Textualité et séquentialité. L exemple de la description - article ; n°1 ; vol.74, pg 51-72
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Textualité et séquentialité. L'exemple de la description - article ; n°1 ; vol.74, pg 51-72

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Description

Langue française - Année 1987 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 51-72
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. Jean-Michel Adam
Textualité et séquentialité. L'exemple de la description
In: Langue française. N°74, 1987. pp. 51-72.
Citer ce document / Cite this document :
Adam Jean-Michel. Textualité et séquentialité. L'exemple de la description. In: Langue française. N°74, 1987. pp. 51-72.
doi : 10.3406/lfr.1987.6435
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1987_num_74_1_6435Jean-Michel Adam
Université de Lausanne
TEXTUALITÉ ET SÉQUENTIALITÉ
L'EXEMPLE DE LA DESCRIPTION
Une dans est situations comme pas à ce isolé un des qu'un le discours champ une difficultés de qui type son machine. le des comme de contexte, déterminent qu'on discours discours C'est on rencontre de borne pour un n'a ses et signe pas où l'insérer rapports un à il de vouloir terrain, de a réalité des quelque dans à effets isoler d'autres on sémiotique une ne chose, (...) un le typologie discours, On objet démonte pour ne lorsqu'il d'étude borne queltient des pas
qu'un, dans un contexte de signes et d'expériences. Le discours est
ainsi un processus qui, dans son déroulement même, « fait signe »,
c'est-à-dire fournit des marques de la manière dont il faut le prendre.
(Marie-Jeanne Borel, 1981 : 23.)
Comme le souligne fort justement la mise en garde sémiologique
citée en exergue, dès que l'on cherche à caractériser le récit, la description
ou l'argumentation, apparaissent immédiatement une hétérogénéité et
une complexité qui semblent constitutives des discours en langue natur
elle. Dès que l'on cherche l'unité, des effets disruptifs se multiplient qui
viennent faire éclater le bel ordonnancement théorique. Face à ce constat,
on peut soit renoncer d'emblée à toute tentative typologique x, soit déli
miter soigneusement un cadre de recherche.
La réflexion que je mène actuellement 2 sur la description (après le
récit et le texte poétique) me pousse à considérer qu'une approche typo
logique reste utile sous certaines conditions et qu'elle n'a de sens que si,
parallèlement à cette tentative de systématisation on pose que chaque
système de base (narratif, explicatif, descriptif, etc.) n'est qu'un moment
1. Ce que suggère D. Maingueneau en déclarant catégoriquement que les typologies sont « aussi
inévitables que dérisoires », qu'elles « volent en éclats, laissant apparaître un immense entrelacs de
textes » et que « l'on se trouve confronté à quelque chose d'insensé dès qu'on entend accéder à un peu
de généralité » (1984 : 16).
2. Recherche financée par le Fonds National suisse de la Recherche scientifique, requêtes n° 1139.0.85
avec J.-B. Grize et M.-J. Borel, et n° 1340.0.86. Je remercie particulièrement M.-J. Borel, F. Revaz et
J.-P. Bronckart pour leurs critiques, remarques et suggestions. Une partie de cet article a fait l'objet
d'une communication au coiloque « Les Textes et leur traitement», Poitiers, 22-25.9.1986.
51 d'une complexité à théoriser. Je montrerai que la linguistique textuelle
a pour objet la théorisation des formes textuelles-séquentielles de la
discursivité. En d'autres termes, il s'agit d'examiner la façon dont se
constitue, à partir d'une suite d'énoncés, — pour un interprétant lecteur
ou auditeur — un effet de séquence. Les travaux actuels de psychologie
cognitive, dans le domaine de la compréhension/production de textes,
confirment que les opérations qui mènent à la séquence (ou au texte
comme suite de séquences) sont déterminées par des schémas de recon
naissance plus ou moins codés et par des règles (à préciser) d'encha
înement des suites (ou séquences) d'énoncés. Il reste au linguiste à dire
s'il existe ou non des types de (micro) propositions et de séquences de
micro-propositions et/ou de macro-propositions. Le présent article por
tera surtout sur des exemples descriptifs.
Schéma 1
PRATIQUES DISCURSIVES
FORMATIONS DISCURSIVES (FD) INTERDISCOURS (ID)
Institutions
& DISCOURS (D)
Formations imaginaires
Genres du INTERACTION (I)
discours (GD)
ГЕХТЕ (T)
DIMENSION CONFIGURATIONNELLE (DC) DIMENSION SÉQUENTIELLE (DS)
PRAGMATIQUE
LINGUISTIQUE Plans Progression Ponctuation
et répétition anaphores de
Textes connecteurs
(P de T)
Lexique et Isotopies
Représentations
sémantique discursives
Univers de croyance
ARGUMENTATIVE ENONCIATIVE
Globale Locale
Ancrage Plans
Traces énonciatif dénonciation
d'arguments (AE) (Histoire/
(connecteurs) (Déixis/ Discours)
Anaphore) Modalités
CHAMP THÉORIQUE DE LA LINGUISTIQUE TEXTUELLE
52 1. Bases de typologisations : les typologies discursives
1.0. Le schéma 1 permet de localiser, d'une part, l'objet Texte avec le
champ théorique de la linguistique textuelle, et, d'autre part, différentes
bases de typologisation. Je distingue les six démarches typologiques sui
vantes avec leurs bases de typologisation :
a. Analyse de Discours : FD + AE + D
b. (( Le fonctionnement des discours » : I + AE + P de T
с Classement rhétorique des : GD + I + P de T
d. Typologies énonciatives : AE
e. Types de textes : T (DC & DS)
f.de séquentialités : DS (SS & P de T)
II ne m'appartient pas de développer les fondements théoriques et
méthodologiques des typologies a, b, с et d par rapport auxquelles je me
situerai cependant rapidement. J'insisterai, en revanche, sur celles qui
sont internes au champ (e et f). Par le schéma 1, je veux surtout signaler
que la linguistique textuelle se définit comme un champ de recherches
volontairement limité, comme un sous-secteur d'un domaine d'investi
gation bien plus vaste. Domaine cerné, à la suite de M. Foucault, par
D. Maingueneau (a) dans Genèses du discours et, dans une autre pers
pective, par J.-P. Bronckart (b) dans le Fonctionnement des discours (1985).
1.1. (a). Avec le premier et ce qu'on appelle l'analyse de discours, la base
de typologisation porte surtout sur les formations discursives, les genres
du discours et, d'un point de vue plus textuel, sur renonciation (AE) et
sur le lexique (S). Si Maingueneau et Foucault parlent bien de l'inter-
discours comme d'un espace de régularités, d'un « espace d'échange entre
plusieurs discours », ils négligent une distinction théorique linguistique-
ment utile entre Discours et Texte (esquissée par D. Slakta et que le
présent article précisera en partie). Il faut insister sur le fait que l' in
terdiscours prime le Texte et le Discours que je pose trivialement comme
D publicitaire, D politique, D journalistique, D littéraire, D scientifique,
D religieux, etc. (c'est-à-dire comme objet concret). De plus, je propose
de relier D aux genres du discours. Ainsi le poème, le théâtre ou le roman
sont-ils des genres du discours littéraire; le sermon, la parabole, l'ha
giographie, etc. des genres du discours religieux; 1 'editorial, le fait divers,
le reportage, etc. des du journalistique ; on pourrait éga
lement parler de genres du discours politique, etc.
Les (types de) textes sont, en revanche, des composantes de D et de
GD : le récit, par exemple, se rencontre aussi bien dans le roman, la
parabole, le fait divers ou le discours électoral; la description ou l'ex
plication traversent, comme l'argumentation, tous les discours et genres
du discours. De telles distinctions triviales ne me paraissent pas pouvoir
être négligées; elles doivent absolument être théorisées à un niveau de
pertinence qui reste, lui, à préciser.
Des formations discursives, je souligne qu'il s'agit d'un système de
53 contraintes de bonne formation (socio-discursive), système à l'intérieur
duquel des énoncés donnés se définissent comme D : les D se forment de
manière réglée dans l'ID lié à une FD donnée. Avec le projet de l'analyse
de discours, qui consiste à articuler le textuel (redéfini comme
(mter)discours) et les FD, on sort de la linguistique pour entrer dans le
« réseau institutionnel » d'un « groupe » que « renonciation discursive à
la fois suppose et rend possible » (Maingueneau, 1984 : 13).
Dans cette perspective, je dirai qu'introduire l'iLLOCUTOlRE (force et
valeur), c'est ouvrir le champ — qu'on le veuille o

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