons de ce château était alors
papier peint chinois ; selon une facture conservée dans les décoré de notre papier peint. Nous savons qu'il fut déposé et
archives de Vienne, elle aurait dépensé, en 1751, mille florins transféré en Allemagne au début du xxe siècle, mais nous igno
pour des panneaux chinois. Et cet engouement a laissé des rons la date de sa pose au château de Halbturn Charles VI
traces aux environs de Vienne. La souveraine fit décorer, après avait acheté ce château en 1720 et fait effectuer des travaux.
1755, le château de Engelharstetten à Niederweiden de Par rapport à l'iconographie et à l'histoire des importations
fresques de style oriental créées par Jean-Baptiste Pillement venues de Chine, cette date nous paraît trop précoce. Il semble
(1728-1808) et fit tapisser quatre salons de papiers peints chi plus raisonnable de penser que ces panneaux faisaient partie
des papiers peints achetés en 1751 par l'impératrice Marie- nois, aujourd'hui perdus, qui illustraient la riziculture, la
pêche et la cueillette du thé. Le château Schlosshof à March- Thérèse et posés ensuite dans différents châteaux3. La mode
feld fut doté d'un papier peint en douze panneaux comportant des papiers peints chinois se prolongea quelque temps en
des personnages chinois et d'autres papiers peints avec des Autriche. Il y a encore dans les châteaux de Stierbar et de
motifs d'animaux, de fleurs et des scènes de genre chinoises. Trautmannsdorf près de Vienne et dans le château Esterhàzy à
Eisenstadt, des panneaux posés à la fin du xvme et au début du Si le papier peint en douze panneaux a disparu, les autres
xi

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