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Extrait

EXPOSITION TEMPORAIRE du 31 mars au 4 novembre 2001 Le temps des Gaulois en Provence Bibracte vous propose cette année encore de découvrir une nouvelle facette de la civilisation celtique. Après les trésors de la Hongrie protohistorique (1998), les tombes des derniers aristocrates celtes (1999) et les druides gaulois (2000), sa grande exposition annuel- le vous invite à voyager dans le sud de la France. Vue aérienne du cap Tamaris, Martigues (Photo Chr. Hussy, SRA PACA)     DES GAULOIS QUI ARP LAIENT A VEC ?LACCENT DU MIDI ? Vers 600 avant J.-C., des colons grecs venus de Le parcours muséographique s’articule en six Phocée, en Asie mineure (l’actuelle Turquie), sections, déployées dans la salle d’expositions fondent Massalia (Marseille), la plus ancienne temporaires du musée mais aussi dans l’espace ville de la Gaule. Les Massaliotes ne se taillent de présentation permanente, où elles sont qu’un territoire exigu, préférant, en hommes confrontées avec des données de l’espace de la mer, jalonner les côtes gauloises de peti- gaulois " continental " : tes villes portuaires : Nikaia (Nice), Antipolis – Dis-moi où tu habites et ce que tu manges, (Antibes), Olbia (près de Hyères), Agathè je te dirai qui tu es (Agde), etc. Ils sont en contact permanent – Un espace de contacts avec les populations indigènes, avec lesquel- – De fortes racines gauloises les ils s’efforcent d’entretenir des relations – Des villes et villages repliés à l’abri de leurs pacifiques (sans toujours y parvenir). remparts L’archéologie donne de ces populations – Une dévotion quotidienne aux protecteurs provençales une image à première vue très de la communauté différente de celle des habitants de la Gaule – Des pratiques funéraires immuables. "de l’intérieur". Leurs agglomérations es’entourent dès le siècle avant J.-C. de L’exposition, produite par la ville de Martigues, a été remparts de pierre, leurs maisons et leurs présentée initialement au musée Ziem, du 1er juin au lieux de culte sont souvent construits avec les 30 octobre 2000. mêmes matériaux, leurs habitudes culinaires Elle a bénéficié de prêts de la part d’un grand nombre sont proches de celles des Massaliotes. d’institutions (service régional de l’Archéologie, musées, Pourtant, un examen plus attentif oblige à associations). Elle n’aurait pu voir le jour sans le soutien de divers partenaires institutionnels, notamment le minis-nuancer ce point de vue. À bien des égards – tère de la Culture (direction régionale des Affaires cultu-la tenue vestimentaire, l’armement, les croyan- relles de Provence-Alpes-Côte d’Azur), le conseil régional ces religieuses, surtout la langue – ces de Prod’Azur, le conseil général des Provençaux de l’âge du Fer peuvent être Bouches-du-Rhône. Sa réinstallation à Bibracte a en outre bénéficié du concours du ministère de la Culture considérés comme des Gaulois à part entière. (direction régionale des Affaires culturelles de Bourgogne) et du conseil général de la Nièvre. L’exposition a pour ambition de présenter Jean Chausserie-Laprée, conservateur du Patrimoine, les différents aspects de la culture de ces responsable du service archéologique de la ville de Gaulois de Provence, pleine de contrastes Martigues, en a assuré le commissariat. André-Yves Dautier en a conçu la scénographie.mais néanmoins forte d’une indéniable cohé- rence. S’appuyant sur les découvertes les plus récentes, elle présente des plans et des maquettes d’agglomérations, et surtout plu- Bourbousson Saint-Antoinesieurs centaines d’objets issus de sites Ventavon Le PègueLa Bâtiedispersés entre la basse vallée du Rhône Pont de Pierre Auron Vaison la Romaine Les Brassièreset les Alpes-Maritimes (accessoires de la Orange Vénasque Ilonse vie quotidienne, mobiliers de tombes, stèles Avignon Cavaillon NovesMourre Pela Mont Bastideet sculptures en pierre). Le tout constitue Glanum Buffe Arnaud Baou des Noirs St-Pierre- de-VenceLa Patouillarde Le Rouret Arles Niceune synthèse spectaculaire des résultats Alleins Aven PlérimondLa Calade Vauvenargues Les Encourdoules AntibesMouriès R o q u e BramefanCoudouneu EntremontLa Brune d'Arles V a o u a d e Les CannebièresLa Capelière La LoveMitronet Taradeauobtenus par les archéologues au cours des Le CastellardAix-en-ProvenceLe Castellan Roquepertuse St-Blaise La SérignaneLe Griffonl'Ile Gros Ped Rocher de RoquebruneLa Cloche Mont Aurélien Le Verduron Petit Campdumy La Cabredordeux dernières décennies. St-Pierre Ste-Maxime Bonnieu Tamaris La Peiro de l'Autarcaveaux Baou de St-Marcel Sausset MARSEILLE La Courtine St-Michel de Valbonne Habitat Planier Bon PortéLes Faraches Grand Congloué Dattier Rituel TauroeisLocalisation des principaux sites de l’âge du Fer du sud-est de la France. Pointe LequinOlbia Le MourretFunéraire La Palud(Carte du service archéologique de la ville de Martigues - M. Rétif). La Galère Villes grecques Épaves t vi E MOI ? TE QU DIRAI IS O QU E I U MANGES T D U - ITES E B A C H ET ES T ? , U T J Des découvertes exceptionnelles comme celles du village fortifié de l’île de Martigues permettent de connaître le cadre de vie et les habitudes culinaires des Provençaux de l’âge du Fer. Elles révèlent un mode de vie en apparence très "méditerranéen". e eDu v au siècle avant J.-C., la maison présente une réelle uniformité : une pièce unique de 2superficie réduite (moins de 20 m ), parfois doublée par un étage. La pièce est encom- brée par le mobilier qui assure l’autonomie Coupes, lampe et couvercle en céramique claire de Marseille, VIe- début Ve S. av. J.-C., Saint-Pierre lès Martigues (commune de Martigues, 13). (Photo complète de la cellule familiale. Le foyer, une C. Durand, CNRS). plaque d’argile posée à même le sol, en est l’élément central. On se livre aux travaux domestiques accroupi ou assis sur le sol, à sa proximité. D’autres ustensiles servent à la cuisine, comme des foyers extérieurs, des fours parfois complexes et, bien sûr, une batterie de pots à cuire et marmites en terre cuite. Une bonne partie de la pièce est occupée par de volumineux récipients de stockage, en terre cuite ou crue, associés à une meule à céréales. L’alimentation, à la mode méditerranéenne, est surtout végétale : bouillies et galettes de céréales et légumineuses (surtout les lentilles). Les troupeaux fournissent des laitages, mais la part de la viande (surtout du Céramiques dans une habitation du village de Saint-Pierre lès Martigues (commune de Martigues, 13). (Photo J. Chausserie-Laprée).mouton et du porc, sans oublier le poisson) est sans doute réduite par rapport au régime des Gaulois continentaux. Les principales denrées importées par les Grecs sont le vin eet l’huile. Cultivés dès le siècle par les Massaliotes, l’olivier et la vigne sont rapidement adoptés par les populations indigènes du pourtour de l’Étang de Berre. La consommation du vin, très tôt prisée par les provençaux, s’accompagne de l’usage d’un service de la boisson d’origine grec- que. Reconstitution graphique de l’aménagement intérieur d’une maison du premier village de l’île de Martiques (13). (Dessin D. Delpalillo). iv ii UN ESP ACE DE CONTACTS Les Phocéens ne sont pas les premiers Les étapes de la conquête romaine navigateurs d’origine lointaine à avoir Rome acquiert la suprématie maritime en efréquenté les côtes gauloises. Les amphores Méditerranée occidentale à la fin du siècle qui transportaient du vin d’Étrurie et de la avant J.-C. en battant Carthage. Après s’être vaisselle de terre cuite de même origine installés en Espagne au début du siècle suivant, témoignent d’une présence étrusque nota- les Romains, soucieux de la sécurité de la voie eble dès le milieu du siècle avant J.-C. terrestre qui relie l’Italie à l’Espagne, viennent à Marseille est pendant longtemps l’intermé- plusieurs reprises en aide à Marseille, menacée diaire obligé entre l’Europe continentale – par des populations indigènes. Ils créent enfin, convoitée pour les ressources minières en 120, la province de Gaule transalpine (plus qu’elle recèle – et le monde grec. Un demi- tard transformée en Gaule Narbonnaise, pour la siècle après leur installation, les Massaliotes distinguer des territoires conquis par César). sont à même d’exporter leur vin, dans des Cette province s’étend du lac Léman aux amphores de forme caractéristique. Artisans Pyrénées, mais évite les zones montagneuses et commerçants actifs, ce sont eux qui intro- des Alpes et du Massif central. En 49 avant J.-C., duisent l’usage de la monnaie en Gaule, dès l’enclave de Marseille est réduite par César. ela fin du siècle avant J.-C. Drachmes et oboles d’argent massaliotes commenceront à être utilisées communément et imitées par les populations indigènes seulement trois siècles plus tard. La monnaie stimule l’essor économique, favorisant ainsi l’évolution de la société indi- gène. Toutefois, le rayonnement commercial ede Marseille s’infléchit à partir du siècle avant J.-C. L’influence de Rome ne cesse e eralors de croître. Aux et i siècles avant J.-C., on consomme bien plus volontiers du vin originaire d’Italie, apporté par bateau et acheminé en quantités impressionnantes jusqu’au cœur de la Gaule. Céramiques à vernis noir. Saint-Pierre lès Martigues (commune de e eMartigues, 13). - s. av. J.-C. (Photo C. Durand, CNRS). Oboles en argent de Marseille et imitations. Sanctuaire des Cannebières e er(commune de Correns, 83), v au i s. av. J.-C. (Photo C. Durand, CNRS). i i ii i iv iiv i RA F ORTES E OISES C UL GA D INES À la veille de la romanisation, la Provence est Celtes ou Gaulois ? une mosaïque de peuplades qui occupent cha- Aujourd’hui, par commodité, on a pris l’habitude cune une région naturelle en général exiguë. de parler du "monde" ou de la "civilisation" Ces populations de Provence sont alors celtique, la Gaule et les Gaulois n’en constituant globalement qualifiées de Celtoligures par qu’une partie, entre les Pyréné
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